Niger: les deux otages français sont morts

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papirenard
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par papirenard » 31 janvier 2011 17:21

Dernier message de la page précédente :

L’audacieuse opération du 8 janvier a échoué à libérer nos otages. Elle démontre pourtant une détermination et des savoir-faire dont les Français peuvent être fiers. Enquête en France et en Afrique.

Le raid du 8 janvier dans le désert malien a été mené aux limites des possibilités, au terme d’une audacieuse manœuvre tactique et logistique dont peu de pays sont capables. Même si elle n’a pas permis de libérer vivants Antoine de Léocour et Vincent Delory, nos deux jeunes otages enlevés le 7 janvier à Niamey, elle prouve aux terroristes et aux États africains la détermination de la France à agir (lire notre article page 39). Menée en France et en Afrique, notre enquête démontre aussi les savoir-faire exceptionnels de l’armée française, malgré la mort malheureuse de Vincent et Antoine, 25 ans tous les deux, assassinés par leurs ravisseurs.

Le vendredi 7 janvier, les deux jeunes dînent au Toulousain. Ce “maquis” (restaurant avec une terrasse ouverte) du centre de Niamey est fréquenté par des expatriés. Deux braves “gardiens” de parking, des badauds et quelques mendiants se tiennent en général devant le portail. Pas de garde armé…

Les terroristes liés à Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et leurs complices, des “agents dormants” résidant à Niamey, ont repéré leur cible. Les premiers Blancs qu’ils aperçoivent sont Vincent et Antoine, attablés près de l’entrée. Ils les saisissent et s’enfuient. Ils ont deux véhicules. Leurs complices les guident vers la sortie nord de la ville.

Dès que l’alerte est donnée, un 4x4 de la garde nationale nigérienne équipé d’une mitrailleuse de 12,7 millimètres se lance à leur poursuite, et les postes de gendarmerie de la région nord sont mobilisés. Cette réaction rapide de l’état-major nigérien est une bonne surprise. La nasse va se refermer sur les ravisseurs en moins de six heures, au terme de trois accrochages.

La première action armée se déroule en pleine nuit, à 20 kilomètres de Ouallam, au bout du mauvais ruban d’asphalte qui arrive de Niamey, 155 kilomètres plus au sud. La brigade de gendarmerie de Tillabéry, à l’ouest de Ouallam, a envoyé un Toyota et dix gendarmes sur l’axe probable de fuite vers le Mali, pour faire jonction avec le 4x4 de la garde nationale.

Par chance, le groupe terroriste a été retardé. Il a mis cinq heures pour atteindre Ouallam, au lieu des deux heures trente prévues. D’abord, il est lourdement chargé : outre les cinq ravisseurs et les deux otages, entravés, il emporte des bidons de carburant supplémentaires et des caisses de munitions, dont des roquettes de RPG. Ensuite, il a crevé à la sortie de Niamey. Les terroristes ont aussi pris une piste de brousse, moins rapide que la route goudronnée.

Sur ce plateau immense et vide, personne ne circule la nuit. Le groupe Aqmi a vite repéré les phares de ses poursuivants. Ils s’arrêtent pour monter une embuscade. Dans l’obscurité, la nasse est invisible. Le contact est rapide, sanglant. Le capitaine commandant la colonne nigérienne est mortellement blessé. Ses hommes rompent le combat pour l’évacuer vers Ouallam. Restés seuls, les gendarmes décident de reprendre la poursuite. Courageux, mais trop faiblement armés.

Les terroristes sont quand même inquiets. Ils savent que leur chef, Mokhtar Belmokhtar, a posté un véhicule de recueil au sud de Ménaka, la première bourgade malienne au nord de la frontière. Ils l’appellent au secours : « Par Allah, mes frères, aidez-nous ! On est en difficulté… » Les deux 4x4 d’Aqmi – les ravisseurs et leur renfort – se retrouvent au sud de la frontière malienne. Ils veulent une victoire totale. L’occasion est trop belle de massacrer leurs poursuivants et de récupérer leur véhicule, les armes et les munitions. Excellent pour la propagande d’Aqmi !

Une certitude : ils sont bien sur l’axe Ouallam-Ménaka

Les terroristes montent une nouvelle embuscade. Ils recouvrent leurs deux 4x4 de bâches pour faire croire à un campement de nomades touaregs. Ils ont l’avantage du terrain et de l’ouverture du feu. Surpris, les gendarmes sont “explosés” en quelques secondes : un ou deux morts, quatre blessés, leur véhicule est pris. Les survivants se replient dans la nuit vers Ouallam. Ils n’ont plus de moyens de transmission, ce qui explique l’alerte tardive. Lorsque le compte rendu arrive enfin à Niamey, le bilan est minimisé : il n’indique pas clairement la capture de leur 4x4, ni celle des quatre gendarmes.

L’état-major nigérien sait que les Français vont lancer une opération. Il ordonne aussitôt à ses postes du Nord de se replier, pour éviter toute confusion sur le terrain. Cet accrochage brutal est un revers pour le Niger.

Le sacrifice de ses gendarmes a pourtant permis de lever une incertitude : les ravisseurs foncent bien sur l’axe Ouallam-Ménaka, en route vers leur sanctuaire du nord du Mali.

Le groupe Aqmi a repris la piste en plaçant le 4x4 bleu de la gendarmerie au milieu du convoi, les quatre gendarmes blessés entassés à l’arrière sous la garde d’un terroriste. Ni les Nigériens ni les Français ne le savent. De leur côté, les ravisseurs ignorent qu’ils sont maintenant suivis à la trace : parti de Niamey dans la nuit, un bimoteur Atlantique 2 de l’Aéronavale les a retrouvés et les “marque”…

Le raid français est enclenché. Nicolas Sarkozy et ses chefs militaires savent que les premières vingt-quatre heures sont décisives pour tenter de sauver les otages. Le général Benoît Puga, son chef d’état-major particulier, et l’amiral Édouard Guillaud, le chef d’état-major des armées, sont favorables à une action immédiate. Ils donnent les éléments de décision au chef de l’État, en voyage aux Antilles.

Plus discrètement, le général Frédéric Beth, patron du Cos (Commandement des opérations spéciales), prépare son ordre d’opération. Rigoureux, méthodique, ce béret rouge a su réinstaller les forces spéciales “au premier niveau de la boîte à outils”, en Afghanistan (notamment sur le dossier des journalistes otages) et au Sahel. Beth profite de sa bonne expérience des cabinets parisiens : il a servi à Matignon. « L’entraînement c’est bien, l’action c’est mieux, témoigne un officier du Cos. Les forces spéciales sont revenues aux affaires. On a multiplié les personnels projetés par trois. »

Beth peut compter sur l’appui de Puga. Lui-même ancien patron des forces spéciales et de la Direction du renseignement militaire, ce légionnaire parachutiste connaît bien leurs capacités. Il sait que les unités prépositionnées à Ouagadougou (Burkina) depuis l’été dernier sont prêtes.

Mais l’opération est complexe : « Il s’agissait de mettre un ensemble de combat cohérent en un point inconnu du terrain, à 500 ou 1 000 kilomètres des bases de départ…» Le Cos va réaliser une prouesse tactique et logistique. « Audacieux mais jouable », concluent Guillaud et Puga en validant le concept d’opération.

Le feu vert est donné dans la nuit. La force d’assaut est lancée : avions Transall (largage et poser d’assaut) de l’escadron Poitou, Cougar du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau (transport et appui-feu), commandos du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (Bayonne), du 13e régiment de dragons parachutistes (Souge) et de l’armée de l’air (Dijon), transmetteurs à longue distance… Au total, de Dakar à Niamey en passant par Ouagadougou et Bamako, près de 200 militaires participent à l’opération, dont la trentaine d’hommes dédiés au raid contre le groupe Aqmi.

La première difficulté était de localiser le convoi terroriste. Après l’avoir définitivement “accroché” vers 4 heures du matin, l’Atlantique 2 ne le lâche plus. Il vole à distance de sécurité – entre 8 et 10 kilomètres –, inaudible pour les terroristes. Autre souci : le moment et le lieu de l’intervention. L’analyse du terrain montre qu’il faut intervenir dans la région de Ménaka, pour intercepter les ravisseurs avant qu’ils ne filent vers le massif des Ifoghas, où sont déjà retenus les cinq otages enlevés à Arlit le 16 septembre. Leur recherche serait beaucoup plus difficile. L’élongation du dispositif français deviendrait “très limite”.

L’explication sur la mort des gendarmes nigériens

Des commandos sont largués près de Ménaka. Ce cordon de sécurité doit “couvrir” vers le nord. Mission : détecter et interdire tout déboulé de renforts terroristes. Il doit aussi intercepter les ravisseurs venus du sud, au cas où ils échapperaient au raid des trois Cougar engagés. Les hélicoptères ont l’ordre de neutraliser le convoi terroriste. Les tireurs de précision embossés aux portières sont entraînés à le faire, en tirant dans le moteur de véhicules en marche. Ils l’ont fait avec succès, à plusieurs reprises, contre les pirates somaliens ou les vedettes rapides des trafiquants de drogue.

En approche rapide à très basse altitude au-dessus de l’immensité plate, les Cougar croient surprendre la colonne Aqmi, à une vingtaine de kilomètres en territoire malien. Pas de chance : les terroristes sont à l’arrêt, comme le confirmeront deux gendarmes nigériens rescapés. Des complices locaux les ont sans doute informés de la présence d’hélicos ou d’avions dans la zone de Ménaka…

Quand les Cougar déboulent, ils tombent sur une position défensive déployée sous une maigre végétation. Dans la poussière et le fracas des armes, les commandos français distinguent les trois véhicules arrêtés, des hommes armés à bord de chacun d’eux. Les terroristes font une “boule de feu”, y compris au lance-roquettes RPG. Deux hélicoptères sont touchés, dont un sérieusement. Deux Français sont blessés, dont un pilote.

La riposte est instantanée mais d’une précision extrême. Deux terroristes veulent s’enfuir à pied, emmenant un otage. C’est Antoine. Cernés, ils l’abattent, “à bout touchant” derrière la tête, après l’incantation rituelle – “Allahu akbar…”–, avant de mourir à leur tour. Resté dans le pick-up, Vincent est aussitôt mitraillé par le terroriste qui le gardait.

Le 4x4 bourré de carburant et de munitions s’enflamme, puis un autre. Vincent est-il déjà mort ? Le rapport d’autopsie – non encore rendu public – ne l’établit pas clairement. Il parle de « cinq plaies par armes à feu et divers éclats » et de « brûlures extrêmement importantes » sur le bas du corps. Une certitude : les balles sont bien du 7,62, tirées par une kalachnikov. Nos otages viennent d’être assassinés.

Les corps de Vincent et d’Antoine seront aussitôt rapatriés à Niamey en Transall, avec deux gendarmes nigériens blessés. Une autre rotation ramènera les corps de deux gendarmes et de deux terroristes tués. Les autres ont été carbonisés dans le convoi. Quelques-uns auraient pu s’enfuir.

Comment sont morts les gendarmes nigériens ? « Ils ont été sacrifiés », entend-on à Niamey, où on a parlé de «bavure». Il n’en est rien. Faute de renseignements précis, les commandos français ignoraient leur présence. Ces gendarmes n’étaient pas entravés, d’où la confusion avec les terroristes. Les malheureux sont morts dans l’assaut, sans doute en cherchant à s’échapper du 4x4.

Pour couper court à toute polémique, Alain Juppé recevait jeudi dernier Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur, saluant « le courage des unités nigériennes engagées dans la poursuite des terroristes ». Juppé et Cissé soulignaient aussi « la convergence de vue complète des deux gouvernements dans la lutte antiterroriste au Sahel ». Ils affichaient cette double priorité commune : réorganiser la sécurité des expatriés français et reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire. Frédéric Pons
Cet article tiré sur le site de Valeurs actuelles et qui, à mes yeux devrait mettre fin à toutes les polémiques.
Les militaires français ne sont pas des "cowboys" ils connaissent leur métier et si nos politiques savent prendre rapidement leurs décisions leurs actions s'en trouve facilitées. Dans ce cas précis on ne peut que regretter la mort des deux otages, mais on ne peut pas dire qu'il y a eu précipitation.
Alors je sais ces otages ne sont pas de ma famille, je ne suis donc pas concerné, sachez pourtant qu'actuellement j'ai trois enfants tous militaires en activité qui partent très souvent en opération et je crains à chacun de leur départ pour leur vie.
"Amitiés :icon_army:

Discutez, discutez encore, mais courtoisement il en restera toujours quelque chose de positif! :icon_winks:

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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Stick » 31 janvier 2011 17:41

Fonck1 a écrit : a partir du moment ou ils savaient ou ils étaient,ils pouvaient attendre,les commandos savent faire le boulot avec précision,et surement mieux que sur des cibles mouvantes dans des autos,cachées de la visibilité de l'action.
tirer des types comme des lapins dans des bagnoles en fuite,c'est faire une opréation sur le fil du rasoir,avec les résultats que l'on connait.....mais bon vu que c'est en phase avec la politique actuelle,c'est a dire toujours du grand n'importe quoi,il ne faut pas s'étonner du résultat.... :XD: qui est une grosse cata.
(...)
1. « ils savaient ou ils étaient » : oui, justement, c'est parce qu'on savait où étaient les otages qu'il fallait agir, avant qu'ils ne "disparaissent".
2. « surement mieux que sur des cibles mouvantes dans des autos » : c'est justement parce qu'ils étaient en voiture qu'il fallait tenter quelquechose. On savait où étaient les otages, et on apprend qu'on les déménage, et que l'on va perdre leur trace car ils vont sortir du pays. Agir immédiatement c'était un petit espoir de les récupérer, attendre c'était un gros risque de les perdre définitivement.
3. « une opréation sur le fil du rasoir » : oui, mais encore une fois, il y avait au moins autant de risque en laissant filer les terroristes et leurs otages.
4. « avec les résultats que l'on connait » : c'est bien le problème quand on prend des risques, c'est que les résultats ne sont connus qu'après. Qu'aurait-on dit si l'opération avait permis de libérer un otage, voire même les deux ? On aurait félicité le pouvoir pour leur action rapide, et les militaires pour leur précision.
Et si rien n'avait été tenté à ce moment-là, penses-tu que personne n'aurait reproché au gouvernement son inaction ?

Dans tous les cas, le gouvernement aurait été en tort.
Et au risque de me répéter, je préfère des dirigeants actifs plutôt que passifs.

Il y a une maxime que j'aime bien qui dit à peu près ça : « Si tu avances, tu meurs, si tu recules, tu meurs, si tu ne bouges pas, tu meurs. Alors pourquoi tu n'avances pas ? »
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Fonck1 » 31 janvier 2011 17:55

Stick a écrit :

1. « ils savaient ou ils étaient » : oui, justement, c'est parce qu'on savait où étaient les otages qu'il fallait agir, avant qu'ils ne "disparaissent".
2. « surement mieux que sur des cibles mouvantes dans des autos » : c'est justement parce qu'ils étaient en voiture qu'il fallait tenter quelquechose. On savait où étaient les otages, et on apprend qu'on les déménage, et que l'on va perdre leur trace car ils vont sortir du pays. Agir immédiatement c'était un petit espoir de les récupérer, attendre c'était un gros risque de les perdre définitivement.
bon les deux questions se rejoignent.aujourd'hui,ils ont LES moyens techniques de faire autrement et sans aucun problème.ils peuvent suivre des auto a des kms,ont des détecteurs infra,il s'agissait juste de les suivre et attendre le moment opportun.
3. « une opréation sur le fil du rasoir » : oui, mais encore une fois, il y avait au moins autant de risque en laissant filer les terroristes et leurs otages.
"patience et longueur de temps.......font plus que...."je ne le répèterais jamais assez.
4. « avec les résultats que l'on connait » : c'est bien le problème quand on prend des risques, c'est que les résultats ne sont connus qu'après. Qu'aurait-on dit si l'opération avait permis de libérer un otage, voire même les deux ? On aurait félicité le pouvoir pour leur action rapide, et les militaires pour leur précision.
Et si rien n'avait été tenté à ce moment-là, penses-tu que personne n'aurait reproché au gouvernement son inaction ?
le problème,c'est qu'ils en ont libérés aucun,en plus d'avoir tué trois policiers,l'attaque était donc pas dans la dentelle.....ni même calculée.ils ont tirés comme des abrutis,ordre surement donné en haut lieu par un type qui a jamais vu le sahara,et qui n'a probablement non plus jamais été a l'armée dans des forces spéciales.
Dans tous les cas, le gouvernement aurait été en tort.
Et au risque de me répéter, je préfère des dirigeants actifs plutôt que passifs.
pour moi,ils auraient aps été en tort s'ils avaient bossé comme il faut.
Il y a une maxime que j'aime bien qui dit à peu près ça : « Si tu avances, tu meurs, si tu recules, tu meurs, si tu ne bouges pas, tu meurs. Alors pourquoi tu n'avances pas ? »
C'est toujours l'impatience de gagner qui fait perdre.
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Stick » 02 février 2011 09:31

Fonck1 a écrit : "patience et longueur de temps.......font plus que...."je ne le répèterais jamais assez.
(...)
Et au bout de 400 jours, où en est la patience ?
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Fonck1 » 02 février 2011 13:21

Stick a écrit : Et au bout de 400 jours, où en est la patience ?
il vaut mieux 500 et être en vie,ou 400 et morts?
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Stick » 02 février 2011 13:40

Fonck1 a écrit : il vaut mieux 500 et être en vie,ou 400 et morts?
Tant qu'ils ne seront pas libérés, ils peuvent être considérés morts, puisque rien ne permet d'affirmer qu'on les reverra vivants.

Plus directement, évidemment que, quelle que soit l'attente, mieux vaut un otage libéré vivant qu'un otage mort, c'est comme si tu demandais si je préfère être malade ou en bonne santé, c'est tellement évident que la question est superflue.
Sauf que nos 2 journalistes, enlevés depuis 400 jours, comment va-t-on les libérer ? Et quand ?
Si on donne la moindre contrepartie aux ravisseurs, ils auront gagné, et ils recommenceront, et à la prochaine prise d'otage on s'en prendra encore au gouvernement.

Qu'on tente le coup de force ou qu'on attende, je ne sais pas quoi d'ailleurs, dans les deux cas on prend un risque, et comme à chaque prise de risque, le résultat n'est pas forcément le meilleur.
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Barbapoutre » 02 février 2011 14:06

Stick a écrit : Tant qu'ils ne seront pas libérés, ils peuvent être considérés morts, puisque rien ne permet d'affirmer qu'on les reverra vivants.

Plus directement, évidemment que, quelle que soit l'attente, mieux vaut un otage libéré vivant qu'un otage mort, c'est comme si tu demandais si je préfère être malade ou en bonne santé, c'est tellement évident que la question est superflue.
Sauf que nos 2 journalistes, enlevés depuis 400 jours, comment va-t-on les libérer ? Et quand ?
Si on donne la moindre contrepartie aux ravisseurs, ils auront gagné, et ils recommenceront, et à la prochaine prise d'otage on s'en prendra encore au gouvernement.

Qu'on tente le coup de force ou qu'on attende, je ne sais pas quoi d'ailleurs, dans les deux cas on prend un risque, et comme à chaque prise de risque, le résultat n'est pas forcément le meilleur.
D'après ce que j'ai compris mais peut être ai je tort, leur libération serait conditionnée au départ des troupes françaises d'Afghanistan. Si c'est le cas, on n'est pas prêts de les revoir.

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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Fonck1 » 02 février 2011 16:57

Stick a écrit : Tant qu'ils ne seront pas libérés, ils peuvent être considérés morts, puisque rien ne permet d'affirmer qu'on les reverra vivants.

Plus directement, évidemment que, quelle que soit l'attente, mieux vaut un otage libéré vivant qu'un otage mort, c'est comme si tu demandais si je préfère être malade ou en bonne santé, c'est tellement évident que la question est superflue.
Sauf que nos 2 journalistes, enlevés depuis 400 jours, comment va-t-on les libérer ? Et quand ?
Si on donne la moindre contrepartie aux ravisseurs, ils auront gagné, et ils recommenceront, et à la prochaine prise d'otage on s'en prendra encore au gouvernement.

Qu'on tente le coup de force ou qu'on attende, je ne sais pas quoi d'ailleurs, dans les deux cas on prend un risque, et comme à chaque prise de risque, le résultat n'est pas forcément le meilleur.
déjà,je pense qu'il ne faut pas confondre l'Afghanistan et le Niger,ce sont deux pays complètement différents,et par les forces en puissances,l'histoire,et la géographie.
Il ne faut pas confondre non plus le type d'enlèvement,entre des touristes,et des journalistes qui faisaient un reportage de guerre.
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Barbapoutre » 02 février 2011 21:10

j'avais suivi un débat dans c'dans l'air qui disait que c'était le départ de la France de l'Afghanistan qui était revendiqué lors des enlèvements de français étant donné que c'est al Quaïda et ses filiales au Maghreb c'est pareil.

Pour ma part, je ne suis pas au parfum, alors je répète ce que j'entends... :roll:

Ce qui fait que si ces affirmations sont exactes, on ne risque pas de revoir de sitôt les otages lorsqu'ils sont entre leurs mains.

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Vincent Delory a été tué dans un incendie

Message par tisiphoné » 03 février 2011 18:36

Vincent Delory, l'un des deux otages français enlevés au Niger et retrouvés morts en janvier, a été tué dans un incendie et non par balles, annonce jeudi le parquet de Paris.
Les circonstances de la mort de cet otage, floues jusqu'ici, ont pu être déterminées par des expertises médico-techniques et balistiques.
"L'expertise a démontré que son décès n'était pas en relation avec des plaies par armes à feu mais était à mettre sur le compte des effets thermiques dégagés par un foyer d'incendie", dit le procureur de la République Jean-Claude Marin dans un communiqué.
Les produits toxiques dans la voiture dans laquelle il se trouvait sont à l'origine de cet incendie mortel.
L'expertise confirme que l'autre otage, Antoine de Léocour, a été tué d'un tir "à très courte distance, voire à bout touchant".
Le corps de Vincent Delory portait des traces de balles en cinq endroits mais aucune balle n'a été tirée directement sur lui, affirme le parquet.
Une des balles "a possiblement été tirée par une arme française" mais ne l'a atteint qu'après ricochets, écrit le parquet.

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Re: Vincent Delory a été tué dans un incendie

Message par Fonck1 » 03 février 2011 19:32

tisiphoné a écrit : Une des balles "a possiblement été tirée par une arme française" mais ne l'a atteint qu'après ricochets, écrit le parquet.
[/quote]ont t-ils interrogés le ric hochet? :lol: :arrow:
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Stick » 04 février 2011 10:37

N'empêche que : pas d'enlèvement, pas de tir, pas de ricochet, pas de mort.
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par tisiphoné » 04 février 2011 10:50

Stick a écrit : N'empêche que : pas d'enlèvement, pas de tir, pas de ricochet, pas de mort.
ils auraient ne pas pu naitre non plus :XD:

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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Stick » 04 février 2011 10:56

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Message par Fonck1 » 04 février 2011 12:31

oui,mais c'est pas obligatoire,exactement comme l'impossibilité de se faire enlever...ect ect...
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Re: Niger: les deux otages français sont morts

Message par Patrick_NL » 09 novembre 2011 21:58

La France a-t-elle sacrifié ses deux ressortissants?
Les deux juges d’instruction du parquet antiterroriste de Paris Yves Jannier et Nathalie Poux veulent avoir accès à l'intégralité des enregistrements vidéo et audio de l'assaut des forces spéciales françaises qui a coûté la vie, le 7 janvier dernier à deux jeunes français, Vincent Delory et Antoine de Léocour.
Ils avaient été enlevés le 7 janvier à Niamey au Niger par des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et tués le lendemain lors d'un assaut au Mali.
Des images en survol prises par l'armée française ont été diffusées en septembre sur TF1. Elles montrent en particulier la destruction de deux véhicules transportant des ravisseurs et des gendarmes nigériens pris aussi en otage.
En revanche, la vidéo de la destruction du troisième véhicule, un pick up blanc avec à son bord les deux otages français, n'est pas diffusée car il manque une minute dans les images transmises par l'armée à la justice qui correspond à ce passage de l'assaut.
"On a le sentiment qu'on nous cache des choses, on nous avait promis la transparence, on n'a pas de transparence", a déclaré à l'AFP Me Franck Berton, l'avocat de la famille Delory, attendant de l'armée une "coopération complète avec la justice".
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

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