POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

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crepenutella
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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par crepenutella » 23 mai 2017 17:59

Dernier message de la page précédente :

quo vadis a écrit :
crepenutella a écrit :
En même temps, si le prix de l'indépendance énergétique de l'europe passe par la tête de Assad, cela me va, c'est un bien petit prix à payer.
Si manques d'empathie envers les victimes de ce drame, sois au moins intelligent.

Tu penses que les ingérences des puissances, avec ce qui nouveau, l'entrée de la France dans le sillage anglosaxon,
il n'y aura pas de conséquences en France ?

Hollande a joué un jeu dangereux et contradictoire, en armant les terroristes en Syrie. En étant en pointe dans ce dossier,
comme d'ailleurs l'a été Sarko en Lybie pour installer d'autres terroristes qui ont débordé au Mali, ce qui était très prévisible et attendu, pour donner prétexte à mettre pied au Mali et empêcher l'autodétermination des Touaregs.

.
Le massacre qui a lieu en Syrie était inévitable c'est le propre d'un régime autoritaire. Alors le mieux c'est de profiter de cette nécessaire révolution plutôt que de la subir.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 23 mai 2017 18:00

Mickey a écrit : 400000 morts pour du gaz, ça fait cher le mètre cube ! :(

Sans oublier les attentats en France ...car tout est lié !

Hollande a envoyé armes et conseillers techniques...puis pour une raison qui ne connaissent que les services de renseignements,
les agendas de Daesh et de la France ont divergé....et Hollande a commencé seul les bombardements à Raqqa.

Quand on traite avec le diable il faut s'attendre çà des imprévus.

Et comme tu dis...cela fait cher le mètre cube...avec des morts là-bas et en Europe dans les pays concernés par leur
suivisme avec les USA, la G.B et l'Arabie Saoudite dans le drame syrien.

Leurs anciens alliés, les terroristes de Daesh se sont retournés contre leurs bailleurs de fonds et armuriers.


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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 23 mai 2017 18:08

crepenutella a écrit :

Le massacre qui a lieu en Syrie était inévitable c'est le propre d'un régime autoritaire. Alors le mieux c'est de profiter de cette nécessaire révolution plutôt que de la subir.

Pas du tout ! C'est l'appétit démesuré des Anglosaxons et Saoudiens flanqués désormais de la France à la remorque
des intérêts qui ne sont pas les siens....qui a provoqué ce drame.

La guerre a commencé en 2011 suite aux découvertes de gaz. Et c'est une guerre par procuration de la part des puissances.
Déjà préparée après la défaite israelienne de 2006 infligée par le Hezbollah lors de l'invasion israelienne.

En 2011 c'est ajouté un "plus"...les énormes gisements découverts en Syrie.

Donc tu préconises de profiter du sang d'autrui ? Même français ? Car tout est lié.

Ingérence la-bas en soutenant des terroristes contre un pays souverain...mésentente entre terroristes et bailleurs de fonds
armuriers occidentaux...ET attentats en France. Tu en es content donc ? Mais quel genre d'humain tu es toi ?

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par crepenutella » 23 mai 2017 18:11

Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par voileux » 23 mai 2017 18:18

crepenutella a écrit : Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.
Aucun pays du moyen orient n'est réellement démocrate et jamais ne le deviendra...Ce sont les américains qui se sont ingérés dans un pays qui ne les concernaient pas , mais comme c'est le fric qui pilote tout cela, on comprend facilement leur motivation...
“L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre.”

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 23 mai 2017 18:22

crepenutella a écrit : Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.

La subversion est une arme utilisée depuis des décennies par les Anglosaxons...quand ils ne font pas la guerre directement,
ils utilisent le terrorisme par procuration....pour arriver à balkaniser un pays....et faire main basse sur les ressources.

Je prends l'exemple de l'Afghanistan...après une guerre terrible...les Afghans ont pensé que l'heure de panser leurs plaies
et de la paix était venue...que nenni...l'élection de MASSOUD n'était pas du goût des USA qui ont fait le projet de s'installer
avec leurs troupes dans une base pour surveiller la construction des pipelines conduisant le pétrole des ex républiques
soviétiques.

Donc rebelote....soutien financier et en armes aux Talibans...qui ont fait une autre guerre contre le peuple afghan pro MASSOUD.
Car Massoud risquait de renouer des relations normales avec les Russes avec des accords de bilatéraux de commerce
et d'alliance.

Et cela les USA qui ont financé la guerre contre les Russes pour aller squatter dans le jardin russe via l'Otan, ne pouvaient
l'accepter. Et donc le drame de recommencer.

Les USA ont toujours financer le fondamentalisme comme épouvantail pour leurs projets de ruine de pays tiers
ou même vis à vis de la Russie.

Aujourd'hui c'est contre le peuple irakien, syrien, lybien....
Ce sont les Anglosaxons qui ont financé leur homme de la CIA, Ben Laden déjà utilisé dans la subversion en Lybie.

Le premier mandat d'arrêt lancé au monde contre Ben Laden émanait de ....Kaddafi et accepté par Paris.
La G.B l'avait chargé d'assassiner Kaddafi.

Ironie du sort...plusieurs années plus tard, la France de Sarko utilisera ces terroristes pour ruiner la Lybie.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par crepenutella » 23 mai 2017 18:24

voileux a écrit :
crepenutella a écrit : Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.
Aucun pays du moyen orient n'est réellement démocrate et jamais ne le deviendra...Ce sont les américains qui se sont ingérés dans un pays qui ne les concernaient pas , mais comme c'est le fric qui pilote tout cela, on comprend facilement leur motivation...
Tu n'en sais rien. "jamais" c'est long. Cela veut-il dire que dans deux mille ans il n'y aura pas de démocratie au moyen-orient? Absurde.
Les américains comme nous même (depuis bien avant les ricains et les russes d'ailleurs) profitons de la faiblesse des autocraties (forcément faibles puisque non démocratiques) arabes pour faire notre petite cuisine c'est vrai. Néanmoins on se contente de rebondir sur des tendances qui nous sont indépendantes. Ce n'est pas nous qui créeons la haine entre Sunnites et chiites et kurdes et islamistes et modérés ect, nous on ne fait qu'en prendre acte et orienter tout cela à notre avantage.

Il y a des guerres au moyen-orient depuis toujours, nous n'y sommes pour rien. Avant les occidentaux c'était les turcs et les iraniens et mongols notamment. Et avant ce sont les arabes qui ont virés les grecs et les romains.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par Mickey » 23 mai 2017 18:43

crepenutella a écrit : Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.
Au lieu d'écouter la propagande diffusée sur les médias, tu ferais mieux de t'instruire avec des sources un peu moins partisanes.

La guerre civile en Syrie a été fomentée par les occidentaux pour les raisons invoquées plus haut. Le comble est qu'après cinq ans de guerre les islamistes de Al Qaida n'ont jamais dépassés un quartier de Alep, alors qu'ils disposent d'un arsenal fourni dès le début par la france et les US. :pascontent1:

Pour info, Al Qaida c'est Charlie Hebdo, je dis ça je dis rien.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par crepenutella » 23 mai 2017 19:03

Mickey a écrit :
crepenutella a écrit : Et non, cette guerre est uniquement dûe à l'archarnement de Assad à se maintenir au pouvoir tout en refusant de cesser l'oppression des sunnites et kurdes.
S'il était parti il n'y aurait eu aucune guerre mais bien une transition démocratique normale.
Au lieu d'écouter la propagande diffusée sur les médias, tu ferais mieux de t'instruire avec des sources un peu moins partisanes.

La guerre civile en Syrie a été fomentée par les occidentaux pour les raisons invoquées plus haut. Le comble est qu'après cinq ans de guerre les islamistes de Al Qaida n'ont jamais dépassés un quartier de Alep, alors qu'ils disposent d'un arsenal fourni dès le début par la france et les US. :pascontent1:

Pour info, Al Qaida c'est Charlie Hebdo, je dis ça je dis rien.
Et au lieu de t'informer toi même n'importe ou tu saurais qu'en vérité ce sont les illuminati au service des aliens de pluton qui dirigent le monde dans l'ombre afin de nous convertir tous à l'Islam pour nous sodomiser tous à mort pendant la prière tous d'un coup le jour de l'Aïd.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 23 mai 2017 19:34

Mickey a écrit :

à crepenutella

Au lieu d'écouter la propagande diffusée sur les médias, tu ferais mieux de t'instruire avec des sources un peu moins partisanes.
La guerre civile en Syrie a été fomentée par les occidentaux pour les raisons invoquées plus haut. Le comble est qu'après cinq ans de guerre les islamistes de Al Qaida n'ont jamais dépassés un quartier de Alep, alors qu'ils disposent d'un arsenal fourni dès le début par la france et les US. :pascontent1:

Pour info, Al Qaida c'est Charlie Hebdo, je dis ça je dis rien.

Tout à fait ...Robert KENNEDY Junior et Stephen Kinzer, ancien du New York Times ne disent pas autre chose.

Robert Francis Kennedy Jr., fils de Bob Kennedy, neveu de John F. Kennedy et de Ted Kennedy, avocat spécialisé dans le droit de l'environnement nous livre un éclairage dérangeant sur la situation dramatique du Moyen-Orient, l'origine de Daech et de la guerre en Syrie, le jeu américain, mais aussi des autres grandes puissances, dans la région, le tout dans une perspective historique longue de 65 ans. Il ne fait que confirmer, au fond, ce que nombre d'observateurs pensent depuis un moment, à savoir que la « guerre au terrorisme » est le paravent d'une guerre pour le pétrole, et que les groupes jihadistes sont comme des
« proxys », qui permettent une guerre par procuration entre grandes puissances.

Robert Kennedy Junior :

(...)Afin précisément que les Américains puissent comprendre ce qui se trame de nos jours, il faut commencer, nous dit RFK Jr., par revenir sur « cette histoire sordide mais dont on se souvient peu », qui commence durant les années 1950. A cette époque, le président Eisenhower et les frères Dulles (le directeur de la CIA Allen Dulles et le Secrétaire d'État John Foster Dulles) repoussent les propositions soviétiques de traité pour faire du Moyen-Orient une zone neutre de la Guerre froide et pour laisser les Arabes contrôler l'Arabie. Au lieu de cela, ils ont monté une guerre clandestine contre le nationalisme arabe, qu'Allen Dulles assimilait au communisme, particulièrement lorsque l'autonomie des Arabes menaçait les concessions pétrolières.

C'est ainsi qu'ils ont fourni une aide militaire secrète à des tyrans en Arabie saoudite, en Jordanie, en Irak et au Liban, favorisant des marionnettes, animées d'une idéologie conservatrice et jihadiste, qu'ils estimaient pouvoir constituer un antidote fiable au marxisme soviétique. Lors d'une rencontre à la Maison Blanche entre le directeur de la planification de la CIA, Frank Wisner, et John Foster Dulles, en septembre 1957, Eisenhower fit cette recommandation à l'Agence, selon une note enregistrée par son secrétaire, le général Andrew J. Goodpaster : « Nous devrions faire tout notre possible pour insister sur l'aspect "guerre sainte". » Comme l'écrit RFK Jr., « la CIA a entretenu un violent jihadisme comme arme de la Guerre froide ».


« Alors que nous nous intéressons à la montée de l'État islamique et cherchons la source de la sauvagerie qui a pris tant de vies innocentes à Paris et San Bernardino, nous devrions vouloir regarder au-delà des explications commodes en termes de religion et d'idéologie. Plutôt, nous devrions examiner les logiques plus complexes de l'histoire et du pétrole - et comment elles ramènent souvent le problème sur nos propres rivages. »

65 ans de complots pour des pipelines

La CIA commença son ingérence active en Syrie en 1949. En mars, le président élu démocratiquement, Choukri al-Kouatli, hésita à approuver le pipeline trans-arabe, un projet américain conçu pour relier les champs pétrolifères d'Arabie saoudite aux ports du Liban via la Syrie. Dans son livre Legacy of Ashes, le journaliste Tim Weiner raconte qu'en représailles du manque d'enthousiasme d'al-Kouatli pour le pipeline américain, la CIA manigança un coup d'État pour le remplacer par un dictateur qu'elle avait sélectionné, Husni al-Zaim. L'homme eut à peine le temps de dissoudre le parlement et d'approuver le pipeline américain avant que ses compatriotes ne le destituent quatre mois et demi après son arrivée au pouvoir. Le coup d'État d'al-Zaim est le premier qu'ait connu le monde arabe.

RFK Jr. passe ensuite en revue d'autres opérations clandestines de la CIA. En Iran d'abord, avec le coup d'État contre Mossadegh en 1953, après que celui-ci essaya de renégocier les termes des contrats entre son pays et l'Anglo-Iranian Oil Company. Ensuite, en Syrie, lorsqu'en 1957 la CIA tenta d'organiser un second coup d'État dans ce pays en armant des militants islamistes, à commencer par les Frères musulmans.
Enfin, en Irak, où la CIA réussit à installer le parti Baas et Saddam Hussein.

Tim Weiner écrit d'ailleurs que James Critchfield, chef de la CIA au Proche-Orient, reconnut plus tard que l'Agence, en substance, « créa Saddam Hussein ». Ronald Reagan et son directeur de la CIA Bill Casey regardaient Saddam Hussein comme un ami potentiel de l'industrie pétrolière américaine et une barrière solide contre la propagation de la révolution islamique iranienne. Son prédécesseur avait nationalisé l'Iraq Petroleum Company.


2009 : Assad refuse le pipeline du Qatar

Après ces rappels historiques, résumés ici, RFK Jr. en vient à la situation présente en Syrie. Il commence par mettre en scène deux visions du conflit qui s'opposent :

« Tandis que la presse américaine docile répète comme un perroquet le récit selon lequel notre support militaire pour l'insurrection syrienne est purement humanitaire, de nombreux Arabes voient la crise actuelle simplement comme une nouvelle guerre de pipelines par procuration... »

RFK Jr. considère qu'il existe une abondance de faits qui soutiennent cette manière de voir les choses. Si, de notre point de vue, notre guerre contre Bachar el-Assad débuta avec les manifestations civiles et pacifiques du Printemps arabe en 2011, pour eux, elle débuta en 2009, quand le Qatar proposa de construire un pipeline de 1500 kilomètres et de 10 milliards de dollars à travers l'Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie.


Ce pipeline devait relier directement le Qatar aux marchés de l'énergie européens via des terminaux de distribution en Turquie ; cette dernière aurait empoché d'importantes taxes de transit. Le pipeline Qatar/Turquie aurait donné aux royaumes sunnites du Golfe persique une domination décisive sur les marchés mondiaux du gaz naturel et renforcé le Qatar, le plus proche allié des États-Unis dans le monde arabe.


Stephen Kinzer :

(...) Il pourrait nous suffire ici de citer un article détonant de Stephen Kinzer, ancien journaliste au New York Times, actuellement Senior Fellow à l’Institut Watson pour les Études internationales à l’Université Brown, qui fait comme un écho fracassant à celui de Robert F. Kennedy Jr. Son article, paru le 18 février 2016 dans le Boston Globe, porte un titre explicite : « Les médias induisent le public en erreur sur la Syrie ». Le reste l'est tout autant.

Kinzer décrit ce qui se passe dans et autour de la ville d’Alep : les militants des groupes armés antigouvernementaux sèment la dévastation en ville, tandis que l’armée syrienne et l’aviation russe les repoussent hors d’Alep. Le journaliste mentionne le témoignage d’un habitant de la ville apparu sur les réseaux sociaux : « Les rebelles “modérés” protégés par la Turquie et l’Arabie saoudite attaquent la périphérie de la ville avec des roquettes et des bombonnes de gaz. » La politologue libanaise Marwa Osma affirme, de son côté, que les troupes de Damas constituent avec leurs alliés l’unique force qui combat vraiment l’État islamique sur le terrain. Pourtant, remarque Kinzer :

« Cela ne correspond pas à la narration donnée par Washington. Le fait est qu'une grande partie de la presse américaine rapporte le contraire de ce qui se passe en réalité. Beaucoup d'articles suggèrent qu’Alep était une “zone libérée” depuis trois ans, et qu’elle est aujourd’hui réduite à la misère. »

On dit ainsi aux Américains que le mieux est de combattre le gouvernement de Bachar el-Assad et ses alliés russes et iraniens, et qu'il convient de souhaiter qu'une coalition vertueuse rassemblant Américains, Turcs, Saoudiens, Kurdes et l’« opposition modérée » l'emportera. Aussi absurde que cela soit de le croire, Kinzer refuse de blâmer le peuple américain, car il ne dispose de « presque aucune vraie information sur les combattants, leurs buts, ou leur tactique ». La responsabilité incombe aux médias. Stephen Kinzer se montre impitoyable à leur endroit :

« On se rappellera de la couverture de la guerre en Syrie comme l’un des épisodes les plus honteux de l’histoire de la presse américaine. Et les récits sur les carnages dans l’ancienne cité d’Alep en sont l’illustration la plus récente
. [...]

Sous intense pression financière, la plupart des journaux américains, des magazines et des télévisions ont drastiquement réduit le nombre de leur correspondants à l’étranger. Les actualités internationales les plus importantes viennent maintenant de reporters basés à Washington. Dans cet environnement, l’accès aux informations et à la crédibilité dépendent de l’acceptation de la parole officielle.

Les journalistes qui couvrent la Syrie authentifient leurs informations avec le Pentagone, le Département d’État, la Maison Blanche et les « experts » de think tank. Après avoir fait le tour de ce sale manège, ils ont l’impression d’avoir toutes les facettes de l’histoire.

.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par saint thomas » 23 mai 2017 20:43

quo vadis a écrit : .


La Syrie est un point de passage stratégique pour l'acheminement des hydrocarbures. C'est aussi un gigantesque réservoir de gaz... Une situation qui n'est pas sans rapport avec la terrible guerre dans laquelle a été plongé le pays en 2011.

Nabucco a été lancé par les USA pour concurrencer deux projets russes qui fonctionnent aujourd'hui: Northstream qui relie directement la Russie à l'Allemagne sans passer par l'Ukraine et la Biélorussie. Southstream qui relie la Russie à l'Europe du Sud (Italie, Grèce) et à l'Europe centrale (Autriche-Hongrie).

Des découvertes spectaculaires de gaz et de pétrole ont eu lieu, dans le bassin du Levant, d'une part, en mer Égée, d'autre part et exacerbent fortement les contentieux entre Turquie, Grèce, Chypre, Israël, Liban et Syrie.

En novembre 2010, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont demandé au Président Bachar El-Assad de pouvoir ouvrir des oléoducs et gazoducs d'exportation vers la Méditerranée orientale. Ces oléoducs leur permettraient d'envoyer plus de gaz vers l'Europe (notamment le Qatar, géant gazier du Moyen-Orient).


La Syrie a refusé, avec le soutien marqué de la Russie qui voit dans ces plans les volontés américaine, française, saoudienne et qatarie de diminuer la dépendance européenne au gaz russe.

Cet affrontement traduit la compétition qui se joue entre, d'une part, les Occidentaux, la Turquie et les monarchies du Golfe, et, d'autre part, la Russie, l'Iran et la Syrie.

En février 2011 les premiers troubles éclataient en Syrie, troubles qui n'ont cessé de s'amplifier avec l'ingérence, d'une part de combattants islamistes financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite, d'autre part de l'action secrète des Occidentaux (Américains, Britanniques et Français).

Ajoutons à cela que la Syrie dispose de réserves dans son sol (onshore) et en offshore. Le 16 août 2011, le ministère syrien du pétrole a annoncé la découverte d'un gisement de gaz à Qara, près de Homs, avec une capacité de production de 400 000 m3/j.


Si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris devait se produire en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillant dans le port de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), c'est alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région qui serait bouleversée à l'avantage de l'Occident pro-américain et au détriment de Moscou et de Pékin .


.
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Si ça venait à menacer sérieusement les intérêts chinois , ça serait vite plié
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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par saint thomas » 23 mai 2017 20:51

Les populations occidentales veulent une seule chose : avoir la paix chez eux et du boulot avec une bonne qualité de vie
Cameron et Hollande , les va t-en guerre suivistes ont dégagé , reste May et Macron

May pourrait bien être moins va t-en guerre , histoire d'éviter de sauter
Quant à Macron, quand les français en auront marre des attentats et d'agiter le drapeau en chantant la Marseillaise sur les tombes , ils diront merde aux va t-en guerre et aux saoudiens qui aiment tant les djihadistes qu'ils ont pensé pouvoir les utiliser sous l'œil goguenard d'Al Qaïda
Dans l'histoire Al Qaïda est le grand gagnant : les occidentaux leur ont permis de prendre le contrôle d'Idleb , immense province syrienne

On rigole on rigole en attendant le prochain attentat , y'a un mec à la radio qui disait que les français s'y étaient habitués , alors tout va bien
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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par crepenutella » 23 mai 2017 21:01

Saint Thomas tu n'a rien d'autre à proposer que la bunkerisation de la France, cela n'a jamais marché. A la fin on est encerclé et les murailles ne pourront rien faire.

L'islamisme est une force immense car comme tout fanatisme d'extrème droite elle pointe un ennemi et promet monts et merveilles quand il sera abbatu. Les simples d'esprits acourent et à la fin cela devient une force unificatrice comme le nazisme. Il ne faut pas laisser grossir la bête et sans cesse la harceler.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 23 mai 2017 21:09

crepenutella a écrit : Saint Thomas tu n'a rien d'autre à proposer que la bunkerisation de la France, cela n'a jamais marché. A la fin on est encerclé et les murailles ne pourront rien faire.

L'islamisme est une force immense car comme tout fanatisme d'extrème droite elle pointe un ennemi et promet monts et merveilles quand il sera abbatu. Les simples d'esprits acourent et à la fin cela devient une force unificatrice comme le nazisme. Il ne faut pas laisser grossir la bête et sans cesse la harceler.

Surtout quand la plus grande puissance du monde l'instrumentalise pour ses desseins expansionistes au prix de sang
dans les pays tiers musulmans dans un but de mettre en place des fantoches plus en phase avec leurs intérêts.



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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par quo vadis » 24 mai 2017 08:44

saint thomas a écrit : Les populations occidentales veulent une seule chose : avoir la paix chez eux et du boulot avec une bonne qualité de vie
Cameron et Hollande , les va t-en guerre suivistes ont dégagé , reste May et Macron

May pourrait bien être moins va t-en guerre , histoire d'éviter de sauter
Quant à Macron, quand les français en auront marre des attentats et d'agiter le drapeau en chantant la Marseillaise sur les tombes , ils diront merde aux va t-en guerre et aux saoudiens qui aiment tant les djihadistes qu'ils ont pensé pouvoir les utiliser sous l'œil goguenard d'Al Qaïda
Dans l'histoire Al Qaïda est le grand gagnant : les occidentaux leur ont permis de prendre le contrôle d'Idleb , immense province syrienne

On rigole on rigole en attendant le prochain attentat , y'a un mec à la radio qui disait que les français s'y étaient habitués , alors tout va bien

Rien à rajouter. :super:


.

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Re: POINT DE DEPART DU CONFLIT EN SYRIE

Message par voileux » 24 mai 2017 09:14

crepenutella a écrit :
voileux a écrit :
Aucun pays du moyen orient n'est réellement démocrate et jamais ne le deviendra...Ce sont les américains qui se sont ingérés dans un pays qui ne les concernaient pas , mais comme c'est le fric qui pilote tout cela, on comprend facilement leur motivation...
Tu n'en sais rien. "jamais" c'est long. Cela veut-il dire que dans deux mille ans il n'y aura pas de démocratie au moyen-orient? Absurde.
Les américains comme nous même (depuis bien avant les ricains et les russes d'ailleurs) profitons de la faiblesse des autocraties (forcément faibles puisque non démocratiques) arabes pour faire notre petite cuisine c'est vrai. Néanmoins on se contente de rebondir sur des tendances qui nous sont indépendantes. Ce n'est pas nous qui créeons la haine entre Sunnites et chiites et kurdes et islamistes et modérés ect, nous on ne fait qu'en prendre acte et orienter tout cela à notre avantage.

Il y a des guerres au moyen-orient depuis toujours, nous n'y sommes pour rien. Avant les occidentaux c'était les turcs et les iraniens et mongols notamment. Et avant ce sont les arabes qui ont virés les grecs et les romains.
La mésopotamie est toujours restée arabe, la grèce n'a que peu été impactée, nous le saurions , Platon ou Socrate n'y ont jamais fait illusion puis à la naissance de Mahomet , ce sont surtout les grecs qui se sont imposés en Calabre, à Cyrène ( Libye) Massilla ( Marseille ) et sur les rives de la mer noire
L'Iran est resté un pays paisible pendant des années, l'Irak aussi avec l'autorité de Saddam...Pour le père d'Assad lui était un vrai criminel et il a fait plus de morts que son fils...
J'aimerai connaitre ceux qui arment les salafistes, pays d'une démocratie exemplaire, tout comme la Turquie...Un jour il faut devenir réaliste....
“L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre.”

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