Européennes:La cagnotte de LFI pour financer sa Campagne.

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Crapulax
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Européennes:La cagnotte de LFI pour financer sa Campagne.

Message par Crapulax » 03 avril 2019 05:51

Lors de la présentation des candidats Ile-de-France de La France insoumise pour les européennes, le 14 janvier à Paris.

En attendant un prêt en bonne et due forme, le mouvement en a appelé dimanche à la générosité de ses sympathisants pour financer sa campagne. Trois jours plus tard, la cagnotte approche le million.

La France insoumise et l’art de l’innovation politique. Des idées sortent du chapeau à chaque élection. La dernière en date ? Dimanche, sur les réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon a lancé une plateforme, Finactions, pour financer la campagne européenne. Comment ça marche ? Les sympathisants peuvent faire un «prêt» au mouvement - le montant minimum est de 400 euros. Ils seront remboursés sans intérêts en mars 2020 au plus tard. Pour le moment, ça cartonne ! Les insoumis ont récupéré un peu plus de 700 000 euros en quelques jours. Ils se frottent les yeux, y croient à peine.

La prestataire exclusive de LFI, Sophia Chikirou, confie à Libé : «A la base, on ne s’était fixé aucun objectif, c’est fou l’engouement. On espère atteindre le million d’ici à la fin de la semaine. Et ce n’est pas que des prêts, beaucoup de sympathisants en profitent pour nous faire un don.»

Mardi matin, dans les locaux du mouvement, la tête de liste pour les européennes s’est également réjouie du lancement de l’opération. Manon Aubry souligne que juridiquement, un mouvement politique ne peut pas emprunter plus de 2 millions aux citoyens - un montant qu’il souhaite atteindre rapidement. En parallèle de l’emprunt «populaire», La France insoumise espère obtenir un prêt bancaire. Comme beaucoup de partis politiques, le mouvement a essuyé de nombreux refus alors que les feux sont au vert : aucun sondage ne place Manon Aubry sous la barre des 3 % - en dessous de laquelle l’Etat ne rembourse pas les frais de campagne lors des européennes.

Tirelire:

Aujourd’hui, les insoumis sont en négociation avec deux banques. Ils espèrent une signature dans les prochains jours. Du coup, on s’interroge. Si finalement une banque prête de l’argent, quel est l’intérêt de solliciter les sympathisants ? La réponse est double. Les têtes pensantes guettent de près la trésorerie. Les caisses ne sont pas vides : LFI a reçu un peu plus de 4 millions d’euros au titre de leur résultat aux législatives 2017. Pour le moment, ils piochent dans les poches du mouvement mais une campagne, ça coûte cher. «Entre le moment de signer le document pour avoir un prêt et le moment où on reçoit de l’argent, il y a un délai important. Lors de la présidentielle, on a reçu l’argent une semaine après le premier tour», rappelle Sophia Chikirou.

La seconde réponse est démocratique. Les insoumis rouspètent contre les règles du jeu. Selon eux, ce n’est pas à une banque «privée» de choisir qui peut participer ou non à une élection. Donc ils choisissent de solliciter les citoyens, comme Podemos en Espagne ou Bernie Sanders aux Etats-Unis. Toujours les mêmes modèles.

Mathématiques:

Surpris du succès, les insoumis en racontent déjà les belles histoires : comme ce citoyen qui a prêté 10 000 euros - le plus gros prêt pour le moment -, ce couple à la retraite qui pioche dans son livret A, cette bande de jeunes qui se cotisent pour atteindre la barre des 400 euros… La réaction des militants qui cassent leur tirelire pour financer la campagne des européennes file réellement la pêche aux militants. «C’est extraordinaire», disent-ils en chœur. Ils en avaient besoin. Ces dernières semaines, malgré des meetings à travers le pays toutes les semaines et des actions de terrain, LFI est à la peine. Une sorte de faux plat. Ils patinent aux alentours des 8 % dans les sondages.

Mais là aussi, le mouvement a peut-être trouvé une solution. Jugeant que les instituts les sous-estiment dans les intentions de vote, les insoumis vont faire leur propre sondage, comme des grands. Manuel Bompard, en deuxième place sur la liste, qui maîtrise les mathématiques sur le bout des doigts, précise que ça ne «coûtera pas d’argent au mouvement si ce n’est quelques outils de calcul». Heureusement. On imagine déjà la tête des militants et des sympathisants si LFI sollicite des prêts afin de réaliser des sondages. Ou plutôt un horoscope, comme dirait Mélenchon.
Source:Libération.
https://www.liberation.fr/france/2019/0 ... es_1719005
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...

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