re : La philosophe et militante Madame weil .denoncait le cynisme du système partisan et a été réedité des 1950 par sillage.J avoue que ceci est tres actuel et le reste et en voici la teneur:
« Comment donner en fait aux hommes qui composent le peuple de France la possibilité d'exprimer parfois un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ? interpelle Simone Weil. Comment empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu'il circule à travers lui aucune espèce de passion collective ? Si on ne pense pas à ces deux points, il est inutile de parler de légitimité républicaine. » Pour y remédier, selon la philosophe, il s'agit de supprimer purement et simplement les partis politiques, « organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice ». Argumentation ? Les partis servent une propagande – « celui qui n'en ferait pas disparaîtrait du fait que les autres en font » – et « le but avoué de la propagande est de persuader et non pas de communiquer de la lumière », pointe la philosophe. « Supposons qu'un membre d'un parti – député, candidat à la députation ou simplement militant – prenne en public l'engagement que voici : Toutes les fois que j'examinerai n'importe quel problème politique ou social, je m'engage à oublier absolument le fait que je suis membre de tel groupe, et à me préoccuper exclusivement de discerner le bien public et la justice. Ce langage serait très mal accueilli. Les siens et même beaucoup d'autres l'accuseraient de trahison. Les moins hostiles diraient : Pourquoi, alors, a-t-il adhéré à un parti ? »
Le poison du système
Dans cette note, écrite pendant la guerre en Angleterre, alors que le fait majoritaire – consubstantiel au gaullisme d'État – n'a pas encore été inventé en France, Simone Weil met en garde contre un poison : la discipline partisane. « Si je m'apprête à dire, au nom de mon parti, des choses que j'estime contraires à la vérité et à la justice, vais-je l'indiquer dans un avertissement préalable ? Si je ne le fais pas, je mens », souligne Simone Weil. Voilà pourquoi, selon la philosophe, les partis représentent un mal absolu. « Les partis sont un merveilleux mécanisme par la vertu duquel, dans toute l'étendue d'un pays, pas un esprit ne donne son attention à l'effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité. (...) Si on confiait au diable l'organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux. »
Ce petit texte pourrait bien devenir le bréviaire des réformateurs de tous poils qui se pressent AU PORTILLON DE LA PRESIDENTIELLE . Les thuriféraires du système le taxeront de naïveté, d'autres d'idéalisme. Sans doute. La lumineuse Simone Weil, du fond de l'Histoire, en appelle simplement à rompre avec le cynisme du système partisan. Il y a de l'Indignez-vous ! de Stéphane Hessel dans cet opus.
Je conclurais que je suis tres fier d avoir prit la bonne décision en ce qui concerne mon vote BLanc .En ayant lu cette ecrit d une grande Dame qui a une parfaite connaissance de la nature humaine .
. Salut