SEUIL DE PAUVRETE

[archange]

Combattre la pauvreté est une nécessité mais quel est le seuil de pauvreté réel et ceci concerne combien de personnes.
L'observatoire des inégalités apporte quelques réponses en novembre 2017.

La France compte 8,9 millions de pauvres selon le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé. Une approche discutable du phénomène. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
A quoi correspondent ces chiffres largement utilisés dans le débat public sans se préoccuper de la méthode de calcul ?
Jusqu’en 2008, le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé était équivalent à la moitié (50 %) du niveau de vie médian, celui qui partage en deux la population, autant gagne davantage, autant gagne moins.
Depuis 2008, l’Insee présente le plus souvent la définition européenne de la pauvreté, c’est-à-dire le seuil à 60 % du niveau de vie médian. Ce saut de 50 à 60 % change tout : il fait augmenter le seuil de pauvreté mensuel de 846 à 1 015 euros (pour une personne seule), le nombre de personnes concernées de 5 à 8,9 millions et le taux de pauvreté de 8 à 14,2 % (données 2015).
Afficher un chiffre élevé de pauvres permet de frapper les consciences et d’appeler à la solidarité. La statistique joue un rôle important dans le débat public et peut influencer les politiques mises en œuvre dans un pays où la misère côtoie la grande richesse. Cette pratique, qui souvent part d’une intention louable tant la pauvreté heurte nos valeurs, est risquée. Pour le comprendre, il faut entrer dans la machine à calculer de la pauvreté, ce que personne ne fait jamais : il est tout à fait étonnant de voir comment les commentateurs utilisent la donnée publique comme allant de soi.

Expliquons-nous. Le seuil de pauvreté désormais utilisé est équivalent à 60 % du revenu médian. Ce revenu est de 1 692 euros mensuels pour un célibataire en 2015. Le seuil est donc de 1 015 euros pour une personne seule (60 % de 1 692). En dessous de ce seuil, une personne est considérée comme pauvre.
Poursuivons. Selon l’Insee, ce même seuil est de 1 523 euros pour un couple sans enfant et de 2 132 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. À ces niveaux de vie, on touche environ le double du revenu de solidarité active. On est très éloigné des publics qui ont recours aux associations caritatives. En définitive, le seuil de pauvreté à 60 % prend en compte des situations sociales qui vont de ce que l’on appelait il y a quelques années le « quart monde » aux milieux sociaux très modestes.

À force d’élargir le concept de pauvreté, celui-ci change de sens. Ce qui a deux effets pervers.

Premièrement, il attise les discours qui relativisent l’importance du phénomène : « Le pauvre qui vit dans un HLM, qui a sa télé, son portable et les aides sociales est-il vraiment pauvre ? ». Un discours répandu chez les personnes âgées qui ont connu des périodes où les revenus étaient beaucoup moins élevés : le seuil de pauvreté en 2015 équivaut – une fois l’inflation déduite – au revenu médian des années 1970. Les pauvres d’aujourd’hui qui se situent au niveau du seuil disposent quasiment du niveau de vie des classes moyennes de cette époque.

Deuxièmement, cette conception élargie de la pauvreté alimente la critique du modèle social français. Comment se fait-il qu’on en soit là alors que l’État dépense autant ? De quoi changer de perspective : « Si les pauvres en sont là, c’est qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait et que la société, à force d’aides, ne les « incite » pas assez à reprendre le travail ». C’est le même type de raisonnement qui conduit à baisser les aides au logement qui au fond bénéficieraient aux propriétaires : arrêtons de trop en faire.

Comme un boomerang, la conception extensive de la pauvreté risque de se retourner contre tous ceux qui luttent sur le terrain pour améliorer la situation des plus démunis, et qui sont choqués par la situation actuelle. Plutôt que de multiplier les instruments destinés à réduire les effets de la pauvreté, un débat mériterait d’être mené sur la réalité de la pauvreté aujourd’hui.
Concrètement, être pauvre aujourd’hui, c’est manquer de quoi ? En France, 6 % des ménages ne peuvent maintenir leur logement à bonne température, 17 % ont un logement bruyant et 28 % ne peut pas se payer une semaine de vacances au moins une fois dans l’année (Insee, données 2012). Il faut aussi considérer les coûts du logement : avec 1 000 euros, on ne vit pas de la même façon à Paris qu’à Aurillac. On pourrait s’interroger aussi sur la pauvreté scolaire. Le système éducatif français reproduit en grande partie les inégalités entre les milieux sociaux. Contrairement au discours ambiant, le nombre de ceux qui sortent de l’école sans qualification se réduit nettement [1], mais les exigences de notre société en matière de qualifications s’accroissent.

Du point de vue des revenus stricto sensu, il faudrait distinguer la population pauvre des catégories les plus modestes. C’est pourquoi l’Observatoire des inégalités publie les différents seuils, mais utilise dans ses analyses, quand il c’est possible, le seuil à 50 %. Derrière ce débat se profile une façon de comprendre la société. Il en est de même avec les inégalités en général, les travailleurs pauvres ou la fracture sociale, que certains voient « exploser » en France. Exagérer un phénomène social, même avec la meilleure volonté du monde, n’aide pas à le résoudre, bien au contraire. Cela peut galvaniser les troupes des convaincus mais certainement pas mobiliser plus largement. Et au final, c’est le modèle social français qui en pâtit.

Définir les contours de la pauvreté ne doit pas pour autant conduire à minimiser le phénomène en se concentrant sur une poignée d’exclus. On remarquera au passage que l’exagération de la pauvreté a souvent pour pendant une conception restrictive de la richesse aux 1 % les plus aisés pour se dédouaner d’une solidarité plus large [2]. Au seuil à 50 % du niveau de vie médian - seuil plus restrictif - notre pays compte déjà cinq millions de pauvres. Un niveau suffisant pour justifier tous les appels à la solidarité.

Évolution du nombre de personnes pauvres
Unité : milliers
Seuil à 40 % Seuil à 50 % Seuil à 60 %
1970 5 785 8 649
1975 5 194 8 491
1979 4 359 7 235
1984 4 154 7 848
1990 3 751 7 848
1996 2 162 4 760 8 330
1997 2 138 4 612 8 200
1998 1 780 4 466 8 016
1999 1 640 4 318 7 887
2000 1 682 4 344 7 994
2001 1 605 4 193 7 920
2002 1 427 3 959 7 626
2003 1 590 4 278 7 735
2004 1 556 4 073 7 556
2005 2 042 4 461 7 911
2006 1 989 4 369 7 959
2007 1 976 4 509 8 176
2008 2 034 4 473 7 979
2009 2 155 4 738 8 322
2010 2 267 4 955 8 748
2011 2 344 5 103 8 976
2012 2 462 5 231 8 760
2013 2 151 4 917 8 563
2014 2 293 4 964 8 732
2015 2 145 5 020 8750
2016 2 182 4 997 8 783

Données non disponibles de 1970 à 1990 pour le seuil à 40 %.
Source : Insee - © Observatoire des inégalités

[Brouette]

C'est "dommage" de calculer la pauvreté par rapport au salaire médian, j'aimerais bien savoir quel est le taux de pauvreté à Monaco selon le salaires médian des monégasques qui travail.

[gare au gorille]

Loyer + taxes 700
eau + électricité 120
téléphone 20
assurances 65
alimentation 200
essence + péages 150
internet+télé 30

Total dépenses 1285

Salaire 1250

Entretien de la voiture, habillement, cinéma, restaurant et je ne vous parle même pas de partir en vacance.


Ce n'est pas mon cas personnel que j'expose, mais celui d'une dame gilet jaune qui a exposé sur une plaquette son train de vie de femme qui travaille et qui manifeste pour le droit de vivre dignement dans un pays ou s'étale le luxe et la richesse.
Ou va notre argent ?? Qui en profite?? Pas cette dame qui ne fait que travailler pour se retrouver à découvert le 20 de chaque mois et qui a mis un gilet jaune pour attirer l'attention d'un pouvoir qui ne lui offre que du mépris.

[evariste]

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'est pas mon cas personnel que j'expose, mais celui d'une dame gilet jaune qui a exposé sur une plaquette son train de vie de femme qui travaille et qui manifeste pour le droit de vivre dignement dans un pays ou s'étale le luxe et la richesse.
Ou va notre argent ?? Qui en profite?? Pas cette dame qui ne fait que travailler pour se retrouver à découvert le 20 de chaque mois et qui a mis un gilet jaune pour attirer l'attention d'un pouvoir qui ne lui offre que du mépris.

à quelque cent ou deux cent euros de plus c'est l'immense majorité des gens qui ont ce salaire , car à force de bloquer salaire et retraite pendant plus de vingt ans les gens ont perdu à peu près 50 % de leur pouvoir d'achat, et le gouvernement continue d'augmenter la vie comme au temps de l'inflation qui était de 7 à 10% l'an , alors les gens n'en peuvent plus et on comprend les GJ qui manifestent et les mécontents et que Macron ne veut pas voir ,par contre les gens aisés eux s'en frottent les mains et l'UE également , un jour ça finira mal si on continue à petit jeu morbide

[archange]

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essence + péages 150
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Salaire 1250

Entretien de la voiture, habillement, cinéma, restaurant et je ne vous parle même pas de partir en vacance.


Ce n'est pas mon cas personnel que j'expose, mais celui d'une dame gilet jaune qui a exposé sur une plaquette son train de vie de femme qui travaille et qui manifeste pour le droit de vivre dignement dans un pays ou s'étale le luxe et la richesse.
Ou va notre argent ?? Qui en profite?? Pas cette dame qui ne fait que travailler pour se retrouver à découvert le 20 de chaque mois et qui a mis un gilet jaune pour attirer l'attention d'un pouvoir qui ne lui offre que du mépris.

Son revenu d’après votre chiffre doit-être au niveau du smic
Période 2019 montant du smic mensuel pour 35h après déduction CRDS et CSG
Smic brut 1525.47€ Smic net 1227,39€
Elle a droit à la prime d’activité qui a été revalorisée soit pour un salaire au smic ceci représente un complément mensuel de 155€ versés par la CAF. J’espère qu’elle en a été informé.
Ceci change quelque peu la donne sans pour autant en faire une personne qui peut se permettre des écarts je vous le concède.
Quand à parler de mépris de la part du pouvoir, vous me permettrez de ne pas adhérer à votre position mais cela vous en étiez déjà convaincu.

[archange]

Loyer + taxes 700
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essence + péages 150
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Salaire 1250

Entretien de la voiture, habillement, cinéma, restaurant et je ne vous parle même pas de partir en vacance.


'est pas mon cas personnel que j'expose, mais celui d'une dame gilet jaune qui a exposé sur une plaquette son train de vie de femme qui travaille et qui manifeste pour le droit de vivre dignement dans un pays ou s'étale le luxe et la richesse.
Ou va notre argent ?? Qui en profite?? Pas cette dame qui ne fait que travailler pour se retrouver à découvert le 20 de chaque mois et qui a mis un gilet jaune pour attirer l'attention d'un pouvoir qui ne lui offre que du mépris.

à quelque cent ou deux cent euros de plus c'est l'immense majorité des gens qui ont ce salaire , car à force de bloquer salaire et retraite pendant plus de vingt ans les gens ont perdu à peu près 50 % de leur pouvoir d'achat, et le gouvernement continue d'augmenter la vie comme au temps de l'inflation qui était de 7 à 10% l'an , alors les gens n'en peuvent plus et on comprend les GJ qui manifestent et les mécontents et que Macron ne veut pas voir ,par contre les gens aisés eux s'en frottent les mains et l'UE également , un jour ça finira mal si on continue à petit jeu morbide

Dire n'importe quoi ne signifie en rien que l'on ai raison.

Le salaire moyen en France (montants exprimés en net)insee.
Ensemble des salariés Femmes Hommes
1995 17928 € 15249 € 19516 €
1996 18109 € 15346 € 19751 €
1997 18439 € 15710 € 20071 €
1998 18726 € 16032 € 20334 €
1999 19115 € 16380 € 20752 €
2000 19516 € 16715 € 21223 €
2001 19970 € 17119 € 21722 €
2002 20392 € 17495 € 22205 €
2003 20822 € 17914 € 22651 €
2004 21293 € 18345 € 23183 €
2005 21900 € 18972 € 23794 €
2006 22302 € 19362 € 24209 €
2007 23009 € 19956 € 25011 €
2008 23718 € 20580 € 25799 €
2009 24033 € 20997 € 26082 €
2010 24518 € 21464 € 26606 €
2011 25126 € 22030 € 27238 €
2012 25507 € 22424 € 27626 €
2013 26059 € 22950 € 28216 €
2014 26327 € 23280 € 28457 €


Salaire moyen : définition
Le salaire net moyen en fréquence annuelle correspond au salaire en équivalent temps plein (EQTP) publié par l'Insee. Il s'agit d'un salaire exprimé en temps plein sur toute l'année, quel que soit le volume horaire de travail réellement effectué. Afin d'évaluer le salaire moyen en EQTP ou la distribution de celui-ci, l'Insee prend en considération tous les postes, y compris ceux à temps partiel, au prorata du volume travaillé. Le salaire net annuel moyen diffère du salaire net annuel médian, qui est celui du 5e décile. C'est-à-dire que la moitié de la population observée gagne plus que ce chiffre et l'autre moins. Le salaire brut moyen correspond quant à lui au salaire mensuel en EQTP d'une personne travaillant dans le secteur privé ou dans une entreprise publique.

Je vous fait grâce des chiffres mais simplement constater que les salaires sont loin d'avoir stagnés il me semble.

En ce qui concerne les retraites effectivement les chiffres prouvent que les retraités ont été lourdement pénalisés par les faibles revalorisations de pension et la hausse des prélèvements sociaux, selon une étude révélée par Les Echos.

Depuis le 1er octobre, les salariés du privé n’ont plus de cotisations chômage à payer. Une mesure qui compense la hausse de CSG et fait apparaître un gain sur les fiches de paie.

Les 5,5 millions agents de la fonction publique ne sont pas concernés pour cette "embellie" salariale. Pour eux la hausse de CSG a été compensée à l'euro près dès janvier.

La majorité des travailleurs indépendants (environ 75%) figurent aussi parmi les bénéficiaires de la baisse des charges salariales. Ceux dont les revenus sont inférieurs à 43000€ par an verront notamment leurs cotisations d’allocations familiales baisser.

Les retraités grands perdants
Près de 60% des retraités, soit 7,5 millions de personnes, ont payé la hausse de 1,7 point de la CSG (passant pour eux de 6,6% à 8,3%). Aucune baisse de cotisations ne tempère la diminution de leur pension nette. Seul correctif annoncé en septembre par le gouvernement : 350 000 retraités ne se seront plus concernés par la hausse de CSG en 2019.

Avant de tout mélanger et de prendre des raccourcis plutôt orientés informez vous .

[vivarais]

il est inutile de polémiquer sur des chiffres
il est indigne pour un pays comme la France que des gens soient en dessous du seuil de pauvreté
qu'il y ait des travailleurs pauvres et SDF et que chaque hiver environ mille personnes meurent dans la rue à cause des conditions climatiques
les elus et gouvernants s'indignent pour certaines catégories de professionnels qui se suicident , des morts à cause des accidents de la route ou de la pollution
mis pas d'indignation pour les millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté mais du mépris et de l'indifférence

[da capo]

Combattre la pauvreté est une nécessité mais quel est le seuil de pauvreté réel et ceci concerne combien de personnes.
L'observatoire des inégalités apporte quelques réponses en novembre 2017.

La France compte 8,9 millions de pauvres selon le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé. Une approche discutable du phénomène. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
A quoi correspondent ces chiffres largement utilisés dans le débat public sans se préoccuper de la méthode de calcul ?
Jusqu’en 2008, le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé était équivalent à la moitié (50 %) du niveau de vie médian, celui qui partage en deux la population, autant gagne davantage, autant gagne moins.
Depuis 2008, l’Insee présente le plus souvent la définition européenne de la pauvreté, c’est-à-dire le seuil à 60 % du niveau de vie médian. Ce saut de 50 à 60 % change tout : il fait augmenter le seuil de pauvreté mensuel de 846 à 1 015 euros (pour une personne seule), le nombre de personnes concernées de 5 à 8,9 millions et le taux de pauvreté de 8 à 14,2 % (données 2015).
Afficher un chiffre élevé de pauvres permet de frapper les consciences et d’appeler à la solidarité. La statistique joue un rôle important dans le débat public et peut influencer les politiques mises en œuvre dans un pays où la misère côtoie la grande richesse. Cette pratique, qui souvent part d’une intention louable tant la pauvreté heurte nos valeurs, est risquée. Pour le comprendre, il faut entrer dans la machine à calculer de la pauvreté, ce que personne ne fait jamais : il est tout à fait étonnant de voir comment les commentateurs utilisent la donnée publique comme allant de soi.

Expliquons-nous. Le seuil de pauvreté désormais utilisé est équivalent à 60 % du revenu médian. Ce revenu est de 1 692 euros mensuels pour un célibataire en 2015. Le seuil est donc de 1 015 euros pour une personne seule (60 % de 1 692). En dessous de ce seuil, une personne est considérée comme pauvre.
Poursuivons. Selon l’Insee, ce même seuil est de 1 523 euros pour un couple sans enfant et de 2 132 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. À ces niveaux de vie, on touche environ le double du revenu de solidarité active. On est très éloigné des publics qui ont recours aux associations caritatives. En définitive, le seuil de pauvreté à 60 % prend en compte des situations sociales qui vont de ce que l’on appelait il y a quelques années le « quart monde » aux milieux sociaux très modestes.

À force d’élargir le concept de pauvreté, celui-ci change de sens. Ce qui a deux effets pervers.

Premièrement, il attise les discours qui relativisent l’importance du phénomène : « Le pauvre qui vit dans un HLM, qui a sa télé, son portable et les aides sociales est-il vraiment pauvre ? ». Un discours répandu chez les personnes âgées qui ont connu des périodes où les revenus étaient beaucoup moins élevés : le seuil de pauvreté en 2015 équivaut – une fois l’inflation déduite – au revenu médian des années 1970. Les pauvres d’aujourd’hui qui se situent au niveau du seuil disposent quasiment du niveau de vie des classes moyennes de cette époque.

Deuxièmement, cette conception élargie de la pauvreté alimente la critique du modèle social français. Comment se fait-il qu’on en soit là alors que l’État dépense autant ? De quoi changer de perspective : « Si les pauvres en sont là, c’est qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait et que la société, à force d’aides, ne les « incite » pas assez à reprendre le travail ». C’est le même type de raisonnement qui conduit à baisser les aides au logement qui au fond bénéficieraient aux propriétaires : arrêtons de trop en faire.

Comme un boomerang, la conception extensive de la pauvreté risque de se retourner contre tous ceux qui luttent sur le terrain pour améliorer la situation des plus démunis, et qui sont choqués par la situation actuelle. Plutôt que de multiplier les instruments destinés à réduire les effets de la pauvreté, un débat mériterait d’être mené sur la réalité de la pauvreté aujourd’hui.
Concrètement, être pauvre aujourd’hui, c’est manquer de quoi ? En France, 6 % des ménages ne peuvent maintenir leur logement à bonne température, 17 % ont un logement bruyant et 28 % ne peut pas se payer une semaine de vacances au moins une fois dans l’année (Insee, données 2012). Il faut aussi considérer les coûts du logement : avec 1 000 euros, on ne vit pas de la même façon à Paris qu’à Aurillac. On pourrait s’interroger aussi sur la pauvreté scolaire. Le système éducatif français reproduit en grande partie les inégalités entre les milieux sociaux. Contrairement au discours ambiant, le nombre de ceux qui sortent de l’école sans qualification se réduit nettement [1], mais les exigences de notre société en matière de qualifications s’accroissent.

Du point de vue des revenus stricto sensu, il faudrait distinguer la population pauvre des catégories les plus modestes. C’est pourquoi l’Observatoire des inégalités publie les différents seuils, mais utilise dans ses analyses, quand il c’est possible, le seuil à 50 %. Derrière ce débat se profile une façon de comprendre la société. Il en est de même avec les inégalités en général, les travailleurs pauvres ou la fracture sociale, que certains voient « exploser » en France. Exagérer un phénomène social, même avec la meilleure volonté du monde, n’aide pas à le résoudre, bien au contraire. Cela peut galvaniser les troupes des convaincus mais certainement pas mobiliser plus largement. Et au final, c’est le modèle social français qui en pâtit.

Définir les contours de la pauvreté ne doit pas pour autant conduire à minimiser le phénomène en se concentrant sur une poignée d’exclus. On remarquera au passage que l’exagération de la pauvreté a souvent pour pendant une conception restrictive de la richesse aux 1 % les plus aisés pour se dédouaner d’une solidarité plus large [2]. Au seuil à 50 % du niveau de vie médian - seuil plus restrictif - notre pays compte déjà cinq millions de pauvres. Un niveau suffisant pour justifier tous les appels à la solidarité.

Évolution du nombre de personnes pauvres
Unité : milliers
Seuil à 40 % Seuil à 50 % Seuil à 60 %
1970 5 785 8 649
1975 5 194 8 491
1979 4 359 7 235
1984 4 154 7 848
1990 3 751 7 848
1996 2 162 4 760 8 330
1997 2 138 4 612 8 200
1998 1 780 4 466 8 016
1999 1 640 4 318 7 887
2000 1 682 4 344 7 994
2001 1 605 4 193 7 920
2002 1 427 3 959 7 626
2003 1 590 4 278 7 735
2004 1 556 4 073 7 556
2005 2 042 4 461 7 911
2006 1 989 4 369 7 959
2007 1 976 4 509 8 176
2008 2 034 4 473 7 979
2009 2 155 4 738 8 322
2010 2 267 4 955 8 748
2011 2 344 5 103 8 976
2012 2 462 5 231 8 760
2013 2 151 4 917 8 563
2014 2 293 4 964 8 732
2015 2 145 5 020 8750
2016 2 182 4 997 8 783

Données non disponibles de 1970 à 1990 pour le seuil à 40 %.
Source : Insee - © Observatoire des inégalités

Comme quoi, ces listes de chiffres ne veulent pas dire grand chose, la seule comparaison valable consisterait à faire l'inventaire des biens matériels et immatériels auxquels chacun a accès, au regard de la quantité travail qu'ils représentent.


Il n'est guère étonnant que :

''le seuil de pauvreté en 2015 équivaut – une fois l’inflation déduite – au revenu médian des années 1970. Les pauvres d’aujourd’hui qui se situent au niveau du seuil disposent quasiment du niveau de vie des classes moyennes de cette époque. sic''

Enfin, l'observatoire des inégalités fait partie de ces officines à vocation idéologique qui n'ont absolument rien d'officiel, contrairement à ce que leur appellation voudrait nous faire croire.

[archange]

il est inutile de polémiquer sur des chiffres
il est indigne pour un pays comme la France que des gens soient en dessous du seuil de pauvreté
qu'il y ait des travailleurs pauvres et SDF et que chaque hiver environ mille personnes meurent dans la rue à cause des conditions climatiques
les elus et gouvernants s'indignent pour certaines catégories de professionnels qui se suicident , des morts à cause des accidents de la route ou de la pollution
mis pas d'indignation pour les millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté mais du mépris et de l'indifférence

Mais personne ne conteste .
Nous avons eu des gouvernements de droite de gauche et cette situation perdure .Comme quoi les soit disant « nous sommes plus près du peuple » n’ont pas eu plus de succès.
On peut donner dans la démagogie et pourquoi pas demander à chaque foyer d’accueillir un SDF chaque hiver .Cela ferait 1000 personnes de sauvées. Absurde !
Donner comme le suggére Hamon un revenu universel quel que soit son âge à qui ? tous les Français seulement ? Et comment financer cela ? En supprimant les aides sociales ? Quel montant ?
Les cris de suicidez vous , les attaquent de médecins, les actes de violence de plus en plus gratuits, etc, comment être insensible. Les élus sont aussi des hommes et femmes comme vous et moi qui ont aussi leur sensibilité. Les mettre sans cesse au pilori est d’une part une injustice et d’autre part n’apporte rien au débat.

[UBUROI]

Loyer + taxes 700
eau + électricité 120
téléphone 20
assurances 65
alimentation 200
essence + péages 150
internet+télé 30

Total dépenses 1285

Salaire 1250

Entretien de la voiture, habillement, cinéma, restaurant et je ne vous parle même pas de partir en vacance.


Ce n'est pas mon cas personnel que j'expose, mais celui d'une dame gilet jaune qui a exposé sur une plaquette son train de vie de femme qui travaille et qui manifeste pour le droit de vivre dignement dans un pays ou s'étale le luxe et la richesse.
Ou va notre argent ?? Qui en profite?? Pas cette dame qui ne fait que travailler pour se retrouver à découvert le 20 de chaque mois et qui a mis un gilet jaune pour attirer l'attention d'un pouvoir qui ne lui offre que du mépris.

Son revenu d’après votre chiffre doit-être au niveau du smic
Période 2019 montant du smic mensuel pour 35h après déduction CRDS et CSG
Smic brut 1525.47€ Smic net 1227,39€
Elle a droit à la prime d’activité qui a été revalorisée soit pour un salaire au smic ceci représente un complément mensuel de 155€ versés par la CAF. J’espère qu’elle en a été informé.
Ceci change quelque peu la donne sans pour autant en faire une personne qui peut se permettre des écarts je vous le concède.
Quand à parler de mépris de la part du pouvoir, vous me permettrez de ne pas adhérer à votre position mais cela vous en étiez déjà convaincu.

Archange, t'es un ange! En effet, avant de traiter de ce cas, il y a lieu de connaître sa situation exacte:
- La prime d'activité actualisée par Macron, car tu as raison, depuis 2019, un smicard célibataire percevrait 1 440€!
- Quelle prestation versée par la CAF perçoit elle? APL?
- Je ne vois pas apparaître le "chèque énergie" renforcé par Macron

Faut qu'elle se syndique et qu'elle fasse pression sur l'employeur, surtout si elle a déjà de l'ancienneté...

[UBUROI]

il est inutile de polémiquer sur des chiffres
il est indigne pour un pays comme la France que des gens soient en dessous du seuil de pauvreté
qu'il y ait des travailleurs pauvres et SDF et que chaque hiver environ mille personnes meurent dans la rue à cause des conditions climatiques
les elus et gouvernants s'indignent pour certaines catégories de professionnels qui se suicident , des morts à cause des accidents de la route ou de la pollution
mis pas d'indignation pour les millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté mais du mépris et de l'indifférence

Heureusement qu'il y a le SECOURS POPULAIRE FRANCAIS, hein mon mosellan hypocrite préféré.
D'autre part, tes saturnins brandissaient une pancarte avec "En 2018, 566 SDF sont morts dans la rue"
Exagération populiste comme d'hab.
Enfin, le SMIC français est l'u des plus élevés en Europe!

[Mickey]

Enfin, le SMIC français est l'u des plus élevés en Europe!

Ce n'est pas de cette façon que l'on compare, mais plutôt en terme de corrélation avec le coût de la vie.

Hors, le SMIC français face au prix des loyers et bientôt l'essence à 10€/ litre, n'est pas du tout en adéquation avec le coût de la vie.

[vivarais]

il est inutile de polémiquer sur des chiffres
il est indigne pour un pays comme la France que des gens soient en dessous du seuil de pauvreté
qu'il y ait des travailleurs pauvres et SDF et que chaque hiver environ mille personnes meurent dans la rue à cause des conditions climatiques
les elus et gouvernants s'indignent pour certaines catégories de professionnels qui se suicident , des morts à cause des accidents de la route ou de la pollution
mis pas d'indignation pour les millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté mais du mépris et de l'indifférence

Heureusement qu'il y a le SECOURS POPULAIRE FRANCAIS, hein mon mosellan hypocrite préféré.
D'autre part, tes saturnins brandissaient une pancarte avec "En 2018, 566 SDF sont morts dans la rue"
Exagération populiste comme d'hab.
Enfin, le SMIC français est l'u des plus élevés en Europe!

vous semblez oublier qu'il existe d'autres ONG qui elles ne font pas de prosélytisme politique et que n'ont d'autres objectifs que d'aider sans autre but ceux qui en ont le besoin
les restos du cœur , le secours catholique (qui ne fait le catéchisme avant de donner un bout de pain) , la fondation de France , la croix de malte , la croix rouge etc etc etc
lorsqu'ils emmènent des enfants à la mer ils n'en font pas un tapage médiatique comme le fait le secours populaire
c'est comme pour la pub des frites : ce sont ceux qui en parlent le plus qui en parlent le moins
à Hayange la nouvelle municipalité a mis en place un service social chargé d'informer les gens sur leurs droits sociaux et les aider à accomplir les démarches pour les avoir
ceux qui n'avait jamais existé avant sous les municipalités de gauche tout comme les navettes gratuites pour déplacements des gens n'ayant pas de voitures dans une ville où les rues ont majoritairement des pentes à 14 %

En 2018, 566 SDF sont morts dans la rue
ce n'est pas une exagération populiste mais le chiffre officiel qui comme à l'habitude a due tre minimiser
dans un pays qui se prétend civiliser et humaniste il est simplement scandaleux que même une seule personne meurt de froid dans la rue alors que certains prétendent que nous sommes les champions des aides sociales
il y a a surtout tout un tas d'organismes qui ont fait de la misère leur fond de commerce
et lorsqu'un premier magistrat d'une commune met son nez là dedans des uburois crient au loup
à Hayange plus aucunes associations ne reçoivent de subventions municipales si elle ne soumet pas le compte rendu de ses comptes à un contrôle

[sofasurfer]

Le seuil de pauvreté ne prend pas en compte la situation géographique, donc cela n'a aucun sens.

gagner 1050 euros en région parisienne ou dans la Creuse, les conséquences financières ne sont pas les mêmes.

Apres, 1050 euros c'est très peu, aujourd’hui dans des grandes agglos on est pauvre en étant célibataire avec 1400 balles...

[Brouette]

Le seuil de pauvreté ne prend pas en compte la situation géographique, donc cela n'a aucun sens.

gagner 1050 euros en région parisienne ou dans la Creuse, les conséquences financières ne sont pas les mêmes.

Apres, 1050 euros c'est très peu, aujourd’hui dans des grandes agglos on est pauvre en étant célibataire avec 1400 balles...

Sauf si tes propriétaire de ton studio que t'as hérité, ce "seuil de pauvreté" est ridicule.