Volez en Airbus évitez Boeing

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vincent
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Volez en Airbus évitez Boeing

Message par vincent » 23 avril 2019 18:15

https://www.lepoint.fr/monde/un-troisie ... boc=482698&


Un troisième modèle d'avion Boeing connaît des vices de fabrication

VIDÉO. Jamais deux sans trois ! Après le B737 MAX 8 et le B787 Dreamliner, le tanker KC-46A présente des défauts au point d'être refusé par l'armée américaine. Par Thierry Vigoureux
Modifié le 23/04/2019 à 12:56 - Publié le 23/04/2019 à 08:53 | Le Point.fr
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Jacques Chirac l'affirmait lors de la rentrée sociale 2013 : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. » Boeing peut faire le même constat après le double accident du B737 MAX 8 (Lion Air et Ethiopian Airlines), suivi, très récemment, par les défauts de fabrication constatés sur les B787 Dreamliner, ceux spécifiquement assemblés sur le site de Charleston en Caroline du Nord. Outre les problèmes de ces deux blockbusters de la gamme civile, un appareil militaire de ravitaillement en vol, dérivé d'un avion de ligne, le KC-46A Pegasus, subit les foudres du Pentagone et des autorités politiques américaines.

Assemblé à Seattle, le KC-46A Pegasus est directement dérivé du Boeing 767-200, un long-courrier entré en service en 1982, rajeuni avec l'équipement de cockpit du B787 Dreamliner. En février dernier, l'US Air Force a suspendu la réception des KC-46A. Les militaires américains ont détecté la présence de « corps étrangers » dans des « compartiments clos ». La conception de l'avion n'était pas en cause, mais le processus de fabrication et le contrôle qualité posaient problème. Puis cette restriction fut levée, avant d'être de nouveau mise en place, le 23 mars. Le sous-secrétaire à l'Air Force Will Roper s'est fâché et a exigé que Boeing livre les avions-citernes en respectant les délais et en s'assurant qu'aucun élément n'a été oublié sur la chaîne d'assemblage. Ces pièces métalliques et des outils de chantier, enfermés dans des caissons de structure de l'avion, retrouvés sur deux appareils livrés auraient pu provoquer des dégâts lors d'un vol. Will Roper a prévenu Boeing que, désormais, les inspections lors des livraisons de KC-46A Pegasus seront poussées bien plus loin qu'habituellement. Le Pentagone a même prévu de retenir jusqu'à 28 millions de dollars par avion s'il ne répond pas au cahier des charges.

Lire également : « Crise des Boeing 737 MAX : quel impact économique en France  ? »

Côté retards de livraison, le KC-46A entre dans les normes des programmes militaires comme l'hélicoptère NH90 ou le transporteur A400M. Le premier Boeing a été livré le 10 janvier dernier, au lieu d'août 2017. 161 autres avions commandés doivent être livrés d'ici à 2028. Les 18 premiers exemplaires devaient être livrés en 2017 pour une mise en service en 2018, mais le programme prend beaucoup de retard. Les coûts de développement ont été majorés de 1,3 milliard de dollars et environ 4 milliards de dollars ont été provisionnés au total. L'avion-citerne ne sera pas opérationnel cette année.

Station-service privée dans le ciel
Pour les forces armées américaines, c'est un gros problème. L'US Air Force, très engagée dans le monde, voit ses besoins en ravitaillement en vol exploser. Il n'est pas exclu que le Pentagone loue des ravitailleurs ou accepte des prestations privées de livraison de carburant. Airbus, qui avait été écarté de l'appel d'offres du programme tanker, a annoncé avoir noué avec Lockheed Martin, un constructeur américain d'avions de combat, un partenariat visant à « proposer des services de ravitaillement en vol ». Allié à Lockheed, Airbus proposera à la défense américaine une gamme de services de ravitaillement en vol à défaut de ventes d'avions. Ça peut être la location d'appareils, sur la base de l'A330 MRTT. Cet Airbus militarisé, dérivé du long-courrier A330-200, a déjà été choisi par 12 pays dans le monde. La France vient d'en recevoir un premier qui est entré en opérations. Airbus et Lockheed proposeront aussi « des concepts » de ravitailleurs du futur qui succéderont au KC-46. Tout ou presque est imaginable pour permettre aux chasseurs américains de voler plus d'une heure sans être obligés de revenir au sol faire le plein. Airbus et Lockheed sont ouverts à toute formule de collaboration allant jusqu'à la distribution en vol facturée à la tonne de kérosène délivrée. Comme une pompe au bord de l'autoroute ! Le recours à des prestataires privés peut même être envisagé pour le ravitaillement en vol, comme c'est déjà le cas en Grande-Bretagne.

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