berger141 a écrit : ↑22 octobre 2019 14:22
Zemmour est un redoutable débatteur, il est très cultivé, il connait très bien l'histoire de France, il aime la France. Il aime bien provoquer.
Ben voyons les bas du front!
Un autre discours Sur la 5, dimanche soir, est intervenu G. Noiriel, un "vrai" historien de formation,
G Noiriel y critiquait Zemmour car il refait l'Histoire sans en respecter les règles des historiens, se permettant de conspuer d'ailleurs les vrais historiens, ses ennemis...
G Noiriel a sorti un livre qui mérite d'être lu, car il parle de Zemmour comme d'un serpent à sornettes, mortel (c'est de moi
)
Le venin dans la plume
Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République
Gérard NOIRIEL
La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?
Pour comprendre ce phénomène, ce livre replace le cas Zemmour dans une perspective historique qui prend comme point de départ les années 1880, période où se mettent en place les institutions démocratiques qui nous gouvernent encore aujourd’hui. Ce faisant, il met en regard le parcours d’Éric Zemmour et celui d’Édouard Drumont, le chef de file du camp antisémite à la fin du xixe siècle. Car les deux hommes ont chacun à leur époque su exploiter un contexte favorable à leur combat idéologique. Issus des milieux populaires et avides de revanche sociale, tous deux ont acquis leur notoriété pendant des périodes de crise économique et sociale, marquées par un fort désenchantement à l’égard du système parlementaire.
Dans ce saisissant portrait croisé, Gérard Noiriel analyse les trajectoires et les écrits de ces deux polémistes, en s’intéressant aux cibles qu’ils privilégient (étrangers, femmes, intellectuels de gauche, etc.) et en insistant sur les formes différentes que ces discours ont prises au cours du temps (car la législation interdit aujourd’hui de proférer des insultes aussi violentes que celles de Drumont).
L’historien met ainsi en lumière une matrice du discours réactionnaire, et propose quelques pistes pour alimenter la réflexion de ceux qui cherchent aujourd’hui à combattre efficacement cette démagogie populiste.