Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

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mic43121
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par mic43121 » 17 mars 2020 19:42

Dernier message de la page précédente :

Victor a écrit :
15 mars 2020 19:42
voileux a écrit :
15 mars 2020 11:09


Il ne s'agit aucunement de Chirac ,mais des magouilles de Balladur pour acquérir le fric de sa campagne électorale
Il faut rappeler, tout de même, qu'une campagne présidentielle, ce n'est pas donné !
C'est même très coûteux !
Et ce procédé des rétro-commissions lors de ventes d'armes à des pays où il faut graisser de nombreuses pattes pour gagner le marché, c'est un grand classique.



Je sais que le pognon des campagnes électorales vient de l'état ..(maintenant) mais il n'y a qu'a réduire les frais de campagne
SOUVENONS NOUS de la campagne de sarko ..ou rien ne fut ordinaire …les millions d'euros à la pelle …rien a refuser ..
Je me dis si il devait payer de SA POCHE (pas son parti)..ça couterait nettement moins cher . :] .
et les gens voteraient quand même pour celui qui avait fait leur différence ;.ces meetings c'est du fric foutu en l'air .
Et c'est pareil pour tous les candidats …la avec leur fric ils écrasent les petite partis ..
La même chose pour tous les partis tout argent supplémentaire sera sanctionné …
Là ce serait économique et juste ..
:]
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UBUROI
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par UBUROI » 15 juin 2020 15:25

15 JUIN 2020
"Pour qui sonne le glas"! Notre Justice fonctionne quoi qu'en dise les populistes ou la droite des affairistes!

La preuve!
Affaire Karachi :

les six proches d'Edouard Balladur impliqués dans le volet financier condamnés à de la prison ferme


Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l'ancien Premier ministre, dont le procès aura lieu dans les prochains mois.



Mis à jour le 15/06/2020 | 15:18




Six prévenus impliqués dans le volet financier de l'affaire Karachi ont été condamnés, lundi 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces anciens proches de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur ne pouvaient ignorer "l'origine douteuse" des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle malheureuse de 1995, issus de rétrocommissions illégales.

En octobre, le parquet avait requis des peines allant de 18 mois ferme à sept ans de prison contre les prévenus (un industriel, trois politiques et deux intermédiaires) poursuivis pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit - un éventuel financement politique illégal étant prescrit.

L'accusation avait décrit "une véritable entreprise de prédation" : selon le parquet, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan ont donné lieu à des rétrocommissions illégales qui ont contribué à financer la campagne d'Edouard Balladur.
Cinq ans ferme pour Ziad Takieddine

Dans le détail, Ziad Takieddine, également mis en examen dans l'affaire d'un éventuel financiement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et Abdul Rahman El Assir ont été condamnés à cinq ans de prison. Renaud Donnadieu de Vabres, ex-conseiller de François Léotard au ministère de la Défense, a écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, tout comme Nicolas Bazire. Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a reçu une peine de quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Enfin, Dominique Castellan, ex-dirigeant de la branche internationale de la Direction des constructions navales, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis.

Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour Edouard Balladur, dont le procès aura lieu dans les prochains mois. L'ancien Premier ministre, dont les pourvois en Cassation ont été rejetés, sera jugé devant la Cour de justice de la République.

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gare au gorille
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par gare au gorille » 15 juin 2020 18:58

UBUROI a écrit :
15 juin 2020 15:25
15 JUIN 2020
"Pour qui sonne le glas"! Notre Justice fonctionne quoi qu'en dise les populistes ou la droite des affairistes!

La preuve!
Affaire Karachi :

les six proches d'Edouard Balladur impliqués dans le volet financier condamnés à de la prison ferme


Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l'ancien Premier ministre, dont le procès aura lieu dans les prochains mois.



Mis à jour le 15/06/2020 | 15:18




Six prévenus impliqués dans le volet financier de l'affaire Karachi ont été condamnés, lundi 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces anciens proches de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur ne pouvaient ignorer "l'origine douteuse" des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle malheureuse de 1995, issus de rétrocommissions illégales.

En octobre, le parquet avait requis des peines allant de 18 mois ferme à sept ans de prison contre les prévenus (un industriel, trois politiques et deux intermédiaires) poursuivis pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit - un éventuel financement politique illégal étant prescrit.

L'accusation avait décrit "une véritable entreprise de prédation" : selon le parquet, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan ont donné lieu à des rétrocommissions illégales qui ont contribué à financer la campagne d'Edouard Balladur.
Cinq ans ferme pour Ziad Takieddine

Dans le détail, Ziad Takieddine, également mis en examen dans l'affaire d'un éventuel financiement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et Abdul Rahman El Assir ont été condamnés à cinq ans de prison. Renaud Donnadieu de Vabres, ex-conseiller de François Léotard au ministère de la Défense, a écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, tout comme Nicolas Bazire. Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a reçu une peine de quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Enfin, Dominique Castellan, ex-dirigeant de la branche internationale de la Direction des constructions navales, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis.

Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour Edouard Balladur, dont le procès aura lieu dans les prochains mois. L'ancien Premier ministre, dont les pourvois en Cassation ont été rejetés, sera jugé devant la Cour de justice de la République.



Ben vouai, quand le pouvoir change de main, la justice change de cible et les protections s'effondrent et commencent les emmerdes. C'est pas tellement nouveau. T'as l'air de découvrir quelque chose.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par UBUROI » 15 juin 2020 19:20

gare au gorille a écrit :
15 juin 2020 18:58
UBUROI a écrit :
15 juin 2020 15:25
15 JUIN 2020
"Pour qui sonne le glas"! Notre Justice fonctionne quoi qu'en dise les populistes ou la droite des affairistes!

La preuve!




Ben vouai, quand le pouvoir change de main, la justice change de cible et les protections s'effondrent et commencent les emmerdes. C'est pas tellement nouveau. T'as l'air de découvrir quelque chose.

Sais tu quand a commence l'instruction des 2 affaires qui concernent les Présidentielles de 95, dont la seconde qui vise Balladur et Léotard? Combien de GVT de différentes couleurs
Une remarque idiote donc qui disqualifie la Justice, un vrai populiste le gag!

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Message par mic43121 » 15 juin 2020 19:24

le chimple a écrit :
21 septembre 2019 11:37
Crapulax a écrit :
21 septembre 2019 11:32
....Nous saurons peut-être si les t.shirts de la campagne Balladurienne qui se sont tant vendus justifiaient réellement 500 francs l'unité... :siffle:
Il faut surtout que sa majesté Molins se magne de règler cette affaire de très haute importance ... avant que Baladur et Léotard ne passent à trépas ..
Ce serait vraiment dommage :mdr3: :mdr3:
Enfin , pour en finir avec une belle prescription ..
En attendant , désolé pour le HS , un certain Cahuzac a la bénédiction de la justice française pour reprendre le collier ....

Sacré chimplet :mdr3: …celui là doit t'empêcher de dormir..
:hello:
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par vivarais » 15 juin 2020 20:03

UBUROI a écrit :
15 juin 2020 15:25
15 JUIN 2020
"Pour qui sonne le glas"! Notre Justice fonctionne quoi qu'en dise les populistes ou la droite des affairistes!

La preuve!
Affaire Karachi :

les six proches d'Edouard Balladur impliqués dans le volet financier condamnés à de la prison ferme


Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l'ancien Premier ministre, dont le procès aura lieu dans les prochains mois.



Mis à jour le 15/06/2020 | 15:18




Six prévenus impliqués dans le volet financier de l'affaire Karachi ont été condamnés, lundi 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces anciens proches de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur ne pouvaient ignorer "l'origine douteuse" des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle malheureuse de 1995, issus de rétrocommissions illégales.

En octobre, le parquet avait requis des peines allant de 18 mois ferme à sept ans de prison contre les prévenus (un industriel, trois politiques et deux intermédiaires) poursuivis pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit - un éventuel financement politique illégal étant prescrit.

L'accusation avait décrit "une véritable entreprise de prédation" : selon le parquet, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan ont donné lieu à des rétrocommissions illégales qui ont contribué à financer la campagne d'Edouard Balladur.
Cinq ans ferme pour Ziad Takieddine

Dans le détail, Ziad Takieddine, également mis en examen dans l'affaire d'un éventuel financiement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, et Abdul Rahman El Assir ont été condamnés à cinq ans de prison. Renaud Donnadieu de Vabres, ex-conseiller de François Léotard au ministère de la Défense, a écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, tout comme Nicolas Bazire. Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a reçu une peine de quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Enfin, Dominique Castellan, ex-dirigeant de la branche internationale de la Direction des constructions navales, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis.

Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour Edouard Balladur, dont le procès aura lieu dans les prochains mois. L'ancien Premier ministre, dont les pourvois en Cassation ont été rejetés, sera jugé devant la Cour de justice de la République.
oui vous avez raison en condamnant des fusibles pour épargner les vrais responsables "mais pas coupable "
le bon peuple est satisfait vu que l'on a sacrifié le bouc émissaire de l'affaire
juste peu hors sujet , c'est demain que l'on connait le résultat de l'affaire concernant les prestataires de service du FN
j'espère que vous nous informerez des conclusion du délibéré

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par UBUROI » 15 juin 2020 20:16

vivarais a écrit :
15 juin 2020 20:03
UBUROI a écrit :
15 juin 2020 15:25
15 JUIN 2020
"Pour qui sonne le glas"! Notre Justice fonctionne quoi qu'en dise les populistes ou la droite des affairistes!

La preuve!

oui vous avez raison en condamnant des fusibles pour épargner les vrais responsables "mais pas coupable "
le bon peuple est satisfait vu que l'on a sacrifié le bouc émissaire de l'affaire
juste peu hors sujet , c'est demain que l'on connait le résultat de l'affaire concernant les prestataires de service du FN
j'espère que vous nous informerez des conclusion du délibéré

Tu ne suis rien?!
Sais tu que c'est le volet financier!

Sais tu que les tribunaux de l'OJ ne sont compétents pour juger des ministres?
Qui va don juger Balladur et Léotard?
Je te laisse chercher

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mic43121
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Message par mic43121 » 15 juin 2020 20:24

Georges61 a écrit :
29 octobre 2019 12:31
C'est certain que ces perquisitions répétitives n'ont aucunes efficacités, elles servent juste a humilier les personnes concernées.


As tu déja VU un POLITIQUE HUMILIÉ ?…
Le seul c'est Bérégovoy…
:hello:
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par gare au gorille » 16 juin 2020 00:07

UBUROI a écrit :
15 juin 2020 19:20
gare au gorille a écrit :
15 juin 2020 18:58





Ben vouai, quand le pouvoir change de main, la justice change de cible et les protections s'effondrent et commencent les emmerdes. C'est pas tellement nouveau. T'as l'air de découvrir quelque chose.

Sais tu quand a commence l'instruction des 2 affaires qui concernent les Présidentielles de 95, dont la seconde qui vise Balladur et Léotard? Combien de GVT de différentes couleurs
Une remarque idiote donc qui disqualifie la Justice, un vrai populiste le gag!

Dieu nous protège, nous les progressistes et la Justice, de ton égérie et de son équipe


Assez comique cette auto proclamation de "progressiste" alors que grâce à ces gus qui se disent progressistes et tellement adeptes de la diversité on en revient dans les quartiers des grandes villes comme Dijon ou Nice à des guerres tribales. Curieux progressisme pour un grand pays qui était la France, faut voir ce qu'ils en ont fait les progressistes. Si j'étais croyant je dirais : Que Dieu nous protège nous les humanistes des progressistes de ton acabit.
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par Victor » 16 juin 2020 12:27

mic43121 a écrit :
21 septembre 2019 13:20
le chimple a écrit :
21 septembre 2019 11:37


Il faut surtout que sa majesté Molins se magne de règler cette affaire de très haute importance ... avant que Baladur et Léotard ne passent à trépas ..
Ce serait vraiment dommage :mdr3: :mdr3:
Enfin , pour en finir avec une belle prescription ..
En attendant , désolé pour le HS , un certain Cahuzac a la bénédiction de la justice française pour reprendre le collier ....

Là on parle de morts Français dus a une magouille de Chirac et ses sbires..
T'as la mémoire qui flanche, mon pauvre ami.
En 1995, Chirac et Balladur était adversaire ...
L'affaire, ce n'est pas le financement de la campagne de Chirac mais celle de Balladur.
Le nationalisme, c'est la guerre.
F. Mitterrand.

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par UBUROI » 20 octobre 2020 17:02

1995, l'année bananière

Bientôt le procès contre Balladur et consorts

Mais cette élection de 1995 pourrie par l'argent sale, des dizaines de millions en liquide, a bien été contrôlée et validée par l'organe suprême, au-dessus de tout soupçon, le Conseil Constitutionnel, présidé dans cette année de honte par un éminent...avocat, le toujours vivant mais moins fringant Roland Dumas

Un sujet long de France Info qui mérite d'être lu par nous les cocus de la République:
ENQUÊTE FRANCEINFO.
Présidentielle 1995 : comment le Conseil constitutionnel a validé les comptes de campagne irréguliers de Chirac et Balladur


Les archives du Conseil constitutionnel qui viennent de s’ouvrir racontent, 25 ans après, comment l’institution a manoeuvré pour valider les comptes de campagne de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur en 1995. Les deux candidats avaient pourtant largement dépassé le plafond des dépenses autorisées et commis de nombreuses irrégularités.
Cellule investigation de Radio FranceElodie GuéguenSylvain TronchetRadio France

Mis à jour le 20/10/2020 | 07:31


Après l'élection présidentielle de 1995, le Conseil constitutionnel a validé les comptes de campagne de Jacques Chirac et Édouard Balladur en dépit des nombreuses irrégularités qu’ils comportaient. En droit, les deux comptes auraient dû être rejetés avec des conséquences financières et politiques incommensurables pour les deux hommes. C’est ce qui ressort des archives de l'institution, qui viennent d’être rendues publiques 25 ans après leur rédaction, et que la Cellule investigation de Radio France a pu consulter.

Tout au long des trois mois qu’a duré l’examen de leurs comptes, les "Sages" ont minoré, dissimulé, effacé les infractions commises par les deux candidats, malgré les constats clairs et circonstanciés des rapporteurs chargés de l’examen des comptes. Ces éléments étaient déjà partiellement connus. En 2010, une fraction de ces archives avaient été saisies par la justice dans le cadre de l’instruction sur le volet financier de l’affaire Karachi. Un an plus tard, un conseiller constitutionnel de l’époque, Jacques Robert, rompt en partie son serment de secret en donnant quelques détails sur ce qui s’était dit dans le huis-clos de la rue de Montpensier.

Mais à ce jour, la preuve qu’un président de la République a pu être élu en France malgré des infractions majeures dans le financement de sa campagne n’était toujours pas établie. Pas plus qu’il n’était certain que les garants de la Constitution avaient bafoué le droit. Ces faits sont désormais irréfutables.

Le plafond des dépenses de campagne largement dépassé par Jacques Chirac et Édouard Balladur

Les candidats à la présidentielle de 1995 ont déposé leur compte de campagne début juillet au Conseil constitutionnel, comme le prévoyait la loi en vigueur à l’époque (aujourd’hui, c’est la commission des comptes de campagne qui remplit ce rôle). Une équipe de rapporteurs - de jeunes conseillers d’État ou de la Cour des comptes - a été constituée pour les examiner. Après trois semaines de travail, ils présentent aux "Sages" leurs premières conclusions, les 28 et 29 juillet. Laurent Touvet, le rapporteur principal du compte d’Édouard Balladur donne le ton : "Il nous est vite apparu que le souci de l’association de financement de M. Balladur a été de maintenir les dépenses du candidat sous le plafond de 90 millions (...). D’ailleurs, les factures sont d’autant plus rares que les manifestations sont proches du scrutin", explique-t-il.

Parmi les bizarreries repérées par les rapporteurs, le candidat Balladur n’a déclaré que trois permanences de campagne, alors qu’ils en ont identifié 86 sur tout le territoire. Ils ont également recensé des dizaines de meetings pour lesquels on ne leur a fourni aucune facture. Édouard Balladur a clôturé son compte à 83 millions de francs, ce qui est assez proche du plafond de dépenses du premier tour, fixé à 90 millions. Après avoir écouté le rapporteur, le conseiller Jacques Robert conclut : "Donc si vous en ajoutez, on dépasse le plafond."

Le lendemain, c’est au tour du rapporteur principal du compte de Jacques Chirac de faire part de ses interrogations. Le président élu a arrêté son compte à 116,6 millions de francs, tout près du plafond de 120 millions autorisés au second tour. Or, là aussi, il semble que de nombreuses factures manquent à l’appel. "Il sera demandé au représentant du candidat des explications sur certaines anomalies", précise le rapporteur François Loloum.

À leur retour de vacances, en septembre, les conseillers constitutionnels retrouvent sur leur bureau les nouvelles conclusions des rapporteurs qui, eux, ont travaillé tout l’été. Cette fois-ci, le doute n’est plus permis. Édouard Balladur et Jacques Chirac ont bien "explosé" le plafond des dépenses de campagne et omis d’intégrer de nombreux éléments dans leur comptabilité. Pour quel montant ? D’après les rapports annexés dans les archives du Conseil constitutionnel, on découvre que, selon les rapporteurs, Édouard Balladur a dépassé le plafond de six millions de francs et Jacques Chirac de cinq millions. Ces estimations sont une fourchette basse, comme l’admettent d’ailleurs les Sages dans leurs débats. De nombreuses dépenses n’ont pas été retenues, faute de documents et de réponses des candidats.

Les membres du Conseil constitutionnel réunis à l’Elysée le 8 mars 1995. Au centre (cravate rouge), Roland Dumas.
Les membres du Conseil constitutionnel réunis à l’Elysée le 8 mars 1995. Au centre (cravate rouge), Roland Dumas. (ALAIN NOGUES / SYGMA)

Des versements en liquide suspects chez les deux candidats de la droite

Les hauts fonctionnaires ont également découvert d’importants dépôts en espèces suspects sur les comptes des deux candidats. Chez Jacques Chirac, 31 personnes se sont présentées à la banque Rivaud le même jour, le 6 mai, veille du deuxième tour, pour déposer un total de 3,5 millions de francs en liquide. Pour Édouard Balladur, 10,25 millions de francs ont été versés en une fois au Crédit du Nord, trois jours après le premier tour. Interrogée, la banque précise : "en quatre sacs de billets de 500 francs".

Interrogés sur ces importantes recettes en liquide, les deux candidats ont livré la même explication : elles sont le fruit de collectes dans les meetings et de vente de t-shirts et gadgets divers. L’explication n’a manifestement pas convaincu les Sages. "Chacun sait très bien d’où venait cet argent", lance ainsi le conseiller Maurice Faure, évoquant probablement les fonds secrets du gouvernement dans lesquels les partis politiques ont largement puisé à l’époque. Concernant Édouard Balladur, il est possible que ces fonds soient provenus de rétrocommissions sur des marchés de ventes d’armes. Certains conseillers s’en agacent. "Ce qui me gêne dans le compte de M. Balladur, c’est l’attitude du candidat face aux questions qu’on lui pose, déplore l’ancien professeur de droit Jacques Robert. Soit il nous répond qu’il n’y a pas de dépense, (...) soit que les dépenses figurent au compte et qu’on l’a mal lu, soit encore que les dépenses ont été réalisées en sa qualité de Premier ministre, soit enfin qu’elles ont été effectuées sans son accord". Et Roland Dumas de surenchérir : "Et si on demande des preuves, on nous dit que les documents ont été détruits !"
Le rejet des comptes de Jacques Chirac n’a jamais été envisagé

La lecture des près de 300 pages de compte-rendus et d’annexes des 13 séances qui se sont déroulées entre le 27 juillet et le 11 octobre 1995 ne laisse pas de doute. Aucun conseiller ne semble avoir envisagé le rejet du compte de Jacques Chirac. Le 7 septembre, après une longue discussion sur les dépenses n’apparaissant pas dans les comptes, Étienne Dailly lâche : "Je ne me sens pas en mesure de rejeter un compte de campagne." Deux semaines plus tard, il se fait encore plus précis.

Je ne me verrais pas rejeter le compte du président élu. Et je serais très gêné s’il y avait un élément décisif.Etienne Dailly, membre du Conseil constitutionnelen septembre 1995

Le 3 octobre, c’est Noëlle Lenoir (qui sera par la suite ministre sous la deuxième présidence de Jacques Chirac) qui affirme : "On ne va pas rejeter un compte avec les conséquences politiques que l’on sait."

Quelles conséquences d’ailleurs ? Le rejet du compte entraîne le refus du remboursement par l’État des dépenses de campagne. En revanche, la loi ne prévoit pas explicitement l’invalidation de la présidentielle, contrairement à toutes les autres élections. Même sanctionné, Jacques Chirac aurait pu - en théorie - rester à l’Élysée. Mais la crise politique majeure était plus que probable.

Les conseillers constitutionnels n’en ont pas voulu. Tout au long de la journée du 4 octobre 1995, réunis en l’absence des rapporteurs, ils vont donc "raboter" les comptes du candidat Chirac jusqu’à les faire passer sous le plafond. Quand ils y parviennent, Maurice Faure lance un cri, retranscrit tel quel sur le compte-rendu de séance : "Il est sauvé !" Dans les faits, pour réussir leur "sauvetage", les Sages vont devoir ensuite faire plier les rapporteurs pour qu’ils rédigent des conclusions conformes à leurs aspirations. Pour cela, les fonctionnaires devront accepter de fermer les yeux sur de nombreuses dépenses.

À contrecoeur, ils vont accepter une interprétation très laxiste de la loi qui leur a été imposée par les Sages : toutes les dépenses non expressément autorisées par le candidat ne doivent pas figurer au compte. Ils ont ainsi dû tirer un trait sur des millions de francs de frais d’autocars qui servaient à transporter les militants dans les meetings au prétexte qu’ils auraient été affrêtés par les sections locales du RPR, et non par l’association de campagne du candidat. De la même façon, les meetings de soutien d’Alain Juppé ou Philippe Séguin ont été considérés comme des initiatives personnelles qui n’auraient pas recueilli l’assentiment de Jacques Chirac... Les rapporteurs ont néanmoins tenté de résister aux membres du Conseil. L'un d’eux, Rémi Frentz, semble perdre patience le 3 octobre et lance aux neuf Sages : "Qu'est-ce qui empêche le Conseil de se borner à constater que certaines dépenses ont été engagées, certains avantages en nature accordés, pour constater le dépassement du plafond et rejeter le compte ?" Les rapporteurs ont dû revoir leur copie à plusieurs reprises avant de présenter des projets de décision conformes aux volontés des Sages.
Un profond désaccord autour du cas d’Édouard Balladur

Une fois le "cas Chirac" réglé dans une belle unanimité, la discussion autour du compte d’Édouard Balladur est nettement moins sereine et fracture le Conseil en deux camps. D’un côté, ceux qui estiment que les 10 millions d’euros déposés en liquide sans justificatifs sur le compte du candidat sont une faute inexcusable. De l’autre, ceux qui pensent qu’ils doivent également fermer les yeux sur cette irrégularité. Ne serait-ce que parce que le compte de Jacques Chirac avait lui même été abondé avec des versements d’espèces suspects et qu’il était difficile de rejeter un compte sur ce motif sans faire de même pour l’autre.

Edouard Balladur et son directeur de campagne Nicolas Bazire, le 6 octobre 1995 à Avignon.
Edouard Balladur et son directeur de campagne Nicolas Bazire, le 6 octobre 1995 à Avignon. (GEORGES GOBET / AFP)

Les conséquences personnelles pour Édouard Balladur auraient été terribles. Elles sont écrites noir sur blanc dans un document rédigé par les rapporteurs : "Monsieur Balladur reversera au Trésor public la somme de 6 350 776 F, conformément à l’article L52-15 du code électoral". Cette somme correspond au montant du dépassement du plafond évalué par les fonctionnaires. En outre, l’ancien Premier ministre n’aurait pas eu droit aux 32 millions de francs de remboursement de l'État alors qu’il s’était personnellement porté caution sur un emprunt bancaire de 31 millions. La ruine personnelle se profilait pour le candidat.

Pendant une partie de l’après-midi du 4 octobre, les neuf membres du Conseil vont s’entredéchirer. "On peut être indulgent sur les dépassements de dépenses mais si on laisse passer cela [le versement suspect de 10 millions en liquide], le Conseil perd sa crédibilité !", lâche ainsi Jacques Robert. Georges Abadie lui répond : "Moralement, je partage les mêmes sentiments de fond. Mais (...) chez M. Chirac aussi il y a un versement unique de trois millions de francs. Où place-t-on la barre ?" Au final, quatre conseillers (Michel Ameller, Noëlle Lenoir, Jacques Robert et Marcel Rudloff) votent pour le rejet du compte. Les cinq autres, dont le président Roland Dumas, sont contre. Le compte est validé.
Les comptes de deux autres candidats entachés d’irrégularités

Outre ceux de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur, deux autres comptes ont donné du fil à retordre aux rapporteurs : ceux de Jean-Marie Le Pen et de Jacques Cheminade.

Aujourd’hui, un compte de campagne tel qu’était présenté celui de Jean-Marie Le Pen en 1995 serait probablement rejeté. Factures en vrac, comptabilité truffée d’erreurs, justificatifs manquants… Le compte du leader du Front national était un capharnaüm dans lequel les rapporteurs ont dû naviguer à vue pendant des semaines avant d’en avoir une vision à peu près claire. Ils soupçonnent que certaines dépenses ont été "gonflées" afin d’augmenter le montant du remboursement de l’État au candidat. Ils ont aussi découvert que les ristournes accordées par certains fournisseurs du candidat FN étaient excessives et pouvaient être qualifiées d’avantages en nature consentis par des entreprises, ce qui est interdit. Malgré l’importance de ces remises (3,4 millions de francs au total), le Conseil constitutionnel a choisi de ne pas relever l’infraction. Les comptes de Jacques Chirac et Édouard Balladur présentaient eux aussi ce genre de problème.

À l’arrivée, Jacques Cheminade a été le seul candidat dont le compte a effectivement été rejeté cette année-là. Son examen a révélé que des factures, établies par des sociétés dont il était proche, semblaient fictives. Dans le même temps, un prêt d'1,4 million de francs lui avait été accordé par un couple de particuliers, officiellement au chômage. L’argent provenait notamment d’un compte en Suisse et avait été versé via un chèque anonyme. Pour les rapporteurs, le candidat du parti "Solidarité et progrès" (qui réunit 0,28% des voix en 1995) aurait tenté "d’inventer" des dépenses et des recettes fictives pour augmenter le remboursement de l'État auquel il pouvait prétendre. Mais ils n’en avaient pas la preuve absolue. Alors qu’ils ont régulièrement plaidé que "le doute doit profiter au candidat" dans le cas des comptes Chirac et Balladur, les Sages ont donc décidé de sanctionner le "petit" candidat. Pour cela, ils ont dû trouver un biais juridique. Ils ont considéré que l’absence d’intérêts sur un prêt d’1,4 millions de francs pouvait être assimilé à un don illégal.
Quel rôle a joué Roland Dumas ?

La lecture des compte-rendus de séance ne semble pas montrer que Roland Dumas ait eu du mal à convaincre ses collègues de la nécessité d’éviter une crise politique en fermant les yeux sur les irrégularités commises durant cette campagne. Maurice Faure ou Étienne Dailly ont parfois ouvertement exprimé leur parti-pris devant les rapporteurs. À tel point que Roland Dumas a dû les rappeler à l’ordre le 3 octobre : "Ce matin (…) la séance a dérapé et nous avons commencé à délibérer en présence des rapporteurs, en commentant leurs conclusions. Ils ont été 'froissés' et me l’ont fait savoir." Ce à quoi Étienne Dailly répondit plus tard : "Savoir ce que les rapporteurs pensent de moi m’est égal. Je ne leur dois aucun compte. Nous, nous avons prêté serment, pas eux." Malgré ce serment qui prévoit que les Sages exercent leurs fonctions "en toute impartialité dans le respect de la Constitution", le Conseil a décidé à l’unanimité de "sauver" le président élu. Concernant le cas d’Édouard Balladur, les conseillers étaient divisés, 4 contre 4, et la voix de Roland Dumas a été déterminante.

Jacques Chirac, fraîchement élu président de la République, et le président du Conseil constitutionnel Roland Dumas le 24 mai 1995, au Palais de l\'Elysée à Paris.
Jacques Chirac, fraîchement élu président de la République, et le président du Conseil constitutionnel Roland Dumas le 24 mai 1995, au Palais de l'Elysée à Paris. (LANGEVIN JACQUES / SYGMA)

En revanche, les relations avec les rapporteurs ont été beaucoup plus tendues. Lors d’une séance, Roland Dumas interrompt l’un d’eux alors qu’il s’apprête à lire son projet de décision de rejet du compte de Jacques Chirac. "Nous avons compris", lui dit-il... On peut noter qu’à plusieurs reprises, Roland Dumas suspend les séances pour se réunir avec les rapporteurs dans son bureau. Que s’est-il dit lors de ces apartés ? Aucun d’entre eux n’a jamais trahi publiquement son serment de secret. Certains sont encore en fonction aujourd’hui en tant que préfet, conseiller d'État ou président de chambre à la Cour des comptes. À la fin de ces trois mois de procédure, Roland Dumas a souhaité les inviter à déjeuner pour les féliciter de leur travail. Tous ont décliné.

Des neufs conseillers constitutionnels qui ont participé à ces délibérations, cinq sont aujourd’hui décédés : Georges Abadie, Jean Cabannes, Étienne Dailly, Maurice Faure et Marcel Rudloff. Michel Ameller est âgé de 94 ans, Roland Dumas de 98, Noëlle Lenoir de 72 et Jacques Robert de 92.

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par vivarais » 21 octobre 2020 08:09

UBUROI a écrit :
20 octobre 2020 17:02
1995, l'année bananière

Bientôt le procès contre Balladur et consorts

Mais cette élection de 1995 pourrie par l'argent sale, des dizaines de millions en liquide, a bien été contrôlée et validée par l'organe suprême, au-dessus de tout soupçon, le Conseil Constitutionnel, présidé dans cette année de honte par un éminent...avocat, le toujours vivant mais moins fringant Roland Dumas

Un sujet long de France Info qui mérite d'être lu par nous les cocus de la République:
ENQUÊTE FRANCEINFO.
Présidentielle 1995 : comment le Conseil constitutionnel a validé les comptes de campagne irréguliers de Chirac et Balladur


Les archives du Conseil constitutionnel qui viennent de s’ouvrir racontent, 25 ans après, comment l’institution a manoeuvré pour valider les comptes de campagne de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur en 1995. Les deux candidats avaient pourtant largement dépassé le plafond des dépenses autorisées et commis de nombreuses irrégularités.
Cellule investigation de Radio FranceElodie GuéguenSylvain TronchetRadio France

Mis à jour le 20/10/2020 | 07:31


Après l'élection présidentielle de 1995, le Conseil constitutionnel a validé les comptes de campagne de Jacques Chirac et Édouard Balladur en dépit des nombreuses irrégularités qu’ils comportaient. En droit, les deux comptes auraient dû être rejetés avec des conséquences financières et politiques incommensurables pour les deux hommes. C’est ce qui ressort des archives de l'institution, qui viennent d’être rendues publiques 25 ans après leur rédaction, et que la Cellule investigation de Radio France a pu consulter.

Tout au long des trois mois qu’a duré l’examen de leurs comptes, les "Sages" ont minoré, dissimulé, effacé les infractions commises par les deux candidats, malgré les constats clairs et circonstanciés des rapporteurs chargés de l’examen des comptes. Ces éléments étaient déjà partiellement connus. En 2010, une fraction de ces archives avaient été saisies par la justice dans le cadre de l’instruction sur le volet financier de l’affaire Karachi. Un an plus tard, un conseiller constitutionnel de l’époque, Jacques Robert, rompt en partie son serment de secret en donnant quelques détails sur ce qui s’était dit dans le huis-clos de la rue de Montpensier.

Mais à ce jour, la preuve qu’un président de la République a pu être élu en France malgré des infractions majeures dans le financement de sa campagne n’était toujours pas établie. Pas plus qu’il n’était certain que les garants de la Constitution avaient bafoué le droit. Ces faits sont désormais irréfutables.

Le plafond des dépenses de campagne largement dépassé par Jacques Chirac et Édouard Balladur

Les candidats à la présidentielle de 1995 ont déposé leur compte de campagne début juillet au Conseil constitutionnel, comme le prévoyait la loi en vigueur à l’époque (aujourd’hui, c’est la commission des comptes de campagne qui remplit ce rôle). Une équipe de rapporteurs - de jeunes conseillers d’État ou de la Cour des comptes - a été constituée pour les examiner. Après trois semaines de travail, ils présentent aux "Sages" leurs premières conclusions, les 28 et 29 juillet. Laurent Touvet, le rapporteur principal du compte d’Édouard Balladur donne le ton : "Il nous est vite apparu que le souci de l’association de financement de M. Balladur a été de maintenir les dépenses du candidat sous le plafond de 90 millions (...). D’ailleurs, les factures sont d’autant plus rares que les manifestations sont proches du scrutin", explique-t-il.

Parmi les bizarreries repérées par les rapporteurs, le candidat Balladur n’a déclaré que trois permanences de campagne, alors qu’ils en ont identifié 86 sur tout le territoire. Ils ont également recensé des dizaines de meetings pour lesquels on ne leur a fourni aucune facture. Édouard Balladur a clôturé son compte à 83 millions de francs, ce qui est assez proche du plafond de dépenses du premier tour, fixé à 90 millions. Après avoir écouté le rapporteur, le conseiller Jacques Robert conclut : "Donc si vous en ajoutez, on dépasse le plafond."

Le lendemain, c’est au tour du rapporteur principal du compte de Jacques Chirac de faire part de ses interrogations. Le président élu a arrêté son compte à 116,6 millions de francs, tout près du plafond de 120 millions autorisés au second tour. Or, là aussi, il semble que de nombreuses factures manquent à l’appel. "Il sera demandé au représentant du candidat des explications sur certaines anomalies", précise le rapporteur François Loloum.

À leur retour de vacances, en septembre, les conseillers constitutionnels retrouvent sur leur bureau les nouvelles conclusions des rapporteurs qui, eux, ont travaillé tout l’été. Cette fois-ci, le doute n’est plus permis. Édouard Balladur et Jacques Chirac ont bien "explosé" le plafond des dépenses de campagne et omis d’intégrer de nombreux éléments dans leur comptabilité. Pour quel montant ? D’après les rapports annexés dans les archives du Conseil constitutionnel, on découvre que, selon les rapporteurs, Édouard Balladur a dépassé le plafond de six millions de francs et Jacques Chirac de cinq millions. Ces estimations sont une fourchette basse, comme l’admettent d’ailleurs les Sages dans leurs débats. De nombreuses dépenses n’ont pas été retenues, faute de documents et de réponses des candidats.

Les membres du Conseil constitutionnel réunis à l’Elysée le 8 mars 1995. Au centre (cravate rouge), Roland Dumas.
Les membres du Conseil constitutionnel réunis à l’Elysée le 8 mars 1995. Au centre (cravate rouge), Roland Dumas. (ALAIN NOGUES / SYGMA)

Des versements en liquide suspects chez les deux candidats de la droite

Les hauts fonctionnaires ont également découvert d’importants dépôts en espèces suspects sur les comptes des deux candidats. Chez Jacques Chirac, 31 personnes se sont présentées à la banque Rivaud le même jour, le 6 mai, veille du deuxième tour, pour déposer un total de 3,5 millions de francs en liquide. Pour Édouard Balladur, 10,25 millions de francs ont été versés en une fois au Crédit du Nord, trois jours après le premier tour. Interrogée, la banque précise : "en quatre sacs de billets de 500 francs".

Interrogés sur ces importantes recettes en liquide, les deux candidats ont livré la même explication : elles sont le fruit de collectes dans les meetings et de vente de t-shirts et gadgets divers. L’explication n’a manifestement pas convaincu les Sages. "Chacun sait très bien d’où venait cet argent", lance ainsi le conseiller Maurice Faure, évoquant probablement les fonds secrets du gouvernement dans lesquels les partis politiques ont largement puisé à l’époque. Concernant Édouard Balladur, il est possible que ces fonds soient provenus de rétrocommissions sur des marchés de ventes d’armes. Certains conseillers s’en agacent. "Ce qui me gêne dans le compte de M. Balladur, c’est l’attitude du candidat face aux questions qu’on lui pose, déplore l’ancien professeur de droit Jacques Robert. Soit il nous répond qu’il n’y a pas de dépense, (...) soit que les dépenses figurent au compte et qu’on l’a mal lu, soit encore que les dépenses ont été réalisées en sa qualité de Premier ministre, soit enfin qu’elles ont été effectuées sans son accord". Et Roland Dumas de surenchérir : "Et si on demande des preuves, on nous dit que les documents ont été détruits !"
Le rejet des comptes de Jacques Chirac n’a jamais été envisagé

La lecture des près de 300 pages de compte-rendus et d’annexes des 13 séances qui se sont déroulées entre le 27 juillet et le 11 octobre 1995 ne laisse pas de doute. Aucun conseiller ne semble avoir envisagé le rejet du compte de Jacques Chirac. Le 7 septembre, après une longue discussion sur les dépenses n’apparaissant pas dans les comptes, Étienne Dailly lâche : "Je ne me sens pas en mesure de rejeter un compte de campagne." Deux semaines plus tard, il se fait encore plus précis.

Je ne me verrais pas rejeter le compte du président élu. Et je serais très gêné s’il y avait un élément décisif.Etienne Dailly, membre du Conseil constitutionnelen septembre 1995

Le 3 octobre, c’est Noëlle Lenoir (qui sera par la suite ministre sous la deuxième présidence de Jacques Chirac) qui affirme : "On ne va pas rejeter un compte avec les conséquences politiques que l’on sait."

Quelles conséquences d’ailleurs ? Le rejet du compte entraîne le refus du remboursement par l’État des dépenses de campagne. En revanche, la loi ne prévoit pas explicitement l’invalidation de la présidentielle, contrairement à toutes les autres élections. Même sanctionné, Jacques Chirac aurait pu - en théorie - rester à l’Élysée. Mais la crise politique majeure était plus que probable.

Les conseillers constitutionnels n’en ont pas voulu. Tout au long de la journée du 4 octobre 1995, réunis en l’absence des rapporteurs, ils vont donc "raboter" les comptes du candidat Chirac jusqu’à les faire passer sous le plafond. Quand ils y parviennent, Maurice Faure lance un cri, retranscrit tel quel sur le compte-rendu de séance : "Il est sauvé !" Dans les faits, pour réussir leur "sauvetage", les Sages vont devoir ensuite faire plier les rapporteurs pour qu’ils rédigent des conclusions conformes à leurs aspirations. Pour cela, les fonctionnaires devront accepter de fermer les yeux sur de nombreuses dépenses.

À contrecoeur, ils vont accepter une interprétation très laxiste de la loi qui leur a été imposée par les Sages : toutes les dépenses non expressément autorisées par le candidat ne doivent pas figurer au compte. Ils ont ainsi dû tirer un trait sur des millions de francs de frais d’autocars qui servaient à transporter les militants dans les meetings au prétexte qu’ils auraient été affrêtés par les sections locales du RPR, et non par l’association de campagne du candidat. De la même façon, les meetings de soutien d’Alain Juppé ou Philippe Séguin ont été considérés comme des initiatives personnelles qui n’auraient pas recueilli l’assentiment de Jacques Chirac... Les rapporteurs ont néanmoins tenté de résister aux membres du Conseil. L'un d’eux, Rémi Frentz, semble perdre patience le 3 octobre et lance aux neuf Sages : "Qu'est-ce qui empêche le Conseil de se borner à constater que certaines dépenses ont été engagées, certains avantages en nature accordés, pour constater le dépassement du plafond et rejeter le compte ?" Les rapporteurs ont dû revoir leur copie à plusieurs reprises avant de présenter des projets de décision conformes aux volontés des Sages.
Un profond désaccord autour du cas d’Édouard Balladur

Une fois le "cas Chirac" réglé dans une belle unanimité, la discussion autour du compte d’Édouard Balladur est nettement moins sereine et fracture le Conseil en deux camps. D’un côté, ceux qui estiment que les 10 millions d’euros déposés en liquide sans justificatifs sur le compte du candidat sont une faute inexcusable. De l’autre, ceux qui pensent qu’ils doivent également fermer les yeux sur cette irrégularité. Ne serait-ce que parce que le compte de Jacques Chirac avait lui même été abondé avec des versements d’espèces suspects et qu’il était difficile de rejeter un compte sur ce motif sans faire de même pour l’autre.

Edouard Balladur et son directeur de campagne Nicolas Bazire, le 6 octobre 1995 à Avignon.
Edouard Balladur et son directeur de campagne Nicolas Bazire, le 6 octobre 1995 à Avignon. (GEORGES GOBET / AFP)

Les conséquences personnelles pour Édouard Balladur auraient été terribles. Elles sont écrites noir sur blanc dans un document rédigé par les rapporteurs : "Monsieur Balladur reversera au Trésor public la somme de 6 350 776 F, conformément à l’article L52-15 du code électoral". Cette somme correspond au montant du dépassement du plafond évalué par les fonctionnaires. En outre, l’ancien Premier ministre n’aurait pas eu droit aux 32 millions de francs de remboursement de l'État alors qu’il s’était personnellement porté caution sur un emprunt bancaire de 31 millions. La ruine personnelle se profilait pour le candidat.

Pendant une partie de l’après-midi du 4 octobre, les neuf membres du Conseil vont s’entredéchirer. "On peut être indulgent sur les dépassements de dépenses mais si on laisse passer cela [le versement suspect de 10 millions en liquide], le Conseil perd sa crédibilité !", lâche ainsi Jacques Robert. Georges Abadie lui répond : "Moralement, je partage les mêmes sentiments de fond. Mais (...) chez M. Chirac aussi il y a un versement unique de trois millions de francs. Où place-t-on la barre ?" Au final, quatre conseillers (Michel Ameller, Noëlle Lenoir, Jacques Robert et Marcel Rudloff) votent pour le rejet du compte. Les cinq autres, dont le président Roland Dumas, sont contre. Le compte est validé.
Les comptes de deux autres candidats entachés d’irrégularités

Outre ceux de Jacques Chirac et d’Édouard Balladur, deux autres comptes ont donné du fil à retordre aux rapporteurs : ceux de Jean-Marie Le Pen et de Jacques Cheminade.

Aujourd’hui, un compte de campagne tel qu’était présenté celui de Jean-Marie Le Pen en 1995 serait probablement rejeté. Factures en vrac, comptabilité truffée d’erreurs, justificatifs manquants… Le compte du leader du Front national était un capharnaüm dans lequel les rapporteurs ont dû naviguer à vue pendant des semaines avant d’en avoir une vision à peu près claire. Ils soupçonnent que certaines dépenses ont été "gonflées" afin d’augmenter le montant du remboursement de l’État au candidat. Ils ont aussi découvert que les ristournes accordées par certains fournisseurs du candidat FN étaient excessives et pouvaient être qualifiées d’avantages en nature consentis par des entreprises, ce qui est interdit. Malgré l’importance de ces remises (3,4 millions de francs au total), le Conseil constitutionnel a choisi de ne pas relever l’infraction. Les comptes de Jacques Chirac et Édouard Balladur présentaient eux aussi ce genre de problème.

À l’arrivée, Jacques Cheminade a été le seul candidat dont le compte a effectivement été rejeté cette année-là. Son examen a révélé que des factures, établies par des sociétés dont il était proche, semblaient fictives. Dans le même temps, un prêt d'1,4 million de francs lui avait été accordé par un couple de particuliers, officiellement au chômage. L’argent provenait notamment d’un compte en Suisse et avait été versé via un chèque anonyme. Pour les rapporteurs, le candidat du parti "Solidarité et progrès" (qui réunit 0,28% des voix en 1995) aurait tenté "d’inventer" des dépenses et des recettes fictives pour augmenter le remboursement de l'État auquel il pouvait prétendre. Mais ils n’en avaient pas la preuve absolue. Alors qu’ils ont régulièrement plaidé que "le doute doit profiter au candidat" dans le cas des comptes Chirac et Balladur, les Sages ont donc décidé de sanctionner le "petit" candidat. Pour cela, ils ont dû trouver un biais juridique. Ils ont considéré que l’absence d’intérêts sur un prêt d’1,4 millions de francs pouvait être assimilé à un don illégal.
Quel rôle a joué Roland Dumas ?

La lecture des compte-rendus de séance ne semble pas montrer que Roland Dumas ait eu du mal à convaincre ses collègues de la nécessité d’éviter une crise politique en fermant les yeux sur les irrégularités commises durant cette campagne. Maurice Faure ou Étienne Dailly ont parfois ouvertement exprimé leur parti-pris devant les rapporteurs. À tel point que Roland Dumas a dû les rappeler à l’ordre le 3 octobre : "Ce matin (…) la séance a dérapé et nous avons commencé à délibérer en présence des rapporteurs, en commentant leurs conclusions. Ils ont été 'froissés' et me l’ont fait savoir." Ce à quoi Étienne Dailly répondit plus tard : "Savoir ce que les rapporteurs pensent de moi m’est égal. Je ne leur dois aucun compte. Nous, nous avons prêté serment, pas eux." Malgré ce serment qui prévoit que les Sages exercent leurs fonctions "en toute impartialité dans le respect de la Constitution", le Conseil a décidé à l’unanimité de "sauver" le président élu. Concernant le cas d’Édouard Balladur, les conseillers étaient divisés, 4 contre 4, et la voix de Roland Dumas a été déterminante.

Jacques Chirac, fraîchement élu président de la République, et le président du Conseil constitutionnel Roland Dumas le 24 mai 1995, au Palais de l\'Elysée à Paris.
Jacques Chirac, fraîchement élu président de la République, et le président du Conseil constitutionnel Roland Dumas le 24 mai 1995, au Palais de l'Elysée à Paris. (LANGEVIN JACQUES / SYGMA)

En revanche, les relations avec les rapporteurs ont été beaucoup plus tendues. Lors d’une séance, Roland Dumas interrompt l’un d’eux alors qu’il s’apprête à lire son projet de décision de rejet du compte de Jacques Chirac. "Nous avons compris", lui dit-il... On peut noter qu’à plusieurs reprises, Roland Dumas suspend les séances pour se réunir avec les rapporteurs dans son bureau. Que s’est-il dit lors de ces apartés ? Aucun d’entre eux n’a jamais trahi publiquement son serment de secret. Certains sont encore en fonction aujourd’hui en tant que préfet, conseiller d'État ou président de chambre à la Cour des comptes. À la fin de ces trois mois de procédure, Roland Dumas a souhaité les inviter à déjeuner pour les féliciter de leur travail. Tous ont décliné.

Des neufs conseillers constitutionnels qui ont participé à ces délibérations, cinq sont aujourd’hui décédés : Georges Abadie, Jean Cabannes, Étienne Dailly, Maurice Faure et Marcel Rudloff. Michel Ameller est âgé de 94 ans, Roland Dumas de 98, Noëlle Lenoir de 72 et Jacques Robert de 92.
c'est comme pour les feux de 'l'amour vous suivez le feuilleton depuis 20 ans :mdr3: :mdr3: :mdr3:
vous croyez que gens n'ont pas d'autres préoccupations qu'une affaire sans fin que l'on ramène à la surface à chaque veille d'élection
Balladur impliqué dans l'affaire a 91 ans , bien au delà de l'espérance de vie et risque de passer de vie à trépas à tout moment vu son age
les gens concernés par l'affaire
Dominique Castellan 82 ans
Thierry Gaubert, 69 ans
Nicolas Bazire 63 ans
Renaud Donnedieu de Vabres, 66 ans
François Léotard 78 ans
les 2 autres sont des étrangers donc pas justiciables en France à moins de lancer des mandats d'arrêt international

tous ces personnes sont vulnérables au covid 19 tout comme vous si vous n'avez pas aussi menti sur votre age
et donc le feuilleton risque de s'arreter à tout moment :hehe:
est ce que cela vaut le coup de continuer l'argent du contribuable et surcharger la justice pour une affaire qui aprés plus de 20 ans n'a pas abouti
il vous faut transmettre le relais à vos historiens qui sauront ce qui s'est réellement passé dans un siecle lorsque le secret des archives sera lévé

UBUROI
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par UBUROI » 21 octobre 2020 08:24

A déchiffrer ta prose sénile, faudrait ne parler que de "lingotins", de la Marine, des envahisseurs, et des évadés fiscaux néanmoins patriotes...comme toi

Non mon p'tit père, il faut faire de l'HISTOIRE, et quand les archives sont libres d'accès, souvent dans des délais qui permettent aux falsificateurs de ne plus risquer d'être hués de leur vivant comme c'est le cas de Roland Dumas, il faut dire la vérité, en l'occurrence, la honte qui pèse sur cette institution sacrée que devrait être le Conseil Constitutionnel!

T'as peur de la Vérité?

Et nous reparlerons aussi de Trump et de la trempe que je souhaite qu'il prenne.

T'es le Larqué du Thierry, ou le laquais des forums :mdr3: :mdr3: :mdr3:

https://www.youtube.com/watch?v=jULvpMu8tnA

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par gare au gorille » 21 octobre 2020 23:33

UBUROI a écrit :
15 juin 2020 19:20
gare au gorille a écrit :
15 juin 2020 18:58





Ben vouai, quand le pouvoir change de main, la justice change de cible et les protections s'effondrent et commencent les emmerdes. C'est pas tellement nouveau. T'as l'air de découvrir quelque chose.

Sais tu quand a commence l'instruction des 2 affaires qui concernent les Présidentielles de 95, dont la seconde qui vise Balladur et Léotard? Combien de GVT de différentes couleurs
Une remarque idiote donc qui disqualifie la Justice, un vrai populiste le gag!

Dieu nous protège, nous les progressistes et la Justice, de ton égérie et de son équipe
Dieu n'a jamais protégé des populistes. Nous n'aurions pas à l'Elysée un président Macron président populiste entre les populistes qui change de discours comme de chemise au gré de l'opinion publique.
* il pleut doucement sur la ville *
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(Rimbaud)

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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par vivarais » 22 octobre 2020 06:04

UBUROI a écrit :
21 octobre 2020 08:24
A déchiffrer ta prose sénile, faudrait ne parler que de "lingotins", de la Marine, des envahisseurs, et des évadés fiscaux néanmoins patriotes...comme toi

Non mon p'tit père, il faut faire de l'HISTOIRE, et quand les archives sont libres d'accès, souvent dans des délais qui permettent aux falsificateurs de ne plus risquer d'être hués de leur vivant comme c'est le cas de Roland Dumas, il faut dire la vérité, en l'occurrence, la honte qui pèse sur cette institution sacrée que devrait être le Conseil Constitutionnel!

T'as peur de la Vérité?

Et nous reparlerons aussi de Trump et de la trempe que je souhaite qu'il prenne.

T'es le Larqué du Thierry, ou le laquais des forums :mdr3: :mdr3: :mdr3:

https://www.youtube.com/watch?v=jULvpMu8tnA
la vérité comme toujours sera comme toujours l'AD USUM DELPHINI DU MOMENT jusqu'à ce que les historiens dans un siècle lorsque secret des archives est levé la rétablisse
il suffit de voir maintenant que nous arrivons à 80 ans de 1940 comment les historiens démontent la vérité de l'AD USUM DELPHINI de cette époque
jusqu'à aujourd'hui l' AD USUM DELPHINI a fait croire que le régime de vichy les historiens démontrent qu'en fait était de gauche
inutile que je vous remette pour une unième fois les liens
quand l'extrême droite résistait et quand la gauche collaborait
alors vous savez les vérités de l'AD USUM DELPHINI de moins en moins de gens ; niveau d'instruction augmentant ont du mal à les croire et grâce à l'outil de recherche formidable du net les vérifient
alors pour l'affaire Karachi tout n'est pas accessible même pour les enquêteurs à cause du secret défense qui ne peut être révélé qu'au bout de 100 ans
c'est peut être pour cela que cette affaire dure depuis 25 ans et sera classée par la disparition des acteurs
je ne vois pas en quoi cette affaire me ferait car tous ceux qui consultent ce forum savent que politiquement je ne suis pas du même bord que les auteurs
j'ai même quitté le PCF en 2002 parce qu'il ordonnait de voter pour chirac
alors peur de la vérité de Karachi :mdr3: :mdr3: :mdr3:

bernard-de-toulouse
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Re: Affaire Karachi:Demande de procés pour Balladur et Léotard.

Message par bernard-de-toulouse » 23 octobre 2020 21:42

vivarais a écrit :
21 octobre 2020 08:09
UBUROI a écrit :
20 octobre 2020 17:02
1995, l'année bananière

Bientôt le procès contre Balladur et consorts

Mais cette élection de 1995 pourrie par l'argent sale, des dizaines de millions en liquide, a bien été contrôlée et validée par l'organe suprême, au-dessus de tout soupçon, le Conseil Constitutionnel, présidé dans cette année de honte par un éminent...avocat, le toujours vivant mais moins fringant Roland Dumas

Un sujet long de France Info qui mérite d'être lu par nous les cocus de la République:

c'est comme pour les feux de 'l'amour vous suivez le feuilleton depuis 20 ans :mdr3: :mdr3: :mdr3:
vous croyez que gens n'ont pas d'autres préoccupations qu'une affaire sans fin que l'on ramène à la surface à chaque veille d'élection
Balladur impliqué dans l'affaire a 91 ans , bien au delà de l'espérance de vie et risque de passer de vie à trépas à tout moment vu son age
les gens concernés par l'affaire
Dominique Castellan 82 ans
Thierry Gaubert, 69 ans
Nicolas Bazire 63 ans
Renaud Donnedieu de Vabres, 66 ans
François Léotard 78 ans
les 2 autres sont des étrangers donc pas justiciables en France à moins de lancer des mandats d'arrêt international

tous ces personnes sont vulnérables au covid 19 tout comme vous si vous n'avez pas aussi menti sur votre age
et donc le feuilleton risque de s'arreter à tout moment :hehe:
est ce que cela vaut le coup de continuer l'argent du contribuable et surcharger la justice pour une affaire qui aprés plus de 20 ans n'a pas abouti
il vous faut transmettre le relais à vos historiens qui sauront ce qui s'est réellement passé dans un siecle lorsque le secret des archives sera lévé
En effet, rien à foutre de ce simulacre de procès d'un financement de campagne qui a amené son candidat à l'échec, même l'adversaire de l'époque n'est plus là pour voir cela.
Ce serait plus intéressant de savoir qui et comment a été financé la campagne de Macron, mais pas dans 20ans...
Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. ... Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C'est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire

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