L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

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Crapulax
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Crapulax » 26 juillet 2020 14:31

Dernier message de la page précédente :

Pour votre plaisir, la déclaration de HOCINE AIT HAMED, l'un des chefs historique du FLN, dans le numéro de Juin 2005 de la revue " ENSEMBLE " de l'Association Culturelle d'Education Populaire :
-" Chasser les Pieds-noirs a été plus qu'un crime, une faute, car notre chère Patrie a perdu son identité sociale . N'oublions pas que les religions, les cultures Juives et Chrétiennes se trouvaient en Afrique bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd'hui hégémonistes. Avec les Pieds-noirs et leur dynamisme, je dis bien les Pieds-noirs et non les Français, l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance Africaine, Méditerranéenne. Hélas !
Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens " .
Et oui....Ce serait comme parler des "résistants de la dernière heure"(FLN) comparables pour le coup à ceux de la France libre...

N'oublions pas qu'après l'indépendance de l'Algérie il y eut un gros soucis...Il n'y avait plus de "gens qualifiés" pour répondre aux administrations,aux soins etc etc....Et que certains français sont revenus sur place pour "former" les gens...Le FLN avait demandé 40 milliards à la France fin 62 pour l'aider alors que l'économie algérienne présentait un déficit de 200 milliards... Si il y avait eu une solution concertée et appliquée alors il y aurait peut-être eu une autre issue...

Le général Challe dans son plan avait clairement reconnu la nécessité de donner les mêmes droits à tous les algériens..Mais nous savons tous ce qu'il en est advenu...
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par jabar » 26 juillet 2020 14:53

200 000 pieds-noirs sont restés en Algérie en 62. Témoignages de quelques-uns qui y vivent encore:

https://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870

Cet article mérite entière lecture.

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Crapulax
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Crapulax » 26 juillet 2020 14:57

Cet article mérite entière lecture.
J'ai même vu des docs sur certains restés sur place....Tu ne me diras pas que ce fut une partie de plaisir non plus mais bon..C'est bien réel.

....Par contre ils sont tous devenus musulmans(obligation)..Parce qu'à l'indépendance on a dit la République algérienne(démocratique et populaire)..En prenant soin d'enlever le "laïc"...Et pourtant,à l'époque dite coloniale les religions étaient à égalité..Progrès ou régression?
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Anne32 » 26 juillet 2020 15:24

jabar a écrit :
26 juillet 2020 14:53
200 000 pieds-noirs sont restés en Algérie en 62. Témoignages de quelques-uns qui y vivent encore:

https://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870

Cet article mérite entière lecture.
La plupart des pieds noirs qui sont restés en Algérie après 1962, y étaient obligés:
Les uns attendaient leur mutation
Les autres n'avaient pas le choix, n'ayant aucune attache en France.

Un exemple qui fera comprendre combien la duperie existait chez le FLN
Une pharmacienne, Madame Degueurce pour ne pas la nommer était une femme admirable.Elle tenait son officine dans la rue où je suis née, et nous a toujours eus comme clients.Elle est même venue à mon mariage et se dévouait pour toutes les causes, même celle du FLN.Elle leur fournissait des médicaments.
Elle croyait innocemment pouvoir rester et continuer à exercer sa profession
Hélas pour elle, je l'ai revue à Nice, quelques années après
Son officine a été confisquée par un comité de quartier et elle a dû faire ses bagages en abandonnant tout.J
On peut comprendre son amertume et sa déception ...
Souvenir personnel:
Quelques années après l'indépendance, quelques membres de ma famille ont voulu retourner sur les lieux de leur naissance.Ils ont été accueillis avec un bonheur incroyable.Mais l'un des anciens employés a demandé :"Dis, elle s'arrête quand l'indépendance, tu reviens quand?"
Croyez moi ou pas, ça importe peu, mais c'est la stricte vérité.
Si les colons étaient aussi "esclavagistes" que le prétendent certains, il n'y aurait pas eu cette réaction
Peut on aussi m'expliquer, pourquoi ayant laissé un pays en état de marche, celui ci n'a pas continué sur sa lancée, et est devenu au fil des années, le spectacle lamentable que nous constatons?
Je vous attends, les grand donneurs de leçon....A vos claviers.
Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé - Oscar Wilde

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par The Rat Pack » 26 juillet 2020 15:32

jabar a écrit :
26 juillet 2020 14:53
200 000 pieds-noirs sont restés en Algérie en 62. Témoignages de quelques-uns qui y vivent encore:

https://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870

Cet article mérite entière lecture.
Ben ouais...! C'est comme les poissons-volants: ça existe, mais ça n'est pas la loi du genre...

Et vous devriez être plus précis:
En octobre 62, ils sont en effet environ 200.000. Mais 3 ans plus tard, en juillet 65, devant les difficultés qui leur sont faites, ils ne sont plus que 50.000 et en 79, 3500 (En 2008, ils sont à peine 300)...
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par mic43121 » 27 juillet 2020 12:36

C'est bien ce qui me semble..
200 000 :mdr3:
Moins de 1000 peut être ..et moins de 100 ça ne m'étonnerai pas ..
:perv:
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par capochef99 » 27 juillet 2020 15:08

Je suppose que ceux qui sont restés étaient des Pieds-noir déjà avancés en age et nous sommes 60 ans plus tard !
Donc lire ici que leur nombre actuel serait 300 n'est pas très étonnant !
D'autre part, ma marraine, qui était là-bas avec nous, et qui vit à Cannes a depuis cette semaine 101 ans!!!!!! :D :f_fr:

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par latresne » 27 juillet 2020 15:19

Ce qui est certain c'est le nbre de + en + nbreux d'Algériens qui viennent en France ,sans compter ceux qui voudraient mais qui ne peuvent pas pour moulte raisons .
Comme ils ne peuvent pas mettre la zone chez eux,ils essayent et arrivent souvent pour beaucop à la mettre chez nous .C'est triste à écrire mais ce sont leurs FDO qu'il faudrait muter dans les quartiers qq temps .Ils nous montreraient leur mode d'emploi.Ils tapent et aprés ils dialoguent ..avec ceux qui restent vivants .

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Anne32 » 28 juillet 2020 07:44

Le choix de Benjamin Stora est le fruit soit d'une ignorance dangereuse du drame Algérien, soit d'un choix délibéré pour ranimer de vieilles blessures
Macron a interêt à ne pas oublier les 3 millions d'électeurs de souche pied noire, qui risquent de peser dans la balance en 2022
Pour en revenir à ce choix, on peut se faire une idée des convictions de ce bonhomme, il suffit de jeter un coup d'oeil sur son parcours
De 1968 à 1984 il est membre d'un groupe trotskiste
En 1978, il écrit une biographie de.....Messali Hadj
Il a été un des principaux fondateurs de l'UNEF
J'ai appris que dans ses bouquins, Benjamin Stora n'a jamais évoqué ni condamné les actes terroristes du FLN (attentats contre des civils, égorgements, tortures, bombes dans les lieux publics)
Et bien sûr pas un mot sur le martyr des harkis, et pour couronner le tout, si je puis dire, rien sur la disparition de 7OO Oranais le 5 Juillet 1962
Personne ici, n'a encore répondu à mes questions pourtant bien simples
Est il normal qu'on désigne un tel personnage pour se pencher sur le drame Algérien
Les accords d'Evian ont ils été respectés par le FLN?
Que ceux qui condamnent sans état d'âme les pieds noirs, se demandent ce qu'ils auraient fait à notre place.
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par mic43121 » 28 juillet 2020 08:04

Anne32 a écrit :
28 juillet 2020 07:44
Le choix de Benjamin Stora est le fruit soit d'une ignorance dangereuse du drame Algérien, soit d'un choix délibéré pour ranimer de vieilles blessures
Macron a interêt à ne pas oublier les 3 millions d'électeurs de souche pied noire, qui risquent de peser dans la balance en 2022
Pour en revenir à ce choix, on peut se faire une idée des convictions de ce bonhomme, il suffit de jeter un coup d'oeil sur son parcours
De 1968 à 1984 il est membre d'un groupe trotskiste
En 1978, il écrit une biographie de.....Messali Hadj
Il a été un des principaux fondateurs de l'UNEF
J'ai appris que dans ses bouquins, Benjamin Stora n'a jamais évoqué ni condamné les actes terroristes du FLN (attentats contre des civils, égorgements, tortures, bombes dans les lieux publics)
Et bien sûr pas un mot sur le martyr des harkis, et pour couronner le tout, si je puis dire, rien sur la disparition de 7OO Oranais le 5 Juillet 1962
Personne ici, n'a encore répondu à mes questions pourtant bien simples
Est il normal qu'on désigne un tel personnage pour se pencher sur le drame Algérien
Les accords d'Evian ont ils été respectés par le FLN?
Que ceux qui condamnent sans état d'âme les pieds noirs, se demandent ce qu'ils auraient fait à notre place.


Non ce n'est pas normal….mais Macron ne réfléchit qu'APRÈS …quand le tuile arrive ..
:hello:
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par jabar » 29 juillet 2020 18:54

Anne32 a écrit :
29 juillet 2020 18:47
The Rat Pack a écrit :
29 juillet 2020 17:57

Là, je ne peux pas vous suivre... Tout le monde, même la pire des crapules, a droit à la meilleur défense possible, même si parfois ça nous hérisse...
Oh, mais elle n'a pas fait que défendre le FLN, elle y a ajouté sa conviction politique personnelle, ce que je lui reproche
Quand on a participé et signé le manifeste des 121 de Jean Paul Sartre, on ne peut être objectif
Elle restera dans ma mémoire comme quelqu'un de néfaste.
J'en profite pour un petit up discret, car il y a matière intéressante.

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par vivarais » 29 juillet 2020 19:20

jabar a écrit :
29 juillet 2020 18:54
Anne32 a écrit :
29 juillet 2020 18:47


Oh, mais elle n'a pas fait que défendre le FLN, elle y a ajouté sa conviction politique personnelle, ce que je lui reproche
Quand on a participé et signé le manifeste des 121 de Jean Paul Sartre, on ne peut être objectif
Elle restera dans ma mémoire comme quelqu'un de néfaste.
J'en profite pour un petit up discret, car il y a matière intéressante.
vous allez nous ouvrir combien de sujets sur l'Algérie
retournez y

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par jabar » 31 juillet 2020 12:34

Le fameux manifeste des 121:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_des_121


Un mouvement très important se développe en France, et il est nécessaire que l’opinion française et internationale en soit mieux informée, au moment où le nouveau tournant de la guerre d’Algérie doit nous conduire à voir, non à oublier, la profondeur de la crise qui s’est ouverte il y a six ans.

De plus en plus nombreux, des Français sont poursuivis, emprisonnés, condamnés, pour s’être refusés à participer à cette guerre ou pour être venus en aide aux combattants algériens. Dénaturées par leurs adversaires, mais aussi édulcorées par ceux-là mêmes qui auraient le devoir de les défendre, leurs raisons restent généralement incomprises. Il est pourtant insuffisant de dire que cette résistance aux pouvoirs publics est respectable. Protestation d’hommes atteints dans leur honneur et dans la juste idée qu’ils se font de la vérité, elle a une signification qui dépasse les circonstances dans lesquelles elle s’est affirmée et qu’il importe de ressaisir, quelle que soit l’issue des évènements.

Pour les Algériens, la lutte, poursuivie, soit par des moyens militaires, soit par des moyens diplomatiques, ne comporte aucune équivoque. C’est une guerre d’indépendance nationale. Mais, pour les Français, quelle en est la nature ? Ce n’est pas une guerre étrangère. Jamais le territoire de la France n’a été menacé. Il y a plus : elle est menée contre des hommes que l’État affecte de considérer comme français, mais qui, eux, luttent précisément pour cesser de l’être. Il ne suffirait même pas de dire qu’il s’agit d’une guerre de conquête, guerre impérialiste, accompagnée par surcroît de racisme. Il y a de cela dans toute guerre, et l’équivoque persiste.

En fait, par une décision qui constituait un abus fondamental, l’État a d’abord mobilisé des classes entières de citoyens à seule fin d’accomplir ce qu’il désignait lui-même comme une besogne de police contre une population opprimée, laquelle ne s’est révoltée que par un souci de dignité élémentaire, puisqu’elle exige d’être enfin reconnue comme communauté indépendante.

Ni guerre de conquête, ni guerre de « défense nationale », ni guerre civile, la guerre d’Algérie est peu à peu devenue une action propre à l’armée et à une caste qui refusent de céder devant un soulèvement dont même le pouvoir civil, se rendant compte de l’effondrement général des empires coloniaux, semble prêt à reconnaître le sens.

C’est, aujourd’hui, principalement la volonté de l’armée qui entretient ce combat criminel et absurde, et cette armée, par le rôle politique que plusieurs de ses hauts représentants lui font jouer, agissant parfois ouvertement et violemment en dehors de toute légalité, trahissant les fins que l’ensemble du pays lui confie, compromet et risque de pervertir la nation même, en forçant les citoyens sous ses ordres à se faire les complices d’une action factieuse et avilissante. Faut-il rappeler que, quinze ans après la destruction de l’ordre hitlérien, le militarisme français, par suite des exigences d’une telle guerre, est parvenu à restaurer la torture et à en faire à nouveau comme une institution en Europe ?

C’est dans ces conditions que beaucoup de Français en sont venus à remettre en cause le sens de valeurs et d’obligations traditionnelles. Qu’est-ce que le civisme, lorsque, dans certaines circonstances, il devient soumission honteuse ? N’y a-t-il pas des cas où le refus est un devoir sacré, où la « trahison » signifie le respect courageux du vrai ? Et lorsque, par la volonté de ceux qui l’utilisent comme instrument de domination raciste ou idéologique, l’armée s’affirme en état de révolte ouverte ou latente contre les institutions démocratiques, la révolte contre l’armée ne prend-elle pas un sens nouveau ?

Le cas de conscience s’est trouvé posé dès le début de la guerre. Celle-ci se prolongeant, il est normal que ce cas de conscience se soit résolu concrètement par des actes toujours plus nombreux d’insoumission, de désertion, aussi bien que de protection et d’aide aux combattants algériens. Mouvements libres qui se sont développés en marge de tous les partis officiels, sans leur aide et, à la fin, malgré leur désaveu. Encore une fois, en dehors des cadres et des mots d’ordre préétablis, une résistance est née, par une prise de conscience spontanée, cherchant et inventant des formes d’action et des moyens de lutte en rapport avec une situation nouvelle dont les groupements politiques et les journaux d’opinion se sont entendus, soit par inertie ou timidité doctrinale, soit par préjugés nationalistes ou moraux, à ne pas reconnaître le sens et les exigences véritables.

Les soussignés, considérant que chacun doit se prononcer sur des actes qu’il est désormais impossible de présenter comme des faits divers de l’aventure individuelle, considérant qu’eux-mêmes, à leur place et selon leurs moyens, ont le devoir d’intervenir, non pas pour donner des conseils aux hommes qui ont à se décider personnellement face à des problèmes aussi graves, mais pour demander à ceux qui les jugent de ne pas se laisser prendre à l’équivoque des mots et des valeurs, déclarent :

- Nous respectons et jugeons justifié le refus de prendre les armes contre le peuple algérien.

- Nous respectons et jugeons justifiée la conduite des Français qui estiment de leur devoir d’apporter aide et protection aux Algériens opprimés au nom du peuple français.

- La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres.

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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Crapulax » 31 juillet 2020 12:57

....Merci de nous rappeler les campagnes médiatiques anti Algérie française....Avec les journaux aux ordres qui jouaient l'orchestre par derrière..

Par contre je t'en avais parlé..Mais renseignes-toi sur ces directeurs de "canards nationaux" qui refusèrent de se rendre en Algérie Française..Par peur d'avoir tort...Ce qui revient aussi à dire qu'ils décriaient tous,mais alors tous ce qu'ils ignoraient totalement..Je ne parle pas d'ignorance totale mais de méconnaissance parfaite de la situation réelle dans ces "départements français"...

NB.....Il serait bien que tu lises la presse éditée en Algérie Française..Histoire d'avoir d'autres sons de cloches mais venant du terrain et de situations réelles.
..J'en possède un certain nombre..

....Mais ils sont accessibles au public pour certains si tu recherches bien.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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Message par Anne32 » 31 juillet 2020 23:37

Crapulax a écrit :
31 juillet 2020 12:57
....Merci de nous rappeler les campagnes médiatiques anti Algérie française....Avec les journaux aux ordres qui jouaient l'orchestre par derrière..

Par contre je t'en avais parlé..Mais renseignes-toi sur ces directeurs de "canards nationaux" qui refusèrent de se rendre en Algérie Française..Par peur d'avoir tort...Ce qui revient aussi à dire qu'ils décriaient tous,mais alors tous ce qu'ils ignoraient totalement..Je ne parle pas d'ignorance totale mais de méconnaissance parfaite de la situation réelle dans ces "départements français"...

NB.....Il serait bien que tu lises la presse éditée en Algérie Française..Histoire d'avoir d'autres sons de cloches mais venant du terrain et de situations réelles.
..J'en possède un certain nombre..

....Mais ils sont accessibles au public pour certains si tu recherches bien.
Il est exact que certains journalistes métropolitains ne se bousculaient pas pour couvrir les évènements d'Algérie
Il fallait crapahuter, aller au contact, interviewer
Il était plus sûr de rester à Alger, de préférence à l'hôtel Aletti (le plus huppé)et de rédiger leur papier en sirotant une anisette bien fraîche
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Re: L'Algérie dans la conscience Française d'aujourd'hui

Message par Anne32 » 31 juillet 2020 23:50

En réponse au manifeste des 121, la signature de 185 hommes et femmes opposés au FLN
Le Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon, paru le 7 octobre 1960 dans les quotidiens Le Figaro et Le Monde ainsi que le 12 octobre dans l'hebdomadaire Carrefour, sous le titre « En marge du manifeste des 121, 185 intellectuels français condamnent les apologistes de l'insoumission et de la désertion »1, s'oppose au Manifeste des 121, dans le contexte de la guerre d'Algérie. Ce contre-manifeste bénéficia de soutiens plus nombreux2.



Un manifeste favorable à l'Algérie française
Le Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon soutient l'action de la France et de l'armée en Algérie : « L'action de la France consiste, en fait comme en principe, à sauvegarder en Algérie les libertés (...) contre l'installation par la terreur d'un régime de dictature ». Il dénonce le Manifeste des 121 : « C’est une imposture de dire ou d’écrire que la France combat le peuple algérien dressé pour son indépendance. La guerre en Algérie est une lutte imposée à la France par une minorité de rebelles fanatiques, terroristes et racistes, conduits par des chefs armés et soutenus financièrement par l’étranger. C'est une des formes les plus lâches de la trahison que d'empoisonner, jour après jour, la conscience de la France, d'intoxiquer son opinion publique et de faire croire à l'étranger que le pays souhaite l'abandon de l'Algérie et la mutilation du territoire ». Ce manifeste dénie « aux apologistes de la désertion le droit de se poser en représentants de l'intelligence française »3.

Les initiateurs : le Mouvement national universitaire d'action civique
Le manifeste a été initié par les universitaires et les professeurs du secondaire du Mouvement national universitaire d'action civique (MNUAC), fondé au lendemain de la grève du 30 novembre 1958 par le géographe Jean Chardonnet, de la faculté des lettres de Dijon, Pierre Grosclaude, Jacques Narbonne, du CNRS, et les professeurs du secondaire Étienne Bougouin, Marcel Deguy, professeur au lycée Buffon, Jean La Hargue et René Sers 4. S'il se veut apolitique et dénonce la politisation des syndicats universitaires et les « propagandes dissolvantes menées par les activistes de certains partis » au sein de l'école et de l'Université5, il est clairement de droite et est vent debout contre les « défaitistes ». Il a dénoncé en mai 1960 les « propagandes de toutes sortes qui s'exercent sur la jeunesse de France pour l'amener soit à la désertion morale du devoir civique et patriotique, soit à la désertion effective de l'obligation militaire, ainsi que les propagandes de même nature qui sévissent dans les universités pour obscurcir les valeurs morales les plus certaines et dénaturer aux yeux du monde le sens et le but du combat que la France est contrainte de poursuivre en Algérie »6 et taxé en septembre 1960 le manifeste des 121 « d'acte formel de trahison »7.

On trouve des membres de son bureau national (Pierre Grosclaude, chargé de recherches au CNRS depuis 1956, son secrétaire général et rédacteur de son périodique L'Université française8, l'historien Gilbert Charles-Picard, professeur à la Sorbonne, le juriste Henri Mazeaud, professeur à la Faculté de droit de Paris9, Jean La Hargue, professeur agrégé de philosophie au lycée Carnot à Paris et futur président-fondateur du SPES en 196110, Étienne Bougouin, professeur au lycée Buffon, René Sers, professeur au lycée Janson de Sailly) et des adhérents (le doyen Jean Lépine (médecin), de l'Institut, le juriste Léon Mazeaud, l'historien Roland Mousnier, le professeur de médecine Charles Richet, Georges Drieu La Rochelle, professeur au lycée Jean-Baptiste Say, futur dirigeant du Cercle Fustel de Coulanges) parmi les signataires du manifeste.

Plus de trois cents signataires
Aux 185 signataires originels pour l'Algérie française se sont ajoutés quelques jours plus tard 150 autres signataires, comprenant des professeurs, des écrivains et des journalistes, tels Jacques Chastenet et le romancier Jacques Laurent11. Ce contre-manifeste bénéficie de soutiens plus nombreux que le Manifeste des 121 puisqu'il réunira en définitive plus de 300 signatures. Il y en a eu plus de 500 selon Christophe Bident12. Jean-François Sirinelli souligne que le manifeste des 121 est plus célèbre que celui des « intellectuels français » alors qu'il a réuni moins de signataires que d'autres pétitions demandant l'indépendance de l'Algérie, telle celle du périodique de la Fédération de l'Éducation nationale, et que celle le dénonçant, signée aussi bien par de jeunes universitaires que par des académiciens établis, qui a réuni « plusieurs centaines de noms »13.

Il est signé par des Académiciens (Henry Bordeaux, Jules Romains, André François-Poncet, Henri Massis, Robert d'Harcourt, Jacques Chastenet) et des personnalités de la droite intellectuelle (Thierry Maulnier, Gabriel Marcel, Pierre Gaxotte, Daniel Halévy) ; par des directeurs de périodiques (Pierre Boutang, William François14, Pierre Guillain de Bénouville, Jean de Fabrègues, Jean Paulhan, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Française) et des journalistes, tels Rémy Roure ou Serge Jeanneret ; par des universitaires comme les professeurs de droit à l'Université de Paris Daniel Villey ou Gaston Leduc, les historiens François Bluche, Guy Fourquin, William Seston, Roland Mousnier ou Pierre Chaunu, le philosophe René Poirier, l'helléniste Yvonne Vernière, les latinistes Jacques Heurgon et Pierre Boyancé, Charles Picard15, de l'Institut, des professeurs de médecine comme Théophile Alajouanine, Roger Dion, professeur au collège de France, des professeurs de lettres à la Faculté de Bordeaux (Paul Vernière, Auguste Haury, Maurice Braure) ; par les intellectuels qui vont fonder deux mois plus tard la revue L'Esprit public : les universitaires Raoul Girardet et François Natter, Jules Monnerot, André Brissaud, Philippe Héduy, Roland Laudenbach, Jacques Laurent ou Jean Brune ; par des écrivains comme Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon, Jean Dutourd, Roland Dorgelès, Michel de Saint Pierre, Louis Pauwels, Pierre Lyautey, François Léger, Henry de Monfreid, Jacques Chabannes, Jacques Perret, Pierre Nord, Charles Kunstler, de l'Institut, Maurice d'Hartoy, etc. ; par d'autres personnalités comme le maréchal Alphonse Juin, Marie-Madeleine Fourcade, Bernard Lafay, la militante anticommuniste Suzanne Labin : par quatre vice-présidents du Centre d'études politiques et civiques (Louis Salleron, René Gillouin, le colonel Rémy, Victor Berger-Vachon16, professeur de droit à l'Université de Paris) ou encore par des avocats, des médecins, des professeurs du secondaire, etc.
Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé - Oscar Wilde

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