Bolivie: Morales viré par l'armée

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coincetabulle
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Re: Bolivie: Morales viré par l'armée

Message par coincetabulle » 18 novembre 2019 19:21

Dernier message de la page précédente :

Evo Morales, élu avec plus de 10 pts d'avance sans irrégularité, a été forcé de démissionner par l'armée, puis exfiltré en catastrophe par le Mexique après que sa maison et celle de sa soeur aient été prises d'assaut. Le premier président indigène du pays dénonce un coup d'État, terme que les médias occidentaux réfutent unanimement, malgré la violence caricaturale qui accompagne la prise de pouvoir par une fasciste-chrétienne ouvertement raciste.

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Depuis la prise de fonction d’Evo Morales, la Bolivie a vu son taux de pauvreté chuter de 60 % à 35 %, son taux d’extrême pauvreté baisser de 35 % à 15 %, son salaire minimum être multiplié par 7 (en parité de pouvoir d’achat) et son PIB pratiquement doublé, selon les chiffres du FMI. Avec un tel bilan, on pouvait s'attendre à ce qu'il soit réélu haut la main.

Sans aucune fraudes électorales constatées, Evo Morales a effectivement remporté les élections du 20 octobre par plus de dix points d’écart et avec plus de 40 % des voix (47,8%), réunissant ainsi les deux conditions nécessaires pour être élu dès le premier tour.

Les choses ne se sont pourtant pas passées comme prévu. Conformément à ce qu’il avait promis de faire en cas de défaite, le principal opposant Carlos Mesa a refusé de reconnaître les résultats, avant de crier à la fraude électorale et d’appeler à un soulèvement populaire sur la bases d'allégations d'irrégularités techniques absurdes diffusées par le très partisan OAS. Ses soutiens se sont mobilisés dans la rue, en particulier dans la capitale, bastion de l’opposition savamment entretenu par les administrations américaines depuis 2010. Des élus du MAS (parti de Morales) ont été kidnappés et torturés, le président de la majorité au parlement a été contraint de démissionner après l’enlèvement de son frère, la maison de la sœur de Morales a été incendiée, tout comme de nombreux bâtiments publics.

Evo Morales, qui devait rester en fonction jusqu’en janvier quelques soient le résultat des élections, a accepté d’organiser un nouveau scrutin. Insuffisant pour l’armée et la police, qui l’ont forcé à démissionner (ainsi que son vice-président) avant de le traquer dans sa ville natale en vue de l’emprisonner, sur ordre de l’opposant chrétien intégriste, ouvertement raciste et multimillionnaire Luis Camacho. Après la démission de Morales, l’armée a arrêté le président et vice-président de la commission en charge des élections, les faisant défiler en direct à la télévision sous la garde d’hommes armés et masqués. Une vingtaine de membres du gouvernement se sont réfugiés à l’ambassade du Mexique par peur pour leurs vies.

Si ces faits troublants ne suffisaient pas à caractériser les évènements, l’armée a imposé un couvre-feu avec ordre de réprimer les manifestants pro-Morales, la maison de Morales a été vandalisée par des milices d’extrême droite, l’armée a découpé le drapeau indigène figurant sur ses uniformes, les militants d’extrême droite ont brulé ces mêmes drapeaux (une insulte particulièrement violente pour les 65 % d’indigènes qui composent la population, alors qu’il s’agit d’un des deux drapeaux officiels de la nation). Luis Camacho, lié à l’industrie gazière et aux réseaux néo-fascistes, est entré dans le parlement désert pour apposer une bible sur le drapeau bolivien en proclamant «  la Bolivie appartient au Christ  » (la Bolivie était laïque depuis 2009). Des policiers ont menacé de mort les indigènes devant les caméras. La violence a explosé un peu partout dans le pays. L’armée et la police auraient tiré sur la foule venue protester contre le coup d’État, faisant potentiellement des dizaines de morts.

Profitant du chaos, la sénatrice issue de l’extrême droite chrétienne Jeanine Anez vient de se déclarer présidente de la Bolivie, en l’absence de la majorité parlementaire (pourtant acquise à Morales) nécessaire pour le faire, et après que les quatre autres personnages d’État en ligne pour la succession aient été contraints de démissionner par peur pour leurs vies. La sénatrice en question a pris possession des institutions en portant une bible géante dans les bras, et en célébrant le fait que «  la bible retourne enfin au palais présidentiel  ». En 2013 elle déclarait sur Twitter «  je rêve d’une Bolivie libérée des rites sataniques indigènes, les Indiens n’ont pas leur place dans la ville, qu’ils retournent sur les hauts plateaux ou au chaco  ». Elle est la tante d’un narcotrafiquant arrêté au Brésil en 2017 avec une demi-tonne de cocaïne.

Malgré cette avalanche de faits, les médias occidentaux ont été incapables de nommer les évènements pour ce qu’ils sont : un cas d’école de coup d’État. Aux USA, les titres tournent parfois au comique, comme celui de Bloomberg News qui donne la définition d’un putsch sans employer le terme («  Morales démissionne après que l’armée lui ait demandé de partir  »), tandis que le New York Times se réjouit ouvertement de la tournure des évènements après avoir titré "Morales se retire suite à une élection contestée".

En France, Le Monde titre «  Après trois semaines de contestation, le président bolivien Evo Morales annonce sa démission  », laissant penser à un printemps arabe en Amérique du Sud, tandis que Médiapart estime Morales «  victime de ses contradictions et de son succès  ». Peu importe les 3 morts et 397 blessés relevés par Le Monde, la nature fasciste des putschistes pointée du doigt par Médiapart, les maisons de ministres incendiées et l’ambassade du Vénézuéla envahie par des milices fascistes armées de dynamite (selon Le Monde) ou les dizaines de milliers de manifestants réunis dans les rues pour dénoncer le coup d’État.

Le fait qu’un gouvernement socialiste d’une république laïque disposant des plus grandes réserves mondiales de lithium (métal indispensable à la transition énergétique), souhaitant nationaliser ses ressources naturelles se fasse renverser par un multimillionnaire fondamentaliste chrétien, raciste et présenté comme "le Bolsonaro bolivien" ne semble émouvoir personne. Ce sont pourtant les mêmes forces fascistes qui ont mis Bolsonaro au pouvoir au Brésil, menaçant la survie de l’Amazonie (et de notre civilisation), ou Trump aux USA, élu grâce à la mobilisation des évangélistes les plus radicaux (et qui, depuis, soutient que le réchauffement climatique est un complot, subventionne le charbon et augmente les seuils de rejet de gaz à effet de serre autorisés pour les voitures et l’industrie gazière).

Comment expliquer que nos médias refusent de voir ce qui se passe en Bolivie, et refusent de le nommer  ?

Pour le comprendre, il faut revenir sur les allégations de fraude électorale. Comme le détaille l’hebdomadaire américain The Nation, le soir de l’élection, comme le veut l'usage, le gouvernement publie consécutivement deux types de résultats : les estimations provisoires et non officielles, qui évoluent au rythme des dépouillements, et les résultats officiels et définitifs. En début de soirée, les chiffres provisoires donnent Morales en tête, mais avec une marge insuffisante pour éviter un second tour. Cependant, les marges augmentent progressivement au fur et à mesure que parviennent les résultats des campagnes, qui votent majoritairement Morales. Les mêmes phénomènes s’observent en France le soir des élections (le résultat du FN tend à baisser lorsque les bureaux des grandes villes, qui restent ouverts plus longtemps, procèdent au dépouillement) et aux USA où (par exemple) Trump était d’abord annoncé perdant en Floride avant que les résultats provenant des campagnes le fassent passer devant Hillary Clinton.

En Bolivie, le gouvernement a suspendu le décompte provisoire lorsque 80 % des bulletins de vote avaient été dépouillés, avant de basculer peu de temps après vers le décompte officiel. Entre temps, Morales avait acquis un avantage décisif, laissant l’impression que les résultats avaient été truqués, alors que l’augmentation de l’écart était conforme à la tendance, comme l’explique le Center for Economic and Policy Research (CEPR, basé à Washington). Les résultats finaux sont également conformes aux sondages.

C’est pourtant sur la base de cet écart, purement technique et absolument prévisible, que l’opposition a crié à la fraude. Rappelons que son principal leader avait annoncé avant l’élection qu’il ne reconnaîtrait les résultats que s’il gagnait. Mais les dirigeants américains ont rapidement emboîté le pas, évoquant des fraudes dès le lendemain via Twitter, avant que l’OAS, une ONG d’observation des élections financée à 60 % par les États-Unis et basée à Washington, publie un communiqué alléguant des irrégularités, sans en fournir la moindre preuve et sur l’unique base de l’écart technique mentionné plus haut. Ces soupçons de fraudes évoqués par l’OAS, que la plupart des journalistes traitent comme un organisme indépendant malgré son implication dans le coup en Haïti, et l’aveu d’Hillary Clinton dans ses mémoires où elle affirme avoir instrumentalisé cette organisation en Honduras en 2009, sont venus alimenter le récit médiatique et les manifestations anti-Morales. [1]

L’autre argument utilisé par les médias occidentaux et l’opposition est le fait que Morales briguait un quatrième mandat, alors qu’il avait perdu le référendum de 2016 censé l’autoriser à le faire. Sauf que le résultat du référendum (entaché de fraudes selon Morales) a été annulé par la Cour Suprême du pays. On peut regretter une telle décision, certainement politiquement motivée et malvenue, mais en France le Conseil constitutionnel annule souvent des lois (comme la fameuse taxe de 75 % sur les revenus supérieurs à un million d’euros sur laquelle Hollande avait été élu). L’UE a une longue tradition de non-respect des référendums, tandis qu’aux USA, la Cour Suprême va souvent à l’encontre des votes du Congrès et des choix démocratiques des citoyens (elle a même installé Georges W. Bush au pouvoir en refusant de recompter les voix qui, on le découvrira plus tard, le donnaient perdant en Floride). En quoi la justice bolivienne serait-elle plus illégitime que la nôtre  ? Pourquoi, au maximum ne pas se contenter d'une nouvelle élection comme l'a proposé Morales, ou au minimum le laisser libre après sa démission ? Il suffirait désormais qu'un gouvernement ne respecte pas un référundum (par décision de la Cour suprême) pour justifier un coup d'État militaire ?

Certes, Evo Morales ne faisait pas l’unanimité dans son pays (quel dirigeant peut y prétendre  ?), mais il restait soutenu par la majorité de la population (comme le reconnaît Médiapart), alors que son opposition vient aussi de la gauche et des indigènes, qui lui reprochent d’avoir trop servi les intérêts des industries extractives contre ceux des paysans indigènes. [2]

L’implication des USA semble (pour l’instant) se limiter à des tweets de soutien avant et après le putsch, tandis que la Maison-Blanche a publié un communiqué "applaudissant la restauration de la démocratie" tout en menaçant directement le Nicaragua et le Vénézuéla d'être les prochains sur la liste.

Depuis ce coup d’État, la Bolivie est au bord de la guerre civile, alors que l’extrême droite évangéliste s’empare du pouvoir et menace la vie des indigènes [3].

Après avoir applaudi l’emprisonnement de Lula au Brésil, les médias occidentaux ont découvert avec horreur que Bolsonaro encourage les incendies en Amazonie, menaçant la survie de l’humanité. Bolsonaro vient de créer un nouveau parti fasciste qui valorise avant tout la bible et sa personne. Les révélations du journal d'investigation The Intercept ont confirmé la nature du coup d’État judiciaire contre Lula, libéré de prison en conséquence. Si Lula est de nouveau libre, pour l’Amazonie (et notre civilisation), il est peut-être déjà trop tard.

L’histoire se répète en Bolivie, et nos principaux médias reproduisent les mêmes bêtises de manière caricaturale, aggravant la crise de confiance qui les touche alors que le peuple bolivien proteste contre le putsch et que le corps enseignant se mobilise déjà en masse contre le coup d'État. Des centaines de boliviens ont été blessés par balles et une dizaines a été tué lors d'une marche pacifique. Des paysants pro-morales ont été assasinés, Morales est menacé de prison en cas de retour au pays par la nouvelle présidente (AFP). Chaques jours, des images plus violentes nous parviennent des exactions des putchistes, tandis que des manifestations fleuves ont lieu à tavers le pays contre le coup d'État. Sur la BBC, la nouvelle présidente justifiait d'être entrée avec une bible dans le palais présidentiel : "la république était laique à cause de Morales".

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/a ... tat-219312

sans porter morales sur un piédestal, on peut légitimement s'interroger sur la sois disante nature démocratique et populaire de ce qui ressemble plus à un coup d'état qu'à autre chose. après les idéologues merdique qui avalent les couleuvres par paquet de douze pourvu que la cible soit du bord opposé n'y verront sans doute aucun problème.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.

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Message par Victor » 18 novembre 2019 19:33

Kelenner a écrit :
16 novembre 2019 22:03
Tu es d'une naïveté assez confondante. Les américains interviennent, même quand ils n'envoient pas de GI. Imaginer une seconde qu'ils n'aient pas pris partie dans cette affaire est absurde. Ce qui se passe avec la pseudo-"Présidente" est assez édifiant.

Et comment dans le contexte actuel, alors que l'armée a la mainmise sur le pouvoir, que Morales a dû fuir à l'étranger et est menacé de poursuites judiciaires, et qu'une usurpatrice sans aucune légitimité légale s'est emparée du pouvoir, pouvoir imaginer une seule seconde organiser des élections transparentes ? C'est évidemment totalement impossible. Rien de légitime ne peut sortir d'une telle situation.
Ce n'est pas une usurpatrice. Suite au départ du président, les deux autres personnalités politiques qui devaient le remplacer d'après la constitution ont démissionné. Elle était la troisième sur la liste. Elle a eu l'énorme courage d'accepter ce poste alors que son pays vit une crise politique violente.
On doit, au contraire, la féliciter pour son courage et son sens des responsabilités au service de son pays.
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Re: Bolivie: Morales viré par l'armée

Message par coincetabulle » 18 novembre 2019 19:44

tu félicites aussi les milices qui écument les rues à la recherche des partisans pro morales je suppose ? ou les incendies, ou la chasse aux indigènes qui s'annonce ?
tu aimes l'extrême droite ? tu va être servi, elle est en train de prendre l’Amérique latine de force, pays après pays avec le soutien américain.
ton aveuglement de bon chrétien te fait applaudir les évangélistes. des fous de la trempe des islamistes les plus radicaux. le monde promet de devenir intéressant dans les prochaines décennies ...
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
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Message par Victor » 18 novembre 2019 19:51

coincetabulle a écrit :
18 novembre 2019 19:44
tu félicites aussi les milices qui écument les rues à la recherche des partisans pro morales je suppose ? ou les incendies, ou la chasse aux indigènes qui s'annonce ?
tu aimes l'extrême droite ? tu va être servi, elle est en train de prendre l’Amérique latine de force, pays après pays avec le soutien américain.
ton aveuglement de bon chrétien te fait applaudir les évangélistes. des fous de la trempe des islamistes les plus radicaux. le monde promet de devenir intéressant dans les prochaines décennies ...
Si ce pays vit aujourd'hui des heures noires, c'est peut-être aussi de la faute de Morales qui au lieu d'apaiser le pays, a monté ses habitants les uns contre les autres.
Si tu lis les commentaires d'Allora qui connaît très bien l'Amérique latine, tu comprendras mieux qui est vraiment ce morales.
Qui porte mal son nom ... car pas vraiment un type avec une grande morale.
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Message par coincetabulle » 18 novembre 2019 20:06

je reconnais bien volontier ne pas être un spécialiste de l'amérique latine. ce qui n'interdit pas d'appeler un chat un chat lorsque l'armée est appelé pour faire du maintien de l'ordre avec la promesse de ne subir aucune sanction pénale.
mois j'appel ça un ordre d'épuration politique.
la nièce ultra catho et raciste à souhait d'un narco trafiquant troisièmement dans l'ordre de succession au pouvoir d'un gouvernement socialiste ? j'aimerai bien avoir un lien, histoire d’asseoir un peu sa légitimité. sans parler du fait que les deux premier ont été pourchassé et menacé de mort comme leurs familles et leurs soutiens.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
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Message par Victor » 18 novembre 2019 20:15

coincetabulle a écrit :
18 novembre 2019 20:06
je reconnais bien volontier ne pas être un spécialiste de l'amérique latine. ce qui n'interdit pas d'appeler un chat un chat lorsque l'armée est appelé pour faire du maintien de l'ordre avec la promesse de ne subir aucune sanction pénale.
mois j'appel ça un ordre d'épuration politique.
la nièce ultra catho et raciste à souhait d'un narco trafiquant troisièmement dans l'ordre de succession au pouvoir d'un gouvernement socialiste ? j'aimerai bien avoir un lien, histoire d’asseoir un peu sa légitimité. sans parler du fait que les deux premier ont été pourchassé et menacé de mort comme leurs familles et leurs soutiens.
"Ces dernières années, l'économie bolivienne était au beau fixe sous Evo Morales", expliquait récemment Michael Shifter, président du groupe de réflexion Dialogue interaméricain à Washington. "Mais avec la chute des cours des matières premières, le gouvernement a été obligé d'emprunter davantage et puiser dans les réserves. Le modèle économique bolivien (basé sur l'exploitation des matières premières), qui a fonctionné durant des années, n'est plus tenable."
https://www.france24.com/fr/20191113-bo ... -coup-etat
Tu comprends le problème ?
Le modèle de morales, c'était le même que celui de chavez au Venezuela.
Ils n'ont pas véritablement développé leur pays. Ils ont profité de la "rente" de l'exportation de matières premières ou du pétrole pour financer des programmes sociaux hyper coûteux.

Résultat des courses. Quand les cours des matières premières chutent, c'est la cata.
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Re: Bolivie: Morales viré par l'armée

Message par sofasurfer » 18 novembre 2019 20:48

Bah vous allez voir que la gonzesse au pouvoir va bien rester la ou elle est, va organiser de fausses elections et faire tirer sur la foule pour calmer les ardeurs.

On ne déssoude pas une candidate pro US idéale, fusse telle une dictatrice sanguinaire...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

Pierre Desproges

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Re: Bolivie: Morales viré par l'armée

Message par sofasurfer » 18 novembre 2019 20:48

Bah vous allez voir que la gonzesse au pouvoir va bien rester la ou elle est, va organiser de fausses elections et faire tirer sur la foule pour calmer les ardeurs.

On ne déssoude pas une candidate pro US idéale, fusse telle une dictatrice sanguinaire...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

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Re: Bolivie: Morales viré par l'armée

Message par Allora » 19 novembre 2019 00:06

Victor a écrit :
18 novembre 2019 19:33
Ce n'est pas une usurpatrice. Suite au départ du président, les deux autres personnalités politiques qui devaient le remplacer d'après la constitution ont démissionné. Elle était la troisième sur la liste. Elle a eu l'énorme courage d'accepter ce poste alors que son pays vit une crise politique violente.
On doit, au contraire, la féliciter pour son courage et son sens des responsabilités au service de son pays.
:twisted:
Oui mais faut croire que certains ne savent pas lire ou font semblant de ne pas comprendre
De plus il y aura de nouvelles élections donc ¡ paciencia !
http://i86.servimg.com/u/f86/16/39/51/81/dictat10.jpg
"Les prophètes font parler Dieu, comme un ventriloque fait parler sa marionnette" P. Gripari.
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Message par Allora » 19 novembre 2019 00:09

Victor a écrit :
18 novembre 2019 20:15

Le modèle de Morales, c'était le même que celui de Chavez au Venezuela.

Ils n'ont pas véritablement développé leur pays. Ils ont profité de la "rente" de l'exportation de matières premières ou du pétrole pour financer des programmes sociaux hyper coûteux.
Résultat des courses. Quand les cours des matières premières chutent, c'est la cata.
Exact ! quand on pense que le Venezuela - fondateur de l'OPEP et 1º producteur de pétrole au monde-
en est là ; c'est bien la preuve que l'argent n'a pas servi et ne sert pas à développer le pays ...et surtout préparer l'après pétrole

où est passé le fric ???
http://i86.servimg.com/u/f86/16/39/51/81/dictat10.jpg
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Message par coincetabulle » 19 novembre 2019 19:19

quel rapport avec le venezuela ?

toujours pas l'ombre d'une preuve de fraude électorale. c'est même plutôt le contraire qui semble se confirmer après analyse des votes.
https://www.agoravox.fr/actualites/inte ... ude-219361

mais je vous laisse applaudir à la mise en place d'une toute nouvelle dictature d'extrême droite en Amérique latine. décidément il semble que ces pays soient mystérieusement condamner à devoir abandonner toute forme de socialisme. la proximité avec les états unis et leur longue histoire commune en matière de manipulation et de coup d'état étant purement fortuite bien entendu.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
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Message par Victor » 19 novembre 2019 19:24

coincetabulle a écrit :
19 novembre 2019 19:19
quel rapport avec le venezuela ?
Parce que c'est la même merde.
Un président de "gauche" se fait élire en promettant que les richesses (matières premières, pétrole) du pays profiteront à tous et d'abord aux plus pauvres.
Résultat des courses. Quelques années plus tard, des pays ruinés, des pays en guerre civile.
C'est le populisme dans toute sa splendeur.
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Message par coincetabulle » 19 novembre 2019 19:44

je suis assez d'accord avec ce que tu dis, sur le plan économique au moins.
mais est ce une raison pour applaudir lorsque l'exact opposé, aussi tordu et néfaste que le précédent prend le pouvoir par la force ? le tout en sachant que le peuple ne profitera pas d'avantage du changement de politique.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
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Message par Victor » 19 novembre 2019 19:50

coincetabulle a écrit :
19 novembre 2019 19:44
je suis assez d'accord avec ce que tu dis, sur le plan économique au moins.
mais est ce une raison pour applaudir lorsque l'exact opposé, aussi tordu et néfaste que le précédent prend le pouvoir par la force ? le tout en sachant que le peuple ne profitera pas d'avantage du changement de politique.
J'espère (sans en avoir évidemment la certitude) que tu as tort et que la Bolivie ne va pas se retrouver dans une situation aussi difficile voire pire.
Mais la paix civile est la condition nécessaire et obligatoire à toute amélioration.

Si jamais la Bolivie devait passer du régime de Morales à un régime politique encore pire, ce serait évidemment dramatique pour les boliviens.
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Message par coincetabulle » 19 novembre 2019 19:56

tu te rends compte bien sur que ta pouliche "rêve d'un pays sans indigène" (ce sont ses propres mots) alors qu'ils représentent plus de 40 % de la population ? que crois tu qu'il va arriver à ces gens avec des dirigeants racistes et ouvertement hostiles à presque la moitié de la population du pays ?
des gens qui ont dors et déjà annoncé la couleur en promettant à l'armée une impunité totale.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
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Message par coincetabulle » 19 novembre 2019 20:18

<<Une accession au pouvoir contestée
Cette ancienne avocate de 52 ans est parvenue à la présidence dans des conditions inédites. A la suite de trois semaines de manifestations, Evo Morales démissionne, lâché par les syndicats, la police et l’armée, qui lui «suggèrent» de renoncer à son mandat. Exilé au Mexique, lui et ses partisans dénoncent un coup d’Etat et estiment que la présidence de Jeanine Añez est inconstitutionnelle.

Lire encore: Le pouvoir intérimaire veut convoquer «très vite» des élections en Bolivie

Pourquoi? A la suite de la démission du président Evo Morales, le pays s'est trouvé face à un vide du pouvoir. Selon la Constitution bolivienne, c’est au vice-président ou au président de la Chambre des députés que revient la présidence par intérim. Des postes occupés par des membres du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti d’Evo Morales. Mais, dans la foulée, ils démissionnent tous, tout comme le vice-président de la Chambre des députés et le président du Sénat.

Jeanine Añez, alors vice-présidente du Sénat et membre de l'opposition, se considère comme étant en 5e position dans la chaîne de succession. Une interprétation qui doit être validée par le parlement. Or, le jour du vote, aucun membre du MAS n’est présent, le quorum n’est pas atteint et la séance est annulée. Jeanine Añez a le champ libre et se proclame présidente par intérim.

Pris de court, les membres du MAS tentent de revenir en arrière. Adriana Salvatierra, l'ex-présidente du Sénat, déclare qu’elle n’a pas démissionné, car la décision n’aurait pas été validée par les chambres. Trop tard, Jeanine Añez est en place. Mais ces manœuvres constitutionnelles fragilisent la légitimité de sa présidence.>>
une légitimité pas si légitime que ça finalement .... rien de tel que des menaces de mort, quelques assassinats et quelques incendies bien placés pour s'assurer de l'absence des parlementaires.
Modifié en dernier par coincetabulle le 19 novembre 2019 20:22, modifié 2 fois.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.

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