Si vous me dîtes que c'est lus difficile de baisser les dépenses, c'est évident. Oui, il y a des gaspillages. Un exemple?: Mon fils me disait que dans sa région, très touristique les restaurants ferment toujours 3 mois l'hiver. Or, l'indemnisation des restaurants lors des fermetures ordonnées pour le covid a permis de les alimenter pour ces mois là alors que de toutes façons ils auraient été fermés.jeandu53 a écrit : ↑23 octobre 2025 09:32
Il faut se méfier de ce genre de sondages à la noix. Oui, si on interroge les gens, une majorité d'entre eux répondra qu'il faut baisser les dépenses publiques. Mais ça, c'est une question de principe. Oui, il faudrait baisser les dépenses publiques, mais lesquelles ? Dès qu'on passe aux travaux pratiques (quelles dépenses baisser concrètement ?), alors là, plus personne n'est d'accord. Et vous savez pourquoi ? Parce que tout le monde s'imagine que, s'il y a des déficits, c'est parce qu'il y a des gaspillages, et qu'il y aurait donc un énorme gisement d'économies à actionner en supprimant ces gaspillages. Mais est-ce bien sérieux de penser qu'on va réduire les déficits, juste en réduisant le train de vie de nos élus, ou en supprimant l'AME, ou en supprimant quelques Comités Théodule ?
Si on compare la structure de nos dépenses publiques avec celle de pays voisins, on s'aperçoit que la France se caractérise surtout par des dépenses sociales beaucoup plus élevées. Et parmi ces dépenses sociales : les dépenses de retraite et les dépenses d'assurance-maladie. Ces gens qui répondent oui aux sondages sur la réduction des déficits sont-ils d'accord pour qu'on réduise les pensions de retraite, ou les remboursements d'assurance-maladie, voire les allocations familiales ou la prime d'activité ou l'APA ? Rien n'est moins sûr...
Donc entre des députés de gauche qui veulent augmenter les dépenses (donc les impôts), et des députés de droite qui s'opposent à toute augmentation des impôts mais ne proposent rien de bien sérieux sur la réduction des dépenses, on va avoir du mal à trouver un budget satisfaisant.
Mais il n'y a pas que des gaspillages il y a l'augmentation des effectifs de la fonction publique, surtout territoriale:
Les effectifs de la fonction publique d’État (2 543 000 personnes fin 2022) ont augmenté de 6,8 % de 1997 à 2022 (+ 173 000) ce qui n'est pas scandaleux. Ceux de la territoriale (1 937 000 personnes fin 2022) de 46 % (+ 564 000) ; alors que les effectifs de l’hospitalière (1 214 000 personnes fin 2022) ont gagné 36 % (+ 319 000). Mais évidemment c'est tellement plus facile d'embaucher quand on n'a pas de comptes à rendre sur sa gestion budgétaire.
Oui les dépenses sociales sont trop élevées. Il faut donc s'attaquer au chômage , 100 milliards, à la santé, 200, aux retraites, 340.
Le courage politique c'est quand même de laisser de côté ses préoccupations électorales pour mieux gérer le pays. Mais ça c'est trop dur.

