Fonck1 a écrit : ↑23 mai 2022 11:09
La baisse du transport routier et l’arrêt presque total de l’activité aéronautique en sont les principales explications, d'après cette étude (-75% pour l'aviation pendant le confinement). A l’inverse, dans le secteur résidentiel, les émissions mondiales de CO2 ont légèrement augmenté (+2,8%), y compris en France. "Le fait de confiner les populations à leur domicile, au tout début du printemps, avec des températures souvent basses, a entraîné une hausse de l’utilisation du chauffage résidentiel", explique un député dans une note adressée à des parlementaires.
C'est très bien mais c'est une baisse d'émissions occasionnelle qui ne résout en rien le problème.
Imaginons que du jour au lendemain nous arrêtions toute émissions de CO2, alors les températures continueraient de croître pendant des décennies. Les températures actuelles ne reflètente pas les concentrations actuelles de C02, il y a une certaine inertie entre un niveau de CO2 et ses effets sur le climat. Nos températures actuelles sont les conséquences de concentrations de CO2 passées, pas présente.
Le climat est une chose extrêmement complexe, les effets du réchauffement engendre des phénomènes qui s'auto-alimentent. Par exemple, la respiration du sol est un phénomène qui émet du CO2 et qui augmente avec la montée des températures, qui va influencer aussi sur la fonte des glaces qui elle va influencer l'inertie thermique des océans, les courants etc.
En fait, il est quasiment impossible de prédire ce qui se passerait si nous arrêtions nos émissions. Ce dont on est sûr, c'est que ça ne mettrait pas fin au réchauffement climatique, qu'il faudrait sans doute des millénaires avant de revenir à un équilibre et que la technologie ne nous sauvera pas.
Et ce que je viens de dire se base sur un scénario miraculeux, nous ne sommes pas prêts d'arrêter nos émissions ni notre pollution. J'ai toujours préféré appeler cela une pollution épidémique plutôt qu'un changement climatique car le climat n'est qu'une facette du processus destructeur que nous avons démarré. L'eau, les sols, nos corps remplis de plastiques, les déchets, c'est tellement plus large.