vivarais a écrit : ↑01 avril 2020 10:15
revenons au sujet
j'ai regardé hélas il n'y a pas de replay sur le canal 27
je ne saurais pas ce qu'elle avait d'intéressant et inintéressant à dire
Coignard – Coronavirus : la stratégie qui divise le nombre de morts par 20
CHRONIQUE. À Bercy, une récente note interne évalue les bénéfices du confinement. Elle est confirmée par un article du l'Imperial College de Londres. Par Sophie Coignard
Publié le 01/04/2020 à 07:32 | Le Point.fr
Citant cette etude lors des questions au gouvernement a l'Assemblee nationale, mardi 31 mars, le ministre de la Sante Olivier Veran a souligne que << toutes les 8 minutes, nous sauvons une vie en restant chez nous >>.
Citant cette étude lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi 31 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné que « toutes les 8 minutes, nous sauvons une vie en restant chez nous ». © YOAN VALAT / POOL / AFP
Il n'y a pas que le Conseil scientifique pour inspirer les décisions de l'exécutif. Les travaux d'un Britannique de 51 ans jouent un rôle essentiel dans les options retenues par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus. Dans une note posée sur le bureau de Bruno Le Maire il y a quelques jours, et que nous avons pu consulter, rédigée par l'épidémiologiste Neil Ferguson, l'homme qui a convaincu Boris Johnson de changer de stratégie face à la pandémie. Cette modélisation évoque trois scénarios. Le premier, dans lequel aucune mesure n'est prise pour contrer la propagation du virus, prévoit entre 300 000 et 500 000 morts sur le territoire national. Effroyable !
Le deuxième, dans lequel sont prises des mesures dites « d'atténuation » (isolation des malades, des foyers concernés, confinement des personnes âgées de plus de 70 ans ou à la santé fragile), ralentit la progression de l'épidémie et accompagne l'immunisation progressive de la population, mais à un rythme trop faible, qui dépasse très largement la disponibilité des lits de réanimation. Il permet de diviser par deux seulement le nombre des victimes. Inacceptable.
Le troisième, dit de « suppression » (distanciation sociale généralisée, isolation des malades et des foyers concernés, fermetures des écoles), proche de celui que connaît la France, permet de diviser par vingt environ le nombre de morts. Le pic apparaît après trois semaines de confinement, mais l'immunisation insuffisante de la population exige, faute de vaccin, la mise en œuvre de tests à grande échelle avant la reprise d'une activité normale.
Un décès évité toutes les 8 minutes !
Lundi soir, l'Imperial College de Londres, auquel appartient Neil Ferguson, a publié un article qui évalue l'impact des mesures sanitaires « non pharmaceutiques » prises dans onze pays européens. Il estime qu'en France, le confinement a d'ores et déjà permis d'épargner 2 500 personnes. Citant cette étude lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, hier, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné que « toutes les 8 minutes, nous sauvons une vie en restant chez nous ». Un encouragement à ne pas relâcher l'effort. Mais ce que la note de Bercy ne décrit pas, c'est le scénario de sortie du confinement, une grande inconnue qui commence à occuper les esprits…