...........................................Variant brésilien: L’inquiétude monte face aux nouveaux mutants du Covid........................................
Des spécialistes alertent sur ces variants du Covid-19 qui font des ravages, notamment au Brésil. Même si la souche brésilienne est encore très peu présente dans l’Hexagone, ils appellent à renforcer les mesures de sécurité et instaurer une quatorzaine contraignante.
Parmi les variants brésiliens, celui de Manaus, le «P1» fait des ravages en Amazonie.
Après le calme, la tempête. Partout dans le monde, des pays sont à nouveau en proie à des flambées épidémiques de Covid-19. Un temps en sommeil, le virus circule à une vitesse jamais vue en Inde. Et en Amérique du Sud, surtout au Chili et au Brésil, la courbe des morts paraît impossible à infléchir.
« Il y a 500 patients par jour sur les listes d’attente des hôpitaux de Rio, 800 à Sao Paulo. Ici, c’est le chaos », se désole la docteure Marie-Christine Duniau, médecin-conseil au consulat général de France à Rio. Une catastrophe sanitaire qui interroge jusque dans l’Hexagone et pose la question des vaccins et des mesures pour se protéger de ces terribles variants.
Alors que la campagne de vaccination s’accélère, les quatre sérums autorisés sont-ils à même de nous protéger contre les mutants anglais, sud-africain et brésilien, apparus après leur fabrication ? « Ce que l’on sait, c’est que le Pfizer l’est contre le variant britannique, mais qu’il perd en efficacité contre le sud-africain. Il faudrait six à quatorze fois plus d’anticorps pour le bloquer », analyse Olivier Schwartz, directeur de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur.
Pourtant, une étude réalisée par le laboratoire américain affirme qu’il l’est à 100 %. « Ce qu’il faut voir, c’est son efficacité dans la durée. Peut-être qu’au début, le niveau d’anticorps est suffisant, mais qu’il décroît au fil du temps.
D’ailleurs, Pfizer travaille sur une troisième dose », poursuit Olivier Schwartz. Concernant l’AstraZeneca, il est bien moins protecteur contre le sud-africain. Conséquence, en Moselle, où il est très présent, la Haute autorité de santé recommande d’utiliser les vaccins à ARN messager (Pfizer/BioNTech, Moderna). Quant au brésilien, il semble tout aussi coriace, voire davantage.
« Ça peut partir très vite, y compris en Europe ! »:
Mais pourquoi s’inquiéter alors que la vaccination fonctionne contre le variant anglais, devenu majoritaire en France et que le brésilien est à peine existant ? « Rien ne dit qu’il ne sera pas la prochaine souche à se développer, met en garde l’épidémiologiste Antoine Flahault. Au début, cela peut paraître anodin, puis il peut monter très vite. »
La preuve en Amérique latine, confrontée non pas à un mutant, mais des mutants. Celui de Manaus, le « P1 » fait des ravages en Amazonie. Il y a le « P2 » et maintenant le terrible « Belo Horizonte », dans le sud-est du pays, qui combine pas moins de 18 mutations.
« Tout le Brésil est touché. De nombreux jeunes de 35-40 ans ont des formes plus graves, sûrement dues au P1 », alerte la docteure Marie-Christine Duniau, alors que le président Jair Bolsonaro refuse le confinement. « On voit beaucoup plus d’insuffisances respiratoires, d’embolies, d’accidents cardiaques alors que c’était très rare au début de l’épidémie. »
Cette poudrière inquiète le Pr Rémi Salomon. « C’est le moins que l’on puisse dire », ironise le représentant des médecins de l’Assistance-publique - Hôpitaux de Paris, justement en pleine actualisation des données sur les variants.
« Le brésilien, on le sait, est désormais très bien installé en Amérique du Sud, au Chili, évidemment, mais ça y est, on voit aussi qu’il remonte. Il y a près de 800 cas en Colombie-Britannique (NDLR : une province de l’ouest du Canada), et il arrive aux Etats-Unis, dans le Massachusetts, en Floride…
La leçon à en tirer est que ça peut partir très vite, y compris en Europe ! insiste-t-il. Certes, le nombre d’entrées sur le territoire a été réduit de manière drastique avec environ 1 000 arrivées par semaine, mais une flambée peut se produire avec quelques dizaines de cas, rappelez-vous le Grand-Est ou l’Italie du Nord il y a un an ! »
En France, un « manque de rigueur sur l’isolement »:
Pour Rémi Salomon, pas de doute, cela pose la question du renforcement des contrôles des voyageurs en provenance des zones touchées. « Un test PCR ne suffit pas.
Il faut ajouter une quarantaine contraignante », dit-il, en prenant l’exemple du Portugal qui en impose une de 14 jours ou du Royaume-Uni qui en prévoit une de 10 jours, assorti d’une amende allant jusqu’à 10 000 livres sterling (environ 11 500 €) en cas de non-respect. S’y soustraire peut même être inscrit au casier judiciaire en Suisse.
« La faiblesse de la France, c’est son manque de rigueur sur l’isolement », pointe Antoine Flahault. D’autant que plusieurs variants préoccupent les autorités, l’agence nationale Santé publique France en a identifié « huit autres à suivre ».
« Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix, il faut une coordination internationale sur la vaccination, rebondit Rémi Salomon. Si l’on ne regarde qu’avec un prisme national, ou européen, cela ne marchera pas, on va vacciner d’un côté pendant que des variants s’installent de l’autre : c’est un cercle infernal. »
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/societe/sante ... YHAGQY.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...