...........................Covid-19 et «champignon noir»: Faut-il s’inquiéter de cette épidémie qui se propage en Inde ?..........................
Plusieurs milliers de patients ayant été atteints du Covid en Inde ont attrapé la mucormycose, une infection causée par un champignon, et dont le taux de mortalité pourrait dépasser 50 %.
....« Il n’y a pas de signal particulier en France », rassure une spécialiste des maladies infectieuses.
Des médecins indiens parlent déjà de « pandémie dans la pandémie ». La mucormycose, souvent qualifiée de maladie du « champignon noir », touche des milliers de patients précédemment atteints d’une forme grave de Covid-19 en Inde.
Neuf Etats du deuxième pays le plus peuplé au monde, qui peine déjà à se remettre d’une vague massive d’infections par le SARS-CoV-2, se sont déclarés en alerte jeudi. On fait le point.
....Qu’est-ce que la mucormycose ?
Cette infection appartient à la famille des mycoses, qui sont causées par un champignon. « La mucormycose n’est pas à proprement parler due à un champignon noir, mais à un autre type de champignon : les Mucorales », précise au Parisien Fanny Lanternier, médecin au service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Necker Enfants malades (AP-HP).
Elle est cependant souvent associée au « champignon noir » en raison des taches sombres qui peuvent apparaître sur la peau, notamment au niveau du visage. « Les deux localisations les plus fréquentes sont les poumons et le sinus. Cela peut ensuite, dans un second temps, se propager vers la peau, le cerveau et les yeux », indique la médecin.
On peut l’attraper par l’air ou en cas de coupure, par exemple. Les symptômes les plus fréquents sont la fièvre, des maux de tête, un gonflement du visage ou de la toux. Tous les profils ne présentent pas le même risque. Les personnes qui sont immunodéprimées, en raison d’un diabète ou à la suite d’une greffe, sont plus fréquemment touchées.
Maladie rare - « une cinquantaine de cas par an en France », précise Fanny Lanternier -, la mucormycose est potentiellement très grave. Le taux de mortalité atteindrait 54 %, rapportent les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies aux Etats-Unis. Il est même supérieur si plusieurs organes sont touchés.
....Pourquoi y a-t-il autant de cas en Inde ?
Il est difficile d’établir un bilan précis. Une chose est sûre : les médecins sur place disent recevoir de plus en plus de patients atteints de mucormycose. Plus de 2 000 cas, essentiellement des patients convalescents ou rétablis du Covid, ont été recensés dans l’Etat du Maharashtra et 1 200 dans celui du Gujarat.
Plusieurs centaines d’entre eux en seraient déjà décédés. La capitale New Delhi s’apprête à mettre en place des services hospitaliers spéciaux et chaque cas doit désormais faire l’objet d’un suivi très poussé. « Une détection précoce peut aider à freiner la maladie », insiste le gouvernement indien.
« Quand on additionne la fréquence de cette maladie en temps normal (environ 50 cas par an dans un centre hospitalier indien), le fait que l’Inde soit touchée par une très forte vague de Covid, qu’il y ait peut-être un peu plus de patients diabétiques, et qu’ils sont soignés avec des corticoïdes (qui diminuent les réponses immunitaires), on peut comprendre pourquoi le nombre de mucormycoses augmente fortement », énumère Fanny Lanternier.
La spécialiste précise aussitôt que « cela ne remet pas en question l’importance du traitement avec des stéroïdes [un autre nom pour corticoïdes, NDLR] » en cas d’infection par le SARS-CoV-2.
Ces traitements permettent d’aider l’organisme à mieux résister lorsque le système immunitaire lutte contre le virus. Mais, dans le même temps, ils réduisent l’immunité et augmentent la glycémie.
« L’utilisation de stéroïdes pour traiter certains cas de Covid-19 ferait grimper les niveaux de sucre et, associé au manque d’activité physique, expose les personnes diabétiques à un risque plus élevé d’attraper la mucormycose », a prévenu auprès du journal Indian Express la Dr Sweta Budyal, endocrinologue dans un hôpital de Mumbai.
Des médicaments antifongiques existent pour soigner le mucormycose. Le gouvernement indien, critiqué pour avoir tardé à réagir, vient d’ailleurs d’annoncer que les laboratoires allaient accélérer la production d’amphotéricine B liposomale, un antibiotique. 20 flacons seraient nécessaires pour traiter chaque personne infectée et chacun d’entre eux coûte actuellement entre 56 et 68 euros (5 000 et 6 000 roupies), rapporte l’Indian Times.
Dans de nombreux cas, une opération chirurgicale est nécessaire.
....Existe-t-il un risque en France ?
À cette heure, les médecins se veulent rassurants quant à une possible augmentation des cas de mucormycoses post-Covid « Il n’y a pas de signal particulier en France, même si on a eu quelques cas inattendus, probablement autour d’une dizaine ou d’une quinzaine », indique Fanny Lanternier, qui officie également au Centre National de Référence des Mycoses Invasives et Antifongiques de l’Institut Pasteur.
« Ce n’est pas décrit à ma connaissance sur des patients atteints du Covid en France. C’est aussi une maladie qui touche probablement, en particulier, les populations les plus précaires », complète l’infectiologue Benjamin Davido, de l’hôpital Raymond Poincaré (Garches).
Au total, entre 1997 et 2010, 662 cas de mucormycose (382 hommes et 280 femmes) ont été identifiés en France métropolitaine, d’après une étude parue en 2013 dans la revue médecine/sciences. Leur âge moyen était de 55,2 ans.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/societe/sante ... W2WK3E.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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