Bertrand a écrit : ↑26 janvier 2020 11:33
Moi je pense que ce n'est pas le monde qui est capitaliste et qui pousse au consumérisme et à l'individualisme ; mais l'Homme qui est comme ça et qui a construit le monde à son image.
De plus l'Histoire a presque toujours montré que c'est par les élites que se font les grands progrès, pas par le peuple.
OK le peuple il prend la bastille, il fout Louis 16 dehors mais ensuite? Ensuite la terreur, puis Napoléon, ce n'est que bien plus tard qu'on commence à voir les prémices d'une "démocratie".
Le peuple il vote Trump, W.Bush ou RN de MLP (premier parti de France comme elle aime à le rappeler partout).
Je critique quand même pas mal, trop même m'a-t-on dit souvent, mais c'est pas de la faute à Macron ou Hollande ou Sarkozy si beaucoup de gens s'intéressent à des conneries, consomment ce qui est à la mode, haïssent la différence et jalousent leur voisin. Chacun est quand même libre et responsable de ses actes et gère sa conscience.
Autant je suis optimiste pour l'avenir de l'humanité et des sociétés humaines autant je pense que si tu fous 500 types sur une île déserte tu vas pas tarder à comprendre qu'on est pas loin des primates...
Le système n'est pas la cause mais la conséquence de la nature humaine à mon avis.
Donc finalement faut certes pas faire le mouton mais pas non plus l'anarchiste, à vous de voir où mettre le curseur...
Que les élites (il y en a forcément, ce qui ne signifie pas qu'elles doivent être figée et que ce rôle doit être tenu à vie) soient motrices dans l'avènement de grands changement cela s'entend. Elles le font avec le peuple, mais c'est leur rôle moteur qui les institue en élite en fin de compte. Si elles cessent d'être motrice elle ne restent pas longtemps en place. En ce sens, c'est une tautologie que de dire que les élites font avancer le monde. C'est parce qu'elles le font avancer qu'elles sont des élites.
Maintenant quel doit être leur forme, leur structure, leur place dans le tissu sociale? Quelles doivent-être les modalités d'émergence de ces élites? C'est la réponse à ces questions qui participe de la définition d'un régime.
Certain pensent que le système se régule tout seul, et que lorsqu'un membre de l'élite devient mauvais il est supplanté. Oui, dans une certaine mesure. Mais cela ne signifie pas que le système est "juste", si la place des élites dans la société est trop écrasante. Doit-on en conséquence leur donner tous les droits? Pas forcément. Ce n'est pas parce que les rois sont faillibles et mortels que la royauté est juste, et que le droit de cuissage ne posait pas de problème moral. Ce n'est pas parce qu'un milliardaire peut perdre un peu de sa fortune que cela légitime le fait qu'on le laisse monter des réseaux de trafic humain, ou corrompre des gouvernements...Le turn-over ne valide pas les privilèges.
Ensuite, je pense que la nature humaine est fondamentalement bonne et altruiste. Ne serait-ce que parce que si-t-elle n'était pas le cas, l'humanité n'aurait pas passé autant de temps à faire l'amour, accoucher et élever des enfants dans son histoire. Ni battît des religions fondées sur la douceur et l'amour, qui ont été quand même souvent suivi par des millions de personnes avec une grande ferveur, et ce, malgré les manipulations de certains ambitieux, qui ne sont pas représentatifs du genre humaine.
Pour un Borgia, combien de petits curés très heureux de vivre simplement dans leur paroisse? Il ne faut pas confondre les malades psychopathes et mégalomanes avec la population.
500 personnes sur une île déserte peut aboutir à un carnage, mais pas obligatoirement. Dans tous les cas c'est un cas extrême qui ne correspond pas à l'environnement adéquate à la survie d'un groupe humain si vaste. Ce n'est pas dans ce genre de moment que la nature humaine se dévoile, mais bien plutôt lorsque on laisse le choix à un être humain de faire ce qu'il désire vraiment faire. Notre instinct de survie prend en compte la survie du groupe, d'où le sens du sacrifice (d'ailleurs une femme sait qu'elle peut mourir lors de son accouchement). Nous sommes une espèces sociale, et en nous sont encrés des instincts qui nous poussent à nous envisager comme la partie d'un tout.
Pour ce qui est de la Terreur, c'est une réaction à l'effort de la noblesse pour sauvegarder son pouvoir, sa suprématie, et ses privilèges. Cela ne dis rien d'une quelconque orientation spontanée du peuple par opposition au gouvernement des élites. La Terreur a été organisée, et votée par des élites bourgeoises, et mise en oeuvre par des prolétaires contre d'autres prolétaires la plupart du temps.
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!
10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.