Jiimmy a écrit : ↑19 mai 2022 09:25
da capo a écrit : ↑19 mai 2022 09:14
''Un individu occupant un emploi ne serait pas plus utile qu'un individu n'en disposant pas.''
Oui, mais à condition que par son travail, le premier veuille bien entretenir le second, n'est-ce pas ?
Posons-lui la question.
Et si le second forme des individus (une Mère au foyer) qui entretiendront par la suite le premier, on pose également la question au second afin de savoir s'il désire que son travail (Mère au foyer constitue un travail autrement + utile et ardu que bien des emplois salariés) puisse servir au premier ?
Quid également du second qui pourrait potentiellement mobiliser son temps pour des associations qui auraient un impact bien + considérable sur notre société que la production du premier ?
Vous constatez bien qu'on ne peut faire une loi générale sur cette question. Bien des travails sont parfaitement inutiles voir meme carrément nocifs et ne rapportent pas nécessairement au pays.
La mère au foyer ne travaille pas pour un employeur en échange d'argent, mais élevant ses propres enfants, on peut considérer qu'elle est à la fois l'employeur et l'employée de son ''entreprise matrimoniale''.
D'un point de vue économique, si l'activité de la moitié féminine de la population se limite à élever ses enfants (qui ne seront en âge de travailler qu'au bout de 25 ans), que ce soit au moyen de prestations sociales ou bien des revenus élevés du conjoint, je n'ose pas imaginer les conséquences de cette carence temporaire et de ses répercussions sur la consommation intérieure qui, on peut le regretter, demeure un des moteurs du maintien de notre niveau de vie, réputé comme l'un des plus élevés et solidaires de la planète.
Non-obstant leur touchante naïveté, je n' ai pas d'hostilité particulière à l'encontre des théories utopistes en général et le souvenir lointain me revient d'un petit bouquin publié par une association ''adret'' - qu'on appellerait think-tank de nos jours – intitulé : ''travailler deux heures par jour'' et qui m'avait séduit, voire envouté à l'aube de ma vie professionnelle au point où j'en distribuais des exemplaires à mes proches, intrigués par cette nouvelle lubie.
Mais bon, quand aujourd'hui, je feuillette ces pages jaunies, je suis partagé entre la nostalgie qu'elles m'inspirent, la vanité et la sottise attendrissantes de leur discours.
Dites-moi Brigitte, est-ce que vous fumez après l'amour ? - J'sais pas, j'ai pas regardé.