gare au gorille a écrit : ↑11 décembre 2019 23:09
Yann Begervil a écrit : ↑11 décembre 2019 21:05
Mais si, sous le vernis bleu Marine, tous vos cadres sont des anciens du GUD, d'occident, d'ordre nouveau ou de l’Œuvre Française, ça veut tout dire!
Nicolas Bay, Stephan Ravier, Jordan Bardella, Laurent Jacobelli, France Jamet, Julien Odoul, Gilbert Collard, Vallerand Saint Just Edwige Diaz, Sébastien Chenu, Louis Alliot, et Thierry Mariani pour les principaux cadres du RN, tous ancien du GUD, ça m'étonnerait.
Dédiabolisation des instances, épuration ethnique
réussie plutôt!
Par contre parle nous de Vardon
...Philippe Vardon, né le 2 septembre 1980 à Nice, est un homme politique français. Il fait ses débuts comme responsable du Bloc identitaire et de son antenne niçoise Nissa Rebela. ...
C'est vrai que le GUD pour le FN/RN c'est un peu ce que sont les 68tards à la gôche.
Beaucoup plus intéressants les
"identitaires":
Les identitaires, nouveau vivier du FN
Ces militants d’extrême droite qui étaient jugés infréquentables par la direction du FN sont aujourd’hui des profils recherchés par le parti qui apprécie leur efficacité.
C'était le 1er mai dernier: Marine Le Pen rendait hommage à Génération identitaire et à son action anti-migrants menées au Col de l'Echelle au dessus de Briançon (Hautes-Alpes). «C'est une belle opération de communication», a salué la patronne du Front national. Un éloge inédit. Jusqu'à récemment, en effet, entre le FN et ce mouvement de jeunes farouchement opposés à l'islamisation et à l'immigration dont les actions coups de poings s'inspirent de Greenpeace, c'était plutôt la méfiance réciproque. En 2013, Philippe Vardon, leur chef de file historique s'était fait claquer la porte au nez lorsqu'il avait tenté de prendre sa carte au Rassemblement Bleu Marine. Trop sulfureux à l'époque.
Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. Vardon est rentré par la grande porte au FN en 2015, sur la liste de Marion Maréchal Le Pen pour les élections régionales, avant d'intégrer le bureau national du parti cette année. Damien Rieu - qui a quitté le mouvement, mais qui a tout de même piloté l'opération du col de l'Echelle - est responsable de la communication de la ville FN de Beaucaire (Gard), Gaetan Bertrand, ancien Identitaire parisien, officiait à la cellule communication de l'équipe de campagne présidentielle, le Marseillais Guillaume Pradoura est assistant parlementaire de l'eurodéputé Nicolas Bay.... La liste s'est donc sensiblement allongée au fil des ans.
Des revendications concentrées sur l'islam et l'immigration
«Florian Philippot ne voulait pas entendre parler des Identitaires. Mais à partir de 2015, il n'était plus en position de force, et des proches de Marine Le Pen comme Philippe Olivier ou Nicolas Bay ont ouvert les digues», assure un soutien de l'ex numéro deux du Front. Historiquement, si les identitaires étaient persona non grata au sein du FN, c'est parce qu'ils étaient perçus comme trop proches de Bruno Mégret, mais aussi à cause de leur approche régionaliste et européenne, incompatible avec le logiciel du parti. Depuis, les mégrétistes ont fait leur grand retour et les identitaires ont concentré leurs revendications sur l'islam et l'immigration. Des sujets très en phase avec l'actualité et les attentes des électeurs lepénistes.
De quoi les rendre fréquentables. «Ils sont devenus en quelque sorte l'école des cadres du FN», constate le chercheur spécialiste de l'extrême droite Nicolas Lebourg. Car ce petit groupe - ils revendiquent 3000 membres, mais le politologue Jean-Yves Camus les évalue à 1000 personnes et à un petit noyau dur d'une centaine de militants très actif - met l'accent sur la formation. Histoire de mener des opérations très léchées, comme celle du col de l'Echelle, le bateau anti-migrants en Méditerranée l'année dernière, ou encore l'occupation de la mosquée de Poitiers en 2012.
Des profils très recherchés par le FN qui a de sérieuses carences en matière de formation, en particuler chez les jeunes. «Ceux qui veulent davantage se structurer politiquement sont amenés à nous rejoindre. Il ne s'agit toutefois pas de tous les accepter ni de tous les rejeter», assure Nicolas Bay. «Cela va poser des problèmes au FN, parce que ce sont des trotskistes de droite: ils pratiquent une forme d'entrisme», pronostique pour sa part Arnaud Stephan, l'ex assistant de Marion Maréchal Le Pen.
«Chaque mouvement est indépendant»
Une analyse que les identitaires rejettent en bloc: «Il y a tout au plus une dizaine d'anciens identitaires au sein du FN. Comme moi, ils ne sont plus dans le mouvement», tempère Damien Rieu. «Il y a une complémentarité, mais nous n'avons aucunement la stratégie de nous rapprocher du FN, chaque mouvement est indépendant» insiste pour sa part Pierre Larti, ex-porte parole des Identitaires.
En attendant, ceux qui souhaitent poursuivre leur action militante dans un parti politique n'ont pas vraiment d'autres options que de rejoindre le FN. Ce n'est pas tout à fait le cas, à en croire un ancien dirigeant des Identitaires: «Nous étions très actifs durant la Manif pour Tous. Cela nous a permis de tisser des liens à droite. Certains d'entre nous sont assistants parlementaires d'élus Républicains»...
DES CAMPS D'ETE POUR SE FORMER
La formation, c'est un des éléments clés de l'organisation des Identitaires « Nous voulons former les cadres de la reconquête », résume l'ex porte-parole Pierre Larti. Toute l'année, les adhérents peuvent particulier à des ateliers, des séminaires ou des conférences littéraires, notamment sur Eric Zemmour, ou encore Luc Ferry…
Mais pour la crème de la crème des recrues identitaires, c'est surtout l'été que les cours se révèlent le plus intensifs. Chaque année, une université d'été est organisée. Cent cinquante « happy few » triés sur le volet y participent. Une semaine en août dans le sud de la France où les participants, à qui les organisateurs recommandent d'amener un bermuda beige et si possible du matériel de boxe, enchaînent exercices physiques et cours théoriques dispensés par des cadres maison ou des intervenants extérieurs. Au programme l'année dernière : des conférences sur la géopolitique en Europe, mais aussi des ateliers où l'on apprend « à gérer et organiser les relations avec la presse », « rencontrer et aiguiller les nouveaux contacts », ou encore « utiliser les réseaux sociaux ».
Des journées bien remplies, entrecoupés de séances de boxe. Logique pour un mouvement qui a érigé « Fight Club » au rang de film culte.