voilà où conduisent le savant mélange de populisme, de politique, de médias, et de radicalisme....Un sapeur-pompier en intervention a été pris à partie et frappé par une femme, ce dimanche 1er mai, en marge de la manifestation du 1er mai à Paris. L'agresseuse présumée a été déférée devant le parquet de Paris et sera jugée ce mercredi 4 mai.
Une femme de 38 ans, suspectée d'avoir frappé le casque d'un pompier et tenté de l'empêcher d'éteindre un incendie lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris, doit être jugée ce mercredi 4 mai devant le tribunal correctionnel, a indiqué ce mardi le parquet. À l’issue de 48 heures de garde à vue, elle a été déférée au parquet en vue d'une comparution immédiate.
Le pompier a porté plainte
Elle est poursuivie pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public, outrage, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations lors d'une manifestation et entrave à l'arrivée des secours destinés à combattre un sinistre dangereux pour les personnes", a précisé le parquet. Sur les vidéos prises lors de la manifestation du 1er-Mai diffusées sur les réseaux sociaux, on voit la suspecte, casque orange sur la tête et sac à dos rouge, tenter d'arracher la lance à incendie d'un pompier en train d'éteindre un feu allumé par des manifestants.
Après plusieurs essais infructueux, elle lui assène deux coups sur le casque avant d'être maîtrisée. Le pompier a porté plainte, avait indiqué ce lundi une source policière. Cette agression a suscité une vive indignation, notamment sur les réseaux sociaux. "Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l'exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation", ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris peu après les faits. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé des "violences inacceptables".
Les premiers affrontements entre les forces de l'ordre et un groupe très mobile de manifestants vêtus de vêtements, gants et masques noirs, ont éclaté peu après le départ de la manifestation, qui a réuni 24.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur. Plusieurs dizaines d'agences bancaires, immobilières, des sociétés d'assurances ainsi qu'un magasin de produits bio ont été saccagés. Du mobilier urbain a également été dégradé, et de nombreuses poubelles ont été incendiées.
Huit policiers et gendarmes ont été blessés, selon Gérald Darmanin. Au total, 47 personnes ont été placées en garde à vue, notamment des chefs de violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, violence sur personne chargée de mission de service public, violence avec arme, recel de vol, dégradations, rébellion et port d'arme de catégorie D, avait indiqué le parquet de Paris.
https://www.ladepeche.fr/2022/05/03/pom ... 273571.phpqui est cette femme?
Une « street medic » habituée des manifestations
Agée de 38 ans, cette femme était, semble-t-il, présente à la manifestation comme « street medic », ces bénévoles qui procurent les gestes de premiers secours aux personnes blessées. On aperçoit, en effet, sur les images, son casque orange et son sac à dos rouge marqué d’une croix blanche. Lundi, sur le plateau de l’émission de Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste! », sur C8, son compagnon Alexandre a confirmé qu’elle était présente en tant que street medic. Il a présenté ses excuses « auprès de tous les pompiers de France ». « Le geste est horrible. Moi, je m’excuse. Si elle peut un jour venir sur le plateau pour s’excuser aussi, je sais qu’elle le fera (…) C’est horrible », a-t-il ajouté.
Habituée des manifestations des gilets jaunes et opposée au pass vaccinal, cette mère de famille avait été interviewée par l'agence de presse Associated Press, en juillet 2021 à Paris. Décrite par nos confrères comme une ancienne infirmière, elle avait indiqué avoir démissionné de son poste, « accusant le gouvernement d’utiliser une forme de "chantage" » avec le pass vaccinal. « Je pense qu’il ne faut pas nous dire quoi faire », avait-elle déclaré, ajoutant que le personnel médical français lors de la première vague de coronavirus avait été malmené. « Et maintenant, tout à coup, on nous dit que si nous ne nous faisons pas vacciner, c’est de notre faute si les gens sont contaminés. »
Soutien de Jean-Luc Mélenchon
Sur les réseaux sociaux, une grande partie de ses publications font référence à des manifestations des gilets jaunes, des contenus contre le vaccin, le pass sanitaire ou le port du masque. Le 16 décembre dernier, sur son compte Instagram, la jeune femme a ainsi publié une photo d’un courrier envoyé à Brigitte Macron à l’Elysée. On y voit l’enveloppe entourée de masques pour enfants avec les messages « Enzo, 10 ans, je veux respirer sans muselière » ou « Gabriel, stop j’en ai marre ».
Elle affiche également son soutien au candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Dans un selfie publié sur son compte Instagram le jour du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril, on la voit dans l’isoloir avec un bulletin du leader des Insoumis dans la main. Le 20 mars, elle publie une photo de son « homme » au meeting de Jean-Luc Mélenchon à Paris. Le 23 février, sur Facebook, elle écrit un message disant : « Si Mélenchon n’a pas ses 500 signatures, on votera Jean Lasalle ».
Selon la loi, les violences volontaires contre une personne dépositaire de l’autorité publique sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. La rébellion, quant à elle, est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.
J'espère que la peine sera exemplaire, il y en a marre !