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une légitimité pas si légitime que ça finalement .... rien de tel que des menaces de mort, quelques assassinats et quelques incendies bien placés pour s'assurer de l'absence des parlementaires.<<Une accession au pouvoir contestée
Cette ancienne avocate de 52 ans est parvenue à la présidence dans des conditions inédites. A la suite de trois semaines de manifestations, Evo Morales démissionne, lâché par les syndicats, la police et l’armée, qui lui «suggèrent» de renoncer à son mandat. Exilé au Mexique, lui et ses partisans dénoncent un coup d’Etat et estiment que la présidence de Jeanine Añez est inconstitutionnelle.
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Pourquoi? A la suite de la démission du président Evo Morales, le pays s'est trouvé face à un vide du pouvoir. Selon la Constitution bolivienne, c’est au vice-président ou au président de la Chambre des députés que revient la présidence par intérim. Des postes occupés par des membres du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti d’Evo Morales. Mais, dans la foulée, ils démissionnent tous, tout comme le vice-président de la Chambre des députés et le président du Sénat.
Jeanine Añez, alors vice-présidente du Sénat et membre de l'opposition, se considère comme étant en 5e position dans la chaîne de succession. Une interprétation qui doit être validée par le parlement. Or, le jour du vote, aucun membre du MAS n’est présent, le quorum n’est pas atteint et la séance est annulée. Jeanine Añez a le champ libre et se proclame présidente par intérim.
Pris de court, les membres du MAS tentent de revenir en arrière. Adriana Salvatierra, l'ex-présidente du Sénat, déclare qu’elle n’a pas démissionné, car la décision n’aurait pas été validée par les chambres. Trop tard, Jeanine Añez est en place. Mais ces manœuvres constitutionnelles fragilisent la légitimité de sa présidence.>>