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Certes désastre militaire il y a eu. Il semblerait malheureusement que le soit-disant surclassement de l'armée française par l'armée allemande, au delà de la propagande d’extrême droite, soit aussi une manière de justifier une défaite essentiellement humaine et politique. On a sans doute été mauvais, et ensuite, la peur d'une nouvelle guerre dans l'opinion, face à la volonté de revanche d'une Allemagne humiliée et fanatisée, à suffit à faire l'écart.Après dans l'impensé collectif des généraux, on peut se demander si le traumatisme, ressassé en permanence dans l'histoire militaire de la France, de la défaite d'Azincourt, n'a pas contribué à minimiser le rôle que l'on devait accorder aux chars d'assaut, cavalerie moderne? On avait autant de chars que les allemands et ils étaient à peu près aussi bon, et surtout mieux blindés, et mieux armés...pourtant on a pas voulu les lancer contre ceux des allemands, préférant l'infanterie.
Mais qu'on se le dise, aucune nation au monde ne pourra jamais lutter face à une autre nation tout entière tendue vers sa militarisation. La militarisation d'un pays suppose un contrôle total est absolu des individus, l'exploitation de leur force productive en un seul but rationalisé. Depuis le paysan jusqu'au mécaniciens, tous ont un rôle actif dans la préparation de la nation à la guerre. Cela n'a rien à voir avec le fonctionnement normal d'un pays. Soit on se met au diapason, soit on trouve de puissants alliés, soit on renonce à lutter ou on va à la défaite.
Les nazis ne se sont pas préparer à la guerre, les nazis ont construit une nation pour la guerre et la revanche. Le seul moyen d'y faire face aurait été de commencer à faire des réserves plusieurs années en amont, enrôler plusieurs dizaines de millions de jeunes et de vieux en service militaire intensif avec une propagande guerrière sans pitié, mettre en place des 1933 une économie de guerre et détourner tous les chantiers, toutes les usines vers la seule fabrication d'armes, de munitions, de blindés ect. Mais comment pourrions nous faire ça alors que nous sortions de guerre, fort de notre victoire? C'était impensable.