........................................Clap de fin pour la centrale de Fessenheim: Et maintenant, le démantèlement...................................
Le réacteur numéro 2 de la doyenne des centrales nucléaires françaises sera mis à l’arrêt dans la nuit de lundi à mardi. Débutera alors une opération de démantèlement qui durera jusqu’en… 2040 !
Le site de Fessenheim pourrait évoluer en un «technocentre», qui traiterait les déchets métalliques issus de la déconstruction des centrales à l’arrêt.
Certains y verront une coïncidence, les anti-nucléaires tout un symbole.
Le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est automatiquement mis à l'arrêt vendredi suite à un incident technique. Trois jours avant qu'EDF n'appuie elle-même sur le bouton Stop pour cause de fermeture du site. Ce lundi soir, à 23h30, ce même réacteur est en effet censé être débranché. Définitivement. Son jumeau, le numéro 1, a déjà été arrêté le 22 février dernier.
Raccordée au réseau électrique national depuis 1977, la doyenne des centrales françaises produisait en moyenne chaque année 11 milliards de kWh, soit l'équivalent de 70 % de la consommation d'une région comme l'Alsace. Sa mise à la retraite est une victoire pour les opposants à l'atome qui la voyaient comme une usine « grabataire ». Une autre page va désormais s'ouvrir sur le site alsacien.
Plus que 60 salariés d'EDF sur place d'ici 2025:
Au 31 décembre dernier, EDF comptait encore 700 salariés sur place, sans compter 280 sous-traitants travaillant aux côtés des équipes du groupe. Après la fin de la production d'électricité cette année, 160 agents d'EDF devraient quitter la centrale puis autant en 2023 quand le combustible aura été évacué du site. En 2025, il ne restera plus alors que 60 employés pour gérer les activités de démantèlement et une centaine de prestataires extérieurs.
Une mise à l'arrêt définitif qui durera quelques jours:
Si le clap de fin est programmé pour ce lundi soir aux environs de minuit, la mise à l'arrêt du réacteur prendra quelques jours. « Il s'agit d'opérer un enchaînement de séquences techniques où l'on finira par déconnecter l'alternateur du réseau », détaille Pierre Bois, chef de la division de Strasbourg de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
« Lorsque le réacteur atteindra 8 % de sa puissance, il sera découplé, c'est-à-dire déconnecté du réseau électrique national, précise-t-on chez EDF. Il ne produira plus d'électricité, mais l'énergie contenue dans le cœur du réacteur sera encore importante. »
Cinq ans pour préparer le démantèlement:
L'opération la plus délicate est l'évacuation des barres de combustible nucléaire encore présentes dans les réacteurs. Ce sont elles qui concentrent 99,9 % de la radioactivité du site. Ces barres seront d'abord stockées dans des piscines de refroidissement puis évacuées vers l'usine de retraitement de déchets de la Hague (Manche). « L'objectif est qu'il n'y ait plus de combustibles sur le site à l'été 2023 », annonce EDF.
Ensuite il faudra procéder à la mise à l'arrêt et à la vidange des circuits. « Il faudra passer plusieurs produits de lessivage pour éliminer les dépôts de particules radioactives qui s'y sont accumulés et faire en sorte que ces tuyaux soient le moins contaminés possible au moment où les ouvriers ouvriront les circuits et découperont les tuyaux », explique Pierre Bois.
Un chantier à risques:
« Si les réacteurs de Fessenheim sont les premiers à être démantelés parmi les centrales construites lors du grand programme nucléaire français des années 1970, on ne part pas de rien, estime Pierre Bois. Des réacteurs de taille similaire ont déjà été démantelés aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Suède. » Les opérations n'en sont pas moins délicates. « Il y aura des risques de départs de feux lors de la découpe des tuyauteries et des risques de chutes ou d'accidents lors du transport de charges lourdes », prévient Thierry Charles, directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Quinze ans pour « remettre le terrain à l'herbe »:
EDF prévoit un démantèlement en quinze ans. « L'objectif est que le site soit déclassé à l'horizon 2040 et puisse être réutilisé pour d'autres usages que le nucléaire », explique Pierre Bois. « Une fois que tous les bâtiments de l'ancienne centrale seront rasés et que le terrain sera remis à l'herbe, cela pourrait devenir un site pilote pour les prochaines opérations de démantèlement », estime Thierry Charles.
Lors de sa venue sur place le 1er février 2019, le président d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait évoqué pour sa part un projet de « technocentre ». Cette usine traiterait à l'échelle européenne les déchets métalliques issus de la déconstruction des centrales à l'arrêt. Selon EDF, « il permettrait de réduire de l'ordre de 40 % les déchets radioactifs issus des démantèlements ».
Les anti-atome rêvent de… fermetures en chaîne:
Le Réseau sortir du nucléaire applaudit à la fermeture de la doyenne des centrales françaises, située en zone sismique et inondable. L'ONG espère que cela « ouvrira le bal pour l' arrêt d'autres réacteurs vieillissants ». « Finis la production de déchets hautement radioactifs, les pollutions chimiques, thermiques et radioactives du Rhin, les incidents et pannes en tout genre!
L'épée de Damoclès d'un risque d'accident majeur, qui aurait pu contaminer l'une des plus grandes nappes phréatiques d'Europe, commencera à s'éloigner », se réjouissent les militants. « La victoire de la fermeture de Fessenheim ne doit pourtant pas être l'arbre qui cache la forêt, avertissent-ils. Il reste encore 56 réacteurs en France, dont EDF souhaite prolonger le fonctionnement jusqu'à 50 ans au moins. Bugey, Tricastin, et tant d'autres centrales en France méritent aussi d'être fermées. »
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/societe/clap- ... 343915.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...