Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

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Crapulax
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Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par Crapulax » 01 août 2020 16:20

Le capitaine de police Nicolas Cinquini, condamné pour outrage après son interpellation pendant l’acte 45 à Paris, doit bientôt être révoqué.

Nous l’avons rencontré.

Le capitaine de police Nicolas Cinquini attend sans inquiétude sa révocation. « La police ne me manquera pas », confie cet officier de 54 ans qui ne se reconnaît plus dans l'institution actuelle qu'il juge « trop militarisée ».

Pour autant, il estime sa sanction « disproportionnée » au regard de ses trente-et-un ans de service et ses différents passages dans des unités d'élite : brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, direction de la Sécurité du territoire, Direction centrale des renseignements généraux…

Le 9 juillet, la commission de discipline a rendu un avis favorable à la révocation du policier auquel on reproche d'avoir insulté des collègues parisiens.

Le 21 septembre 2019, lors de l'acte 45 des Gilets jaunes, le capitaine, « sympathisant » du mouvement, avait traité de « bande de pédales et de branleurs » la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav). Ce qui avait provoqué un certain émoi au sein de la préfecture de police de Paris.

«La Brav, ce ne sont rien d'autre que des voltigeurs»:

Depuis, le fonctionnaire a été condamné à 2 000 euros d'amende pour « outrage » mais relaxé pour « rébellion » — le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis. L'officier a fait appel. Le ministère de l'Intérieur doit entériner sa révocation de la police très prochainement. « J'aurais aimé être jugé par des vrais policiers, des types qui ont déjà interpellé des criminels, pas par des fonctionnaires de la direction des ressources humaines et des permanents syndicalistes. »

Vêtu d'une veste en jean trouée et d'un tee-shirt taillé court dévoilant son embonpoint, le capitaine de police a accepté de nous rencontrer dans le bureau de son avocat, Me Samuel Aitkaki, pour expliquer les raisons de sa colère. « J'assume ces mots ou d'autres que j'ai lancés à la cantonade. Je n'aime pas ce phénomène de bande, ces policiers qui jouent à la guéguerre et sont responsables de blessures graves de manifestants », nous confie-t-il, soutenant qu'être policier ne l'empêche pas d'être citoyen.

Le capitaine considère la Brav, créée pour intervenir lors de violences commises en marge de manifestations de Gilets jaunes, comme le « bras armé » du préfet de police de Paris, Didier Lallement, qu'il surnomme Papon le Bref. « Il y a de l'incompétence et de la lâcheté chez eux. Pour moi, ce ne sont rien d'autre que des voltigeurs (NDLR : surnom de la brigade dissoute après la mort de Malik Oussekine, étudiant mort en 1986 au moment des grèves contre la loi de réforme universitaire Devaquet). »

«Ils ont voulu me faire passer pour un taré»:

Pour la petite histoire, au début de sa carrière, Nicolas Cinquini, avait remplacé Pascal Compain, cet inspecteur de police responsable de la mort de Makomé, un jeune tué par balles en mars 1993 alors qu'il était menotté à un radiateur dans le commissariat des Grandes Carrières à Paris (18e). La bavure avait entraîné d'importantes émeutes dans le quartier où vivait la victime. De quoi marquer une carrière…

L'officier raconte avec délectation la surprise et les nombreuses invectives de ses collègues, « sidérés » ce 21 septembre de voir un capitaine de police se ranger du côté des manifestants. « Quand j'ai sorti ma carte professionnelle par crainte de faire l'objet d'une procédure porte cochère (NDLR : tabassage), ils n'en revenaient pas. L'un d'entre-eux a essayé de convaincre les autres que j'avais bu. Ils étaient furieux et ne savaient pas ce qu'ils allaient faire de moi. Ça a duré ainsi dix minutes, le temps de rendre compte à la hiérarchie. Puis l'ordre est tombé : Mettez-lui les pinces (NDLR : menottes en plastique) ».

Direction le commissariat du XIVe arrondissement. « Je n'étais pas impressionné, j'ai tellement mis de gens au trou que j'ai pris cela comme une sorte de rédemption », sourit-il. La suite de l'enquête en dit long sur l'embarras de l'institution. « A 16 heures mon client est placé en garde à vue, à 16h40, on demande une expertise sur son comportement psychologique », relève Me Samuel Aitkaki. L'officier sort de deux années de dépression et est alors sous antidépresseur.

« Ils ont voulu me faire passer pour un taré, c'est d'ailleurs ce qui a fuité dans la presse. C'est une réaction épidermique, l'institution s'est dit, lui, il faut le discréditer » observe le policier, de sensibilité de gauche, mais non encarté dans un parti ou un syndicat.

«J'ai un sentiment de grande liberté»:

« Faute de trouver des témoignages de policiers outragés, ils m'ont collé une procédure de rébellion qui ne tient pas ». La police lui reproche d'autres insultes, cette fois vociférées durant sa garde à vue. « Alors que nous recueillons les renseignements, ce dernier s'exprime en ces termes : le procureur du TGI de Paris est une petite p…, il prive les gens de liberté » peut-on lire sur un des PV. Le parquet est prévenu mais se refusera à engager des poursuites. « J'ai seulement traité le procureur de laquais du pouvoir », relativise le sympathisant Gilets jaunes.

Aujourd'hui, l'officier, jusque-là en poste au Service des technologies et des systèmes d'information de la Sécurité intérieure à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), se dit soulagé. « J'ai un sentiment de grande liberté, j'échappe à la chape de plomb sous laquelle j'ai travaillé ces dernières années. »

Son avenir ?
......" Du point de vue économique, c'est un bouleversement pour moi. Je vais devoir trouver un autre boulot et travailler jusqu'à 65 ans alors que j'étais en train d'atterrir en douceur, selon l'expression des anciens. » Pour le capitaine Nicolas Cinquini, ce sont de nouvelles aventures qui commencent…"
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... 362008.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...

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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par vivarais » 01 août 2020 16:25

un jour ce sera l'ensemble de la police qui se rangera du coté du peuple

UBUROI
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par UBUROI » 01 août 2020 16:53

vivarais a écrit :
01 août 2020 16:25
un jour ce sera l'ensemble de la police qui se rangera du coté du peuple
Un jour...picole encore plus, et ça viendra dans tes déliriums; ou alors sous Le Pen VI

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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par Crapulax » 01 août 2020 17:01

L'officier sort de deux années de dépression et est alors sous antidépresseur.

« Ils ont voulu me faire passer pour un taré, c'est d'ailleurs ce qui a fuité dans la presse. C'est une réaction épidermique, l'institution s'est dit, lui, il faut le discréditer » observe le policier, de sensibilité de gauche, mais non encarté dans un parti ou un syndicat.
Je me demande si il y a eu des examens psychologiques avant de prendre la sanction...Pour savoir ce qu'il en était de son état psychique actuel...Je trouve logique de s'interroger...Ce pourrait être bénéfique pour lui....ou à décharge...
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par vivarais » 01 août 2020 17:04

UBUROI a écrit :
01 août 2020 16:53
vivarais a écrit :
01 août 2020 16:25
un jour ce sera l'ensemble de la police qui se rangera du coté du peuple
Un jour...picole encore plus, et ça viendra dans tes déliriums; ou alors sous Le Pen VI
Vous savez les policiers ont des conjoints qui travaillent et que toutes les mesures d macron spolient
il a beau leur donner des primes ce n'est pas cela qui va calmer leur mécontentement familiale
vous avez vite oublié tous ces centaines de policiers qui à travers toute la France ont déposé leurs menottes

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Corvo
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par Corvo » 01 août 2020 17:07

vivarais a écrit :
01 août 2020 16:25
un jour ce sera l'ensemble de la police qui se rangera du coté du peuple
Les policiers pour vous ne seraient pas issu du peuple ?

oups
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par oups » 01 août 2020 17:22

Corvo a écrit :
01 août 2020 17:07
vivarais a écrit :
01 août 2020 16:25
un jour ce sera l'ensemble de la police qui se rangera du coté du peuple
Les policiers pour vous ne seraient pas issu du peuple ?
Non non , ils sont le fruit d'une union entre un gyrophare et un LBD :] Plus serieusement tout le monde sait que comme medecins et notaires ils sont tous "fils de " ayant frequentes les meilleures ecoles privees , cercles hippiques et tennis club tout aussi prives :] Et ne parlons pas de leurs epouses toujours au SPA en quete de peau lisse :confus25

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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par Corvo » 01 août 2020 17:27

oups a écrit :
01 août 2020 17:22
Corvo a écrit :
01 août 2020 17:07


Les policiers pour vous ne seraient pas issu du peuple ?
Non non , ils sont le fruit d'une union entre un gyrophare et un LBD :] Plus serieusement tout le monde sait que comme medecins et notaires ils sont tous "fils de " ayant frequentes les meilleures ecoles privees , cercles hippiques et tennis club tout aussi prives :] Et ne parlons pas de leurs epouses toujours au SPA en quete de peau lisse :confus25
On m'aurait menti ? :| :taistoi:

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Anne32
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par Anne32 » 01 août 2020 17:41

J'ai lu cette "profession de foi"
Ce bonhomme a besoin de soins avec l'assistance d'un bon psy.
Sans autre commentaire
Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé - Oscar Wilde

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coincetabulle
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par coincetabulle » 01 août 2020 17:49

Vêtu d'une veste en jean trouée et d'un tee-shirt taillé court dévoilant son embonpoint, le capitaine de police a accepté de nous rencontrer dans le bureau de son avocat, Me Samuel Aitkaki, pour expliquer les raisons de sa colère. « J'assume ces mots ou d'autres que j'ai lancés à la cantonade. Je n'aime pas ce phénomène de bande, ces policiers qui jouent à la guéguerre et sont responsables de blessures graves de manifestants », nous confie-t-il, soutenant qu'être policier ne l'empêche pas d'être citoyen.

Le capitaine considère la Brav, créée pour intervenir lors de violences commises en marge de manifestations de Gilets jaunes, comme le « bras armé » du préfet de police de Paris, Didier Lallement, qu'il surnomme Papon le Bref. « Il y a de l'incompétence et de la lâcheté chez eux. Pour moi, ce ne sont rien d'autre que des voltigeurs (NDLR : surnom de la brigade dissoute après la mort de Malik Oussekine, étudiant mort en 1986 au moment des grèves contre la loi de réforme universitaire Devaquet). »
il y a du vrai dans ce qu'il dit.
des groupes en civil, laissé en roue libre et dont les actes ont plusieurs fois été dénoncés films à l'appui.
même les CRS et les gendarmes mobiles dénoncent le comportement de ces groupe de policiers qui ne sont absolument pas formés au maintien de l'ordre.
plusieurs témoignages ont été entendus, expliquant que c'était totalement contre productif et que ça leur compliquait un travail déjà difficile à faire.

quand au fait que les policiers soient issus du peuple, je me suis déjà amplement expliqué à ce sujet sur un autre post.
les policiers sont aujourd'hui recruté pour la plupart à la sortie de l'école. dés lors, ils évoluent dans l'entre sois et ne connaissent finalement pas grand chose de la vie civile.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.

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sofasurfer
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par sofasurfer » 01 août 2020 18:16

Au dela des avis tranchés, il faut tout de meme se demander de quelle manière les agents des forces de l'ordre sont encore prompts à l'obéissance.

Il y a tout d'abord la peur de la sanction. En effet, l'administration de l'IGPN n'est pas tendre avec les récalcitrants et la hiérarchie ne veut pas de vagues. Celui ou celle qui sort des sentiers battus risque donc la révocation en commission disciplinaire, commission composée de la DRH, de représentants de la hiérarchie et des elus syndicaux, des individus qui ont peu de connaissances du métier. Et la révocation, c'est le chomage, le niveau de vie qui diminue, plus de primes, l'angoisse de retrouver un boulot, de devoir vendre la maison etc. Un policier y pense a deux fois avant de tenter lé désobéissance civque.

Il y a aussi la carotte des primes et de l'avancement. Il faut savoir qu'une grosse partie du salaire des policiers sur le terrain est constituée de primes liées aux missions et qu'un comportent rebelle va faire en sorte que ces missions ne soient plus intéressantes financièrement. En plus un mauvais dossier peut bloquer une carrière durant plusieurs années.

Donc ce capitaine doit assumer mais il faut admettre qu'il est courageux, et des gens courageux ca devient rare par els temps qui courent. Aujourd'hui c'est plus la mode du leche boule pret a dénoncer ses collegues pour espèrer avoir une promotion. Et l’administration dans la police semble plus enclin a révoquer un policier pour s’être rebellé que pour avoir tabassé un citoyen, logique, le premier est bien plus dangereux pour l'institution que le deuxième...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

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vivarais
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par vivarais » 01 août 2020 19:37

sofasurfer a écrit :
01 août 2020 18:16
Au dela des avis tranchés, il faut tout de meme se demander de quelle manière les agents des forces de l'ordre sont encore prompts à l'obéissance.

Il y a tout d'abord la peur de la sanction. En effet, l'administration de l'IGPN n'est pas tendre avec les récalcitrants et la hiérarchie ne veut pas de vagues. Celui ou celle qui sort des sentiers battus risque donc la révocation en commission disciplinaire, commission composée de la DRH, de représentants de la hiérarchie et des elus syndicaux, des individus qui ont peu de connaissances du métier. Et la révocation, c'est le chomage, le niveau de vie qui diminue, plus de primes, l'angoisse de retrouver un boulot, de devoir vendre la maison etc. Un policier y pense a deux fois avant de tenter lé désobéissance civque.

Il y a aussi la carotte des primes et de l'avancement. Il faut savoir qu'une grosse partie du salaire des policiers sur le terrain est constituée de primes liées aux missions et qu'un comportent rebelle va faire en sorte que ces missions ne soient plus intéressantes financièrement. En plus un mauvais dossier peut bloquer une carrière durant plusieurs années.

Donc ce capitaine doit assumer mais il faut admettre qu'il est courageux, et des gens courageux ca devient rare par els temps qui courent. Aujourd'hui c'est plus la mode du leche boule pret a dénoncer ses collegues pour espèrer avoir une promotion. Et l’administration dans la police semble plus enclin a révoquer un policier pour s’être rebellé que pour avoir tabassé un citoyen, logique, le premier est bien plus dangereux pour l'institution que le deuxième...
quand on commence à fusiller ses officiers c'est que la situation est désespérée et que cela va s'écrouler

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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par mic43121 » 01 août 2020 19:39

sofasurfer a écrit :
01 août 2020 18:16
Au dela des avis tranchés, il faut tout de meme se demander de quelle manière les agents des forces de l'ordre sont encore prompts à l'obéissance.

Il y a tout d'abord la peur de la sanction. En effet, l'administration de l'IGPN n'est pas tendre avec les récalcitrants et la hiérarchie ne veut pas de vagues. Celui ou celle qui sort des sentiers battus risque donc la révocation en commission disciplinaire, commission composée de la DRH, de représentants de la hiérarchie et des elus syndicaux, des individus qui ont peu de connaissances du métier. Et la révocation, c'est le chomage, le niveau de vie qui diminue, plus de primes, l'angoisse de retrouver un boulot, de devoir vendre la maison etc. Un policier y pense a deux fois avant de tenter lé désobéissance civque.

Il y a aussi la carotte des primes et de l'avancement. Il faut savoir qu'une grosse partie du salaire des policiers sur le terrain est constituée de primes liées aux missions et qu'un comportent rebelle va faire en sorte que ces missions ne soient plus intéressantes financièrement. En plus un mauvais dossier peut bloquer une carrière durant plusieurs années.

Donc ce capitaine doit assumer mais il faut admettre qu'il est courageux, et des gens courageux ca devient rare par els temps qui courent. Aujourd'hui c'est plus la mode du leche boule pret a dénoncer ses collegues pour espèrer avoir une promotion. Et l’administration dans la police semble plus enclin a révoquer un policier pour s’être rebellé que pour avoir tabassé un citoyen, logique, le premier est bien plus dangereux pour l'institution que le deuxième...
Rien a ajouter…
:super:
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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par toutvenant » 01 août 2020 20:54

J'ai connu un policier qui a fait centrale...à Poissy.

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Re: Le capitaine de police gilet jaune assume sa condamnation.

Message par latresne » 01 août 2020 21:53

Crapulax a écrit :
01 août 2020 16:20
Le capitaine de police Nicolas Cinquini, condamné pour outrage après son interpellation pendant l’acte 45 à Paris, doit bientôt être révoqué.

Nous l’avons rencontré.

Le capitaine de police Nicolas Cinquini attend sans inquiétude sa révocation. « La police ne me manquera pas », confie cet officier de 54 ans qui ne se reconnaît plus dans l'institution actuelle qu'il juge « trop militarisée ».

Pour autant, il estime sa sanction « disproportionnée » au regard de ses trente-et-un ans de service et ses différents passages dans des unités d'élite : brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, direction de la Sécurité du territoire, Direction centrale des renseignements généraux…

Le 9 juillet, la commission de discipline a rendu un avis favorable à la révocation du policier auquel on reproche d'avoir insulté des collègues parisiens.

Le 21 septembre 2019, lors de l'acte 45 des Gilets jaunes, le capitaine, « sympathisant » du mouvement, avait traité de « bande de pédales et de branleurs » la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav). Ce qui avait provoqué un certain émoi au sein de la préfecture de police de Paris.

«La Brav, ce ne sont rien d'autre que des voltigeurs»:

Depuis, le fonctionnaire a été condamné à 2 000 euros d'amende pour « outrage » mais relaxé pour « rébellion » — le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis. L'officier a fait appel. Le ministère de l'Intérieur doit entériner sa révocation de la police très prochainement. « J'aurais aimé être jugé par des vrais policiers, des types qui ont déjà interpellé des criminels, pas par des fonctionnaires de la direction des ressources humaines et des permanents syndicalistes. »

Vêtu d'une veste en jean trouée et d'un tee-shirt taillé court dévoilant son embonpoint, le capitaine de police a accepté de nous rencontrer dans le bureau de son avocat, Me Samuel Aitkaki, pour expliquer les raisons de sa colère. « J'assume ces mots ou d'autres que j'ai lancés à la cantonade. Je n'aime pas ce phénomène de bande, ces policiers qui jouent à la guéguerre et sont responsables de blessures graves de manifestants », nous confie-t-il, soutenant qu'être policier ne l'empêche pas d'être citoyen.

Le capitaine considère la Brav, créée pour intervenir lors de violences commises en marge de manifestations de Gilets jaunes, comme le « bras armé » du préfet de police de Paris, Didier Lallement, qu'il surnomme Papon le Bref. « Il y a de l'incompétence et de la lâcheté chez eux. Pour moi, ce ne sont rien d'autre que des voltigeurs (NDLR : surnom de la brigade dissoute après la mort de Malik Oussekine, étudiant mort en 1986 au moment des grèves contre la loi de réforme universitaire Devaquet). »

«Ils ont voulu me faire passer pour un taré»:

Pour la petite histoire, au début de sa carrière, Nicolas Cinquini, avait remplacé Pascal Compain, cet inspecteur de police responsable de la mort de Makomé, un jeune tué par balles en mars 1993 alors qu'il était menotté à un radiateur dans le commissariat des Grandes Carrières à Paris (18e). La bavure avait entraîné d'importantes émeutes dans le quartier où vivait la victime. De quoi marquer une carrière…

L'officier raconte avec délectation la surprise et les nombreuses invectives de ses collègues, « sidérés » ce 21 septembre de voir un capitaine de police se ranger du côté des manifestants. « Quand j'ai sorti ma carte professionnelle par crainte de faire l'objet d'une procédure porte cochère (NDLR : tabassage), ils n'en revenaient pas. L'un d'entre-eux a essayé de convaincre les autres que j'avais bu. Ils étaient furieux et ne savaient pas ce qu'ils allaient faire de moi. Ça a duré ainsi dix minutes, le temps de rendre compte à la hiérarchie. Puis l'ordre est tombé : Mettez-lui les pinces (NDLR : menottes en plastique) ».

Direction le commissariat du XIVe arrondissement. « Je n'étais pas impressionné, j'ai tellement mis de gens au trou que j'ai pris cela comme une sorte de rédemption », sourit-il. La suite de l'enquête en dit long sur l'embarras de l'institution. « A 16 heures mon client est placé en garde à vue, à 16h40, on demande une expertise sur son comportement psychologique », relève Me Samuel Aitkaki. L'officier sort de deux années de dépression et est alors sous antidépresseur.

« Ils ont voulu me faire passer pour un taré, c'est d'ailleurs ce qui a fuité dans la presse. C'est une réaction épidermique, l'institution s'est dit, lui, il faut le discréditer » observe le policier, de sensibilité de gauche, mais non encarté dans un parti ou un syndicat.

«J'ai un sentiment de grande liberté»:

« Faute de trouver des témoignages de policiers outragés, ils m'ont collé une procédure de rébellion qui ne tient pas ». La police lui reproche d'autres insultes, cette fois vociférées durant sa garde à vue. « Alors que nous recueillons les renseignements, ce dernier s'exprime en ces termes : le procureur du TGI de Paris est une petite p…, il prive les gens de liberté » peut-on lire sur un des PV. Le parquet est prévenu mais se refusera à engager des poursuites. « J'ai seulement traité le procureur de laquais du pouvoir », relativise le sympathisant Gilets jaunes.

Aujourd'hui, l'officier, jusque-là en poste au Service des technologies et des systèmes d'information de la Sécurité intérieure à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), se dit soulagé. « J'ai un sentiment de grande liberté, j'échappe à la chape de plomb sous laquelle j'ai travaillé ces dernières années. »

Son avenir ?
......" Du point de vue économique, c'est un bouleversement pour moi. Je vais devoir trouver un autre boulot et travailler jusqu'à 65 ans alors que j'étais en train d'atterrir en douceur, selon l'expression des anciens. » Pour le capitaine Nicolas Cinquini, ce sont de nouvelles aventures qui commencent…"
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... 362008.php

Il a du jouer souvent au gendarme et au voleur .Un coup gendarme ,un coup voleur .
A la fin il était perdu ,il ne savait + dans quel camp il fallait jouer .Sans vouloir médire il ne devait pas mettre que de l'eau dans son verre .

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