sommet social, sommet de crise à l'Élysée

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tisiphoné
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sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par tisiphoné » 18 janvier 2012 09:14

Les syndicats et le patronat se trouvent à l’Élysée autour de Nicolas Sarkozy pour un sommet "de crise"
les 7 points cruciaux

1 - Le chômage partiel
Simplifier le recours au chômage partiel pour éviter les licenciements : c'est LE point consensuel du sommet. Dans les périodes de difficultés, ce dispositif permet aux entreprises de faire travailler leurs salariés moins de temps que l'horaire légal ou même de suspendre temporairement leur activité. Ces derniers bénéficient alors une allocation spécifique pour compenser leur perte de salaire.

Pour le moment, pour déclencher ce mécanisme, les entreprises doivent déposer une demande auprès de l'administration qui dispose de 20 jours pour notifier sa décision. Une des pistes serait de réduire ce délai. Les syndicats sont plutôt favorables au chômage partiel. Ils rappellent d'ailleurs que depuis la crise de 2008, l'Allemagne a massivement investi dans ce dispositif : "En 2009, l’Allemagne a fait six fois plus de chômage partiel que la France", expliquait dimanche 15 janvier François Chérèque sur I-Télé.

2 - La formation des chômeurs
Les syndicats demandent que le développement du chômage partiel soit accompagné d'une possibilité de formation pour les salariés, avec une rémunération à 100%. Le gouvernement et le Medef y semblent plutôt favorables, le Medef se disant même prêt à "étudier" le maintien du salaire à 100%.

Tous s'accordent aussi pour améliorer la formation des chômeurs inscrits à Pôle emploi afin de les orienter vers les secteurs qui recrutent. "Former et pas seulement indemniser, tel doit être notre but", martelait Nicolas Sarkozy lors de ses vœux télévisés. Cela passe par une nécessaire augmentation des moyens alloués à la formation.

3 - Le renforcement des contrats aidés
Avant même le sommet social, le gouvernement a déjà prévu d'accélérer le rythme de contrats aidés pour le premier semestre 2012 : un moyen simple d'infléchir la courbe du chômage avant l'élection présidentielle. Le volume des contrats aidés doit donc au moins être le même cette année qu'en 2011. Alors que la loi de Finances 2012 prévoit 390.000 contrats uniques d'insertion, une circulaire du ministère du Travail précise que 225.000 devront être conclus au premier semestre.

Le sommet social pourra être l'occasion d'obtenir une rallonge budgétaire afin d'augmenter le nombre de ces contrats. "Nous souhaitons également doper les contrats aidés financés par l'Etat, qui sont actuellement surtout utilisés comme une gestion statistique du chômage", expliquait François Chérèque au "Nouvel Observateur" jeudi 12 janvier.

4 - La TVA sociale
La vraie ligne de rupture s'établit autour de la TVA sociale. Le gouvernement compte diminuer le coup du travail avec une baisse des charges sociales et veut compenser le manque à gagner par une augmentation de la TVA : voici la "TVA sociale". Le Medef attend la mesure avec impatience. La plupart des syndicats sont farouchement contre : "nous sommes opposés à une augmentation de la TVA, parce qu'elle touche d'abord les classes moyennes et populaires. Et parce que nous ne savons pas si ces sommes seront affectées à la protection sociale", rappelait Francois Chérèque au "Nouvel Observateur" jeudi 12 janvier. Nicolas Sarkozy compte aller vite mais des réticences se font connaitre même dans les rangs de la majorité, inquiets de voir prise une mesure impopulaire à quelques semaines de la présidentielle : "Si nous voulons vraiment être une terre de production, alors le calendrier importe peu", leur a répondu François Fillon lors de ses vœux lundi 9 janvier.

5 - Le pacte compétitivité-emploi
Avec le principe du pacte compétitivité-emploi, le consensus prend définitivement fin. Il s'agit d'une des "réformes structurelles" que Nicolas Sarkozy veut voir votée avant la présidentielle. Ce pacte projette de permettre aux entreprises en difficulté de négocier avec les salariés une nouvelle durée du temps de travail ou une baisse des salaires, en échange d'une garantie de l'entreprise de ne pas licencier mais sans demander individuellement l'avis des employés, alors que l'application de la mesure correspond à une modification de leur contrat de travail. Les syndicats refusent d'aborder ce sujet dans des délais aussi brefs. Le gouvernement et le Medef, eux, se disent prêts à faire bouger les paramètres temps de travail, salaire et emploi en fonction de la conjoncture : "Nous voudrions que de tels accords puissent s'appliquer globalement à l'ensemble des salariés dans certaines circonstances", expliquait Laurence Parisot aux "Echos" mercredi 11 janvier.

6 - Les 35 heures
A quelques jours du sommet social, une étude est fort opportunément sortie pour relancer le débat sur le temps de travail en France : comme en écho au leitmotiv de l'UMP, l'institut d'études économiques Coe-Rexecode estime que la durée de travail des salariés français à plein temps est la plus faible d'Europe après la Finlande.

La belle aubaine pour le Medef qui espère la fin de la durée légale du travail et demande une durée conventionnelle négociée par branche. Les syndicats qui dénoncent la fiabilité de l'étude de Coe-Rexecode ne veulent pas en entendre parler. La majorité présidentielle continue elle à frapper sur son bouc émissaire favori et prétend "sortir des 35 heures" en incitant les partenaires sociaux à négocier, branche par branche, le temps du travail, mais "sans remettre en cause la durée légale du travail de 35 heures". Ou l'art de supprimer les 35 heures... sans toucher aux 35 heures.

7 - Les heures supplémentaires
Voici sans doute l'invité surprise des syndicats au sommet social. Non-imposables pour le salarié, les heures supplémentaires sont exonérées de cotisations sociales depuis 2007. De leur côté, les entreprises bénéficient d'une déduction de cotisations. La défiscalisation des heures supplémentaires coûte près de 4,5 milliards d'euros par an à l'Etat. Ce dernier doit en effet rembourser la Sécurité sociale du manque à gagner en cotisations tout en se privant de recettes d'impôt sur le revenu. Interrogé dimanche 15 janvier sur I-Télé, François Chérèque rappelait que cette mesure a "largement contribué à accroître la dette française." Si le chef de l'Etat n'a pas prévu d'aborder le sujet, les syndicats comptent bien demander leur abandon.
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Re: sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par miragen » 18 janvier 2012 17:41

Les journalistes prétendent que le président est en train de jouer sa dernière carte .
Et bien si c'est le cas, il n'a pas gardé la meilleure carte pour la fin .
C'est à dire qui'il enfonce le clou dans les mesures injustes . Cà m'étonnerait que les syndicats, même les plus complaisants avec le pouvoir acceptent de telles réformes .
Celui qui n'a aucune folie n'est pas aussi sage qu'il le croit.

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Re: sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par Rananen » 19 janvier 2012 08:08

on est toujours dans le concert de flute .

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Re: sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par Crapulax » 19 janvier 2012 10:26

Les syndicales ouvrières ont dénoncé le résultat de ce "sommet". :XD:

Quand j'ai entendu Guaino dire "Le dialogue sociale n'a jamais été rompu depuis 2007",je me suis dit que c'était logique,ce sont les meme qui n'ont "pas vu" les milliers de grévistes pour les Retraites par exemple. :XD:

Plus risible,Borloo qui demandait un retour au "social" avait gentiment été prié de la fermer,ce qui lui a surement couter le fauteuil de Premier Ministre.

Jusqu'à quand vont ils continuer à croire à leur propre salade?
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...

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Re: sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par Jarod1 » 19 janvier 2012 10:46

Rananen a écrit : on est toujours dans le concert de flute .
C'est clair, on n'est plus qu'à trois mois des élections.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."

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Re: sommet social, sommet de crise à l'Élysée

Message par Fonck1 » 19 janvier 2012 11:21

Jarod1 a écrit : C'est clair, on n'est plus qu'à trois mois des élections.
on va même avoir droit a un concert de multi-instrumentistes :lol:
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....

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