Ne leur dites pas qu’ils ne sont pas les meilleurs amis du monde ! « Vous croyez qu’on n’a pas autre chose à faire que des belles photos en papier glacé ? » fulmine Nicolas Sarkozy, levant les yeux au ciel. « Les vrais amis se fichent des symboles et des conventions », renchérit Barack Obama. Réunis hier à la préfecture de Caen pour un mini-sommet franco-américain arraché par l’Elysée à la Maison-Blanche, les deux leaders ont tout fait pour enterrer l’idée qu’ils ne s’entendraient guère.
Seuls quelque trois cents privilégiés (des militants UMP pour la plupart) ont eu le privilège d’apercevoir le président des Etats-Unis sortir de son 4 x 4 noir blindé… et s’offrir un rapide bain de foule, déclenchant une véritable hystérie. Si le président américain n’a trouvé que deux heures pour une réunion avec son homologue en marge des cérémonies, c’est, dit-il, parce qu’il est débordé ! « Mon emploi du temps dans mes voyages est toujours limité », a assuré Obama en glissant cette plaisanterie aigre-douce : « Comme il parle vite, on a encore plus de temps ! » Et s’il ne verra pas son « ami » Sarkozy en privé avant de repartir, c’est que son timing est trop serré… « Il n’y a rien que j’aimerais plus que passer une semaine de détente à Paris, flâner le long de la Seine, emmener ma femme faire un bon repas et pique-niquer au Luxembourg », a-t-il soupiré.
« Laissez-nous au moins une divergence »
Sur les grands dossiers aussi (Iran, Corée du Nord ou Proche-Orient), pas l’ombre d’un nuage, ont juré les deux hommes. « C’est un plaisir de travailler avec lui », a assuré Sarkozy. On ignore tout de ce qu’ils se sont dit lors de leur entretien à huis clos, sans conseillers. Leur désaccord sur la Turquie ? « Laissez-nous au moins une divergence », a glissé Sarkozy. Bien décidés à ce que rien ne gâche la fête, les deux présidents n’ont lésiné sur aucun détail. Leur réunion, qui devait durer vingt minutes, a été deux fois plus longue. Et le déjeuner de travail a été remplacé par un repas convivial en présence de Carla et de Michelle.
Mais la journée d’hier a surtout montré que leur relation est avant tout professionnelle, au grand dam de Sarkozy, qui considérait il y a peu Obama comme son « copain ». « C’est ça l’amitié, on est là pour travailler », a concédé le président français dans une drôle de phrase. Un signe : alors qu’il l’a appelé « Barack », il n’a obtenu en retour qu’un très neutre « président Sarkozy ».
Je sais pas vous , mais moi , il me fait mourir de rire notre président !
il fait pitié 
et Eax ? il s'était faufilé ou ?