Sans crier "au scandale" c'est surtout l'inutilité de la chose qui me frappe.
En ce sens, je reprends la question de Mum : "qu'est ce que ça change qu'il parle devant le parlement ?". Et la réponse est claire, rien.
Donc, tout ce tralala pour rien.
Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
- Jarod1
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
La Constitution a été modifiée pour çà...ce tralala de "rupture"..
Un mec parle, s'en va, et personne lui répond...
Francozy ?

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Dans 2 ans, il n'y aura plus de SDF ! (Naguy de Bosca)
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
Il n'y avait quand même pas que ça dans la réforme constitutionnelle.
Mais ça, ça ne se justifie pas d'un point de vue institutionnel puisque le Président n'est pas responsble devant le Parlement mais directement devant les électeurs.
Mais ça, ça ne se justifie pas d'un point de vue institutionnel puisque le Président n'est pas responsble devant le Parlement mais directement devant les électeurs.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
D'accord avec toi sur le fond mais dans la forme il y a une modification de taille.clint a écrit : Sans crier "au scandale" c'est surtout l'inutilité de la chose qui me frappe.
En ce sens, je reprends la question de Mum : "qu'est ce que ça change qu'il parle devant le parlement ?". Et la réponse est claire, rien.
Donc, tout ce tralala pour rien.
Initialement, j'étais favorable à ce que le président s'adresse directement aux parlementaires plutôt que de réunir le congrés à Versailles.
Et j'étais donc d'accord aussi pour que la constitution soit adaptée à ce besoin.
Mais à y regarder de plus près, la constitution ne permettait pas au président de s'adresser aux députés car ça ne faisait pas partie de ses fonctions.
Cette tache incombait au premier ministre qui est le chef du gouvernement, celui qui conduit la politique de l'état.
Je ne suis pas dupe et je sais bien qui menait la politique de l'état sous Mitterand ou Chirac mais ils s'exprimaient par premier ministre interposé.
Il y avait un fusible.
Maintenant, Sarkozy a voulu centraliser tous les pouvoirs même celui-là. Il a laminé l'opposition, il muselle la majorité, il fait fi du premier ministre donc tous les pouvoirs sans exception sont réunis dans les mains d'un seul homme. Alors même déguisé, comment appelles-tu ça ?
A quoi sert le premier ministre ? A quoi servent les députés et sénateurs ? Que représente l'expression des français par leurs votes ?
La réponse : Les français disent non à la constitution européenne, on fait dire oui par la majorité parlementaire !
Les français ne veulent pas de la loi Hadopi, et bien c'est pas grave je l'appliquerais quand même !
Le problème qui me semble le plus dangereux, c'est que N.Sarkozy met en place un systéme présidentiel tout puissant dont je veux bien croire qu'il ne fera pas mauvais usage mais qui peut me garantir que ses successeurs en feront autant ? J'aime mieux quand les pouvoirs sont partagés.
Il est mieux de savoir que de croire
- MICHEL31
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
Voilà l'article de l'AFP qui explique les choses encore mieux que moi. C'est un peu normal.
Privé de parole, François Fillon a été ramené lundi au rang de simple témoin de l'allocution présidentielle, soulignant l'affaiblissement de sa fonction, même s'il reste chef de la majorité et que sa véritable influence politique se mesurera notamment à l'aune du remaniement.
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Premier ministre, dont la prérogative est habituellement de représenter l'exécutif devant le Parlement, s'est assis sans dire un mot devant les députés et sénateurs, flanqué des trois ministres que lui désignait le protocole.
Après le départ du chef de l'Etat, il est resté, toujours impassible, à écouter les différents intervenants à la tribune, sans leur répondre.
"Le Premier ministre est réduit au rang de simple collaborateur", a raillé le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault, recourant à un qualificatif que le chef de l'Etat avait lui-même utilisé à l'égard de François Fillon, qui s'en était dit blessé.
Plus grinçant, le député Verts Noël Mamère a eu "une pensée émue" pour un "naufragé de la République" qui "a disparu corps et bien".
La réforme constitutionnelle qui a permis à Nicolas Sarkozy d'intervenir devant le Congrès n'aborde pas le rôle du Premier ministre. Rien ne l'empêchait donc de s'exprimer devant les élus, a déploré l'un de ses prédécesseurs UMP, Jean-Pierre Raffarin.
"Je trouve normal que le Premier ministre puisse répondre à des questions de parlementaires. C'est sa fonction dans la Ve république. C'est quelque chose qui aurait pu être utile", a-t-il déclaré.
Cette présence fantôme, pour les politologues, est la manifestation de la présidentialisation du régime, actée par la nouvelle Constitution voulue par Nicolas Sarkozy. "La victime collatérale, c'est forcément le Premier ministre", souligne ainsi Philippe Braud, en rappelant que François Fillon avait lui-même théorisé l'effacement progressif de cette fonction.
"Ne faisons pas comme si le chef du gouvernement était un majordome, c'est un peu plus compliqué que ça", tempère l'analyste Pascal Perrineau, qui affirme que "dès demain c'est le gouvernement, avec son chef, qui revient sur le devant" de la scène.
Sur le plan institutionnel, François Fillon aura la possibilité, comme chef de la majorité, de descendre dans l'arène dès le remaniement connu pour prononcer un discours de politique générale devant le Parlement et engager ou non sa responsabilité. C'est d'ailleurs ce que réclame l'opposition, rejointe par le patron du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé, qui trouve que cela aurait "du sens".
Mais le poids politique du Premier ministre se mesurera surtout à l'examen du nouveau gouvernement choisi par Nicolas Sarkozy, soulignent des responsables de l'UMP.
Depuis son arrivée à Matignon, il n'a eu de cesse de défendre la pérennité de son équipe. Or d'après plusieurs sources gouvernementales, il devrait obtenir gain de cause avec un remaniement "a minima".
L'un des indicateurs sera ainsi le maintien ou non de Roger Karoutchi à son poste de secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. François Fillon est désormais "l'un de ses plus fervents soutiens", explique une source gouvernementale parce que depuis deux ans "il lui a été totalement fidèle et loyal". Deux qualités indispensables pour le chef du gouvernement qui considère le Sénat et l'Assemblée nationale comme sa dernière chasse gardée.
C'est pour cette même raison que M. Fillon ne veut pas d'un ministère à part entière, ou qui ne soit pas placé sous son autorité.
Privé de parole, François Fillon a été ramené lundi au rang de simple témoin de l'allocution présidentielle, soulignant l'affaiblissement de sa fonction, même s'il reste chef de la majorité et que sa véritable influence politique se mesurera notamment à l'aune du remaniement.
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Premier ministre, dont la prérogative est habituellement de représenter l'exécutif devant le Parlement, s'est assis sans dire un mot devant les députés et sénateurs, flanqué des trois ministres que lui désignait le protocole.
Après le départ du chef de l'Etat, il est resté, toujours impassible, à écouter les différents intervenants à la tribune, sans leur répondre.
"Le Premier ministre est réduit au rang de simple collaborateur", a raillé le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault, recourant à un qualificatif que le chef de l'Etat avait lui-même utilisé à l'égard de François Fillon, qui s'en était dit blessé.
Plus grinçant, le député Verts Noël Mamère a eu "une pensée émue" pour un "naufragé de la République" qui "a disparu corps et bien".
La réforme constitutionnelle qui a permis à Nicolas Sarkozy d'intervenir devant le Congrès n'aborde pas le rôle du Premier ministre. Rien ne l'empêchait donc de s'exprimer devant les élus, a déploré l'un de ses prédécesseurs UMP, Jean-Pierre Raffarin.
"Je trouve normal que le Premier ministre puisse répondre à des questions de parlementaires. C'est sa fonction dans la Ve république. C'est quelque chose qui aurait pu être utile", a-t-il déclaré.
Cette présence fantôme, pour les politologues, est la manifestation de la présidentialisation du régime, actée par la nouvelle Constitution voulue par Nicolas Sarkozy. "La victime collatérale, c'est forcément le Premier ministre", souligne ainsi Philippe Braud, en rappelant que François Fillon avait lui-même théorisé l'effacement progressif de cette fonction.
"Ne faisons pas comme si le chef du gouvernement était un majordome, c'est un peu plus compliqué que ça", tempère l'analyste Pascal Perrineau, qui affirme que "dès demain c'est le gouvernement, avec son chef, qui revient sur le devant" de la scène.
Sur le plan institutionnel, François Fillon aura la possibilité, comme chef de la majorité, de descendre dans l'arène dès le remaniement connu pour prononcer un discours de politique générale devant le Parlement et engager ou non sa responsabilité. C'est d'ailleurs ce que réclame l'opposition, rejointe par le patron du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé, qui trouve que cela aurait "du sens".
Mais le poids politique du Premier ministre se mesurera surtout à l'examen du nouveau gouvernement choisi par Nicolas Sarkozy, soulignent des responsables de l'UMP.
Depuis son arrivée à Matignon, il n'a eu de cesse de défendre la pérennité de son équipe. Or d'après plusieurs sources gouvernementales, il devrait obtenir gain de cause avec un remaniement "a minima".
L'un des indicateurs sera ainsi le maintien ou non de Roger Karoutchi à son poste de secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. François Fillon est désormais "l'un de ses plus fervents soutiens", explique une source gouvernementale parce que depuis deux ans "il lui a été totalement fidèle et loyal". Deux qualités indispensables pour le chef du gouvernement qui considère le Sénat et l'Assemblée nationale comme sa dernière chasse gardée.
C'est pour cette même raison que M. Fillon ne veut pas d'un ministère à part entière, ou qui ne soit pas placé sous son autorité.
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- mum401
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
Je ne vois pas en quoi ça gêne que Mr Fillon ne se soit pas exprimé aujourd'hui. Il était, me semble-t'il ,clair qu'aujourd'hui était LE jour du Président. Il l'avait décidé, il l'a fait, ça a surement dû lui apporter quelques choses (quoi je ne sais pas, je ne suis pas politicienne).
Mr Fillon pourra dés demain "reprendre" ses fonctions, voilà c'est pas non plus un drame.
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- MICHEL31
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
Que le premier ministre ne se soit pas exprimé ne me dérange pas en soi mais que le président concentre tous les pouvoirs me donne à réfléchir ( attention, je ne fais pas là d'anti-sarkozysme primaire, je ne parle que de la fonction )mum401 a écrit : Je ne vois pas en quoi ça gêne que Mr Fillon ne se soit pas exprimé aujourd'hui. Il était, me semble-t'il ,clair qu'aujourd'hui était LE jour du Président. Il l'avait décidé, il l'a fait, ça a surement dû lui apporter quelques choses (quoi je ne sais pas, je ne suis pas politicienne).
Mr Fillon pourra dés demain "reprendre" ses fonctions, voilà c'est pas non plus un drame.
Il imagine, il décide, il est à la fois le législatif et l'exécutif, il n'y a pas de contre pouvoir, il n'y a que des godillos.
Nous ne sommes donc plus, de fait, en république démocratique même si j'en conviens, nous ne sommes pas non plus en dictature.
Une véritable démocratie ne peut se passer d'une véritable opposition.
C'est une saine émulation et le garant de nos libertés.
Tout intelligent qu'il soit, un seul homme ne peut se prévaloir de faire la synthèse de tous les autres.
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Re: Le congrès de versailles 2009, ses coûts, un show?
En s'adressant aux parlementaires réunis en Congrès à Versailles, le chef de l'Etat confirme la dérive présidentialiste de la Ve République.
Cette intervention est l'aboutissement de la démarche engagée par Nicolas Sarkozy dès son élection destinée à lui permettre de prendre la parole là où, avant lui, aucun chef d'Etat n'avait été autorisé à le faire. La révision constitutionnelle, votée si difficilement en juillet 2008, n'avait pas d'autre objet que de lui offrir cette faculté.
L'intervention du Président est donc une «adresse» et non un échange. Nous sommes loin du discours sur l'état de l'union. De ce point de vue, c'est moins le modèle américain qui est promu que le «retour à Versailles» qui est organisé. Cette résurgence du discours du trône n'est pas seulement symbolique. Elle n'est pas une foucade, un caprice ou une convenance personnelle. Elle est une rupture institutionnelle.
Avec cette disposition, l'effacement du Premier ministre devient une relégation constitutionnelle. A quoi servira au Chef du gouvernement de faire désormais une déclaration de politique générale, dès lors que le Président aura tracé les grandes lignes de son action devant le Congrès. Certes, il reste bien la motion de censure. Mais le Chef du gouvernement est devenu un prête-nom!
La France est la seule démocratie où son chef de l'Exécutif peut s'adresser à une assemblée dont il peut décider à tout moment la dissolution, sans que celle-ci puisse mettre en cause sa responsabilité. Ce régime a un nom. C'est le «présidentialisme»: celui où le Président est tout et où tout procède de lui et sans qu'un contre-pouvoir ne lui serve de limite. Rien à voir avec le régime présidentiel, comme aux Etats-Unis, où le Président et le Parlement constituent deux légitimités aux compétences clairement identifiées et dont aucune n'a prise sur l'autre. Dans le régime présidentialiste, le pouvoir est unique; dans le régime présidentiel, il est équilibré et partagé.
C'est l'étape ultime de la Ve République. Commencée dans la fiction d'un régime parlementaire rationalisé, avec un chef de l'Etat élu par un collège de notables, poursuivie par la consécration du Président avec une autorité puisée à la source du suffrage universel direct et perpétuée par l'affaiblissement du Parlement — hors période de cohabitation, la Ve République connaît une nouvelle mutation, ou plutôt une consécration. Ceux qui avaient annoncé la VIe République constateront, à leurs dépens, que sans changer de numéro, la Ve aura après 50 ans de vie tumultueuse basculé du côté où elle penchait le plus. Elle a abaissé le Parlement, effacé le Premier ministre, occulté les ministres, réduit les corps intermédiaires, diminué l'indépendance des autorités de contrôle, asphyxié les collectivités locales. Pour ne laisser qu'à un seul pouvoir tout le pouvoir.
Le roi est mort. Vive le Chef!
Cette intervention est l'aboutissement de la démarche engagée par Nicolas Sarkozy dès son élection destinée à lui permettre de prendre la parole là où, avant lui, aucun chef d'Etat n'avait été autorisé à le faire. La révision constitutionnelle, votée si difficilement en juillet 2008, n'avait pas d'autre objet que de lui offrir cette faculté.
L'intervention du Président est donc une «adresse» et non un échange. Nous sommes loin du discours sur l'état de l'union. De ce point de vue, c'est moins le modèle américain qui est promu que le «retour à Versailles» qui est organisé. Cette résurgence du discours du trône n'est pas seulement symbolique. Elle n'est pas une foucade, un caprice ou une convenance personnelle. Elle est une rupture institutionnelle.
Avec cette disposition, l'effacement du Premier ministre devient une relégation constitutionnelle. A quoi servira au Chef du gouvernement de faire désormais une déclaration de politique générale, dès lors que le Président aura tracé les grandes lignes de son action devant le Congrès. Certes, il reste bien la motion de censure. Mais le Chef du gouvernement est devenu un prête-nom!
La France est la seule démocratie où son chef de l'Exécutif peut s'adresser à une assemblée dont il peut décider à tout moment la dissolution, sans que celle-ci puisse mettre en cause sa responsabilité. Ce régime a un nom. C'est le «présidentialisme»: celui où le Président est tout et où tout procède de lui et sans qu'un contre-pouvoir ne lui serve de limite. Rien à voir avec le régime présidentiel, comme aux Etats-Unis, où le Président et le Parlement constituent deux légitimités aux compétences clairement identifiées et dont aucune n'a prise sur l'autre. Dans le régime présidentialiste, le pouvoir est unique; dans le régime présidentiel, il est équilibré et partagé.
C'est l'étape ultime de la Ve République. Commencée dans la fiction d'un régime parlementaire rationalisé, avec un chef de l'Etat élu par un collège de notables, poursuivie par la consécration du Président avec une autorité puisée à la source du suffrage universel direct et perpétuée par l'affaiblissement du Parlement — hors période de cohabitation, la Ve République connaît une nouvelle mutation, ou plutôt une consécration. Ceux qui avaient annoncé la VIe République constateront, à leurs dépens, que sans changer de numéro, la Ve aura après 50 ans de vie tumultueuse basculé du côté où elle penchait le plus. Elle a abaissé le Parlement, effacé le Premier ministre, occulté les ministres, réduit les corps intermédiaires, diminué l'indépendance des autorités de contrôle, asphyxié les collectivités locales. Pour ne laisser qu'à un seul pouvoir tout le pouvoir.
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