Forum-Actualite.com • Débats Politiques

Le fabricant français de chaussettes Olympia a dénoncé lundi dans un communiqué sa récente condamnation à verser 2,5 millions d'euros à 47 salariés licenciés, pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie.
"C'est une décision surréaliste (..) qui pourrait signer l'arrêt de mort de l'entreprise", a déclaré à l'AFP la présidente de l'entreprise, Catherine Rambaud, réagissant à cette condamnation prononcée la semaine dernière par la Cour d'appel de Reims.
Selon elle, la direction s'est refusée "en plein accord avec le comité d'entreprise" à proposer "des reclassements indignes dans son usine de Roumanie au salaire de 110 euros par mois".
Mme Rambaud affirme que cette condamnation menace la survie de l'entreprise et les 296 emplois restants à Romilly-sur-Seine (Aube). Elle explique que la restructuration mise en oeuvre fin 2005 était "une nécessité vitale face à la déferlante des importations chinoises".
"On commençait à voir le bout du tunnel malgré la crise et ça nous tombe dessus. On ne peut pas payer. On n'a pas le premier sou", a-t-elle affirmé, ajoutant qu'elle préparait un pourvoi en cassation qui ne dispensera pas Olympia du paiement des dommages et intérêts.
La cour d'appel de Reims a octroyé en moyenne 32 mois d'indemnités par salarié licencié.
Selon Mme Rambaud, certains des salariés qui ont attaqué l'entreprise avaient refusé des propositions de reclassement "sur place et avec le même salaire", ce qu'a démenti l'avocat des salariés, Me Philippe Brun, contacté par l'AFP.
Il a souligné que l'arrêt de la cour d'appel confirmait une décision en première instance du tribunal des prud'hommes.
"Il y a une obligation de reclassement dans le groupe en France et à l'étranger, quelles que soient les conditions. Aux salariés d'accepter ou pas", a-t-il dit, comprenant que cela pouvait choquer l'opinion publique. Mais "la loi, c'est la loi", a-t-il martelé.
Selon lui, le premier argument retenu par la justice est que la société n'a pas proposé à tous les salariés, mais seulement à certains, des postes de reclassement sur le site avec des critères opaques et non objectifs.

ils avoue eux même qu il verse des salaire indigne au roumain , fermer cette boite de profiteur !!

Comme quoi ceux qui proposaient des reclassements "indignes" avaient raison de le faire!

Quand on a voulu encore plus exploiter les gens,faut pas venir chialer de payer les pots cassés.

Scarla a écrit : Quand on a voulu encore plus exploiter les gens,faut pas venir chialer de payer les pots cassés.

Ce qui est paradoxal dans cette situation, c'est que:

- si tu proposes un reclassement en roumanie, à 110 € par mois, on te traite d'exploiteur, on t'accuse de te fiche des travailleurs, d'être un patron indigne, ..............

- Si tu ne proposes pas le reclassement en roumanie à 110 € par mois, c'est pire. La, tu s carrément un sale exploiteur et tu te retrouves en tribunal.

Scarla a écrit : Quand on a voulu encore plus exploiter les gens,faut pas venir chialer de payer les pots cassés.

Je crois scarla qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
Même si les entreprises ont une responsabilité, ce ne sont pas celles-ci qui ont décidé d'ouvrir les frontières sans qu'il y ait eu une harmonisation sur la façon de traiter les salariés d'un pays à l'autre. Le modèle social Français est n'est pas appliqué dans le reste du monde, certes nous pouvons déclarer avoir raison contre tout le monde mais nous ne pouvons pas jouer dans la même cour avec des règles du jeux différentes. Il faudra bien un jour débattre afin de définir clairement ce que nous voulons, ce qui n'est pas le cas.
Alors les entreprises font ce qu'elles peuvent dans cet environnement et nos politiques ne font pas leur boulot parce qu'ils sont capables de désigner pleins de boucs émissaires tels que l'Europe, la mondialisation, notre modèle social et même les entreprises en oubliant que ce sont eux qui ont décidé de donner leur accord aux principaux traités européens, d'ouvrir les frontières sans contreparties, et de défendre mollement le système social parce que la dette est devenue intenable.
Finalement la responsabilité est aux citoyens qui se donnent les politiques qu'ils méritent, des carriéristes.

Plein de bon sens Barbapoutre mais tu crois pas que les patrons se frottaient les mains à l'idéee de gonfler les bénefs et les économies de cout,bien sur que si,alors ils doivent prendre leurs responsabilités.

Rananen a écrit : ils avoue eux même qu il verse des salaire indigne au roumain , fermer cette boite de profiteur !!

Les salaires versés en Roumanie sont tout à fait dignes en Roumanie, puisque le coût de la vie est bien plus bas qu'en France.
Ces salaires sont indignes pour vivre en France.

Et comme l'a souligné Barbapoutre, certains sont tombés à bras raccourcis sur l'entreprise qui avait proposé des reclassements en Inde, en précisant dès le départ à leurs employés qu'ils savaient que c'était inacceptable, mais que la loi leur imposait de le faire.
Au moins cette entreprise ne sera pas condamnée.

Stick a écrit : Les salaires versés en Roumanie sont tout à fait dignes en Roumanie, puisque le coût de la vie est bien plus bas qu'en France.
Ces salaires sont indignes pour vivre en France.

Et comme l'a souligné Barbapoutre, certains sont tombés à bras raccourcis sur l'entreprise qui avait proposé des reclassements en Inde, en précisant dès le départ à leurs employés qu'ils savaient que c'était inacceptable, mais que la loi leur imposait de le faire.
Au moins cette entreprise ne sera pas condamnée.

Deux poids deux mesures, apparemment.

liberté a écrit : Deux poids deux mesures, apparemment.

Tu pourrais développer liberté?

Il me semble bien qu'il n'y ait qu'une obligation, proposer un reclassement aussi indigne et ridicule soit-il.

Barbapoutre a écrit :
Tu pourrais développer liberté?

Il me semble bien qu'il n'y ait qu'une obligation, proposer un reclassement aussi indigne et ridicule soit-il.

Exact, je l'ai d'ailleurs précisé avant.

En fait, il faut proposer un reclassement, aussi ridicule soit il.

En inde, pour 30 € par mois, tout le monde crie au scandale.
Mais si cette proposition n'est pas faite, c'est aussi un scandale.

D'un coté, ceux qui sont postés pour crier à une proposition scandaleuse, de l'autre, ceux qui sont postés pour dénoncer l'absence de proposition scandaleuse, et parois, ce sont les mêmes.

Enfin, j'ai entendu l'avocat qui a fait condamner la société, il explique que l'entreprise avait manqué à 3 obligations dans le reclassement des salariés et l'ordre de départ de ceux-ci. L'obligation de leur proposer un reclassement dans le groupe en Roumanie, n'est que l'une des obligations, mais l'entreprise aurait été condamnée de toute façon même sans examiner ce point.

Ce que j'en retire, c'est qu'il est bien de protéger les salariés du licenciement, mais aussi que ces contraintes n'incitent pas les entreprises à engager des salariés en France. Au final je serais assez favorable à fluidifier le contrat de travail avec des conditions de licenciement contractuelles, sans tous les pièges juridiques qui au final dégoutent la plupart des patrons qui sont plutôt dans l'action que dans les arcanes d'un droit du travail de plus en plus compliqué.

Le patron en d'Olympia est parait il un ancien avocat. alors...???

Barbapoutre a écrit : Enfin, j'ai entendu l'avocat qui a fait condamner la société, il explique que l'entreprise avait manqué à 3 obligations dans le reclassement des salariés et l'ordre de départ de ceux-ci. L'obligation de leur proposer un reclassement dans le groupe en Roumanie, n'est que l'une des obligations, mais l'entreprise aurait été condamnée de toute façon même sans examiner ce point.

Ce que j'en retire, c'est qu'il est bien de protéger les salariés du licenciement, mais aussi que ces contraintes n'incitent pas les entreprises à engager des salariés en France. Au final je serais assez favorable à fluidifier le contrat de travail avec des conditions de licenciement contractuelles, sans tous les pièges juridiques qui au final dégoutent la plupart des patrons qui sont plutôt dans l'action que dans les arcanes d'un droit du travail de plus en plus compliqué.

Le patron en d'Olympia est parait il un ancien avocat. alors...???[/

Citation réparée, la modération

Ho ben me*** alors. L'arroseur arrosé.

Effectivemnt, une pme d'une trentaine de salariés peut licencier, mais un groupe, qui a des antennes et des filiales un peu partout, il a du soucis à se faire.

La loi c'est la loi. Ce n'est que justice même si c'est inique.
La proposition de cette entreprise est absolument indigne mais elle est le fruit de l'hypocrisie des politiques qui ont accouché de cette loi inapplicable.
Pour sa décharge, cette société ne maîtrise pas la situation qui la pousse à choisir entre délocaliser ou déposer le bilan, elle la subi.
Ce n'est pas de sa faute si nos pays, couille molle, laissent entrer sans contre-parties des produits à bas prix et pas toujours de bonne qualité en provenance de pays où il n'y a aucune régles sociales.
Tant que nos dirigeants laisseront oeuvrer ces pays, sans foi ni loi, nos emplois seront menacés. Ce libéralisme là, ne me plait pas, na !
Je suis pour un commerce équitable : même droits et mêmes devoirs pour tous.

MICHEL31 a écrit : La loi c'est la loi. Ce n'est que justice même si c'est inique.
La proposition de cette entreprise est absolument indigne mais elle est le fruit de l'hypocrisie des politiques qui ont accouché de cette loi inapplicable.
Pour sa décharge, cette société ne maîtrise pas la situation qui la pousse à choisir entre délocaliser ou déposer le bilan, elle la subi.
Ce n'est pas de sa faute si nos pays, couille molle, laissent entrer sans contre-parties des produits à bas prix et pas toujours de bonne qualité en provenance de pays où il n'y a aucune régles sociales.
Tant que nos dirigeants laisseront oeuvrer ces pays, sans foi ni loi, nos emplois seront menacés. Ce libéralisme là, ne me plait pas, na !
Je suis pour un commerce équitable : même droits et mêmes devoirs pour tous.

Je suis également pour le commerce équitable, et j'essaie, dans la mesure du ossible, d'achetr des produits dits "issus du commerce équitable".

A condition que l'on ne se fiche pas de nous.