Sos racisme,son président,et la politique...
Posté : 11 juin 2009 09:47
Le président de SOS Racisme Dominique Sopo et trois cadres de l'association, placés en garde à vue dans le cadre de l'affaire Julien Dray , ont été remis en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi.
La garde à vue dans les locaux de la Brigade financière du président, d'une responsable des finances de l'association et de deux autres cadres avait débuté mardi avant une perquisition dans les locaux parisiens de SOS Racisme dans le cadre de l'enquête sur des mouvements de fonds suspects au profit du député socialiste d'Essonne. Un autre membre de SOS Racisme placé en garde à vue mardi avait été relâché auparavant et une sixième personne avait été entendue comme témoin mardi par la Brigade financière.
Les policiers enquêtent notamment sur les liens entre l'association et le député socialiste de l'Essonne, cofondateur de SOS Racisme en 1984. Deux collaborateurs de Julien Dray, qui ont été permanents de l'association, sont notamment épinglés dans un rapport de la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin. Tracfin les soupçonne d'avoir perçu de l'association Les Parrains de SOS Racisme et du mouvement lycéen la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) des chèques pour un montant de 127.377 euros qu'ils auraient ensuite reversés pour partie à l'élu socialiste.
Plainte contre X pour "violation du secret professionnel"
Me Jacky Benazerah, avocat de Dominique Sopo, a dénoncé mercredi des "fuites orchestrées", s'élevant contre le placement en garde à vue de son client, "un moyen de pression pour obtenir la vérité qui convient aux enquêteurs" et qui "salit SOS Racisme", d'après lui. Depuis l'ouverture de cette enquête, dirigée par le parquet de Paris, les avocats de Julien Dray et de ses proches dénoncent leur mise en cause sur la place publique alors qu'eux-mêmes sont dans l'incapacité de se défendre, n'ayant pas accès au dossier.
"La tactique d'enquête employée vise avant tout à une déstabilisation politique et non à une recherche sereine de la vérité", explique Me Léon-Lef Forster, avocat du vice-président du conseil régional d'Île-de-France, annonçant le dépôt d'une nouvelle plainte contre X pour "violation du secret professionnel". À ce jour, Julien Dray, principal protagoniste de l'affaire, n'a toujours pas été entendu, mais a été convoqué, selon son avocat.