alors Roselyne , on s'émeut pas ? :roll:L’Afssa reconnaît des "signaux d’alerte" sur le bisphénol A dans les biberons. Les associations veulent une interdiction
L’inquiétude augmente sur les effets sanitaires du bisphénol A présent dans les biberons. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a reconnu vendredi l’existence de "signaux d’alerte" au cours de nouvelles études scientifiques et demande de plus amples expertises.
Un revirement officiel
C’est un revirement pour cette agence officielle, qui avait conclu en 2008 à l’innocuité de cette substance présente dans certains objets en plastique dur, biberons , boîtes en polycarbonate, bouteilles d’eau ou films alimentaires.
Ne pas trop chauffer les biberons
L’Afssa a relevé des "effets subtils sur le comportement après une exposition in utero et pendant les premiers mois de la vie chez de jeunes rats". Toutefois, son directeur, Marc Mortureux, précise qu’"on n’est pas dans l’urgence sanitaire". Il conseille simplement d’éviter de trop chauffer les aliments conditionnés dans les biberons ou boîtes contenant du bisphénol A.
49 études en six mois
Ces recommandations sont jugées bien faibles par le réseau environnement santé, qui fait état de 49 études entre mai et décembre 2009. Le bisphénol A aurait un rôle de perturbateur hormonal et serait impliqué dans des maladies coronariennes, des troubles de la sexualite ou du diabète chez l’adulte, et des troubles du comportement chez l’enfant.
Appel à l’interdiction
"Il est urgent d’agir et de ne pas attendre les résultats d’études à venir", estime l’association, qui demande dans un communiqué que le ministère de la Santé interdise l’utilisation du bisphénol A dans les plastiques alimentaires. Le Canada l’a banni dans les biberons depuis 2008.
Principe de précaution
L’Association santé environnment France (Asef) demande aussi l’application du principe de précaution, notamment pour les femmes enceintes et les bébés. "Le temps nécessaire aux recherches scientifiques ne doit pas nuire aux populations comme ce fut le cas notamment avec l’amiante", estime l’Asef.
