Voici pourquoi Marine Le Pen n'a pas vraiment lâché Poutine
Posté : 27 février 2023 12:14
"Dans une Lettre aux Français publiée à l’occasion du premier anniversaire du déclenchement de la guerre le 24 février, Marine le Pen, même si elle ne désavoue pas Jordan Bardella, même si elle confirme sa condamnation de l’opération russe, prend quelques distances avec son héritier: "L’absence de sang froid de certains de nos dirigeants et les émotions peu maîtrisées ont laissé s’exprimer des voix d’un bellicisme irresponsable qui, loin d’apaiser la situation, font courir à l’Européen et au monde un risque d’embrasement."
Premier "irresponsable" pointé du doigt? Biden l’Américain, et non plus Poutine l’agresseur russe. Et Marine Le Pen d’en rajouter: "Il est parfois plus difficile de faire la paix que de se laisser entraîner dans le flot des événements, les logiques de blocs ou les passions irraisonnées (…). C’est la vocation historique et morale de la France, dans une position indépendante, de faire entendre la voix d’un pays (…) qui a fait du respect des peuples son engagement devant l’Histoire (…). La France doit prendre l’initiative d’une conférence sur la paix qui permettrait de donner aux belligérants, à leurs malheureuses population et au monde, la perspective d’une sortie pacifique et rapide du conflit."
Accepter l'annexion de la Crimée
Retour aux thèses à peine masquées et voilées du "parti russe" qui, en France et à travers l’Europe tout entière, persiste, à bas bruit désormais, dans sa défense de Poutine et du Kremlin. Une démarche en trois temps. Dénoncer les sanctions économiques envers la Russie, qui "ne servent à rien, sinon à sanctionner les peuples d’Europe"; donc refuser la livraison aux Ukrainiens d’armes lourdes puisque "plus d’armes, c’est plus de guerre et plus de morts"; donc la diplomatie, bien sûr, soudain parée de toutes les vertus.
Lire aussiLa Pologne, pièce maîtresse dans le soutien humanitaire, logistique et militaire à l'Ukraine
La diplomatie, mais à quelles conditions? Marine Le Pen les énonce, ces conditions: les Ukrainiens doivent accepter des concessions territoriales, l’annexion de la Crimée (qu’elle a approuvé depuis le premier jour, depuis 2014), celle du Dombass aussi, puisque la "raison" le veut ainsi. Une diplomatie qui imposerait comme une reddition ukrainienne…
Dans ce contexte, s’interroger ne manque pas d’intérêt: Marine Le Pen a-t-elle rompu, vraiment rompu, avec Vladimir Poutine? Pour le savoir, il n’est pas inutile de lire ou d’écouter les conseillers, les vrais, les influents, ceux qui expriment parfois à haute et intelligible voix, ce que leurs patrons ne peuvent tout à fait énoncer. Philippe Olivier, le "mage" du Rassemblement national, lui, y est allé franco, reprenant la formule traditionnelle des pacifistes de pacotille et l’adaptant au goût du jour: "Pas question de mourir pour Kiev."
Le parti russe peut être rassuré: Marine Le Pen, malgré quelques contorsions, n’a pas déserté ses rangs.
https://www.challenges.fr/idees/voici-p ... ine_846944
Le RN et V. Poutine une histoire d'amour qui dure encore et encore.... et tant pis pour les ukrainiens.
Premier "irresponsable" pointé du doigt? Biden l’Américain, et non plus Poutine l’agresseur russe. Et Marine Le Pen d’en rajouter: "Il est parfois plus difficile de faire la paix que de se laisser entraîner dans le flot des événements, les logiques de blocs ou les passions irraisonnées (…). C’est la vocation historique et morale de la France, dans une position indépendante, de faire entendre la voix d’un pays (…) qui a fait du respect des peuples son engagement devant l’Histoire (…). La France doit prendre l’initiative d’une conférence sur la paix qui permettrait de donner aux belligérants, à leurs malheureuses population et au monde, la perspective d’une sortie pacifique et rapide du conflit."
Accepter l'annexion de la Crimée
Retour aux thèses à peine masquées et voilées du "parti russe" qui, en France et à travers l’Europe tout entière, persiste, à bas bruit désormais, dans sa défense de Poutine et du Kremlin. Une démarche en trois temps. Dénoncer les sanctions économiques envers la Russie, qui "ne servent à rien, sinon à sanctionner les peuples d’Europe"; donc refuser la livraison aux Ukrainiens d’armes lourdes puisque "plus d’armes, c’est plus de guerre et plus de morts"; donc la diplomatie, bien sûr, soudain parée de toutes les vertus.
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La diplomatie, mais à quelles conditions? Marine Le Pen les énonce, ces conditions: les Ukrainiens doivent accepter des concessions territoriales, l’annexion de la Crimée (qu’elle a approuvé depuis le premier jour, depuis 2014), celle du Dombass aussi, puisque la "raison" le veut ainsi. Une diplomatie qui imposerait comme une reddition ukrainienne…
Dans ce contexte, s’interroger ne manque pas d’intérêt: Marine Le Pen a-t-elle rompu, vraiment rompu, avec Vladimir Poutine? Pour le savoir, il n’est pas inutile de lire ou d’écouter les conseillers, les vrais, les influents, ceux qui expriment parfois à haute et intelligible voix, ce que leurs patrons ne peuvent tout à fait énoncer. Philippe Olivier, le "mage" du Rassemblement national, lui, y est allé franco, reprenant la formule traditionnelle des pacifistes de pacotille et l’adaptant au goût du jour: "Pas question de mourir pour Kiev."
Le parti russe peut être rassuré: Marine Le Pen, malgré quelques contorsions, n’a pas déserté ses rangs.
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