un juge ordonne l’incarcération d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant d'Erdogan
Posté : 23 mars 2025 11:30
L’arrestation du principal opposant d’Erdogan avait déclenché une vague de contestation dans le pays. Ekrem Imamoglu devait assister ce dimanche 23 mars à son investiture en tant que candidat de son parti pour la présidentielle prévue en 2028.
Les manifestations de masse n’y auront rien fait. Un juge a ordonné ce dimanche 23 mars l’incarcération pour «corruption» du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, dont l’arrestation mercredi a déclenché une vague de contestation en Turquie, a annoncé un de ses avocats à l’AFP. Egalement poursuivi pour «terrorisme», Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, avait été amené samedi soir avec 90 de ses co-accusés au tribunal stambouliote de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier, avant d’y être entendu à deux reprises dans la nuit.
Jusque tard, des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées devant l’hôtel de ville d’Istanbul pour le quatrième soir consécutif à l’appel de l’opposition afin d’y soutenir Ekrem Imamoglu, qui a dénoncé des accusations «immorales et sans fondement» à son encontre. Des manifestants ont passé la nuit à l’intérieur de la mairie, certains tentant de trouver le sommeil sur des chaises disposées dans le hall du vaste bâtiment en attendant d’être fixés sur le sort du maire, a constaté un photographe de l’AFP.
Pour tenter de prévenir des troubles, le gouvernorat d’Istanbul a prolongé l’interdiction de rassemblements jusqu’à mercredi soir et annoncé des restrictions d’entrée dans la ville aux personnes susceptibles de participer à des rassemblements, sans préciser comment il les mettrait en œuvre. L’accusation de «soutien à une organisation terroriste» contre Ekrem Imamoglu, figure du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d’opposition, fait redouter à ses soutiens son remplacement par un administrateur nommé par l’Etat à la tête de la plus grande ville du pays s’il est incarcéré.
Depuis mercredi, la contestation déclenchée par son arrestation s’est répandue à travers la Turquie, atteignant une ampleur inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d’Istanbul. Des rassemblements ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces turques, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte effectué samedi par l’AFP. Ces manifestations ont débouché sur des centaines d’arrestations dans au moins neuf villes du pays, selon les autorités.
Bête noire du président turc
Ekrem Imamoglu, 53 ans, est devenu la bête noire du président turc en ravissant en 2019 la capitale économique du pays au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du chef de l’Etat, qui gardait la main sur Istanbul avec son camp depuis vingt-cinq ans. L’édile d’opposition, triomphalement réélu l’an passé, devait assister initialement ce dimanche à son investiture en tant que candidat de son parti pour la prochaine présidentielle, prévue en 2028.
Le CHP a décidé de maintenir l’organisation de cette primaire, qui a démarré à 8 heures, et a appelé tous les Turcs, même non inscrits au parti, à y prendre part.
https://www.liberation.fr/international ... EUZQZZCNA/
Les manifestations de masse n’y auront rien fait. Un juge a ordonné ce dimanche 23 mars l’incarcération pour «corruption» du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, dont l’arrestation mercredi a déclenché une vague de contestation en Turquie, a annoncé un de ses avocats à l’AFP. Egalement poursuivi pour «terrorisme», Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, avait été amené samedi soir avec 90 de ses co-accusés au tribunal stambouliote de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier, avant d’y être entendu à deux reprises dans la nuit.
Jusque tard, des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées devant l’hôtel de ville d’Istanbul pour le quatrième soir consécutif à l’appel de l’opposition afin d’y soutenir Ekrem Imamoglu, qui a dénoncé des accusations «immorales et sans fondement» à son encontre. Des manifestants ont passé la nuit à l’intérieur de la mairie, certains tentant de trouver le sommeil sur des chaises disposées dans le hall du vaste bâtiment en attendant d’être fixés sur le sort du maire, a constaté un photographe de l’AFP.
Pour tenter de prévenir des troubles, le gouvernorat d’Istanbul a prolongé l’interdiction de rassemblements jusqu’à mercredi soir et annoncé des restrictions d’entrée dans la ville aux personnes susceptibles de participer à des rassemblements, sans préciser comment il les mettrait en œuvre. L’accusation de «soutien à une organisation terroriste» contre Ekrem Imamoglu, figure du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d’opposition, fait redouter à ses soutiens son remplacement par un administrateur nommé par l’Etat à la tête de la plus grande ville du pays s’il est incarcéré.
Depuis mercredi, la contestation déclenchée par son arrestation s’est répandue à travers la Turquie, atteignant une ampleur inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d’Istanbul. Des rassemblements ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces turques, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte effectué samedi par l’AFP. Ces manifestations ont débouché sur des centaines d’arrestations dans au moins neuf villes du pays, selon les autorités.
Bête noire du président turc
Ekrem Imamoglu, 53 ans, est devenu la bête noire du président turc en ravissant en 2019 la capitale économique du pays au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du chef de l’Etat, qui gardait la main sur Istanbul avec son camp depuis vingt-cinq ans. L’édile d’opposition, triomphalement réélu l’an passé, devait assister initialement ce dimanche à son investiture en tant que candidat de son parti pour la prochaine présidentielle, prévue en 2028.
Le CHP a décidé de maintenir l’organisation de cette primaire, qui a démarré à 8 heures, et a appelé tous les Turcs, même non inscrits au parti, à y prendre part.
https://www.liberation.fr/international ... EUZQZZCNA/