Pour Marine Le Pen, le Crif est forcément « de gauche » s’il critique le Rassemblement national
Posté : 25 mars 2025 18:49
Bon dieu...mais c'est bien sûr !...
Pour la députée du Pas-de-Calais, ce n’est donc ni l’histoire son parti ni les propos de certains de ses membres qui entraînent la méfiance de l’institution. Osé.
POLITIQUE - Joker ! Alors que le voyage (controversé) de Jordan Bardella en Israël pour une conférence sur l’antisémitisme organisée par le gouvernement Netanyahou provoque le malaise des institutions juives de France, Marine Le Pen croit savoir pourquoi la première d’entre elles, le Crif, a exprimé à haute voix son scepticisme. Selon la présidente du groupe RN à l’Assemblée, le Conseil représentatif des institutions juives de France est hostile au parti fondé par Jean-Marie Le Pen pour des raisons strictement politiques.
« Monsieur Arfi (président du Crif, NDLR) est un homme de gauche. Le Crif est une structure de gauche qui prend des positions en fonction de leurs convictions politiques, plutôt qu’en fonction de l’intérêt de nos compatriotes de confession juive », a déclaré ce mardi 25 mars l’élue du Pas-de-Calais dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Elle a appelé au passage les juifs de France à « dégauchiser » l’institution issue de la résistance et fondée en 1944.
Selon elle, le Crif doit œuvrer « à la protection de nos compatriotes » et ce, « sans coloration politique ». Mais alors, l’institution présidée par Yonathan Arfi est-elle vraiment une officine gauchiste ? Affiliée au Congrès juif mondial, la structure siégeant rue Broca à Paris s’est surtout distinguée ces dernières années par son soutien indéfectible à la politique menée par Israël, y compris par le gouvernement de Benyamin Netanyahou (classé à l’extrême droite).
De Donald Trump à Meyer Habib
Le Crif a par exemple soutenu Donald Trump dans sa volonté de faire de Jérusalem la capitale de l’État hébreu, à rebours du consensus international. Ce qui est (très) éloigné des positions de la gauche sur le sujet. Le Crif a par ailleurs souvent ciblé des organisations de gauche, d’Europe Écologie Les Verts au Parti communiste en passant par La France insoumise. En 2003, son président d’alors Roger Cukierman avait ainsi condamné une alliance « vert brun rouge » regroupant « une extrême droite nostalgique des hiérarchies raciales » et « un courant d’extrême gauche, anti-mondialiste, anti-capitaliste, anti-américain, anti-sioniste ».
L’institution a également compté comme vice-président l’ancien député Meyer Habib, lequel s’est présenté aux dernières élections législatives avec le soutien du… Rassemblement national. Difficile donc de faire du Crif une organisation de gauche. D’autant que celle-ci invoque d’autres raisons motivant sa « méfiance » à l’égard du Rassemblement national. Parmi elles, l’histoire du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, qui a compté dès sa création un ancien de la Waffen SS ou encore un ex-milicien de Vichy.
Un souvenir qui est récemment revenu à la surface à l’occasion de la mort du père de Marine Le Pen, dont les hommages au RN ont tourné à la réhabilitation politique du « menhir », pourtant condamné pour des propos négationnistes. Lors des dernières élections législatives, plusieurs candidats RN ont été épinglés pour des propos antisémites. Dans le Doubs, une candidate avait même dû se retirer après une photo la montrant coiffée d’une une casquette de la Luftwaffe, l’armée de l’air de l’Allemagne nazie. Autant de raisons pour le Crif de cultiver une défiance à l’égard du RN sans, pour autant, être « de gauche » comme l’affirme Marine Le Pen.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 47920.html
Pour la députée du Pas-de-Calais, ce n’est donc ni l’histoire son parti ni les propos de certains de ses membres qui entraînent la méfiance de l’institution. Osé.
POLITIQUE - Joker ! Alors que le voyage (controversé) de Jordan Bardella en Israël pour une conférence sur l’antisémitisme organisée par le gouvernement Netanyahou provoque le malaise des institutions juives de France, Marine Le Pen croit savoir pourquoi la première d’entre elles, le Crif, a exprimé à haute voix son scepticisme. Selon la présidente du groupe RN à l’Assemblée, le Conseil représentatif des institutions juives de France est hostile au parti fondé par Jean-Marie Le Pen pour des raisons strictement politiques.
« Monsieur Arfi (président du Crif, NDLR) est un homme de gauche. Le Crif est une structure de gauche qui prend des positions en fonction de leurs convictions politiques, plutôt qu’en fonction de l’intérêt de nos compatriotes de confession juive », a déclaré ce mardi 25 mars l’élue du Pas-de-Calais dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Elle a appelé au passage les juifs de France à « dégauchiser » l’institution issue de la résistance et fondée en 1944.
Selon elle, le Crif doit œuvrer « à la protection de nos compatriotes » et ce, « sans coloration politique ». Mais alors, l’institution présidée par Yonathan Arfi est-elle vraiment une officine gauchiste ? Affiliée au Congrès juif mondial, la structure siégeant rue Broca à Paris s’est surtout distinguée ces dernières années par son soutien indéfectible à la politique menée par Israël, y compris par le gouvernement de Benyamin Netanyahou (classé à l’extrême droite).
De Donald Trump à Meyer Habib
Le Crif a par exemple soutenu Donald Trump dans sa volonté de faire de Jérusalem la capitale de l’État hébreu, à rebours du consensus international. Ce qui est (très) éloigné des positions de la gauche sur le sujet. Le Crif a par ailleurs souvent ciblé des organisations de gauche, d’Europe Écologie Les Verts au Parti communiste en passant par La France insoumise. En 2003, son président d’alors Roger Cukierman avait ainsi condamné une alliance « vert brun rouge » regroupant « une extrême droite nostalgique des hiérarchies raciales » et « un courant d’extrême gauche, anti-mondialiste, anti-capitaliste, anti-américain, anti-sioniste ».
L’institution a également compté comme vice-président l’ancien député Meyer Habib, lequel s’est présenté aux dernières élections législatives avec le soutien du… Rassemblement national. Difficile donc de faire du Crif une organisation de gauche. D’autant que celle-ci invoque d’autres raisons motivant sa « méfiance » à l’égard du Rassemblement national. Parmi elles, l’histoire du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, qui a compté dès sa création un ancien de la Waffen SS ou encore un ex-milicien de Vichy.
Un souvenir qui est récemment revenu à la surface à l’occasion de la mort du père de Marine Le Pen, dont les hommages au RN ont tourné à la réhabilitation politique du « menhir », pourtant condamné pour des propos négationnistes. Lors des dernières élections législatives, plusieurs candidats RN ont été épinglés pour des propos antisémites. Dans le Doubs, une candidate avait même dû se retirer après une photo la montrant coiffée d’une une casquette de la Luftwaffe, l’armée de l’air de l’Allemagne nazie. Autant de raisons pour le Crif de cultiver une défiance à l’égard du RN sans, pour autant, être « de gauche » comme l’affirme Marine Le Pen.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 47920.html