L'AFD espionnerait-elle pour le compte de la Russie ?
Posté : 06 novembre 2025 08:12
"En Allemagne, le parti d’extrême droite AfD accusé d’espionnage pour le compte de la Russie
Les élus du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) sont accusés d’espionnage pour le compte de plusieurs États autoritaires tels que la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Les demandes parlementaires problématiques des élus du parti sont pointées du doigt.
Le parti politique allemand d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) est accusé d’espionnage pour le compte de la Russie et d’autres États autoritaires, rapporte l’Agence France-Presse (AFP) ce mercredi 22 octobre 2025.
Des demandes parlementaires « problématiques »
Ce parti politique fondé en 2013 est en plein essor après avoir remporté 151 sièges de députés au Bundestag (Parlement allemand) lors des élections fédérales allemandes en 2025. Ses adversaires politiques pointent du doigt ses demandes parlementaires « problématiques ».
« L’AFD abuse du droit parlementaire de poser des questions pour enquêter manifestement sur nos infrastructures critiques », a affirmé Georg Maier, le ministre de l’Intérieur du Land de Thuringe, partageant son « inquiétude croissante » avec le journal économique Handelsblatt. « L’impression qui se dégage est que l’AfD travaille, avec ses questions, à partir d’une liste commandée par le Kremlin », indique-t-il.
« L’AfD collabore avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord »
« L’AfD a formé une alliance avec plusieurs États autoritaires et collabore avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord pour nuire gravement à notre pays », déclare dans une réponse à l’AFP le député Konstantin von Notz, vice-président de la commission de contrôle des services secrets au Bundestag.
La percée du parti d'extrême-droite AfD en Allemagne vous inquiète-t-elle ?
En avril 2024, lors d’un débat à la chambre des députés, des « questions parlementaires problématiques » de l’AfD avaient été signalées, avec le soupçon qu’elles soient posées au nom « d’États autoritaires », souligne Konstantin von Notz. Et ce, selon lui, « afin de les aider délibérément à affaiblir notre pays, à espionner nos infrastructures critiques et à les saboter ».
47 questions posées sur les infrastructures critiques en 12 mois
D’après Georg Maier, l’AfD en Thuringe a posé ces 12 derniers mois 47 questions sur les infrastructures critiques, avec « une intensité et une précision croissantes ». Infrastructures de transport ou numériques, approvisionnement énergétique ou en eau… Le parti montre notamment « un intérêt particulier pour les technologies et équipements de la police, notamment dans le domaine de la détection et de la défense antidrones », mais aussi pour l’armée et la protection civile, souligne Georg Maier.
Pour le porte-parole du groupe parlementaire régional de l’AfD, Ringo Mühlmann, le ministre de l’Intérieur du Land de Thuringe a « peur des questions » et remet en cause « un pilier fondamental du contrôle démocratique ».
Le premier secrétaire du groupe AfD au Bundestag, Bernd Baumann, a qualifié ces accusations d’« absurdes », insistant sur la responsabilité de ses opposants qui ont, au pouvoir, « laissé nos infrastructures allemandes se dégrader pendant des décennies ». « Avec nos questions, nous mettons en lumière ces lacunes dans l’intérêt des citoyens. »
Contactés par l’AFP, le renseignement extérieur allemand n’a pas souhaité commenter et le renseignement intérieur n’a pas encore répondu."
https://www.ouest-france.fr/europe/alle ... 338f9cdd87
Les élus du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) sont accusés d’espionnage pour le compte de plusieurs États autoritaires tels que la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Les demandes parlementaires problématiques des élus du parti sont pointées du doigt.
Le parti politique allemand d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) est accusé d’espionnage pour le compte de la Russie et d’autres États autoritaires, rapporte l’Agence France-Presse (AFP) ce mercredi 22 octobre 2025.
Des demandes parlementaires « problématiques »
Ce parti politique fondé en 2013 est en plein essor après avoir remporté 151 sièges de députés au Bundestag (Parlement allemand) lors des élections fédérales allemandes en 2025. Ses adversaires politiques pointent du doigt ses demandes parlementaires « problématiques ».
« L’AFD abuse du droit parlementaire de poser des questions pour enquêter manifestement sur nos infrastructures critiques », a affirmé Georg Maier, le ministre de l’Intérieur du Land de Thuringe, partageant son « inquiétude croissante » avec le journal économique Handelsblatt. « L’impression qui se dégage est que l’AfD travaille, avec ses questions, à partir d’une liste commandée par le Kremlin », indique-t-il.
« L’AfD collabore avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord »
« L’AfD a formé une alliance avec plusieurs États autoritaires et collabore avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord pour nuire gravement à notre pays », déclare dans une réponse à l’AFP le député Konstantin von Notz, vice-président de la commission de contrôle des services secrets au Bundestag.
La percée du parti d'extrême-droite AfD en Allemagne vous inquiète-t-elle ?
En avril 2024, lors d’un débat à la chambre des députés, des « questions parlementaires problématiques » de l’AfD avaient été signalées, avec le soupçon qu’elles soient posées au nom « d’États autoritaires », souligne Konstantin von Notz. Et ce, selon lui, « afin de les aider délibérément à affaiblir notre pays, à espionner nos infrastructures critiques et à les saboter ».
47 questions posées sur les infrastructures critiques en 12 mois
D’après Georg Maier, l’AfD en Thuringe a posé ces 12 derniers mois 47 questions sur les infrastructures critiques, avec « une intensité et une précision croissantes ». Infrastructures de transport ou numériques, approvisionnement énergétique ou en eau… Le parti montre notamment « un intérêt particulier pour les technologies et équipements de la police, notamment dans le domaine de la détection et de la défense antidrones », mais aussi pour l’armée et la protection civile, souligne Georg Maier.
Pour le porte-parole du groupe parlementaire régional de l’AfD, Ringo Mühlmann, le ministre de l’Intérieur du Land de Thuringe a « peur des questions » et remet en cause « un pilier fondamental du contrôle démocratique ».
Le premier secrétaire du groupe AfD au Bundestag, Bernd Baumann, a qualifié ces accusations d’« absurdes », insistant sur la responsabilité de ses opposants qui ont, au pouvoir, « laissé nos infrastructures allemandes se dégrader pendant des décennies ». « Avec nos questions, nous mettons en lumière ces lacunes dans l’intérêt des citoyens. »
Contactés par l’AFP, le renseignement extérieur allemand n’a pas souhaité commenter et le renseignement intérieur n’a pas encore répondu."
https://www.ouest-france.fr/europe/alle ... 338f9cdd87