Cristiano Ronaldo melon d’or
Posté : 02 décembre 2008 12:33
Eventé comme la bosse de Polichinelle, le secret du ballon d’or 2008 semblait promis à peu de surprise par la plupart des journalistes et des commentateurs sportifs. Le ballon le plus lourd du monde a donc été délesté à Cristiano Ronaldo. La surprise du chef n’a pas eu lieu et une fois n’est pas coutume, c’est le grandissime favori qui l’a emporté ! La ridicule expulsion du week-end contre les citizens n’aura pas eu d’influence sur le scrutin qui était déjà bouclé la semaine précédent l’election, comme au PS.
Le résultat de ce pseudo plébiscite n’aura donc pas connu de bouleversements majeurs par ce début de saison 2009 : Ronaldo devance Messi très largement devenant l’héritier des légendaires Law, Charlton et Best sous la tunique des red devils. Suivent ensuite les 3 espagnols Torres, Casillas et Xavi. On aurait pu penser que, comme souvent, le résultat de la grande compétition internationale estivale -à savoir l’Euro- aurait un rôle prépondérant dans l’attribution du titre (comme pour Cannavaro en 2006). Et bien non, rien de tel cette année : la force de l’équipe espagnole qui a remporté l’Euro était trop basée sur le jeu et le collectif pour qu’une individualité ressorte assez fort, empêchant Cristiano Ronaldo de gagner après sa saison de club exemplaire primée d’un doublé Premier League/Champion’s League. Il n’aurait pourtant pas été scandaleux de récompenser un espagnol comme le représentant de cette jeunesse dorée dont l’objetif prioritaire est la vie du ballon et dont le niveau technique général et l’esprit du jeu fut rarement égaler au cours de ces dernières années par l’intermédiaire de son capitaine (Casillas), de son buteur vedette (Torres) ou de sa clef de voute (Xavi). Une autre idée de ce sport qui se joue pourtant à 11. En tout cas comme souvent, le football latin est vraiment très présent et truste les cinq premières places (sept des dix premières).
Comme l’a déjà écrit Hristo dans le blog, la victoire de Ronaldo est logique mais elle laisse un goût aigre-doux au fond de la gorge : c’est aussi la victoire de l’individualiste et de l’arrogance. Je coupe directement court à toute polémique: je ne suis pas jaloux de son succès, je suis juste déçu de voir un joueur aussi fort s’auto-congratuler en permanence, manquer à l’évidence de recul et d’humilité. D’ailleurs un bon exemple a été à nouveau pendant cet euro où le grand Ronaldo n’a pas réussi à faire une passe à ses amis et néanmoins joueurs super persos portugais pour le résultat décevant que l’on sait de cette équipe nationale qui possédait les individualités pour gagner la compétition. Alors que l’ancien coach brésilien de la selecao portugaise, LP Scolari qui évolue désormais à Chelsea (l’équipe où l’on retrouve le plus d’égos au cm2), y a réussit rapidemment à transformer les londoniens en équipe joueuse et beaucoup plus collective qu’avant.
J’insiste donc sur le seul point noir de la saison de Cristiano Ronaldo tout en concédant volontiers que sa performance à Manchester a été exceptionnelle : qu’un milieu de terrain puisse marquer autant de buts est hallucinant, surtout qu’il s’est montré très fort de la tête, sur coups francs…Espérons juste que le triste épisode de son transfert avorté au Real Madrid durant l’intersaison couplé à une opération pendant l’été ne lui soit pas trop préjudiciable car il semble que depuis son retour, ce n’est plus qu’une copie du grand ballon d’or que l’on vit évoluer sur la pelouse du théâtre des rêves d’Old Trafford…
Je voulais aussi profiter de cette désignation du ballon d’or pour rendre un hommage à un joueur dont le souvenir me revient à chaque fois qu’on remet cette récompense: Marco Van Basten. D’autant plus qu’il me semble être à l’opposé de CR7 dans les valeurs et le sens du jeu qu’il avait tout au long de sa carrière. Le triple ballon d’or trop vite stoppé par les blessures dues aux attentats à répétition des défenseurs italiens a toujours été un gentleman sur le terrain et en dehors, valorisant en permanence le collectif, à Milan ou en équipe nationale. Il a d’ailleurs insuflé une part de cet esprit à l’équipe des Pays Bas lors du dernier euro, tournée vers le collectif malgré la présence (comme au Portugal) de joueurs aux égos surdimensionnés. Et sans une Russie de gala, ils n’auraient pas été très loin du compte…
Le résultat de ce pseudo plébiscite n’aura donc pas connu de bouleversements majeurs par ce début de saison 2009 : Ronaldo devance Messi très largement devenant l’héritier des légendaires Law, Charlton et Best sous la tunique des red devils. Suivent ensuite les 3 espagnols Torres, Casillas et Xavi. On aurait pu penser que, comme souvent, le résultat de la grande compétition internationale estivale -à savoir l’Euro- aurait un rôle prépondérant dans l’attribution du titre (comme pour Cannavaro en 2006). Et bien non, rien de tel cette année : la force de l’équipe espagnole qui a remporté l’Euro était trop basée sur le jeu et le collectif pour qu’une individualité ressorte assez fort, empêchant Cristiano Ronaldo de gagner après sa saison de club exemplaire primée d’un doublé Premier League/Champion’s League. Il n’aurait pourtant pas été scandaleux de récompenser un espagnol comme le représentant de cette jeunesse dorée dont l’objetif prioritaire est la vie du ballon et dont le niveau technique général et l’esprit du jeu fut rarement égaler au cours de ces dernières années par l’intermédiaire de son capitaine (Casillas), de son buteur vedette (Torres) ou de sa clef de voute (Xavi). Une autre idée de ce sport qui se joue pourtant à 11. En tout cas comme souvent, le football latin est vraiment très présent et truste les cinq premières places (sept des dix premières).
Comme l’a déjà écrit Hristo dans le blog, la victoire de Ronaldo est logique mais elle laisse un goût aigre-doux au fond de la gorge : c’est aussi la victoire de l’individualiste et de l’arrogance. Je coupe directement court à toute polémique: je ne suis pas jaloux de son succès, je suis juste déçu de voir un joueur aussi fort s’auto-congratuler en permanence, manquer à l’évidence de recul et d’humilité. D’ailleurs un bon exemple a été à nouveau pendant cet euro où le grand Ronaldo n’a pas réussi à faire une passe à ses amis et néanmoins joueurs super persos portugais pour le résultat décevant que l’on sait de cette équipe nationale qui possédait les individualités pour gagner la compétition. Alors que l’ancien coach brésilien de la selecao portugaise, LP Scolari qui évolue désormais à Chelsea (l’équipe où l’on retrouve le plus d’égos au cm2), y a réussit rapidemment à transformer les londoniens en équipe joueuse et beaucoup plus collective qu’avant.
J’insiste donc sur le seul point noir de la saison de Cristiano Ronaldo tout en concédant volontiers que sa performance à Manchester a été exceptionnelle : qu’un milieu de terrain puisse marquer autant de buts est hallucinant, surtout qu’il s’est montré très fort de la tête, sur coups francs…Espérons juste que le triste épisode de son transfert avorté au Real Madrid durant l’intersaison couplé à une opération pendant l’été ne lui soit pas trop préjudiciable car il semble que depuis son retour, ce n’est plus qu’une copie du grand ballon d’or que l’on vit évoluer sur la pelouse du théâtre des rêves d’Old Trafford…
Je voulais aussi profiter de cette désignation du ballon d’or pour rendre un hommage à un joueur dont le souvenir me revient à chaque fois qu’on remet cette récompense: Marco Van Basten. D’autant plus qu’il me semble être à l’opposé de CR7 dans les valeurs et le sens du jeu qu’il avait tout au long de sa carrière. Le triple ballon d’or trop vite stoppé par les blessures dues aux attentats à répétition des défenseurs italiens a toujours été un gentleman sur le terrain et en dehors, valorisant en permanence le collectif, à Milan ou en équipe nationale. Il a d’ailleurs insuflé une part de cet esprit à l’équipe des Pays Bas lors du dernier euro, tournée vers le collectif malgré la présence (comme au Portugal) de joueurs aux égos surdimensionnés. Et sans une Russie de gala, ils n’auraient pas été très loin du compte…