Jamel Debbouze accroche Nicolas Sarkozy
Posté : 26 mai 2006 15:25
Jamel Debbouze a égratigné Nicolas Sarkozy aujourd'hui à Cannes lors de la présentation à la presse du film "Indigènes". Long métrage en compétition dans lequel il tient un des rôles principaux. Le comédien était interrogé par une journaliste tunisienne sur la possibilité que ce film, qui traite de l'engagement de soldats maghrébins dans la libération de la France lors de la Deuxième Guerre mondiale, puisse infléchir le ministre français et surtout son projet de loi sur l'immigration en débat au parlement.
"Je ne pense pas que Nicolas Sarkozy sera influencé par ce film, je pense que Nicolas Sarkozy a un but bien précis et qu'il mettra tout en à“uvre pour l'atteindre quelles que soient les conséquences. Vu son évolution politique, on peut s'attendre à tout", a répondu Jamel Debbouze.
Le réalisateur Rachid Bouchareb a déploré dans la foulée que l'immigration soit "toujours débattue en France sur ce qui vient de se passer dans la semaine!" "Il faut la revoir dans la globalité de l'Histoire et pas juste avant des élections! " a-t-il renchéri, excédé que cette question revienne " à chaque fois avant des élections ou quand la société va mal".
Son film est en fait un plaidoyer sur le rôle constructif de soldats de la seconde guerre mondiale, restés moins présents dans la mémoire collective que sur les stèles. Il sort dans un contexte politique particulier. Le débat houleux provoqué par la mention -- finalement abrogée -- du "rôle positif" de la colonisation dans un texte de loi tiédit à peine et le projet de loi Sarkozy sur l'immigration, qui durcit les conditions d'entrée et de séjour en France, est en passe d'être adopté par le Parlement.
"Il s'agit d'ouvrir un chapitre de l'Histoire de France", a encore expliqué le réalisateur français. Celui de la participation déterminante de dizaines de milliers de tirailleurs, goumiers et tabors algériens, marocains et tunisiens à la libération et à la campagne d'Italie.
Selon les termes de l'acteur Bernard Blancan, le but était de "faire vivre ces hommes-l à", et "sans entrer dans une polémique". "On représente les enfants de ces Abdelkader (du nom d'un des personnages, ndlr), une jonction entre ici et l à-bas, une mémoire", a insisté Sami Bouajila, autre acteur. "Ce n'est pas revanchard mais crevons l'abcès !", a résumé Samy Nacéri.
Le film, très didactique, a été longuement applaudi à l'issue de la projection. Si les festivaliers soulignent avoir reçu une leçon d'histoire, ils estiment que c'est le sujet qui porte essentiellement l' à “uvre.
"Je ne pense pas que Nicolas Sarkozy sera influencé par ce film, je pense que Nicolas Sarkozy a un but bien précis et qu'il mettra tout en à“uvre pour l'atteindre quelles que soient les conséquences. Vu son évolution politique, on peut s'attendre à tout", a répondu Jamel Debbouze.
Le réalisateur Rachid Bouchareb a déploré dans la foulée que l'immigration soit "toujours débattue en France sur ce qui vient de se passer dans la semaine!" "Il faut la revoir dans la globalité de l'Histoire et pas juste avant des élections! " a-t-il renchéri, excédé que cette question revienne " à chaque fois avant des élections ou quand la société va mal".
Son film est en fait un plaidoyer sur le rôle constructif de soldats de la seconde guerre mondiale, restés moins présents dans la mémoire collective que sur les stèles. Il sort dans un contexte politique particulier. Le débat houleux provoqué par la mention -- finalement abrogée -- du "rôle positif" de la colonisation dans un texte de loi tiédit à peine et le projet de loi Sarkozy sur l'immigration, qui durcit les conditions d'entrée et de séjour en France, est en passe d'être adopté par le Parlement.
"Il s'agit d'ouvrir un chapitre de l'Histoire de France", a encore expliqué le réalisateur français. Celui de la participation déterminante de dizaines de milliers de tirailleurs, goumiers et tabors algériens, marocains et tunisiens à la libération et à la campagne d'Italie.
Selon les termes de l'acteur Bernard Blancan, le but était de "faire vivre ces hommes-l à", et "sans entrer dans une polémique". "On représente les enfants de ces Abdelkader (du nom d'un des personnages, ndlr), une jonction entre ici et l à-bas, une mémoire", a insisté Sami Bouajila, autre acteur. "Ce n'est pas revanchard mais crevons l'abcès !", a résumé Samy Nacéri.
Le film, très didactique, a été longuement applaudi à l'issue de la projection. Si les festivaliers soulignent avoir reçu une leçon d'histoire, ils estiment que c'est le sujet qui porte essentiellement l' à “uvre.