Allègre soutiendrait Sarkozy, car il juge Hollande incapable
Posté : 15 janvier 2012 12:51
Il pose ses conditions. Dans une interview au Parisien publiée dimanche, Claude Allègre affirme qu'il pourrait rouler pour Nicolas Sarkozy à condition que. "Si Sarkozy est candidat UMP, je ne le soutiendrai pas. Mais s'il veut faire un gouvernement d'union nationale pour lutter contre la crise, je le soutiendrai publiquement. A condition qu'il y ait dans son programme des aspects de gauche, sur l'emploi, sur la taxation du travail", dit l'ancien ministre de l'Education de Lionel Jospin. Claude Allègre, qui vient de publier "Sarko ou le complexe de Zorro" et dont la nomination comme ministre avait été évoquée en 2009, précise qu'il ne souhaite pas appartenir à un tel gouvernement.
Sévère envers François Hollande, il lance: "aujourd'hui dans la tempête, je ne le crois pas capable de mener le bateau France", ajoutant: "que ce soit Hollande ou son équipe, ils n'ont pas l'ombre d'une idée". "Si DSK avait été candidat, mon attitude aurait été différente" car "la compétition aurait été équilibrée", ajoute M. Allègre. Et "Martine Aubry aurait eu plus d'épine dorsale". François Bayrou "est plus capable que François Hollande, mais je ne crois pas en ses chances, car on ne peut pas être élu dans ce pays si on n'a pas un parti politique derrière soi", affirme-t-il. Tout en se disant "allergique aux gauchos et à l'extrême droite", Claude Allègre estime que "les deux révélations politiques sont Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen".
Tirant le bilan du mandat du chef de l’État, il considère comme "une bonne idée" l'autonomie des universités, de même que le Grenelle de l'environnement, mais "ratée dans sa mise en œuvre" pour la première, et à "la réalisation catastrophique" pour la seconde. En revanche, il salue de "nombreuses" réussites : "la création du G20, la présidence européenne, la réforme des retraites" et des "innovations démocratiques comme la présidence de la commission des Finances (de l'Assemblée, ndlr) ou celle de la Cour des comptes données à des socialistes".