Forum-Actualite.com • Débats Politiques

INDUSTRIE - Près de 1.120 salariés vont perdre leur emploi à Clairoix (Oise). Ils s'estiment floués, beaucoup avaient décidé de travailler plus il y a quelques mois. En vain...
Total, Continental, les jours se suivent et les plans de suppressions d’emplois s’abattent sur l’industrie française. Ce mercredi, l’annonce de la fermeture de l’usine du fabricant de pneus allemand à Clairoix (Oise) d'ici un an, a suscité une vive émotion, jusque dans les rangs du gouvernement.

1.120 salariés sont touchés, et ils peuvent considérer cette fermeture de Clairoix «comme une trahison» par les salariés qui avaient passé un accord avec la direction il y a trois ans, a expliqué le porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel.

Une catastrophe économique et sociale

Beaucoup de salariés avaient décidé de travailler plus pour gagner plus. Vains efforts. Seul syndicat à avoir accepté fin 2007 l'augmentation de la durée du travail, la CFTC, majoritaire, s'est déclarée «odieusement flouée», «d'autant plus que le groupe Continental fait des bénéfices». Même son de cloche à la CFE-CGC où l'on souligne que les salariés ont été «trahis».

Des élus locaux ont crié au «cataclysme» dans une région déjà affectée par les restructurations et le PS a dénoncé une «catastrophe économique et sociale».

Continental répond qu’il a seulement fait prévaloir la logique économique. Clairoix était le site européen où les coûts sont les plus élevés. «Nous avons étudié plusieurs options et sommes parvenus à la conclusion que la compétitivité de la division pneus ne pouvait être conservée qu'en fermant les deux usines aux coûts les plus élevés», a expliqué Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire, incluant la fermeture du site allemand d’Hanovre. Face à la chute de la demande de pneus, «il n'y a malheureusement pas d'alternative».

Continental répond qu’il a seulement fait prévaloir la logique économique. Clairoix était le site européen où les coûts sont les plus élevés. «Nous avons étudié plusieurs options et sommes parvenus à la conclusion que la compétitivité de la division pneus ne pouvait être conservée qu'en fermant les deux usines aux coûts les plus élevés», a expliqué Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire, incluant la fermeture du site allemand d’Hanovre. Face à la chute de la demande de pneus, «il n'y a malheureusement pas d'alternative»

Stick a écrit :Quant au côté "trahison", disons que le contrat a été rempli des 2 côtés pendant 3 ans, mais que l'environnement a changé.

PELINAC a écrit :Normal,..... Continental est Allemand , donc il faut rapatrier la production dans le pays....
....c'est l'europe !

Comme du temps Jospin , avec l'usine Renault fermée en Belgique....

a qui le tour.....puisqu' il y a trés peu d'industries purement a capitaux français..

Clairoix était le site européen où les coûts sont les plus élevés. «Nous avons étudié plusieurs options et sommes parvenus à la conclusion que la compétitivité de la division pneus ne pouvait être conservée qu'en fermant les deux usines aux coûts les plus élevés», a expliqué Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire, incluant la fermeture du site allemand d’Hanovre. Face à la chute de la demande de pneus, «il n'y a malheureusement pas d'alternative».

dinosaure a écrit : Ce qui prouve qu'il ne faut JAMAIS faire confiance à un patron.

Polar chez Bibendum.-
Un procédé révolutionnaire pour produire des pneus 40% moins cher, sept usines ultrasecrètes où travaillent des salariés "muet comme des tombes", et des mesures de désinformation sophistiquées pour égarer les concurrents: Michelin à en croire une enquête des Echos (13/1), déploie des méthodes dignes des services secrets pour protéger sa dernière trouvaille.
A savoir une machine baptisée C3M sortie directement d'un roman de science fiction: Il suffit de la nourrir en caoutchouc et en fibres diverses à un bout pour que, à l'autre bout, des pneus sortent à jet continu.
Un peu comme la fabrique de corned-beef dans "Tintin en Amérique". C'est si beau qu'on croirait presque à un scénario "avions renifleurs" Il parait qu'il n'en est rien du tout.

Si l'on sait par surcroit que, selon François Michelin, ladite machine "tiendrait dans [sa] salle à manger", et qu'elle peut aussi produire de petites séries quasiment sur mesure, on comprend que les concurrents soient sur les dents.
Et que Bibendum multiplie les ruses pour les égarer. Telles ces "rotations aléatoires avec camions vides et changements d'équipe bidons" organisées pour lancer sur de fausses pistes quelques touristes japonais qui rôdaient avec insistance autour de l'usine Michelin de st Priest près de Lyon.
Les autres grands du pneu Goodyear, Continental, Bridgestone- s'intéressent fièvreusement à la question. Mais selon les ingénieurs Michelin "ils n'en sont qu'à la planche à dessin"
Seul problème Bibendum -qui selon les "Echos", produit seulement 1 à 2% selon cette méthode révolutionnaire- ne peut généraliser trop vite le "C3M"
Explication d'un analyste financier: Après des vagues de dégraissage continues ces dernières années, le "risque social" serait trop grand puisque le nombre de salariés nécessaires à cette nouvelle production est diminuée de 40%
Avec l'instauration des 35 heures ça devrait s'arranger.

Paru dans le "Canard enchainé le 14/01/1998

95D a écrit : +1
Ni à sa femme, ni à sa maîtresse non plus d'ailleurs.

Quand les travailleurs français auront compris qu'ils ne doivent rien attendre de leur patron que leur salaire à la fin du mois en contrepartie du travail qu'ils ont fait pendant ce même mois, on aura fait un grand pas en avant.

C'est aussi con de croire son patron s'il vous dit qu'il vous fera encore bosser dans 5 ans que de croire sa femme quand elle vous dit qu'elle ne vous aura pas largué dans 5 ans. Dans les 2 cas, ils n'en savent rien eux mêmes... Et dans les 2 cas, le croire n'est que la preuve d'une GROSSE naiveté.

Stick a écrit :Quand les dirigeants de Continental promettaient il y a 3 ans de maintenir les emplois, ils étaient sincères, .

Scarla a écrit :Tout ce que je peus dire ,c'est que les salariés avaient votés en faveur d'une durée de travail de 40h à l'unanimité pour ne pas subir de licenciements et qu'à l'heure d'aujourd'hui,aprés la vaseline,vient le coup de grace!