69 EUROS
Posté : 10 mai 2009 09:28
Certains sont étonnés et indignés que des fois les ouvriers s'énervent
c'est leur étonnement qui m'étonne...quand on lit ceçi..
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Tarn: proposition de reclassement en Inde pour une salaire mensuel de 69 euros
Un reclassement à Bangalore en Inde pour un salaire mensuel de 69 euros, incluant un travail de huit heures par jour, six jours sur sept, a été proposé à neuf salariés d'une entreprise de textile située à Castres (Tarn), selon la section locale de la CGT qui proteste contre cette proposition, y voyant "une dissimulation des licenciements secs".
"Lors d'un entretien avec la direction, on m'a dit voilà: vous faites partie du plan de licenciement", a expliqué sur France Info Véronique Jacobé, l'une des neuf salariés concernés par cette mesure de reclassement en Inde proposée par la direction de l'entreprise de textile Carreman située à Castres.
"Et la direction m'a fait une proposition de reclassement, un CDI en Inde pour un salaire mensuel de 69 euros", a-t-elle ajouté, précisant que cette mesure était "inadmissible". "J'étais effondrée. On ne s'attend pas à partir", a-t-elle poursuivi. "C'est une humiliation. J'ai l'impression d'être une moins que rien", a ajouté Véronique Jacobé.
La section locale de la CGT a estimé que cette mesure était "inadmissible". "Nous avons trouvé cette mesure tellement ignoble que nous avons placé cette affaire sur la place publique", a expliqué à l'Associated Press Edmond Andreu, secrétaire général adjoint CGT de l'union locale de Castres. "Il s'agit d'une dissimulation des licenciements secs", a-t-il ajouté, précisant que les salariés devaient donner leur réponse la semaine prochaine. "S'ils refusent, et ils vont refuser, c'est le licenciement", a souligné M. Andreu.
Ce reclassement à Bangalore en Inde, proposé début mai par la direction de Carreman, inclut une durée moyenne de travail de 8 heures par jour, six jours sur sept et est assorti d'un 13e mois et d'une assurance médicale, selon la CGT.
L'entreprise Carreman emploie 300 personnes en France, réparties sur deux sites, l'un à Castres -son siège social-, l'autre à Lavelanet en Ariège et compte plusieurs unités en Roumanie, en Inde et en Chine, d'après Edmond Andreu, qui a précisé que le plan de licenciement annoncé par la direction concernerait 140 personnes en France. La direction de l'entreprise n'a pu être jointe dans l'immédiat. AP