Page 1 sur 1
14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 10:59
par Stick
C'est une autre façon de présenter les 86 % de réussite au bac cette année.
Je suis etonné que personne n'ait lancé le sujet avant.
Cela n'interpelle-t-il que moi de voir que nous avons tant de brillants bacheliers, qui deviendront, à n'en pas douter de brillants étudiants ?
Que vaut un titre détenu par 86 % de ceux qui l'ont obtenu ?
Et plus de diplômés signifie plus d'étudiants l'an prochain, mais y a-t-il plus de places ? Plus de débouchés ?
Et dire qu'il y a encore des gamins (et leurs parents) qui s'angoissent pour ce bout de papier...

Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:10
par dinosaure
Stick a écrit : C'est une autre façon de présenter les 86 % de réussite au bac cette année.
Je suis etonné que personne n'ait lancé le sujet avant.
Cela n'interpelle-t-il que moi de voir que nous avons tant de brillants bacheliers, qui deviendront, à n'en pas douter de brillants étudiants ?
Que vaut un titre détenu par 86 % de ceux qui l'ont obtenu ?
Et plus de diplômés signifie plus d'étudiants l'an prochain, mais y a-t-il plus de places ? Plus de débouchés ?
Et dire qu'il y a encore des gamins (et leurs parents) qui s'angoissent pour ce bout de papier...

Ah le déclin de la France !
Quel pont-aux-ânes. Et ce thème a grosso modo été lancé à l'époque de Louis IX AKA Saint-Louis.
T'as raison c'était tellement mieux avant.

Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:24
par Stick

J'ai dit ça, moi ???
Non, ce que j'ai dit c'est que le baccalauréat distribué à 86 % des candidats revient à dire qu'il n'y a plus de sélection, et que donc il ne sert plus à rien, ni à "récompenser" le travail fourni au lycée (qu'on ne me fasse pas croire que 86 % des élèves travaillent sérieusement), ni à assurer une bonne poursuite des études supérieures (c'est quand même un objectif du bac : c'est un sésame pour les études supérieures, mais si tout le monde l'obtient, ça n'a aucun sens).
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:40
par la tremoille
Les écarts sont élevés entre les régions et les secteurs.
Par exemple à Tremblay en France, seulement 66% cette année...
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:41
par dinosaure
Stick a écrit :Non, ce que j'ai dit c'est que le baccalauréat distribué à 86 % des candidats revient à dire qu'il n'y a plus de sélection
Avis exclusivement personnel.
Si on part d'un principe légèrement différent de l'auto-flagellation permanente des déclinistes pathologiques on pourrait dire :
que les élèves sont de mieux en mieux formés
que l'éducation française en a finit avec une politique absurde de sélection par l'échec
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:44
par Crapulax
Vu le pourcentage qui décroche aprés la première année de Fac,on se pose des questions.
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:45
par la tremoille
De mieux en mieux formé je n'en suis pas si sur.
Je dirai que les bons restent bon mais que le ventre mou (les 10-12 au BAc) stagnent voir régressent dans certains domaines (lettres, langues). Cette régression ne se voit pas grâce à l'effet des coefficients et des "bonus" des options.
Il faut aussi savoir que les commission d'harmonisation ont des consignes rectorales qui tendent à arrondir les notes! En clair si je corrige 100 copies, au bout de 50 je reçois un appel d'un inspecteur qui me demande ma moyenne. Je dois alors augmenter mes notes si elles sont inférieures à la moyenne des autres collègues. Toute considération d'établissement exclu... Ne nous leurrons pas, les quotas ne sont pas que sur le lait...
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:50
par Jarod1
J'ai ouï dire que le nombre d'inscription en fac était en chute au profit des filières dites sélectives (IUT, bts, classes prépas,...).
Les évènements de cette année auront au moins cet effet bénéfique !
Sinon, que dire, plus de sélection au stade du bac, les familles passeront un bon été, et la sélection se fera, de toute manière, impitoyablement. :content115
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 11:56
par dinosaure
Scarla a écrit : Vu le pourcentage qui décroche aprés la première année de Fac,on se pose des questions.
Mauvaise orientation peut-être ?
La fac est une bonne filière à condition d'être très motivé et de continuer au moins jusqu'au niveau maîtrise.
Je constate cependant que la notion de sélection par l'échec reste bien ancrée dans les mentalités.
C'est typiquement français.
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 13:39
par Stick
dinosaure a écrit :
Mauvaise orientation peut-être ?
La fac est une bonne filière à condition d'être très motivé et de continuer au moins jusqu'au niveau maîtrise.
Je constate cependant que la notion de sélection par l'échec reste bien ancrée dans les mentalités.
C'est typiquement français.
La question n'est pas de sélectionner par l'échec, mais de savoir quels sont les débouchés.
Quel est l'intérêt de faire croire à 86 % des lycéens qu'ils ont un avenir dans les études supérieures quand on sait que le nombre de places in fine est limité ?
Et ceux qui ne passent pas le cap de la 1ère année de fac, oui, il y en a beaucoup dont l'échec est du à une mauvaise orientation (voire pas d'orientation du tout), mais c'est aussi, comme tu le souligne, Dino, parce que pour réussir en fac, il faut bosser. Or, pour avoir le bac, ce n'est pas nécessaire, ou tout au moins l'effort à fournir est largement inférieur.
Maintenant sur l'expression même de "sélection par l'échec", tu préfères quoi ? "Sélection par la réussite" ? Ca revient au même, non ? C'est exactement le titre que j'ai donné au sujet : que l'on dise 14 % d'échec ou 86 % de réussite, le résultat est le même.
J'aimerais que tu m'expliques ta théorie...
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 13:59
par gemmill
quelle merveilleuse jeunesse nous avons en france ; l'avenir de notre pays s'annonce radieux.
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 14:08
par dinosaure
Stick a écrit :La question n'est pas de sélectionner par l'échec, mais de savoir quels sont les débouchés.
Quel est l'intérêt de faire croire à 86 % des lycéens qu'ils ont un avenir dans les études supérieures
Où as-tu vu ça ? Le bac est la sanction des études secondaires.
quand on sait que le nombre de places in fine est limité ?
Et ceux qui ne passent pas le cap de la 1ère année de fac, oui, il y en a beaucoup dont l'échec est du à une mauvaise orientation (voire pas d'orientation du tout), mais c'est aussi, comme tu le souligne, Dino, parce que pour réussir en fac, il faut bosser.
Jusque là d'accord.
Or, pour avoir le bac, ce n'est pas nécessaire, ou tout au moins l'effort à fournir est largement inférieur.
Là tu retombes dans le travers de prendre tes a priori pour des vérités.
Maintenant sur l'expression même de "sélection par l'échec", tu préfères quoi ? "Sélection par la réussite" ? Ca revient au même, non ? C'est exactement le titre que j'ai donné au sujet : que l'on dise 14 % d'échec ou 86 % de réussite, le résultat est le même.
J'aimerais que tu m'expliques ta théorie...
Ma théorie c'est que la sélection est une ânerie en soit et qu'il faudrait mieux soigner l'orientation. Va à l'ONISEP tu y rencontreras des gens d'une incroyable incompétence et d'un non moins incroyable "je m'en fichisme".
Résultat : ce qui marche le mieux c'est le bouche-à-oreille et beaucoup de gamin vont en fac parce qu'on ne leur a pas dit qu'il existe des dizaines d'autres filières.
Mais il est tellement préférable de pleurer sur le déclin et de rêver de "punir" les jeunes....
Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 17:23
par Stick
dinosaure a écrit :
Là tu retombes dans le travers de prendre tes a priori pour des vérités.
Bah, je l'ai passé, le bac. Et j'en ai vu quelques autres le passer après moi quand j'étais pion.
Et je me souviens de la différence de niveau entre mon bac et le BTS qui a suivi, lui même nécessitant beaucoup moins d'effort que le diplôme suivant.
Et quand le nombre de reçus au bac augmente, soit les élèves sont meilleurs, soit l'examen est plus facile à obtenir.
dinosaure a écrit :
Ma théorie c'est que la sélection est une ânerie en soit et qu'il faudrait mieux soigner l'orientation. Va à l'ONISEP tu y rencontreras des gens d'une incroyable incompétence et d'un non moins incroyable "je m'en fichisme".
Résultat : ce qui marche le mieux c'est le bouche-à-oreille et beaucoup de gamin vont en fac parce qu'on ne leur a pas dit qu'il existe des dizaines d'autres filières.
Mais il est tellement préférable de pleurer sur le déclin et de rêver de "punir" les jeunes....
[/quote]
Là-dessus, c'est à mon tour de te rejoindre.
En fait, tu ne reproches pas le bac en lui-même, mais le manque (l'absence ?) d'orientation dans nos écoles.
Combien de gamins ont vu un conseiller d'orientation avant qu'on leur demande quelle spécialisation ils veulent faire en 1ère ? Ca ne doit pas être énorme.
Et cette sélection imbécile, qui veut que celui qui est bon en maths doit faire une filière scientifique, bon en français c'est la filière littéraire, et que le reste devra se débrouiller en bac technologique, qu'en penser ? Sans compter la honte de ceux qui doivent aller en bac pro, alors que ce sont les seuls qui apprennent un métier...

Re: 14 % d'échec
Posté : 17 juillet 2009 18:07
par dinosaure
Stick a écrit : En fait, tu ne reproches pas le bac en lui-même, mais le manque (l'absence ?) d'orientation dans nos écoles.
Effectivement, je ne reproche rien au bac en tant que tel. Le problème c'est qu'il est perçu comme un aboutissement et pas comme un carrefour.
Je partage ton analyse sur les filières, à une nuance près : on utilise les mathématiques pour sélectionner les gens y compris dans des cursus où c'est parfaitement inepte, le meilleur exemple étant médecine.
Quant à la dévalorisation des bacs pro là encore je nuance : ils ne sont pas du tout dévalorisés auprès des entreprises. C'est plutôt dans la tête des profs et des parents qu'il faudrait regarder.