Contrat louche entre Elysée et institut de sondage
Posté : 17 juillet 2009 12:59
Le parti socialiste français estime que les révélations d'une enquête de la Cour des comptes sur les liens entre l'Elysée et un institut de sondages met en lumière une stratégie de manipulation de l'opinion.
La Cour avait fait part jeudi de ses interrogations sur le contrat signé en juin 2007 entre la présidence française et l'institut de sondages et d'études Opinionway pour 1,5 million d'euros annuels.
La présidence a payé en 2008 un "Politoscope" 392.288 euros alors que cette enquête a été publiée dans la presse et pouvait donc être connue gratuitement, remarque le président de la Cour Philippe Séguin. Au total, 15 enquêtes payées sur fonds publics étaient disponibles gratuitement dans les journaux.
"Nous sommes ici au coeur d'un système d'instrumentalisation de l'opinion et de connivence entre le pouvoir, un institut de sondage et certains médias", écrit la députée socialiste Delphine Batho, proche de Ségolène Royal, dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Ségolène Royal et aussi le leader centriste François Bayrou estiment de longue date que l'Elysée utilise des instituts amis pour laisser penser qu'il a l'appui de l'opinion.
Delphine Batho demande la publication par l'Elysée de la liste des 15 sondages payés alors qu'ils étaient publiés par certains médias.
"Cela permettrait à coup sûr de revisiter les conditions de déroulement de certains débats publics où des jeux d'influence pervers s'exercent pour manipuler l'opinion", dit-elle.
La Cour a remarqué que le contrat avait été passé par l'Elysée sans une mise en concurrence, pourtant obligatoire vu son montant, et qu'il avait généré au total 130 factures en 2008, outre des honoraires mensuels fixes de 10.000 euros pour le cabinet.
Philippe Séguin souligne dans sa lettre à Nicolas Sarkozy le caractère "très succinct" de la convention entre Elysée et Opinionway, qui fait une seule page.
La cabinet disposait d'une totale liberté d'appréciation quant aux études et sondages à mener et à facturer, ce qui privait la présidence de tout contrôle, remarque-t-il.
Les services de l'Elysée ont répondu à la Cour que les relations contractuelles avec ce cabinet venaient d'être modifiées, avec notamment la règle d'un bon de commande par étude et la limitation du champ d'action, excluant a priori la facturation du "Politoscope".
Dernier arrivé sur le marché en mars 2000, l'institut travaille notamment pour TF1, LCI, RTL et le Figaro.
La Cour avait fait part jeudi de ses interrogations sur le contrat signé en juin 2007 entre la présidence française et l'institut de sondages et d'études Opinionway pour 1,5 million d'euros annuels.
La présidence a payé en 2008 un "Politoscope" 392.288 euros alors que cette enquête a été publiée dans la presse et pouvait donc être connue gratuitement, remarque le président de la Cour Philippe Séguin. Au total, 15 enquêtes payées sur fonds publics étaient disponibles gratuitement dans les journaux.
"Nous sommes ici au coeur d'un système d'instrumentalisation de l'opinion et de connivence entre le pouvoir, un institut de sondage et certains médias", écrit la députée socialiste Delphine Batho, proche de Ségolène Royal, dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Ségolène Royal et aussi le leader centriste François Bayrou estiment de longue date que l'Elysée utilise des instituts amis pour laisser penser qu'il a l'appui de l'opinion.
Delphine Batho demande la publication par l'Elysée de la liste des 15 sondages payés alors qu'ils étaient publiés par certains médias.
"Cela permettrait à coup sûr de revisiter les conditions de déroulement de certains débats publics où des jeux d'influence pervers s'exercent pour manipuler l'opinion", dit-elle.
La Cour a remarqué que le contrat avait été passé par l'Elysée sans une mise en concurrence, pourtant obligatoire vu son montant, et qu'il avait généré au total 130 factures en 2008, outre des honoraires mensuels fixes de 10.000 euros pour le cabinet.
Philippe Séguin souligne dans sa lettre à Nicolas Sarkozy le caractère "très succinct" de la convention entre Elysée et Opinionway, qui fait une seule page.
La cabinet disposait d'une totale liberté d'appréciation quant aux études et sondages à mener et à facturer, ce qui privait la présidence de tout contrôle, remarque-t-il.
Les services de l'Elysée ont répondu à la Cour que les relations contractuelles avec ce cabinet venaient d'être modifiées, avec notamment la règle d'un bon de commande par étude et la limitation du champ d'action, excluant a priori la facturation du "Politoscope".
Dernier arrivé sur le marché en mars 2000, l'institut travaille notamment pour TF1, LCI, RTL et le Figaro.