L'Eglise appelle à "Ne pas fermer les yeux".
Posté : 26 août 2009 10:07
L'Eglise appelle à "Ne pas fermer les yeux", comme pendant la Shoah
Le quotidien de l'église italienne a dénoncé "les yeux fermés" de "l'Occident" sur l'immigration clandestine, faisant un parallèle avec l'indifférence face aux convois de déportés par les nazis, après le sauvetage de cinq Erythréens qui affirment que 73 autres sont morts en mer.
Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques italienne, déplore vendredi, dans un éditorial en première page, "la nouvelle loi du non voir" qui est "comme une habitude", en évoquant l'odyssée des migrants aperçus "au moins de loin" par d'autres embarcations durant leur 23 jours de voyage, selon les témoignages des rescapés.
Une indifférence tranquille, résignée
"Quand, aujourd'hui, nous lisons (les récits) sur les déportations des juifs sous le nazisme, nous nous demandons: sûrement, les populations ne savaient pas. Mais ces convois plombés, les voix, les cris dans les gares de transit, personne ne les voyait ou ne les entendait ? A l'époque, c'était le totalitarisme et la terreur qui faisaient fermer les yeux. Aujourd'hui non. Une indifférence tranquille, résignée, peut-être même une aversion gênée, sur la Méditerranée. L'Occident aux yeux fermés", dit-il.
"Cinq naufragés nous parlent de fils et de maris morts de soif après des jours d'agonie", relève-t-il.
Pour le journal, "aucune politique de contrôle de l'immigration ne permet à une communauté internationale de laisser un bateau chargé de naufragés à son destin. Il existe une loi de la mer, bien plus ancienne que celle codifiée par les traités. Et elle ordonne: en mer, on porte secours". "Après, sur terre, d'autres lois entrent en jeu: droit d'asile, accueil, refus. Mais les vies, cela se sauve", insiste-t-il. "A l'inverse, ce bateau vide (...) parle (...) d'une autre loi. Ne pas s'arrêter, continuer sa route". Et le fait de "violer" cette "ancienne" loi "menace nos racines fondamentales. L'idée de ce qu'est un homme et de combien il est précieux".
Le quotidien de l'église italienne a dénoncé "les yeux fermés" de "l'Occident" sur l'immigration clandestine, faisant un parallèle avec l'indifférence face aux convois de déportés par les nazis, après le sauvetage de cinq Erythréens qui affirment que 73 autres sont morts en mer.
Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques italienne, déplore vendredi, dans un éditorial en première page, "la nouvelle loi du non voir" qui est "comme une habitude", en évoquant l'odyssée des migrants aperçus "au moins de loin" par d'autres embarcations durant leur 23 jours de voyage, selon les témoignages des rescapés.
Une indifférence tranquille, résignée
"Quand, aujourd'hui, nous lisons (les récits) sur les déportations des juifs sous le nazisme, nous nous demandons: sûrement, les populations ne savaient pas. Mais ces convois plombés, les voix, les cris dans les gares de transit, personne ne les voyait ou ne les entendait ? A l'époque, c'était le totalitarisme et la terreur qui faisaient fermer les yeux. Aujourd'hui non. Une indifférence tranquille, résignée, peut-être même une aversion gênée, sur la Méditerranée. L'Occident aux yeux fermés", dit-il.
"Cinq naufragés nous parlent de fils et de maris morts de soif après des jours d'agonie", relève-t-il.
Pour le journal, "aucune politique de contrôle de l'immigration ne permet à une communauté internationale de laisser un bateau chargé de naufragés à son destin. Il existe une loi de la mer, bien plus ancienne que celle codifiée par les traités. Et elle ordonne: en mer, on porte secours". "Après, sur terre, d'autres lois entrent en jeu: droit d'asile, accueil, refus. Mais les vies, cela se sauve", insiste-t-il. "A l'inverse, ce bateau vide (...) parle (...) d'une autre loi. Ne pas s'arrêter, continuer sa route". Et le fait de "violer" cette "ancienne" loi "menace nos racines fondamentales. L'idée de ce qu'est un homme et de combien il est précieux".