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L'admiration du réalisateur américain pour le président vénézuélien est telle qu'il lui a consacré un documentaire. Un film "très réussi", d'après Chavez... Les deux hommes le présentaient ensemble, ce lundi, à la Mostra de Venise.

Tapis rouge, "standing ovation", bain de foule: Hugo Chavez a bu du petit lait hier à la Mostra de Venise, ce lundi, lors de la présentation de "South of the Border" (Au sud de la frontière), le documentaire hagiographique que le cinéaste américain Oliver Stone (Platoon) consacre au lieutenant-colonel putschiste devenu président du Venezuela voilà plus d'une décennie.

En provenance du Turkménistan, Chavez avait débarqué quelques minutes avant le début de la projection du film, vêtu d'un costume noir, d'une cravate rouge et entouré d'une équipe de garde du corps. Sur le tapis rouge, le président vénézuélien savoure alors ce moment de glamour, faisant durer le plaisir pendant 20 minutes au cours desquels il signe des autographes et devise avec des admirateurs.

"L'on assiste à une renaissance de l'Amérique latine et, grâce à son génie, Stone l'a captée avec sa caméra", a estimé Chavez qui - on s'en doute - juge le film "très réussi". De son côté, Oliver Stone n'hésite pas a qualifier Hugo Chavez de "héros".

Pour le président vénézuélien, soucieux de soigner son image internationale, Oliver Stone est un allié précieux. A l'image de Jean-Paul Sartre en 1960 qui était revenu émerveillé et fasciné par Cuba et Fidel Castro au point d'en tirer un récit (Ouragan sur le sucre) qui avait fortement influencé l'opinion publique européenne (notamment française), le réalisateur américain a lui aussi succombé au charme envoûtant du "charmeur de serpent" que sait être Hugo Chavez.

En 1971, après avoir découvert l'ampleur des violations aux droits de l'homme commise par Fidel Castro et son régime, Jean-Paul Sartre avait définitivement tourné le dos à la révolution cubaine.

Aveuglé par son antiaméricanisme (mais il faut dire que le documentaire a été tourné sous l'ère Bush...) Oliver Stone, n'a, lui, pas encore eu le temps de remarquer que le président vénézuélien était l'auteur d'une tentative de putsch sanglante en 1992. Que le Venezuela était devenu, depuis son avènement en 1998, une autocratie gérée comme une hacienda. Que la pauvreté n'avait pas reculé sous son règne. Que la criminalité avait explosé. Que les emprisonnements politique arbitraires se multipliaient. Que les atteintes à la liberté d'informer était devenu la norme. Ni que la guérilla "bolivarienne" des Farc (coupable du plus odieux des crimes, l'enlèvement) comptait avec l'appui déclaré du président "bolivarien" Hugo Chavez.

Question: si l'éminent philosophe Jean-Paul Sartre a mis onze ans à comprendre la vraie nature de la "romantique" révolution cubaine, combien de temps faudra-t-il au réalisateur de Conan le Barbare pour découvrir celle du chavisme?

gemmill a écrit : conan le barbare , ce n'est pas oliver stone mais john milius; sinon , les dictateurs sud-américains ont toujours provoqué une certaine fascination...surtout ceux de gauche......

dinosaure a écrit : Tandis que les Trujillo, Videla et autres Pinochet appartiennent à "l'axe du bien " ?

gemmill a écrit :qu'il soit de droite ou de gauche , un dictateur est un dictateur... d'ailleurs je me permets de te rappeler que pinochet a évité au chili l'enfer que promettait le "rouge" allende...

gemmill a écrit : je me permets de te rappeler que pinochet a évité au chili l'enfer que promettait le "rouge" allende...

gemmill a écrit : conan le barbare , ce n'est pas oliver stone mais john milius; sinon , les dictateurs sud-américains ont toujours provoqué une certaine fascination...surtout ceux de gauche......

dinosaure a écrit : Pinochet, le putschiste sanglant, a protégé le Chili d'Allende le président démocratiquement élu.

Décidemment vous avez un problème avec la démocratie.