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Edouard Balladur dévoile les secrets de la cohabitation

Posté : 11 septembre 2009 19:32
par tisiphoné
Dans un livre qui fera date, l'ancien Premier ministre dit tout de ses deux années passées à Matignon : la guérilla avec François Mitterrand, la maladie du Président, le rôle des affaires dans la campagne présidentielle de 1995. Sans oublier la rivalité avec Jacques Chirac.
Le pouvoir ne se partage pas* est un document historique. Pour la première fois, un ancien Premier ministre dévoile la teneur des nombreuses discussions qu'il a eues avec le président de la République pendant les deux années où ils ont exercé le pouvoir. Il y avait eu les Verbatim de Jacques Attali, mais Attali n'était qu'un conseiller, et pas des plus critiques. Ni scribe ni procureur, Edouard Balladur nourrit une ambition plus haute : «Il ne s'agit pas d'affirmer ma vérité, mais de rétablir la vérité, tout simplement... »

Moins tendue que la première cohabitation Chirac-Mitterrand de 1986 à 1988, celle de 1993 à 1995 entre Balladur et Mitterrand ne fut pas pour autant un long fleuve tranquille. Au lendemain de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, le président François Mitterrand appelle Edouard Balladur à Matignon pour former le gouvernement. La séquence politique qui s'ouvre est inédite à plus d'un titre. A deux ans de l'élection présidentielle, un chef de l'Etat qui ne se représentera pas, François Mitterrand, dirige le pays avec un Premier ministre, Edouard Balladur, dont la tentation de l'Elysée s'affirmera chaque jour davantage, lui-même soutenu par une majorité à l'Assemblée dont le chef, Jacques Chirac, se veut le candidat naturel de son camp.

Délaissant la langue de bois habituelle des hommes politiques, manifestant un sens de l'humour réservé jusqu'ici à ses conversations en petit comité, alternant anecdotes drôlatiques et décryptages des décisions politiques, Edouard Balladur, en Saint-Simon de la cohabitation, décrit sa relation compliquée avec un président de la République arc-bouté sur ses prérogatives, ne cédant pas un pouce de pouvoir, s'offusquant que son Premier ministre envoie des lettres à ses homologues étrangers sans lui en parler, discutant chacune de ses décisions.

Les révélations sont nombreuses, notamment sur la dégradation de l'état de santé de François Mitterrand et l'impact des médicaments sur son jugement, qui conduira certaines personnalités de la majorité à demander à Edouard Balladur de saisir le Conseil constitutionnel afin qu'il déclare l'incapacité au moins temporaire du Président !

Pour l'avoir côtoyé au plus près pendant ces deux années, l'ancien Premier ministre a parfaitement cerné le caractère de celui qui savait alterner flatteries et roueries. Cruel mais juste, il cisèle d'ailleurs l'un des meilleurs portraits jamais écrits de l'ancien président de la République, sans rien celer des qualités d'un personnage hors du commun ni des faiblesses de celui qui s'est abîmé dans les méandres de la politique politicienne, des petites phrases et des mauvais coups. Autre portrait aussi superbement écrit que politiquement sans concession, celui d'un Chirac aux fidélités successives.
Extrait exclusif du livre d'Edouard Balladur «Le pouvoir ne se partage pas» (Conversations avec François Mitterrand) :

Le 11 novembre 1994 :

Après la cérémonie à l'Étoile, nous descendons dans la même voiture jusqu'au rond-point des Champs-Élysées, devant la statue de Clemenceau.

«Ouf ! Je suis content, c'est la quatorzième et dernière fois que je préside cette cérémonie. J'en ai assez. Heureusement qu'il n'y a pas une quinzième après. S'il y en avait une quinzième, vous l'assumeriez sans doute...»

Il me parle ensuite de l'élection présidentielle : «Voilà qu'on entend le cliquetis des armes ! Vous allez retrouver Chirac devant la statue de Clemenceau, et vous allez être très photographié. (Décidément, ses centres d'intérêt sont constants, ses amusements aussi.) De toute façon, moi j'ai une théorie : on sait trois mois avant qui va être élu. Nous le saurons donc en février.» Comme toujours je ne réponds pas. Sa théorie était juste, j'aurai l'occasion de le constater.»

Re: Edouard Balladur dévoile les secrets de la cohabitation

Posté : 11 septembre 2009 19:46
par capitaine
Parle t il de la gifle (physique) que Longuet asséna à Bazire, quand il fut obligé de démissionner... :combat141 suite à encore du profit personnel quoi... :content115

ha! ces mecs issus de l'extrême droite , ils perdent leur sang frois quand ils perdent... :content115

Re: Edouard Balladur dévoile les secrets de la cohabitation

Posté : 11 septembre 2009 21:25
par tisiphoné

Re: Edouard Balladur dévoile les secrets de la cohabitation

Posté : 11 septembre 2009 21:59
par capitaine
Non, car Longuet tomba pour des travaux gratos dans sa villa du sud ..payés par une entreprise privée à laquelle était passée des marchés publics :combat101
Mais à lire ce résumé, je comprend mieux le comportement de Sarkozy...coté tractations de matériel militaire.
En en a encore la preuve ces jours ci..
Tiens pourquoi sortir celà maintenant ? ca va retomber sur le Président me semble t il ..à suivre :combat208

Re: Edouard Balladur dévoile les secrets de la cohabitation

Posté : 11 septembre 2009 22:23
par capitaine
GECKO a écrit : Non, car Longuet tomba pour des travaux gratos dans sa villa du sud ..payés par une entreprise privée à laquelle était passée des marchés publics :combat101
Mais à lire ce résumé, je comprend mieux le comportement de Sarkozy...coté tractations de matériel militaire.
On en a encore la preuve ces jours ci..
Tiens pourquoi sortir celà maintenant ? ca va retomber sur le Président me semble t il ..à suivre :combat208