G20 : direction bonus et le climat
Posté : 18 septembre 2009 09:41
par Fonck1
Quinze jours après leurs ministres des Finances, les dirigeants européens ont décidé, hier au cours d'un dîner, de durcir encore les exigences de l'Union pour obtenir du G20 une limitation des bonus et des avancées sur le climat.
L'accord a été beaucoup plus facile et rapide que prévu. Après moins de trois heures de discussions, Nicolas Sarkozy affichait sa satisfaction, hier soir à Bruxelles. « C'est une Europe unie, avec un message clair, dénonçant le scandale des bonus et certains comportements irresponsables qui se présentera au G20 de Pittsburgh », a-t-il indiqué après un dîner de travail éclair avec ses homologues européens. L'Europe entend garder le leadership des pays du G20 dans l'assainissement du système financier mondial en plaidant la semaine prochaine devant les dirigeants des grands pays industrialisés pour une limitation des bonus et en exigeant de nouveaux engagements de ses partenaires dans la lutte contre le changement climatique, en vue du sommet de Copenhague, qui se tiendra à la fin de l'année.
La ligne dure défendue au départ par la France et l'Allemagne pour encadrer les bonus versés aux traders l'a emporté à l'unanimité chez les Vingt-Sept. « Eu égard à la nature informelle de notre réunion, il ne sera pas adopté de conclusions. J'ai toutefois l'intention de préparer un court texte adopté d'un commun accord, destiné à servir de base commune pour l'UE à Pittsburgh », avait prévenu le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dans sa lettre d'invitation. La version adoptée hier soir s'inspire très largement des propositions franco-allemandes, auxquelles s'était ensuite rallié le Royaume-Uni. Elle comporte des avancées notables par rapport à l'accord a minima trouvé par les ministres des Finances du G20, le 5 septembre à Londres.
Ainsi, le texte appelle le G20 « à adopter des règles contraignantes » sur les bonus. La présidence suédoise de l'Union a même appelé à « un plafonnement » de ces rémunérations. Les Vingt-Sept ont convenu que le respect de ces règles devait être garanti « par la menace de sanctions au niveau national ». Dans le camp français, on précise que de telles sanctions pourraient être juridiques, financières - l'Etat pourrait par exemple décider de ne plus travailler avec les banques qui ne respecteraient pas les règles -, mais aussi prudentielles : on imposerait plus de fonds propres aux établissements récalcitrants. « L'avantage de ces dernières, c'est que les normes sont déjà communes »,expliquait hier un diplomate.
« Besoin de signaux plus clairs »
Les dirigeants européens se sont également entendus pour « étudier les moyens de limiter la rémunération variable, soit par rapport à la rémunération fixe, soit par rapport aux revenus et/ou aux profits de la banque ». « Le président Obama a compris que nous exigerons des engagements précis à Pittsburgh », a encore expliqué Nicolas Sarkozy, qui a estimé qu'un terrain d'entente pouvait être trouvé avec le président américain. Selon lui, la pomme de discorde entre les deux rives de l'Atlantique porte sur « la limitation globale du montant des bonus ». « Mais, a-t-il ajouté, si nous obtenons un engagement sur tout le reste, c'est-à-dire sur les bonus-malus, le fait que le paiement de ces bonus soit étalé dans le temps, et sur les exigences en matière de fonds propres des banques, on peut dire que nous aurons trouvé un accord acceptable. » Les dirigeants européens ont aussi prévu d'exiger de leurs hôtes américains qu'ils clarifient leur position sur la lutte contre le réchauffement climatique. « Nous avons besoin de signaux plus clairs de la part des Etats-Unis », a prévenu mercredi Fredrik Reinfeldt, qui a proposé que les Vingt-Sept demandent solennellement « à tous les pays qui ne l'ont pas encore fait de prendre de manière urgente des engagements ambitieux pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à moyen terme ». Nicolas Sarkozy a en outre annoncé qu'il prendrait dans les prochains jours avec l'Allemagne une initiative pour instaurer aux frontières de l'Europe une taxe « pour rééquilibrer la concurrence entre les pays qui s'engageront à réduire leurs émissions de CO2 et les autres », afin que les premiers ne soient pas défavorisés par rapport aux seconds.
La ligne dure défendue au départ par la France et l'Allemagne pour encadrer les bonus versés aux traders l'a emporté à l'unanimité chez les Vingt-Sept. « Eu égard à la nature informelle de notre réunion, il ne sera pas adopté de conclusions. J'ai toutefois l'intention de préparer un court texte adopté d'un commun accord, destiné à servir de base commune pour l'UE à Pittsburgh », avait prévenu le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dans sa lettre d'invitation. La version adoptée hier soir s'inspire très largement des propositions franco-allemandes, auxquelles s'était ensuite rallié le Royaume-Uni. Elle comporte des avancées notables par rapport à l'accord a minima trouvé par les ministres des Finances du G20, le 5 septembre à Londres.
Ainsi, le texte appelle le G20 « à adopter des règles contraignantes » sur les bonus. La présidence suédoise de l'Union a même appelé à « un plafonnement » de ces rémunérations. Les Vingt-Sept ont convenu que le respect de ces règles devait être garanti « par la menace de sanctions au niveau national ». Dans le camp français, on précise que de telles sanctions pourraient être juridiques, financières - l'Etat pourrait par exemple décider de ne plus travailler avec les banques qui ne respecteraient pas les règles -, mais aussi prudentielles : on imposerait plus de fonds propres aux établissements récalcitrants. « L'avantage de ces dernières, c'est que les normes sont déjà communes »,expliquait hier un diplomate.
« Besoin de signaux plus clairs »
Les dirigeants européens se sont également entendus pour « étudier les moyens de limiter la rémunération variable, soit par rapport à la rémunération fixe, soit par rapport aux revenus et/ou aux profits de la banque ». « Le président Obama a compris que nous exigerons des engagements précis à Pittsburgh », a encore expliqué Nicolas Sarkozy, qui a estimé qu'un terrain d'entente pouvait être trouvé avec le président américain. Selon lui, la pomme de discorde entre les deux rives de l'Atlantique porte sur « la limitation globale du montant des bonus ». « Mais, a-t-il ajouté, si nous obtenons un engagement sur tout le reste, c'est-à-dire sur les bonus-malus, le fait que le paiement de ces bonus soit étalé dans le temps, et sur les exigences en matière de fonds propres des banques, on peut dire que nous aurons trouvé un accord acceptable. » Les dirigeants européens ont aussi prévu d'exiger de leurs hôtes américains qu'ils clarifient leur position sur la lutte contre le réchauffement climatique. « Nous avons besoin de signaux plus clairs de la part des Etats-Unis », a prévenu mercredi Fredrik Reinfeldt, qui a proposé que les Vingt-Sept demandent solennellement « à tous les pays qui ne l'ont pas encore fait de prendre de manière urgente des engagements ambitieux pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à moyen terme ». Nicolas Sarkozy a en outre annoncé qu'il prendrait dans les prochains jours avec l'Allemagne une initiative pour instaurer aux frontières de l'Europe une taxe « pour rééquilibrer la concurrence entre les pays qui s'engageront à réduire leurs émissions de CO2 et les autres », afin que les premiers ne soient pas défavorisés par rapport aux seconds.