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Il y aura moins de charges sur leurs salaires dès 2010. Le ministre de l'Agriculture s'y est engagé, hier, auprès des producteurs.
Réduire le coût de la main-d'oeuvre dans la filière des fruits et légumes. Bruno Le Maire l'a promis, hier, aux producteurs. L'accord est général, depuis longtemps, pour dire qu'un coût du travail trop élevé les pénalise face à leurs voisins et concurrents (voir infographie). Le ministre de l'Agriculture va donc travailler sur « une exonération supplémentaire des charges patronales pour les travailleurs saisonniers », embauchés, notamment, pour cueillir les fruits et ramasser les légumes. Objectif ? Un coût horaire « inférieur à 10 € », contre 12 environ, actuellement, serait « raisonnable ».

Bruno Le Maire n'a pas chiffré la facture de ces allégements pour l'État. Mais « ce sera un effort budgétaire significatif ». Dans l'immédiat, il attend l'arbitrage du Premier ministre et surtout de Nicolas Sarkozy. « Avant la fin octobre », pour franchir dans la foulée l'étape législative et appliquer le dispositif l'année prochaine.

À l'issue de la réunion, la réaction des producteurs était mitigée. Légumes de France « prend ce que l'on donne aujourd'hui, même si ce n'est pas glorieux » et souhaite l'extension à tous les emplois des allégements promis pour les précaires et les saisonniers. La Fédération nationale des producteurs de fruits note « quelques avancées » et des « annonces qui vont dans le bon sens ».

Un autre sujet qui fâche a été mis sur la table, hier : celui des rapports entre les producteurs et une grande distribution qu'ils accusent de trop importer et de pratiquer des marges trop élevées. Là, rien de concret, mais, au moins, une amorce de dialogue entre des agriculteurs et des hypers dont les relations sont habituellement rythmées par les crises à répétition du secteur.

Ca changera rien pour les Roumains que certains producteurs de fruits Francais traitent comme des esclaves.

Crapulax a écrit : Ca changera rien pour les Roumains que certains producteurs de fruits Francais traitent comme des esclaves.

les gens sont employés au minimum au smic en france,c'est la loi.il y en a beaucoup dans ma région,il sont même payé plus dans certaines exploitations et selon le travail qu'ils font.

Mais Fonck des histoires comme j'en ai parlé y'en a tous les ans.

Crapulax a écrit : Mais Fonck des histoires comme j'en ai parlé y'en a tous les ans.

il y a des lois en france,a chacun de se servir des services de l'état pour la faire respecter.je rajouterais que d'ailleurs dans l'est,les gendarmes contrôlent nettement plus que dans le sud les exploitations,on ne peux pas péter sans qu'il y ai un képi derrière le buisson.

Bon sur le fond si ca peut donner un coup de pouce aux producteurs,c'est pas mauvais à prendre.

Oui comme ça on tire tout vers le bas.
Mais dans le fond on ne peut pas aller à contre courant, ce sont les déficit de la sécu qui augmentent, et la transformation des travailleurs européens en paysan chinois.
Je suppose que l'Etat doit omettre de compenser l'allègement de charges de la sécu, il vaut mieux culpabiliser les assurés.

Quelle ironie que l'Etat organise lui-même le travail au noir !!!

Quand comprendra t-on enfin que le travail est trop cher en France ?

Le coût d'une heure de travail en France est tellement élevé que le travail effectué doit FORCEMENT générer une valeur ajoutée importante. S'il s'agît d'une tâche à faible valeur ajoutée, il est impossible de rentabiliser le travail effectué au prix de l'heure de travail en France... Sauf à rendre le produit tellement cher que personne ne peut se l'acheter.

95D a écrit : Quelle ironie que l'Etat organise lui-même le travail au noir !!!

Quand comprendra t-on enfin que le travail est trop cher en France ?

Le coût d'une heure de travail en France est tellement élevé que le travail effectué doit FORCEMENT générer une valeur ajoutée importante. S'il s'agît d'une tâche à faible valeur ajoutée, il est impossible de rentabiliser le travail effectué au prix de l'heure de travail en France... Sauf à rendre le produit tellement cher que personne ne peut se l'acheter.

Et bien oui! vous avez raison.
Mais ça va être très dur de se mondialiser avec l'organisation sociale que nous avons.

Barbapoutre a écrit : Oui comme ça on tire tout vers le bas.
Mais dans le fond on ne peut pas aller à contre courant, ce sont les déficit de la sécu qui augmentent, et la transformation des travailleurs européens en paysan chinois.
Je suppose que l'Etat doit omettre de compenser l'allègement de charges de la sécu, il vaut mieux culpabiliser les assurés.

Il ne s'agît pas d'aller ou pas vers le bas : cueillir des pommes n'a jamais été un métier nécessitant une haute formation et de longues études. N'importe qui avec 2 bras et 2 jambes peut le faire.

Le fait d'obliger le cueilleur de pommes à avoir 11 ans d'école derrière lui et de gagner au minimum le SMIC ne revalorise pas l'acte de cueillir des pommes. C'est toujours le même boulot qu'il y a 200 ans quand on le faisait faire par des employés sans aucune éducation !!!

Donc soit on paye les pommes au prix "d'une cueillette faite par un technicien bac+2", soit on ne cueille plus les pommes en France...

Et on exporte tous ceux qui ne peuvent que cueillir des pommes en Afrique ou en Chine, ou ils seront rémunérés à leur juste valeur.

Barbapoutre a écrit : Et on exporte tous ceux qui ne peuvent que cueillir des pommes en Afrique ou en Chine, ou ils seront rémunérés à leur juste valeur.

Mais le porblème central est bien là.

Qu'est-ce qui justifie qu'un français soit aujourd'hui un privilégié du monde ?

La seule justification possible est que sa capacité de travail et de création de valeur ajoutée soit supérieure aux autres et justifie son "sur-niveau de vie" par rapport aux autres humains.

Si la valeur produite par un français pris individuellement n'est pas supérieure à celle d'un indien pris individuellement, il n'y a pas de raisons qu'à terme le niveau de vie de ces 2 là ne finisse pas par s'égaliser... Environ à la moyenne de niveau de vie entre les 2... Malheureusement pour le français.

95D a écrit :
Le fait d'obliger le cueilleur de pommes à avoir 11 ans d'école derrière lui et de gagner au minimum le SMIC ne revalorise pas l'acte de cueillir des pommes. C'est toujours le même boulot qu'il y a 200 ans quand on le faisait faire par des employés sans aucune éducation !!!

Donc soit on paye les pommes au prix "d'une cueillette faite par un technicien bac+2", soit on ne cueille plus les pommes en France...

aujourd'hui,que vous ayez un emploi bac+2 de technicien,ou 11 ans d'école et sans travail,vous toucherez un smic a l'égal d'un cueilleur de pommes même pour votre boulot dans votre type de secteur.je rajouterais que les haut diplômés ne trouvent pas toujours du travail et en sont réduits a faire ce type d'emplois....et ils s'en plaignent pas.

Ramasser les pommes c'est pas de tout repos.3 palocks et demi à tirer par jour,avec l'échelle en prime,puis faire 10% de machures maximum et essayer de sortir un ou des palocks supplémentaires pour toucher plus,c'est pas bizance et pas mal de personnes se cassent vite fait.

Fonck1 a écrit : aujourd'hui,que vous ayez un emploi bac+2 de technicien,ou 11 ans d'école et sans travail,vous toucherez un smic a l'égal d'un cueilleur de pommes même pour votre boulot dans votre type de secteur.je rajouterais que les haut diplômés ne trouvent pas toujours du travail et en sont réduits a faire ce type d'emplois....et ils s'en plaignent pas.

Le problème dont on se rend compte aujourd'hui, c'est que le SMIC pour cueillir des pommes c'est trop cher payé.

Alors l'Etat nous invente le "sous-SMIC" sans charges sociales.

Quant aux "haut diplomés" qui n'ont pas d'autre choix que de cueillir des pommes pour vivre, c'est la choix de société qu'on voulu les français et qu'on remarque de nouveau dans ce fil.

Quelle filière va t-on aider avec des réductions de charges ??? Je te le mets en mille Emile... Les bio-tech ? L'electronique ? les nano-tech ?

Non, non : une superbe filière d'avenir : la cueillette de pommes !!!

Pas étonnant que nos ingénieurs électroniciens finissent dans la cueillette de pommes (et payés au sous-SMIC) si on préfère investir dans ce secteur plutôt que dans les secteurs innovants.