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Le bracelet électronique, comme moyen de lutte contre les violences conjugales, va être expérimenté en 2010. Les associations d'aide aux femmes y voient un outil utile à la protection des victimes
Une surveillance 24h sur 24. C'est ce que la secrétaire d'Etat chargée de la famille, Nadine Morano, souhaite expérimenter pour les époux violents. Elle a évoqué ce dispositif ce mercredi lors d'un déjeuner avec d'anciennes ministres en charge du droit des femmes. Le bracelet électronique, scellé au bras de l'agresseur et relié à un centre de contrôle par GPS, permettrait à la victime d'être alertée de l'approche de son ex-conjoint.

"Nous avons le devoir de mieux protéger les femmes", a déclaré la secrétaire d'Etat à la presse, après avoir rappelé que 156 femmes sont mortes battues par leur conjoint en 2008.

Relativement prudentes, les associations d'aide aux femmes estiment tout de même que ce dispositif peut se révéler efficace dans certaines circonstances. "Nous ne sommes pas pour le 'tout répressif' mais chaque mesure, prise en vue de protéger les femmes, est importante", souligne Maryvonne Bin-Heng, vice-présidente de la Fédération nationale de solidarité femmes.

"Un mari violent se pense souvent au-dessus de la loi "

"Il faut que ce système soit utilisé de façon intelligente et réfléchie, explique à son tour Olivia Cattan, présidente de l'association Parole de femmes. Je pense par exemple à cette femme qui a dû embaucher des gardes du corps afin d'empêcher son mari, qui la suivait absolument partout, de s'approcher d'elle. Dans ce cas précis, le bracelet électronique aurait été une bonne chose."

Ce dispositif permettrait aux femmes battues de retrouver une stabilité psychologique et d'être rassurées. Les associations affirment en effet que les conjoints violents respectent peu les mesures d'éloignement ordonnées par la justice. Les femmes vivent ainsi dans une angoisse permanente. "Un mari violent se pense souvent au-dessus de la loi car les violences conjugales ne sont pas visibles, explique Maryvonne Bin-Heng. L'interdiction de s'approcher du domicile les fait rire, car il est tout simplement impossible de vérifier".

Nadine Morano a précisé que chaque bracelet, qui ne se substituera pas à la peine de prison, coûtera 9000 euros et qu'un budget de cinq millions d'euro sera débloqué. Une concertation avec les associations et les parlementaires sera lancée mi-octobre afin d'établir les modalités précises de la mesure qui pourrait concerner 2000 époux violents par an.

Le bracelet électronique, scellé au bras de l'agresseur et relié à un centre de contrôle par GPS, permettrait à la victime d'être alertée de l'approche de son ex-conjoint.

Olga a écrit : Bonne mesure malgré ses défaillances. La peur ronge les femmes violentées, il faut arrêter.

Fonck1 a écrit : il manque une réelle politique de suivi des femmes violentés quand même.on a du fric et des apparts a donner pour des gens qui ne le méritent pas,et on est pas capable de loger une femmes qui se fait mettre sur la tronche de son mari,enfants inclus.
il faudrait peut etre mettre "certaines" priorités...

tisiphoné a écrit : il faudrait donner aux policiers plus de pouvoir lorsqu'ils arrivent sur les lieux , sans dépôt de plainte de la victime , ils sont impuissants . obliger une femme a déposer plainte devant son époux qui la bat et souvent devant les enfants , relève d'un courage que peu ont .

Grandmere a écrit : pour des délits non criminels le bracelet électronique semble être une bonne solution vu l'état scandaleux des prisons, donc c'est pas mal comme idée pour les hommes violents envers leur femme, mais alors associé d'un suivi psychiatrique obligatoire

tisiphoné a écrit : mais chaque année des femmes meurent sous les coups de leur bourreaux , alors je dis que les prisons , même insalubres , c'est bien assez !

Grandmere a écrit : condamner oui bien sur, mais aussi comprendre, soigner, si non c'est une violence sans fin et un emprisonnement inutile