Sa force "alternative", Domminque de villepin, son parti....
Posté : 27 octobre 2009 22:33
Sources nouvelobs :
Rassemblant ses soutiens à Paris quelques jours après la fin du procès Clearstream, Dominique de Villepin a présenté mardi soir les grandes lignes de son projet de "force alternative" pour une France "républicaine, solidaire et indépendante". Dans un discours truffé de références indirectes à Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre a proposé "un retour à l'esprit de la nation", pour que "la politique retrouve ses lettres de noblesse".
"Notre pays ne peut vivre avec une concentration du pouvoir, une personnalisation du pouvoir qui nuit à son efficacité", a déclaré Dominique de Villepin à ses partisans rassemblés à la Maison de l'Amérique latine. "Plus le pouvoir est concentré, moins il est efficace, et plus nous vivons à l'heure des polémiques, à l'heure d'une démocratie d'opinion où, jour après jour, ce sont les polémiques qui font l'actualité".
"Refusant certaines dérives qui entravent la marche de l'unité et de l'efficacité de la nation", l'ancien Premier ministre a proposé à ses soutiens le rassemblement au sein d'une "force alternative" et "le retour à l'esprit de la nation".
"L'esprit de la nation, c'est une France républicaine, une France solidaire et c'est une France indépendante", a-t-il lancé sous les applaudissements de l'audience. "C'est bien cette alternative que nous voulons préparer, une alternative républicaine, une alternative qui apporte des réponses concrètes à nos concitoyens".
Dominique de Villepin n'est pas entré dans "les détails" de ce projet, mais en a évoqué quelques grandes lignes: "une fiscalité plus juste, plus intelligente, plus efficace", "une nouvelle répartition des richesses entre le capital et le travail", et "une politique d'exigence vis-à-vis de l'endettement national, si nous voulons tout simplement arrêter l'hémorragie qui est celle aujourd'hui de notre pays et nous placer en position de reprise".
Dominique de Villepin, contre lequel a été requis 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 45.000 euros d'amende au procès Clearstream, a profité de cette occasion pour dresser un constat sombre de la vie politique française actuelle, au fil de remarques semblant destinées au président Nicolas Sarkozy.
"Sans doute au cours des dernières années a-t-on oublié que la politique était aussi faite d'humilité, faite du refus de la coupure entre les dirigeants et le peuple, faite de proximité, faite d'une capacité à corriger sa copie au jour le jour, et que l'entêtement -et j'en sais quelque chose- n'était pas toujours de bon conseil", a-t-il déclaré. Au premier jour du procès Clearstream, l'ancien Premier ministre avait stigmatisé "l'acharnement" du chef de l'Etat, partie civile dans le dossier, à son encontre.
"Quand la République n'est plus capable d'apporter la protection sociale à travers l'ensemble du pays vis-à-vis de chacun de nos concitoyens, quand nous devons faire face à 30 milliards de déficit de cette Sécurité sociale, alors oui la République est en danger", a-t-il également lancé.
"Quand cette cohésion est menacée également par un chômage des jeunes de près de 25%, alors oui la République est menacée. Et, quand l'endettement de la France va conduire toute la richesse nationale créée à être utilisée pour rembourser la dette française, alors oui la République est menacée".