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l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 12 novembre 2009 09:14
par tisiphoné
L'hôpital d'Orange a été condamné en juin par le tribunal administratif de Nîmes pour acharnement thérapeutique sur un bébé né en état de mort apparente, sauvé mais ayant développé de lourds handicaps en grandissant.

http://www.lexpress.fr/actualite/societ ... or=RSS-186
quand doit-on cesser toutes interventions ?

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 12 novembre 2009 13:24
par coincetabulle
tout dépend des cas, des volontés du malades si elles sont accessibles aux médecins.

ici, on est clairement devant un abus et une obstination inouïe. on sait que le cerveau risque des liaisons sévères passé 5 minute sans oxygénation. ici, les médecins ont réanimé un cadavre, ni plus, ni moins. 30 minute !
le gosse aura de la chance si il lui reste une once de raison, sa motricité, et même, et même le simple contrôle de sa vessie, de ses yeux et de je ne sais quoi d'autre.
la connerie humaine n'a décidément aucune limite.

l'enfer est pavé de bonnes intentions, et ce gamin vient de mettre les deux pieds dedans ...

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 12 novembre 2009 13:53
par dinosaure
Moi je ne sais pas si nous sommes "clairement devant un abus".
Sur un dossier aussi technique, je ne permettrais d'avoir un avis que si j'étais médecin-réanimateur spécialisé en obstétrique...et encore à condition d'avoir tous les tenants et aboutissants. :?

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 12 novembre 2009 14:19
par coincetabulle
réanimer quelqu'un au bout de 30 minute de mort clinique ce n'est plus de la médecine mais de l'acharnement aveugle.

après on peut facilement imaginer que tout c'est fait dans le feu de l'action, avec la louable intention de sauver une vie. en cela je ne doute pas, mais tout de même, la limite a été largement franchie.
n'importe quel pecnot sait que les conséquences d'un arrêt cardiaque passé une dizaine de minutes condamnent le patient à devenir un légume tout ou en partie, et ce pour un adulte. je n'ose pas imaginé les dégâts sur un nourrisson.

je ne condamne pas l'équipe médicale pour autant, j'aurai sans doute fait la même chose, avec la ferme intention de sauver une âme innocente qui a la vie devant elle. mais un médecin, est censé connaître ces choses. c'est son métier.
c'est incontestablement un drame et une terrible tragédie comme il en arrive parfois.

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 12 novembre 2009 20:10
par dinosaure
Tu affirmes mais comment prouves-tu ?

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 06:28
par coincetabulle
effectivement, après quelques recherches, je vois que je me suis trompé.

les liaisons au cerveau peuvent apparaissent en fait après seulement 3 minutes. des cas graves d'hémiplégie ont été constaté après 15 minute sans oxygénation.
on peut aussi le mettre en parallèle avec les consignes de réanimation en cas d'arrêt cardiaque diffusé largement depuis quelques mois et qui insistent lourdement sur l'importance d'effectuer un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des secours afin d'assurer le fonctionnement de la 'pompe' qu'est le cœur.

bref, j'ai donné mon avis, je reste sur mes positions. mais je reconnais volontiers que mes propos sont quelques peu tranchés et que je ne suis pas en position de porter un jugement sur l'équipe médicale. je donne mon avis ceci dit ;)
Quand le coeur s'arrête de battre, le sang cesse de circuler et l'alimentation en oxygène du corps entier est stoppée. Le cerveau est l'organe le plus sensible de l'organisme à un manque d'oxygène. Le coeur et les autres organes sont également atteints après quelques minutes.
Dès la troisième minute d’arrêt cardiaque des lésions cérébrales apparaissent si aucun geste de secours n’est réalisé. Progressivement, elles deviennent irréversibles rendant leschances de survie quasiment nulles au-delà de la 8ème minute.
http://www.urgencyclopedie.info/index.p ... GNR_FUDSA)

je n'ai pas vraiment le temps de chercher d'avantage, boulot oblige, en plus c'est assez merdique comme recherche de ce que j'en ai vu à l'instant.

mais j'en profite pour rappeler les bons gestes en cas d'arrêt cardiaque:


Premier cas : la victime se plaint d’une douleur dans la poitrine
Réagissez immédiatement !

* Mettez-la au repos.
* Questionnez-la : depuis combien de temps ressentez-vous cette douleur ? Est-ce la première fois ? Prenez-vous des médicaments ? Avez-vous été hospitalisé ?
* Appeler le 15 (Samu).
* Rassurez-la.

Deuxième cas : la victime est inconsciente, mais elle respire normalement
Ayez les bons réflexes !



- Basculez sa tête en arrière et tirez le menton vers le haut.
- Vérifiez sa respiration (le ventre et le thorax se soulèvent).
- Tournez-la sur le côté.
- Appelez le 15 (Samu).
- Surveillez-la jusqu’à l’arrivée des secours.

Troisième cas : la victime est inconsciente, ne réagit plus, ne respire plus (ou anormalement)
Pratiquez immédiatement les gestes qui sauvent !



- Secouez la victime.
- Si elle ne réagit pas, ne bouge pas ou bizarrement, c’est un arrêt cardiaque.
- Le diagnostic est faut : appelez le 15 (Samu).
- Basculez la tête en arrière.
- Commencez la réanimation cardio-pulmonaire :
- Faites 30 massages (compressions au milieu de la poitrine) ;
- Soufflez deux fois ;
- Alternez les insufflations et les compressions jusqu’à l’arrivée des secours.
Si la victime bouge ou tousse, vérifiez qu’elle respire et placez-la sur le côté.

"Contrairement aux anciennes recommandations, les insufflations sont plus courtes (1 seconde au lieu de 2) et la réanimation cardio-pulmonaire doit désormais débuter, sauf chez les jeunes enfants, par une séquence de massage cardiaque – pour plusieurs raisons : d’abord parce que l’organisme dispose, à l’arrêt cardiaque d’un stock de sang oxygéné qui ne circule pas, mais que le massage cardiaque va faire circuler ; ensuite parce que les besoins en terme d’oxygène sont moindres, parce que le débit cardiaque est bas" précise le Pr. Carli.

Luc Blanchot

Avertissement : la seule façon de bien effectuer ce type de gestes est d'avoir bénéficié auparavant d'une formation de secouriste diplômé.

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 07:07
par tisiphoné

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 08:03
par Rananen
je suis sur que si il l avait pas fait les parent aurait attaquez les medecin parce qu il avait laisser mourir leur môme .... ca devient absurde .

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 11:49
par coincetabulle
bien sur que non. aux dernières nouvelles, les médecins ne sont pas tenus à une obligation de résultat, ce qui est évidement parfaitement normal. sauf, bien entendu, lorsqu'il est établi une faute professionnelle ayant entrainé la mort de manière directe ou indirecte.

attention, je ne cautionne absolument pas le fait de porter plainte. je dis juste que l'acharnement à sauver une vie ne doit pas conduire à ce genre d'absurdité. il y a des limites éthiques ....

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 11:55
par barbara
Il y a eu le cas assez récemment d'une femme qui a intenté un procès à l'équipe médicale ayant oeuvré lors de son accouchement, les parents avaient demandé que l'on cesse de vouloir réanimer le bébé, les médecins sont passés outre, résultat le couple s'est retrouvé avec un enfant lourdement handicapé à vie.

Re: l'acharnement thérapeutique en accusation

Posté : 13 novembre 2009 12:38
par capitaine
Lors d'une détresse cardio-respiratoire, celui qui a apprit à faire quelque chose, du secouriste au réanimateur
fait ce qu'il a appris par conscience et peut être par devoir..
qui à ce moment là, en pratiquant les gestes, est capable de connaitre les conséquences de la réanimation ?
déjà aux secouristes on dit que leur effort esrt récompensé dans à peine 10 % des cas..
mais certaines vies ont pu être sauvées.
ce qui est dit aussi, c'est de continuer à masser, de façon à faire circuler tout de même le sang en attendant les secours
c'est une petite chance en plus...
je n'en voudrais pas à une personne qui porterait plainte , si par hasard je "réssuscitais un légume",
mais au nom de la petite chance de permettre la survie, je recommencerais...