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Un haut responsable de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le professeur Pierre Coriat, a menacé dimanche 15 novembre de démissionner si un plan de suppression de 1 150 postes en 2010 n'était pas revu. Il estime, dans un entretien au Parisien, que ces coupes nuiraient à "la qualité des soins".


"Le projet actuel risque de casser l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Pour calculer le budget de l'hôpital, le ministère de la santé a sous-estimé notre activité", a regretté M. Coriat qui est aussi chef du service d'anesthésie-réanimation de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière de Paris.

Chaque année à la même époque, le ministère de la santé fixe les orientations financières de l'AP-HP, institution qui gère une quarantaine d'établissements dont la majorité se trouvent à Paris et en proche banlieue. Interrogée par l'Agence France Presse, la ministre de la santé Roselyne Bachelot n'a pas nié l'existence d'un tel plan. Elle a seulement reconnu que les suppressions de poste évoquées par M. Coriat était un "scénario parmi d'autres"et que le nombre de suppression de postes serait fixé "au début de l'année prochaine".

padbol a écrit : Il est vrai que l'hopital est très mal organisé, que beaucoup d'aide soignant travaillent en tant que secrétaire médicale alors qu'il y a un manque cruel d'aide soignant dans certains services, en priorité les services gériatriques et les réanimations.
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'APHP n'embauche plus, ni de secrétaire ou de brancardier, pourtant il faut bien que quelqu'un fasse le boulot, d'ou les aides soignants.
Pour les metiers paramédicaux, l'embauche est de plus en plus difficile alors même que certains services sont saturés, étouffés par le manque de personnel. Il arrive régulièrement que du jour au lendemain, on vous demande d'annuler votre congé pour reprendre du service. Il arrive fréquement qu'on vous "mute" temporairement de service toujours pour la même raison (ce qui est source d'accident, on ne passe pas du service diabéto à une réa sans période d'intégration, enfin normalement..).
Cette info, nous venons de la recevoir, le découragement déja très présent devient intense. Nous travaillons régulièrement en sous effectif, courant pour avoir du matériel, travaillons avec toutes les incohérence budgétaire que nous pouvons croiser (et il y en a..... ), supportons les médecins privées travaillant avec le materiel public ET le personnel public (et oui, payé par nos impots pour aider un médecin à faire ces consult ou sa chirurgie sur ces patients), pour un salaire qui suffit à peine pour payer le loyer (pardon, j'avais oublié que les fonctionnaires sont des nantis qui profitent du système en branlant les mouches toute la journée).
Bref, la goutte d'eau.

padbol a écrit : C'est une façon de voir les choses. Les 2 cas de figures que vous évoqués me semblent juste.
Par contre, l'idée d'une médecine version US me fait peur. Il y a suffisament de façon de mourrir connement pour en importer une nouvelle en France.
Je suis convaincus qu'il y a de large possibilités de faire des économies cohérentes dans les hopitaux (et la fonction publique d'ailleurs) sans que cela entâche la capacité de soigner. L'incohérence qui règne est parfois affolante et véritablement décourageante.
Je m'arrête là car si je donnais des exemples, j'en aurais pour quelques heures.
Ceci étant dit, je ne suis pas un économiste, ni membre des hautes sphères administrative de l'APHP.

95D a écrit : Ce que vous dites est très vrai.

Le problème c'est que les français n'ont ni les moyens ni l'envie de se payer une médecine de haut niveau généralisée sur tout le territoire.

Le choix reste donc dans :
1- beaucoup d'hopitaux permettant d'accueillir tous les malades rapidement tous sous-équipés et sous staffés... Avec les risques d'accident médical toujours présent,
2- très peu d'hopitaux mais équipés, organisés et staffés de manière à faire de la médecine de qualité mais en quantité limitée et se concentrant sur les cas les plus graves.

Les français (et leur gouvernement avec !), après avoir testé le choix 1 pendant des années à leurs risques et périls sont de plus en plus nombreux à vouloir le choix 2 : ils préfèrent de plus en plus payer de leur poche pour être SURS de ne pas prendre de risques à l'hopital.

Rananen a écrit : on peut tres bien avoir beaucoup d hôpitaux mais bien organisez et bien staffé .

95D a écrit : Bien sur qu'on peut... En payant plus cher. Mais pas sur que les français veuillent payer plus !!!

Rananen a écrit : de toute façon il va falloir payez plus cher pour la santé.

95D a écrit : Sauf si une majorité de français préfère une réduction des prestations !!!

Fonck1 a écrit : un réduction des abus et incohérences serait surtout de mise....

Rananen a écrit : 1 en médecine payez plus n est absolument un gage de qualité .
2 les cliniques sont globalement moins performante que les hôpitaux .
3 il faut de la medecine de qualité mais aussi de proximité /
4 on peut tres bien avoir beaucoup d hôpitaux mais bien organisez et bien staffé .