Une distribution qui tourne mal.....qui finit en inculpation
Posté : 16 novembre 2009 08:11
Distribution de billets : 2 personnes jugées lundi après les incidents
Deux personnes ont été déférées au parquet de Paris en vue d'un jugement lundi en comparution immédiate après les incidents qui ont suivi l'annulation d'une distribution de billets samedi à Paris.
Ce devait être le coup de pub de l'automne. C'est devenu le fiasco de l'année. La distribution de billets de banque organisée puis annulée par le site internet Mailorama samedi à Paris a violemment dégénéré. Affrontement avec les CRS, jets de projectiles et violences sur des passants... les images de ces débordements sont saisissantes.
Sur la toile
Les organisateurs s'expliquent
Selon la préfecture de police, 10 personnes ont été interpellées. Parmi elles, deux seront jugées lundi en comparution immédiate. Un mineur a également été déféré tandis que la garde à vue de trois personnes a été prolongée, a-t-on précisé de source judiciaire. Trois autres personnes ont été relâchées à l'issue de leur garde à vue.
Michèle Alliot-Marie réclame des sanctions
Le ministère de l'Intérieur a décidé de porter plainte après les dégradations. Dimanche soir, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a réclamé des «sanctions fortes».
Le site internet Mailorama.fr devait distribuer de l'argent gratuitement samedi matin à Paris. 25 000 euros répartis dans des petites bourses rouges contenant des billets de 5 à 500 euros. Rendez-vous avait été fixé au public en fin de matinée place Joffre, entre l'Ecole militaire et la Tour Eiffel. 5000 à 7000 personnes s'étaient massées au lieu de rendez-vous, dans une ambiance électrique. Après l'annonce de l'annulation, la distribution à entrainé des débordements dans une foule mécontente.
Les organisateurs rejettent la responsabilité sur la préfecture
Ce fiasco n'était-il pas prévisible ? La société organisatrice de l'événement «déplore» les événements mais refuse d'endosser la responsabilité des débordements. Dans un communiqué envoyé samedi, la société Rentabiliweb (maison mère de Mailorama) assure que «Maillorama avait reçu l’autorisation formelle et écrite d’organiser la manifestation». «C’est donc à la suite d’un changement d’avis de la préfecture, et à la demande expresse des services de police, que Rentabiliweb a décidé d’annuler une opération qui avait été, de son coté, montée avec toutes les précautions, toutes les garanties de bon déroulement et tout l’esprit de responsabilité requis en pareille circonstances», indique ainsi Rentabiliweb dans un communiqué.
Pourtant, les 50 vigiles prévus n'étaient qu'une dizaine. Quant aux bourses d'argent, elles avaient été stockées, selon les organisateurs, dans de simples cartons fermés au gros scotch et convoyés dans une camionnette de location. Le chargement a néanmoins quitté Paris sous escorte policière, tandis que place Joffre, l'impatience a laissé place à la colère d'avoir été berné.
La polémique devient politique
Pourquoi une telle manifestation a-t-elle finalement été autorisée avant d'être annulée ? La polémique a subitement pris un tour politique samedi dans la soirée. Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a dénoncé «de la manière la plus ferme une opération choquante [...] qui a provoqué de regrettables débordements». Il en a profité pour répondre à Rachida Dati, maire UMP du VIIe, qui lui avait demandé de «porter plainte» contre mailorama.
Bertrand Delanoë s'est «assuré que le ministère de l'Intérieur avait bien pris toutes les dispositions afin de poursuivre l'auteur de cette opération particulièrement contestable», a ainsi déclaré un porte-parole du maire de Paris. «Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe, semble ignorer qu'à Paris la sanction des troubles à l'ordre public relève du préfet de police».
«Nous invitons Mme Dati à ne pas céder si facilement à la controverse, surtout quand elle repose sur des bases à ce point erronées».
Deux personnes ont été déférées au parquet de Paris en vue d'un jugement lundi en comparution immédiate après les incidents qui ont suivi l'annulation d'une distribution de billets samedi à Paris.
Ce devait être le coup de pub de l'automne. C'est devenu le fiasco de l'année. La distribution de billets de banque organisée puis annulée par le site internet Mailorama samedi à Paris a violemment dégénéré. Affrontement avec les CRS, jets de projectiles et violences sur des passants... les images de ces débordements sont saisissantes.
Sur la toile
Les organisateurs s'expliquent
Selon la préfecture de police, 10 personnes ont été interpellées. Parmi elles, deux seront jugées lundi en comparution immédiate. Un mineur a également été déféré tandis que la garde à vue de trois personnes a été prolongée, a-t-on précisé de source judiciaire. Trois autres personnes ont été relâchées à l'issue de leur garde à vue.
Michèle Alliot-Marie réclame des sanctions
Le ministère de l'Intérieur a décidé de porter plainte après les dégradations. Dimanche soir, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a réclamé des «sanctions fortes».
Le site internet Mailorama.fr devait distribuer de l'argent gratuitement samedi matin à Paris. 25 000 euros répartis dans des petites bourses rouges contenant des billets de 5 à 500 euros. Rendez-vous avait été fixé au public en fin de matinée place Joffre, entre l'Ecole militaire et la Tour Eiffel. 5000 à 7000 personnes s'étaient massées au lieu de rendez-vous, dans une ambiance électrique. Après l'annonce de l'annulation, la distribution à entrainé des débordements dans une foule mécontente.
Les organisateurs rejettent la responsabilité sur la préfecture
Ce fiasco n'était-il pas prévisible ? La société organisatrice de l'événement «déplore» les événements mais refuse d'endosser la responsabilité des débordements. Dans un communiqué envoyé samedi, la société Rentabiliweb (maison mère de Mailorama) assure que «Maillorama avait reçu l’autorisation formelle et écrite d’organiser la manifestation». «C’est donc à la suite d’un changement d’avis de la préfecture, et à la demande expresse des services de police, que Rentabiliweb a décidé d’annuler une opération qui avait été, de son coté, montée avec toutes les précautions, toutes les garanties de bon déroulement et tout l’esprit de responsabilité requis en pareille circonstances», indique ainsi Rentabiliweb dans un communiqué.
Pourtant, les 50 vigiles prévus n'étaient qu'une dizaine. Quant aux bourses d'argent, elles avaient été stockées, selon les organisateurs, dans de simples cartons fermés au gros scotch et convoyés dans une camionnette de location. Le chargement a néanmoins quitté Paris sous escorte policière, tandis que place Joffre, l'impatience a laissé place à la colère d'avoir été berné.
La polémique devient politique
Pourquoi une telle manifestation a-t-elle finalement été autorisée avant d'être annulée ? La polémique a subitement pris un tour politique samedi dans la soirée. Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a dénoncé «de la manière la plus ferme une opération choquante [...] qui a provoqué de regrettables débordements». Il en a profité pour répondre à Rachida Dati, maire UMP du VIIe, qui lui avait demandé de «porter plainte» contre mailorama.
Bertrand Delanoë s'est «assuré que le ministère de l'Intérieur avait bien pris toutes les dispositions afin de poursuivre l'auteur de cette opération particulièrement contestable», a ainsi déclaré un porte-parole du maire de Paris. «Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe, semble ignorer qu'à Paris la sanction des troubles à l'ordre public relève du préfet de police».
«Nous invitons Mme Dati à ne pas céder si facilement à la controverse, surtout quand elle repose sur des bases à ce point erronées».